2 avril 2024 2 02 /04 /avril /2024 07:23

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE DIEU FAUVE




 

C'est de qui ? Vehlmann & Roger




 

La Couv':

 



 

C’est édité chez qui? Dargaud



 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? L’aube d’une humanité, une tribu de singes prend en chasse un rhinocéros blessé, Sans Voix, un  primate au pelage blanc, achève le monstre  et alors qu’ils fêtent leur victoire sur leur proie ils sont capturés sauvagement par des hommes.

 

 Sans Voix assiste au massacre des siens et va être cruellement entraîné pour des combats d’arènes.

Mais Dame Nature va venger le singe et un terrible raz de marée provoque le naufrage des navires humains ainsi que la ruine d’une grande partie de la civilisation.

 

Alors que les survivants tentent de se réorganiser et de rejoindre leurs semblables, Sans Voix va pouvoir prendre une revanche sanglante sur ses ravisseurs. 



 

Deux salles deux ambiance pour Fabien Vehlmann en ce printemps; après le conte horrifique enfantin, voici un one shot épique et sauvage où il fait s’affronter avec fracas l’homme perverti par sa supposé supériorité et la nature qu’elle soit animale ou organique.



 

Le trait de Roger, que l’on savait très fort pour les environnements urbains, se révèle tout aussi accompli ici,  il donne corps de superbe façon à cette histoire farouche et sanguinaire; que ce soit dans l’expressivité et l’animalité de ses protagonistes ou la magnificence des décors.

 

Allez, si l’on devait avoir un petit bémol sur ce bel album c’est l’omniprésence de voix-off des différents narrateurs, qui en raconte à la fois trop et pas assez, mais que cela ne vous empêche pas de découvrir ce Dieu-Fauve.




 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LA GUERRE DU FEU



 

C'est de qui ? P. Sarde



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? C’est assez rare pour être noté, et apprécié à sa juste valeur, Phillipe Sarde utilise ici un orchestre conséquent où les instruments classiques sont appuyés par des choeurs, toute une sélection de percussions et même et une flûte de pan.



 

Avec un tel ensemble le compositeur donne libre cours au souffle épique que requiert le film d’Annaud, qui louera d’ailleurs le travail de Sarde en avançant que sans lui le film n’existe pas.

 

La majeure partie des pistes fait preuve d’un lyrisme de haut vol avec des arrangements que n’auraient pas reniés les compositeurs de l'âge d’or Hollywoodien, à commencer par le grand Miklos Rosza et Sarde exploite aussi à bon escient les rythmiques quasi tribales.

 

Une B.O clairement à la hauteur de l’album de Vehlmann et Roger.








 

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26 mars 2024 2 26 /03 /mars /2024 10:28

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA CUISINE DES OGRES




 

C'est de qui ? Vehlmann & Andreae




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Rue de Sèvres





 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Dans une ville médiévale, une créature enlève des enfants pour les revendre au marché des ogres, qui les cuisinent de mille et une façon.

Une fillette enlevée avec ses compagnons parvient néanmoins à tromper les monstres à 3 reprises et va même prendre les ogres à leur propre jeu afin de parvenir à sauver ses camarades.

 

L'association de Fabien Vehlmann et Jean Baptiste Andreae semblait évidente à la lecture de cette Cuisine, tant le  scénario du premier se prête au trait si personnel du second.

 

Le bestiaire est fantastique, au sens propre comme au figuré et  les décors sont fouillés et de toute beauté, apportant à ce conte, aux ingrédients certes assez classiques dans l’ensemble, un fumet et une saveur tout particuliers.

 

Lecture multi-générationnelle, l’album du duo magique est une des sorties marquantes de ce printemps, à n’en pas douter.


 



 

 
 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : L’EPEE ENCHANTEE



 

C'est de qui ? Markowitz



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans les années 60 mine de rien, les films de fantasy n'étaient pas légion ; d'aucun diraient (probablement à raison) que c'est à l'aube des années 80, avec l'adaptation du Conan de Milius, que le genre a vraiment décollé.

