10 novembre 2024 7 10 /11 /novembre /2024 18:33


 

LA BD:





 

C'est quoi ? HISTOIRES DE L’OUEST




 

C'est de qui ? Serpireri




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat




 

Déjà croisé sur le site? Plein de fois.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? S’il s’est fait connaître surtout pour sa série Post apocalyptique érotique Druuna, débutée au milieu des années 80, Serpieri avait auparavant pas mal dessiné de westerns notamment pour une anthologie parue à l’époque aux éditions Larousse dont les fascicules ont bercé les douces heures de mon enfance.

 


 

Je vous avoue que ce sont ces récits que j’espérais retrouver dans la nouvelle compilation qui vient de paraître chez Glénat, traduction d’une parution de l’éditeur transalpin Lo Scarabeo mais en fait il s’avère que la majorité des histoires qui constituent ce tome 1 sont déjà parues chez nous en recueil, notamment chez Mosquito ces dix ou douze dernières années.

 

Pour qui ne les aurait pas lues, le bonheur de la découverte sera total, le noir et blanc expressif et ultra réaliste de l’artiste italien étant tout à fait adapté au genre western.

 


 

Coté scénarios, outre les trois histoires consacrées à Custer et la bataille de Little Big Horn, on voit que l’on est en Italie “l’autre pays du western” et l’influence des westerns spaghettis qui ont fait les grandes heures de la Cinecitta n’est jamais loin.



 

Deux dossiers et une galerie très fournie d’illustrations (dont certaines joliment érotiques) viennent compléter le premier volume de ces Histoires de l’Ouest que tout amateur de BD d’antan et/ou de cow-boy se devra d’acquérir si tant est qu’il ne les ai pas déjà sous d’autres éditions. 

 




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : THE LAST WAGON



 

C'est de qui ? Newman




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Pour The Last Wagon long métrage où un Richard Widmark incarne un indien blanc vengeur après le massacre de sa femme et son fils comanches, Lionel Newman, frèe de Alfred et père de Randy et Thomas (tous 3 également compositeurs pour le grand écarn, et non des moindres) écrit ne partition variée qui, après un générique un peu trop classique et grandiloquent  opte pour une approche bien plus sombre où les cuivres donnent de la voix dans des registres souvent graves annonçant des explosions courtes mais intenses jouées par les cordes.

 

Le suspense à fleur de peau de pas mal de pistes est de temps à autre contrebalancé par des pistes plus mélancoliques mais c’est pour mieux relancer la machine (la musique de la scène du combat au couteau en est un bon exemple).

 

 

On appréciera tout particulièrement, à la lecture de ce premier volet des Histoires de l’Ouest de Srepieri,, les passages où le compositeur évoque la musique tribale indienne via les instruments classiques, procédé courant à l’époque mais qui fait toujours son petit effet.

 

Repost0
6 avril 2023 4 06 /04 /avril /2023 07:43

 

LA BD:





 

C'est quoi ? GONE WITH THE WIND



 

C'est de qui ? P. Alary



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui, souvent.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? A l’orée de la guerre de Sécession Scarlett O'Hara, une jeune fille de bonne famille sudiste, voit ses rêves se réduire à néant quand l’homme qu’elle aime en épouse une autre et part au combat.

 

Mariée par dépit, mère à contrecœur et veuve dans la foulée, Scarlett va néanmoins aller contre les bonnes manières et, au sein du chaos engendré par la déroute des Confédérés, va devoir s’imposer dans un monde en changement où tous ses repères se sont envolés.

 

Autour d’elle les acteurs de son existence vont et viennent, pâles figures face à cette force de la nature; toutes sauf Reth Butler, un charmant et cynique arriviste à la sulfureuse réputation et à la personnalité  aussi assurée que celle de notre héroïne.




 

Pour sa nouvelle adaptation littéraire - genre dans lequel il s’est définitivement taillé un nom- Pierre Alary s’attaque à un autre classique de la littérature américaine, aux antipodes du précédent, nos proposant, chez Rue de Sèvres, sa version d’Autant en emporte le vent.

 

Unique roman de son auteure, Margaret Mitchell, passé à la postérité par son adaptation ambitieuse sur grand écran par Victor Fleming, l’oeuvre est une saga historique, romantique et familiale comme seule l’Amérique (d’alors!) pouvait en pondre.

 



 

De son inimitable style cartoony, avec lequel il a su aussi bien s’approprier l’univers de Conan le Barbare que celui de Moby Dick, Alary donne une vision très personnelle d’Autant en emporte le vent, tout en gardant le sel de ce qui a fait la réussite de l’oeuvre.

 

Sa Scarlett est aussi attachante qu’à gifler, son Reth est diaboliquement charmant et le reste du casting, même si forcément un cran en dessous face à ce duo fort, est au diapason.



 

Si la partie graphique est époustouflante, avec un travail notamment sur les couleurs et les ombres admirable, le scénario n’est pas en reste, Alary restituant notamment, dans un découpage savamment pensé, quelques lignes de dialogues savoureuses (et on espère d’ailleurs que les foudres actuelles bienpensantes, celles qui s'abattent sur Roald Dahl par exemple, oublieront de se pencher sur le roman de Mitchell qui risquerait -entre ses réflexions sur les esclaves et celles sur la condition des femmes de l’époque- de se voir sauvagement caviarder!).

