21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 09:20

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? CLOVD



 

C'est de qui ? F. Maudoux



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?L’Homme a fini par arriver à ses fins et a causer sa propre perte à force de consumérisme et de saccage de la planète.

Celle ci est dorénavant quasiment privée de ressources naturelles ou autre, exit internet, la majorité des véhicules et de  l'électricité…

 

Pour couronner le tout un brouillard nauséabond plane à la surface de la planète et a engendré des créatures agressives aussi diverses que variées qui considèrent les humains restant comme leur garde-manger.


 

Au milieu de ce chaos ambiant, Pretorius, un être immortel au visage affreusement balafré  erre tentant de survivre; il fait la connaissance de Isatis et Xantia, une femme et une centaure qui font partie d’un convoi sur rail que Pretorius va rejoindre.

 

A son bord, la vie s’est organisée et on tente de récolter et conserver les livres de l’ancienne civilisation.

 

 

Nouvelle série “spin-off” de Freak’s Squeele, et de Funérailles, ce Clovd en reprend quelques protagonistes mais dans un autre environnement.

 

Ayant lu (et adoré) Funérailles mais pas Freak's Squeele je vous avoue que j’aurais du mal à placer ce Clovd dans la temporalité.

 

Reste que ce premier volet installe un univers post-apo qui, s’il ne transcende pas le genre (mais en même temps ce dernier a tellement été exploité ces dernières années dans la mouvance des Walking Dead et autre Last of Us), s’en tire fort bien dans son lore, avec des éléments narratifs intéressants, à commencer par cette réflexion juste et simple (sans être simpliste) sur la situation que nous connaissons actuellement de surconsommation de biens comme de données alors que l’on sait que l’on va dans le mur.


 

Casting accrocheur, bestiaire bien campé, décors détaillés, Florent Maudoux sait poser une ambiance et son trait se bonifie au fil des années. 



 

Que demander de plus que ce bon premier volet qui se lit très agréablement et, comme cela se profile, sera une des bonnes  lectures de cette toute fin d’année 2024.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : PLAGUE



 

C'est de qui ? E. Robertson



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ?  Film visionnaire que ce Plague puisqu’en 1979 il imaginait déjà un scientifique au sein d’un laboratoire créant un virus mortel qui allait décimer à la vitesse grand V toute une partie de la population. Néanmoins le réal’ s’est peut-être un peu trop pris au sérieux et ce qui aurait pu être une série B fun à regarder s’avère être un nanar qui se prend pour ce qu’il n’est pas.

 

 

L’écossais Eric Robertson, compositeur exilé au Canada et ayant œuvré sur des choses quasi inconnues de par chez nous,  imagine une B.O très inventive où le piano joue des notes éparses déroutantes, entrecoupées de percussions qui résonnent, de montées et descentes de gammes à la harpe qui s’entrelacent à des courtes phrases stridentes de violons.

 

Rajoutez à cela quelques pistes qui jouent la carte du crescendo typique dans l’épouvante et vous obtenez un magma plus sonore que musical, loin de toute mélodie structurée mais dont le but- créer un malaise chez l’auditeur- est largement atteint.

 

 

Si, une fois n’est pas coutume, ce score est quasi inécoutable, ou tout du moins appréciable, en tant que tel, sur le premier tome de Clovd il ajoute au décalage assumé de l’album.







 

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1 octobre 2022 6 01 /10 /octobre /2022 14:17

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? A SHORT STORY.

 

 

C'est de qui ? Run & Maudoux

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pleine de rêve de célébrité, Elisabeth Short débarque à Hollywood où elle compte bien devenir l’égale des stars du grand écran.

Mais de mauvaises fréquentations en choix de vie hasardeux, la jeune femme va, en quelques mois, passer du rêve au cauchemar jusqu’à un dénouement tragique.

 

 

Deux des piliers du Label 619 se retrouvent pour cette enquête immersive et extensive sur le cas d’Elisabeth Short, aspirante actrice des années 40 qui finira sauvagement assassinée et dont le tueur ne sera jamais identifié formellement.

 

Run, reprenant le concept qu’il avait commencé à développer dans Doggybags et ses dérivés, mélange pages de textes, planches de BD et reproduction de documents d’époque. L’immersion est d’autant plus intense et on sent que le scénariste a amassé une documentation qui force le respect.

 

Néanmoins je suis resté quelque peu hermétique au récit, peut être justement à cause de ce mélange des narrations, et des récitatifs trop longs à mon goût. Si Run veut dresser un portrait « définitif » de la victime et de ce qui lui est arrivé avant sa mort atroce, il n’a pu que se baser sur ce qui a été écrit/ réalisé avant et, au final, donne son interprétation des faits, forcément partiale.

