LA BD:
C'est quoi ? CLOVD
C'est de qui ? F. Maudoux
La Couv':
C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres
Déjà croisé sur le site? Oui
Une planche:
Ca donne Quoi ?L’Homme a fini par arriver à ses fins et a causer sa propre perte à force de consumérisme et de saccage de la planète.
Celle ci est dorénavant quasiment privée de ressources naturelles ou autre, exit internet, la majorité des véhicules et de l'électricité…
Pour couronner le tout un brouillard nauséabond plane à la surface de la planète et a engendré des créatures agressives aussi diverses que variées qui considèrent les humains restant comme leur garde-manger.
Au milieu de ce chaos ambiant, Pretorius, un être immortel au visage affreusement balafré erre tentant de survivre; il fait la connaissance de Isatis et Xantia, une femme et une centaure qui font partie d’un convoi sur rail que Pretorius va rejoindre.
A son bord, la vie s’est organisée et on tente de récolter et conserver les livres de l’ancienne civilisation.
Nouvelle série “spin-off” de Freak’s Squeele, et de Funérailles, ce Clovd en reprend quelques protagonistes mais dans un autre environnement.
Ayant lu (et adoré) Funérailles mais pas Freak's Squeele je vous avoue que j’aurais du mal à placer ce Clovd dans la temporalité.
Reste que ce premier volet installe un univers post-apo qui, s’il ne transcende pas le genre (mais en même temps ce dernier a tellement été exploité ces dernières années dans la mouvance des Walking Dead et autre Last of Us), s’en tire fort bien dans son lore, avec des éléments narratifs intéressants, à commencer par cette réflexion juste et simple (sans être simpliste) sur la situation que nous connaissons actuellement de surconsommation de biens comme de données alors que l’on sait que l’on va dans le mur.
Casting accrocheur, bestiaire bien campé, décors détaillés, Florent Maudoux sait poser une ambiance et son trait se bonifie au fil des années.
Que demander de plus que ce bon premier volet qui se lit très agréablement et, comme cela se profile, sera une des bonnes lectures de cette toute fin d’année 2024.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : PLAGUE
C'est de qui ? E. Robertson
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Film visionnaire que ce Plague puisqu’en 1979 il imaginait déjà un scientifique au sein d’un laboratoire créant un virus mortel qui allait décimer à la vitesse grand V toute une partie de la population. Néanmoins le réal’ s’est peut-être un peu trop pris au sérieux et ce qui aurait pu être une série B fun à regarder s’avère être un nanar qui se prend pour ce qu’il n’est pas.
L’écossais Eric Robertson, compositeur exilé au Canada et ayant œuvré sur des choses quasi inconnues de par chez nous, imagine une B.O très inventive où le piano joue des notes éparses déroutantes, entrecoupées de percussions qui résonnent, de montées et descentes de gammes à la harpe qui s’entrelacent à des courtes phrases stridentes de violons.
Rajoutez à cela quelques pistes qui jouent la carte du crescendo typique dans l’épouvante et vous obtenez un magma plus sonore que musical, loin de toute mélodie structurée mais dont le but- créer un malaise chez l’auditeur- est largement atteint.
Si, une fois n’est pas coutume, ce score est quasi inécoutable, ou tout du moins appréciable, en tant que tel, sur le premier tome de Clovd il ajoute au décalage assumé de l’album.
---------------