 

 

 

Cette version de l'affrontement entre St Georges et le Dragon, plutôt axée jeunesse, tire plus du Merlin version Disney que du Jason et les Argonautes qui sortira l'année d'après.

 

 

 

Cela s'entend assez clairement dans la musique de Markowitz pour qui le genre est une nouveauté et qui recycle les gimmicks du score de films d'aventure plutôt que de s'inspirer, comme le fera assez outrageusement Basil Poledouris par exemple, d’œuvres classiques plus épiques.

 

 

 

C'est plus vers les travaux d'Herrman et de Rozsa qu'il faut chercher les influences, avec des thèmes hauts en couleur qui fleurent bon les classiques de l'Age d'Or d'Hollywood à grands renforts de cuivres et de cordes. Ambiance qui, cela étant, est plutôt de rigueur ici.

 






 

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26 octobre 2018 5 26 /10 /octobre /2018 07:26

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  POLARIS. LA NUIT DE CIRCEE.

 

 

C'est de qui ? Vehlmann & De Bonneval.

 

 

La Couv':

 

Dans les griffes de Circée  /  Polaris  Vs.  The Neon Demon

 

Déjà croisés sur le site? Oui mais pas ensemble.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt.

 

 

 

Une planche:

 

Dans les griffes de Circée  /  Polaris  Vs.  The Neon Demon

 

Ca donne Quoi ? Une policière à la vie privée (et sexuelle) ambivalente, une sorte de confrérie dédiée à la recherche du plaisir par des jeux sexuels conceptualisés, la mort d'une jeune fille liée au groupe en question... les élément se sont en place, la spirale est lancée, en sortir indemne ne sera pas une mince affaire.

 

On se souvient que Fabien Vehlmann nous avait déjà livré une variation érotique osée, basée sur des fantasmes de personnes interviewées par l'auteur. Il pousse ici son exploration conceptuelle en entremêlant intrigue policière et analyse de comportements sexuels déviants dans un one shot qui hésite un peu sur la direction à prendre mais révèle des passages intéressants.

 

Si l'on a plus l'habitude de croiser Gwen de Bonneval au scénar chez nous, il avait déjà dessiné pour Vehlmann avec l'étrange Derniers Jours d'un Immortel (auquel il faudra que redonne une chance un de ces 4).

Son trait est simple, assez dépouillé, cherchant plus à cerner les protagonistes, leur psychologie et l'ambiance -sensuelle et tendue – de l'histoire qu'à proposer une partie graphique détaillée, l'artiste ne tombe jamais dans la gratuité coté érotisme, évitant l'écueil du genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE NOEN DEMON

 

 

C'est de qui ? C. Martinez

 

 

La Couv':

 

Dans les griffes de Circée  /  Polaris  Vs.  The Neon Demon

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les années 2010 seront-elles, à l'instar des années 80, celles dont les B.O vieilliront le plus mal et dont les repreneurs de B.O BD diront, dans 30 ans, qu'elles sont aussi inécoutables qu'empruntées ?

 

On aurait tendance à le croire si l'on se base sur deux des grandes directions prises par les compositeurs de cette décennie, à savoir d'un coté l'électro atmosphérique à base de sons ressemblant à des drones plus ou moins sauvages et hérités du bulldozer Hans Zimmer, et de l'autre une sorte de revival de l'ambiant synthé nostalgique accablante.

 

Cliff Martinez, qui pourtant a fait preuve de par le passé de quelques efforts notables dans le domaine de l'illustration musicale au cinéma semble, depuis sa rencontre avec Refn notamment, être abonné à la seconde catégorie.

 

Il faut dire que le cinéma d’esbroufe emprunté de son nouveau camarade de jeu n'arrange en rien les choses, conceptuel, référentiel, voire abscons par moment.