 

 

Cela étant j’ai été ravi de retrouver Florent Maudoux au dessin, surtout dans un registre plus réaliste que d’habitude, sa reconstitution du Hollywood d’antan et ses personnages étant aussi convaincants que son casting et ses décors fantasy dans Funérailles.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :L. A NOIRE

 

 

C'est de qui ? A&S Hale

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A l’époque de sa sortie, L.A Noire a été salué par la critique et le public à la fois pour sa réalisation quasi cinématographique, son scénario très fouillé aux personnages secondaires multiples,  et, last but not least  son gampelay.

 

Inspiré directement de romans noirs d’auteurs comme James Ellroy, L.A Noire vous place dans la peau d’un jeune enquêteur du L.A.P.D dans les années 40, face à des meurtres bien tordus ; le jeu possède une ambiance assez exceptionnelle qui doit beaucoup à sa B.O.

 

 

Les frères Hale se sont autant inspirés des musiques de grands classiques du genre (les premiers Kubrick, Chinatown, L.A Confidential) que de standards du jazz de l’époque, le tout pour un résultat qui tient la dragée haute à n’importe quelle production cinématographique.

 

De la B.O de grande qualité pour une BD hybride au sujet très proche qui s’en accommode au mieux !

 

 

 

 

 

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8 février 2022 2 08 /02 /février /2022 16:54

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LOWREADER

 

 

C'est de qui ? Run, Maudoux, Singelin, etc

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour pas mal d’entre eux.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Changement de crèmerie pour l’équipe du label 619 sous la houlette de Run puisqu’ils passent de chez Ankama à Rue de Sèvres avec, entre autre, le lancement d’une nouvelle série d’histoires courtes horrifiques sur un thème par numéro, avec diverses équipes artistiques sur chaque récit et des pages d’infos et autres fausse pubs entre les BD…

 

…oui, en effet, comme dans Doggybags me direz-vous, sauf que cette nouvelle mouture s’appelle Lowreader (jeu de mot probable entre Lowrider-des bagnoles typiquement ricaines qu’on a pu pas mal voir à une époque das des clips de hip-hop) et « reader », le lecteur en V.O).

Les habitués de Doggybags seront en terrain connu, les autres découvriront le concept avec surprise et/ou circonspection tant on est, à mon avis, sur un genre assez particulier.

 

Coté histoires la première avec son groupe de hard rock has been qui a maille à partir avec le diable m’a assez peu emballé, que ce soit au scénar comme au dessin tandis que les deux autres sont déjà bien plus accrocheuses, qu’il s’agisse de ce pauvre homme harcelé par des voyous qui ca se faire une arme à l’imprimante 3D sans imaginer les conséquences ou celle de Masiko, plantureuse et coriace héroïne culte de Maudoux, qui a des soucis de maternité et de …lycanthropie ! Beau clin d'oeil au cultissime Lone wolf and Cub dans ce style graphique toujours au top de l'auteur de Funérailles.

 

Les rubriques intercalées, sur les armes au Japon, les loups garous ou encore la symbolique des corbeaux vont de l’anecdotique à l’intéressant en passant par le fun.

 

A lire une bonne bière à la main et la musique qui va bien en fond sonore…et pour ça bougez pas, on a ce qu’il faut juste après !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MOLT

 

 

C'est de qui ? Nitroseed

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Jamais.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Le stoner-rock, à l’instar de pas mal d’autres sous genres musicaux est resté une niche et ce malgré quelques groupes – Kyuss, Queen of the stone age, … sortant du lot pour faire entendre leurs riffs heavy aux auditeurs les moins prudes.

 

Pléthore de combos se sont lancés dans la brèche de ce rock bruitiste aux rythmiques métronomiques et brutales, souvent sans voix, où la particularité est la saturation particulière des guitares et de longues pistes oscillant entre le planant et la violence.

 

C’est dans cette deuxième que se complait Nitrossed, groupe ricain obscur des mid 90’s sans grande originalité si on le compare à ses pairs mais aux morceaux d’une imparable efficacité dans leur genre.

 

C’est pour son aspect autant rentre-dedans qu’exclusivement instrumental que j’ai sélectionné l’album Molt, vite gonflant en soi mais assez énergique pour faire office de bande son à ce Lowreader premier du nom et ses histoires sans concessions.

 

 

 

 

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13 novembre 2020 5 13 /11 /novembre /2020 14:53
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  KIM TRAUMA 1

 

 

C'est de qui ? Maudoux, Morse & Bauthian

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Maudoux, pour Morse  et pour Bauthian.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le Trauma Center est un improbable croisement entre le laboratoire de Victor Frankenstein et l’infirmerie du lycée, il faut dire que c’est là où vont les ados freaks aux super pouvoirs aussi balèzes que pas forcément maîtrisés quand une partie de foot américain tourne mal ou qu’ils ont une crise d’angoisse voire une peine de cœur.