 

Pas gagnée sur le papier en regard de la version cinéma, ce Gone with the wind est une indubitable réussite de plus à mettre au palmarès de l'un des auteurs les plus intéressants de sa génération et dont on va attendre la suite (qui devrait être pyrotechnique à plus d'un titre!) avec impatience.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :HOW THE WEST WAS WON



 

C'est de qui ? A. Newman



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi? Tiomkin pressenti au départ mais indisponible la B.O de la Conquête de l’Ouest échoue à Alfred Newman.

Auréolé d’une riche carrière et de pas moins que 9 Oscars sur 3 décennies, Newman a déjà mis en musique une grosse poignée de westerns et le genre n’a plus de secrets pour lui.



 

Néanmoins vu l’ambition affichée des studios pour cette fresque autant familiale qu’historique au casting 4 étoiles et réalisée par 3 pointures, le compositeur met les petits plats dans les grands et livre des thèmes hauts en couleurs, inspirés de chansons folkloriques typiques des Etats Unis d’alors, où les cuivres sont plein de bravoure et les cordes résonnent d’accents tantôt dramatiques tantôt romantiques.



 

Certaines parties de la partition de Newman sont un parfait résumé de ce que le cinéma a produit de mieux en western jusqu’alors. Pas étonnant donc d’y retrouver guitares, harmonicas et  même accordéons plus quelques chœurs de ci de là.

 

Une B.O d’envergure pour une adaptation qui ne l’est pas moins.

 

---------------

 

Repost0
4 septembre 2022 7 04 /09 /septembre /2022 16:43

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LA MORT DE SPIROU

 

 

C'est de qui ? Guerrive, Abitan et Schwartz

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que le directeur des éditions Dupuis cherche à joindre désespérément Spirou et Fantasio, notre duo de choc part pour le complexe de Koralion, monde sous-marin où affluent les touristes mais sur lequel Secotine a enquêté rapport à une espèce sous marine très invasive.

Quand ils ont appris que Zorglub himself était impliqué dans l’histoire les eux héros n’ont pas hésité à se rendre sur place.

 

 

Sous des apparences idylliques ils vont vite découvrir une réalité bien plus glauque où écologie et respect humain sont mis à mal, mais leur enquête va les emmener peut être trop loin.

 

 

Après six ans sans album de la série mère – mais tout de même pas mal de parutions avec le Groom et ses amis – ce 56 tome de Spirou se devait d’être accrocheur. Dés le titre le ton est donné, et même si l’on sait que les héros ne meurent jamais, et que d’autres icones de la BD sont passé par là (au hasard : Batman, Lucky Luke, Rahan, et j’en passe…) force est de reconnaître que la curiosité du lecteur est titillée.

 

 

Coté dessin le style Atome de Schwartz, qui a déjà une expérience notable sur l’univers du Groom, est toujours très agréable et fait le job sans soucis, c’est détaillé, dynamique et bien mis en couleur, peut être moins original que dans certains autres opus du dessinateur mais ambiance et époque obligent aussi je dirais.

 

 

Le scénario m’a un peu moins emballé, même si il y a des bonnes idées et que l’action est menée à un rythme soutenu, le principe est loin d’être nouveau (au hasard : Matrix, Inception, l’Armée des 12 singes, et j’en passe).

 

 

Cela étant gardons à l’esprit que Spirou est tout de même destiné à un public en général plus jeune que ma génération, qui n’a pas forcément les références citées plus haut et devrait apprécier cette aventure (et son cliffhanger en deux temps) à sa juste valeur.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THIEVES HIGHWAY

 

 

C'est de qui ? A. Newman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui, souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? En une petite décennie Jules Dassin (papa de Joe...mais pas de Jack ni d'Averell...ok désolé je reprends) a prouvé à Hollywood qu’il pouvait pondre de solides petits films, de série B certes mais dans des genres divers et variés.

 

Du coup ce sont souvent des compositeurs chevronnés qui mettent en musique ses réalisations, c’est d’ailleurs le cas sur ce film noir honnête pour lequel Alfred Newman, pourvoyeur de scores de qualité dont certains lui ont valu nomination et statuette aux Oscars, livre une partition sans fausses notes (oui, je sais c’est facile) où le suspense est exprimé avec une belle efficacité que ce soit dans les choix rythmiques comme mélodiques (via une belle utilisation des cuivres entre autres).

 

Si cette B.O n’est pas inoubliable et a même du mal à rivaliser avec certaines à venir qui définiront le genre, elle a néanmoins les atouts nécessaires à en faire une musique d’accompagnement tout à fait convenable pour ce Spirou sous marin !