 

The Neon Demon, dernier long en date commis par Refn, pétard mouillé s'il en est malgré des effets d'annonce prétentieux, enfonce le clou dans un sens comme dans l'autre (réf' comme B.O)... mais, coté atmosphère un peu pernicieuse, décalée de par son étrangeté et, justement, une certaine intemporalité, la musique électronique de Mansell rend Polaris plus malsain que ce qu'il ne l'est mais ce n'est pas un mal, loin de là.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 13:16

 

 

 

 

Deux chroniques jeunesse, mais pas que puisque on est clairement dans de l’intergénérationnel sur les deux albums proposés aujourd’hui, la preuve :

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : LES FOLLES AVENTURES DE SPIROU.

 

 

C'est de qui ? Yoann & Vehlmann

 

 

La Couv':

 

Aventureuse Jeunesse  /  Les folles aventures de spirou  /  Witchazel et la menace d'Anankor

 

Déjà croisés chez nous? Oui

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis.

 

 

 

Une planche:

 

 

Aventureuse Jeunesse  /  Les folles aventures de spirou  /  Witchazel et la menace d'Anankor

 

 

Ca donne Quoi ? Pour avoir feuilleté le magazine Spirou durant les quelques mois où j’avais abonné ma fille, j’ai pu découvrir pas mal de petites choses parfois fort sympathiques, crées pour l’occasion, dont le caractère éphémère était parfois regrettable.

 

Les histoires courtes du célèbre groom (et de son fidèle ami) receuillies ici ont toutes été publiées dans le dit-magazine et, au vu de la qualité de certaines, il aurait été dommage que les fans de la série, pas forcéméent tous abonné au journal, ne puissent les découvrir aussi.

 

Certaines sont des récréations pleines de clins d’œil et plutôt fun ( Back to the Redac’, Groom Toujours,…), d’autres portent en elles au contraire les prémisses de ce qui aurait pu donner d’intéressants albums (La Chevauchée temporelle) et, d’autres enfin sont des parodies réussies (Batguy).

 

Le métier de Yoann et- surtout-le trait de Vehlmann sont très raccord et bien adaptés à l’univers de Spirou et Fantasio.

 

 

 

 

 

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LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : WITCHAZEL ET LA MENACE D’ANANKOR

 

 

C'est de qui ? Dufau et Darnaudet

 

 

La Couv':

 

 

Aventureuse Jeunesse  /  Les folles aventures de spirou  /  Witchazel et la menace d'Anankor

 

Déjà lus chez nous? Oui pour les tomes précédents.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Kramiek

 

 

 

Une planche:

 

 

Aventureuse Jeunesse  /  Les folles aventures de spirou  /  Witchazel et la menace d'Anankor

 

 

 

Ca donne Quoi ? On retrouve avec grand plaisir –partagé et différent qu’ils s’agissent de ma fille ou de moi- notre intrépide mulote sorcière qui reçoit la visite d’un condor dont le pays est dirigé d’une patte de fer par un cerf avide de pouvoir, qui a fait enfermé son frère le roi.

Anankor, le despote, compte envahir la lagune et c’est sur les frêles épaules de Witchazel, accompagnée de son soupirant Pristi, que repose l’avenir de la Lagune.

De faction de résistants minée de luttes intestines en armée d’invasions, l’affaire s’annonce mal mais notre sorcière n’a pas dit son dernier mot.

 

Avec toujours ce dessin animalier cartoony hérité des plus grands, ce nouveau tome de Witchazel conforte les bonnes impressions des précédents et le mélange de sujets graves (ici forcément on pense, entre autre, à la dictature nazie) et d’humour bon enfant (Darnaudet se lâche ici pas mal sur les jeux de mots et autres noms à tiroirs référentiels) fonctionnent fort bien et, une fois encore, permettent à la série d’être appréciée autant par les jeunes lecteurs que par leurs parents, preuve fait en tout cas chez B.O BD !

 

 

 

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Des Chroniques de Fab

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23 mars 2017 4 23 /03 /mars /2017 08:36

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : INFINTY 8. L’EVANGILE SELON EMMA.

 


C'est de qui : Vehlmann, Trondheim & Balez.

 

 

La Couv':

 

(In)fini de rire?  /  Infinty 8. L'Evangile selon Emma  Vs.  Yor

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour les deux scénaristes.

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres.

 

 

Une planche:

 

(In)fini de rire?  /  Infinty 8. L'Evangile selon Emma  Vs.  Yor

 

Ca donne Quoi ? Dans ce nouveau tome on suit donc une nouvelle héroïne, l’Emma du titre, qui, après s’être débarrassé du commandement du vaisseau mère, va partir dans la nécropole flottante (fil rouge de la série jusqu’à présent) avec une poignée de passagers ayant chacun l’objectif d’y récupérer quelque chose. Les intérêts personnels vont rapidement prendre le dessus et faire éclater (littéralement !) le petit groupe, obligeant notre Emma a essayer de réparer les pots cassés.

 

Troisième fournée de la série concept Infinty 8 (qui comportera donc…8 tomes, oui, bien vu), l’Evangile selon Emma, marque un changement notable à mon sens avec les précédents (surtout avec le premier), à savoir que l’on entre vraiment dans le registre hommage à une certaine SF de série B et moins dans l’aspect « Donjon dans l’Espace » que j’avais pu trouver auparavant.

 

L’humour est certes encore présent de ci de là mais n’est plus la dominante. L’arrivée de Fabien Vehlmann au sein de l’écurie Infinity 8 explique peut être cela, pas que l’auteur de Green Manor n’aime pas la déconne mais, on l’a vu sur des choses comme Satanie, Des lendemains sans nuages ou encore Jolie Ténèbres, il peut et sait aussi proposer des scénarios fouillés et aux parts sombres évidentes.

 

Ici le thème religieux entre en jeu, de façon intéressante, entremêlé aux clins d’œil à quelques classiques du genre, que ce soit dans le look des robots (on pense notamment au Trou Noir de chez Disney) ou leur comportement (2001, HAL version basique).

 

Finissons en évoquant (tout de même !) la partie dessin et colo, si je suis moins fan du style de Balez que de ceux de ses prédécesseurs, il faut reconnaître que le coté graphique reste néanmoins dans cet esprit faussement suranné assumé qui donne son identité à la série pour l’instant.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? YOR THE HUNTER FROM THE FUTURE.

 

 

C'est de Qui ? J. Scott (mais pas que)

 

 

La couv'

 

(In)fini de rire?  /  Infinty 8. L'Evangile selon Emma  Vs.  Yor

 

Déjà entendu chez nous ? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Après des débuts remarqués dans le jazz et comme musicos de studio (il a entre autre bossé avec les Fab Four) des collaborations avec  Mancini et John Barry orientent John Scott vers la musique pour grand écran où il va écrire pas loin d’une centaine de B.O.

 

Parmi quelques perles, on trouve dans sa discographie des choses plus confidentielles, mais toujours intéressantes, comme notre perle du jour (hum !)

C’est le cas de  l’adaptation internationale de ce comics sud-américain qui a vu le jour -le film- via  la volonté des studios de surfer sur le succès du Conan de MiIllius sorti l’année précédente. Si Yor pioche allègrement dans ce dernier tout en lorgnant vers Star Wars, il est à des années lumières (c’est le cas de le dire) de ses imposants modèles.

 

Coté B.O là aussi on frôle des sommets de ridicule. La faute n’en revient pas à Scott, loin de là, qui a composé une musique symphonique de haut vol pleine d’allant, flirtant avec les canons du genre (Williams en tête, mais pas que) et où cuivres sont à la fête, bien secondés par des cordes parfois un brin trop enthousiastes (on dirait presque du Disney sur certains passages, c’est dire !), le tout étant bien amusant avec le troisième volet d’Infinty 8. La production étant au départ plus qu’enthousiaste sur l’éventuel réception du public, les frères  De Angelis sont commissionnés pour rajouter du matériau.

 

Fort mauvaise idée puisque les deux transalpins vont s’en donner à cœur joie dans le registre électronique embarrassant, saupoudré d’arrangements pop malvenus.

 

Inutile de dire que le résultat final, mélange hasardeux des deux B.O tronquées et mixées à qui mieux-mieux, n’arrangera en rien un  long métrage déjà voué à l’échec.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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