L’infirmière en chef soigne à grand renforts de tatouages éphémères parfois radicaux mais toujours efficace. Et qu’on soit une squelette qui veut reprendre chair ou une jeune fille qui peine à s’imposer dans une famille impressionnante, Kim, Castor -et Pollux- et la sculpturale Val ont le remède idoine.

 

Comme pour le reste de son concept Freaks Squeele, Maudoux, accompagné ici une nouvelle fois par le talent des autrices Rebecca Morse (Midnight Tales) pour deux histoires à quatre mains et Isabelle Bauthian (Freaks Squeele Funérailles) pour une nouvelle, mêle comme toujours avec réussite le fond et la forme avec des graphismes détaillés et virtuoses aux influences multiples (le manga en tête) et des thématiques qui font mouche.

 

Si Kim Trauma est un nouveau dérivé de la série mère elle peut néanmoins tout à fait s’apprécier en tant que telle (perso je n’ai d’ailleurs lu que les spin-off c’est dire !).

Rares sont les auteurs –de BD ou autre- qui arrivent à aussi bien cerner, évoquer et même dédramatiser les problèmes liés à l’adolescence dans des œuvres d’apparence récréative aussi référencées que justes.

 

Décidément, une fois encore l’auteur prouve qu’il faut compter avec lui dans le paysage du 9° art actuel !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : JOHN WICK HEX

 

 

C'est de qui ? A. Wintory

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Quelques fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Les scores d’Austin Wintory sont à l’image des jeux vidéo pour lesquels ils ont été composés, aussi décalés qu’originaux.

 

Pour cet épisode vidéo ludique de la série de films intellos avec Keanu « Pilule Rouge » Reeves s’il garde l’esprit insufflé par Tyler Bates sur les longs métrages, à savoir de la grosse guitare électrique en instrument lead, il sait aussi se faire plus discret, plus subtil (en même temps être plus subtil que Bates n’est pas chose difficile) avec pas mal de pistes plus atmosphériques.

 

Il faut dire que la nature même du jeu, plus stratégique que l’on s’y attendrait avec une telle franchise, se prête autant à l’ambiance glauque qu’à l’action éffrénée.

 

Peu d’acoustique, quasiment pas d’instruments live, Wintory se fait plaisir en explorant les possibilités de l’électro façon industrielle pour un savant mélange entre un thriller urbain et Nine Inch Nails.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 09:39
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  FREAKS SUEELE FUNERAILLES 6

 

 

C'est de qui ? F. Maudoux

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les tomes précédents entre autre.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que la flotte aérienne de la XIII° Légion approche de Rem pour un affrontement qui s’annonce dantesque, Funérailles expérimente une solution pour ramener les tombés au combat, se basant sur l’expérience de mort de son amie (et compagne commune à son frère) .

Scipio quant à lui, s’il souhaite venger la mort de Spartacus, son père, va se révéler plus tacticien voire pacifiste, profitant de la politique jusqu’au-boutiste de Rem sur la circonscription des enfants dans l’armée.

 

Fin de cycle chargée pour le spin off de Freaks’ Squeele avec un sixième tome qui propose un bel équilibre entre psychologie des personnages et scènes chocs ; le tout toujours dans un style graphique sombre, hybride et foisonnant !

 

Si j’évoquais, entre autre, les Chevaliers du Zodiaque dans mes chroniques des tomes précédents de Funérailles, ce n’était pas pour rien. En effet, les parallèles entre l’œuvre riche et dense de Forent Maudoux et la série animé sont nombreux et d’ailleurs, en fin d’album, l’auteur se livre à une analyse intéressante des personnages de Saint Seya.

 

Une boucle est bouclée, la prochaine peut débuter !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : SAINT SEYA. ASGARD.

 

 

C'est de qui ? S. Yokoyama

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme beaucoup (comme Florent Maudoux probablement) J’ai découvert vers 12/13 ans les Chevaliers du Zodiaque sur le Club Dorothée.

 

Mon arc favori reste sans hésitation celui d’Asgard où la bande à Seya affronte dans des combats aussi épiques qu’interminables une poignée de chevaliers badass aux patronymes empruntés au petit bonheur à la mythologie nordique.

 

Je me souviens encore fort bien que les illustrations musicales de cette saison m’avaient marqué par leur puissance évocatrice, la variété des thématiques et les instruments utilisés (même si pour la plupart ils n’étaient probablement que virtuels).

 

Le piano et les cordes penchaient ostensiblement vers des choses plus noires, plus tragiques tandis que les scènes de combat voyaient un retour certes discret mais bien présent de l’électricité. La harpe et la flute avaient également une place intéressante dans la partition.

 

Si la B.O de Saint Seya peut paraître datée aux standards d’aujourd’hui, l’influence de l’anime sur l’œuvre de Maudoux et le coté décalé qu’elle lui apporte en ont fait une compagne musicale très fun.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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