 

 

 

 

---------------

Repost0
18 mai 2021 2 18 /05 /mai /2021 09:07

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES SŒURS FOX 2

 

 

C'est de qui ? Charlot et Charlet

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur le tome 1.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Partie d’un canular la renommée des Sœurs Fox a dépassé toutes leurs attentes et leur sœur ainée a fait fructifier ce succès, faisant des pseudos-spirites la coqueluche du tout New York et initiant une flambée de vocations plus ou moins avérées.

Mais la célébrité ne vient pas sans risques et quand Maggie se mérite avec un explorateur de renom dont la famille est cartésienne au possible, conjuguer ses séances et sa vie privée devient une gageure. A la mort de son nouvel époux notre héroïne craque et devient alcoolique, décidant même de se saborder en révélant au monde l’arnaque de leur supposé don.

Dans le sillon de ce naufrage elle entraîne irrémédiablement le journaliste amoureux transi, ses sœurs et leurs enfants.

 

Voici, trois ans après un intriguant tome 1, la suite et fin du drame historique de Charlet et Charlot avec toujours cet intéressant lien du fond et de la forme, le trait quasi expressionniste du premier servant à merveille le scénario tragique de ces destins brisés, dépassés par le phénomène qu’ils ont contribué à rendre célèbre. Une belle évocation de la grande Histoire par la petite qui fait des Soeurs Fox un diptyque original et prenant.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE LITTLE THINGS

 

 

C'est de qui ? D. Newman

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Mine de rien, Thomas Newman, si moins sous les projecteurs que, par exemple, Zimmer et ses décalcomanies de l’écurie Remote Control, est un compositeur qui pèse dans le domaine depuis pkus de 40 ans.

Rien que la dernière décennie l’a vu mettre en musique deux James Bond et écrire pour des pointures comme Spielberg ou Soderbergh.

Loin du sensationnalisme bruyant des faiseurs cités plus haut, l’américain sait se distinguer par une efficacité parfois minimaliste qui met en avant les images plutôt que de chercher à se rendre voyant (enfin audible pour le coup).

 

Nouvelle preuve avec ce thriller au casting trois étoiles (trois Oscarisés même) où, sur une base de piano solo inquiétant et mélancolique à la fois, Newman ajoute des effets de réverb, des plages sonores aussi planantes qu’inquiétantes et quelques passages plus tendus où une rythmique synthétique syncopée vient s’inviter à la fête.

 

L’ambiance est donc le maître mot ici et, malgré un décalage certain entre la BD et la musique, les deux fonctionnent avec une osmose intéressante.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

 


 

 

Repost0
6 mai 2021 4 06 /05 /mai /2021 09:56

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  JIM HAWKINS 3

 

 

C'est de qui ? S. Vastra

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui sur les tomes précédents.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? La tension est à son comble sur l’ile ! La carte de Flint est au centre de toutes les convoitises et Silver n’hésites pas à tenter de prendre le fortin d’assaut mais au prix de lourdes pertes.

 

De son côté Jim, avec l’aide de Ben a réussi à décrypter certaines des informations laissées par le pirate pour trouver son trésor.

 

L’heure des alliances et des règlements de comptes a sonné et tous, pirates comme matelots, vont  payer leur tribut à l’Ile au Trésor !

 

 

 

Et de trois moussaillons ! Voici que 3 ans après un tome 2 riche en rebondissements Sébastien Vastra conclue avec brio son adaptation anthropomorphe de l’œuvre  de Stevenson.

 

L’artiste se l’est approprié à merveille tout en en  gardant la sève qui font de ce roman d’aventure et d’initiation le classique indémodable qu’il est (et c’est un amoureux du bouquin qui vous le dit).

 

Outre l’adaptation réussie du scénario, une fois encore on ne peut qu’être en admiration devant une partie graphique magnifique où le foisonnement des décors de l’île n’a d’égal que l’expressivité du bestiaire varié et inventif qui compose le casting haut en couleur de cette trilogie qui est d’ores et déjà un incontournable autant dans la BD d’aventure que dans le genre animalier, aux côtés de poids lourds comme Blacksad ou le récent Château des Animaux.

 

 

Chapeau monsieur Vastra, vivement le prochain projet !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : SON OF FURY

 

 

C'est de qui ? A. Newman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Newman, l’un des chefs de file de l’Age d’Or hollywoodien, vient de passer une décennie à composer pour le grand écran une quantité assez impressionnantes de scores, allant jusqu’à plus de 10 par an, dans des genres aussi variés que la comédie, le noir ou encore le western.

 

Le film d’aventures ne lui est clairement pas inconnu non plus puisqu’il a déjà à son actif des adaptations du Prisonnier de Zenda et du Comte de Monte Cristo.

Pour cette adaptation d’un roman dont une grande partie se déroule dans les mers du sud il livre une partition assez attendue, pleine d’allant, qui alterne romance lyrique à grands renforts de violons, complétés par quelques cuivres –la trompette surtout- et des percussions pour les séquences d’aventure et  suspense qui se disputent constamment la vedette.

 

Les chœurs sont la seule partie qui fera un peu trop vieillotte (le film date de 42 tout de même) mais apportent un faux air de long métrage Disney qui n’est pas –trop- incongru sur cette conclusion de Jim Hawkins.

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags