13 avril 2022 3 13 /04 /avril /2022 14:03

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LA DERNIERE COMEDIE DE PAOLO PINOCCHIO

 

 

C'est de qui ? L. Varela

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tanibis

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’Ange déchu, jamais à cours de stratagème pour essayer de se venger de son Ancien Patron, cherche à récupérer la corne des muses qui lui redonnerait son antique pouvoir.

 

Hors il s’avère que l’artefact a été dissimulé là où on irait le moins le chercher, au beau milieu de la figure du prince des menteurs, Paolo Pinocchio.

 

Voilà notre dépravé bouffon objet des convoitises de puissances qui le dépassent, et obligé de naviguer entre poissons revanchards, créatures tentaculaires et autres dragon vengeur.

 

 

Perle de l’éclectique collection des éditions Tanibis, le Paolo Pinocchio de Varela revient aujourd’hui, quasiment une décennie après un premier tome déjà jouissif,  pour cette « dernière » comédie, encore joyeusement déjantée, où l’on découvre la genèse du pantin de bois trash.

 

 

Dans un style graphique qui est un peu le chainon manquant entre Hyeronimus Bosch et… Mike Mignola, et dont on a pu apprécier la belle évolution au fil des années sur B.O BD, Varela balade son anti-héros entre enfer de Dante et monde actuel sauce Matrix sur un ton aussi jubilatoire aussi rafraichissant que personnel.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : HUIT ET DEMI

 

 

C'est de qui ? N. Rota

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’on pourrait reprocher parfois à Nino Rota son obsession pour la musique de cirque et le fait qu’il en foute de partout chez son compère Fellini, force est de reconnaître que sur Huit et Demi, avec son cortège de femmes pour un seul homme, la bonne humeur est de rigueur.

 

Et d’une certaine bonhomie à une fanfare grand guignol, en passant par un peu de jazz racé, la partition de Rota n’en manque pas, de bonne humeur.

 

Si ce sont les cuivres qui sont évidement à la fête, le reste de l’orchestre n’est pas en reste : des hautbois guillerets, des cordes enjôleuses, ça virevolte et ça se bidonne à tous les étages, tout comme dans ce nouveau Pinocchio et sa cohorte de protagonistes déjantés, et ses rebondissements délirants !

 

 

 

 

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25 avril 2020 6 25 /04 /avril /2020 08:05
 

Un cycle "adulte" ce week-end où l'on chronique deux ouvrages fort différents mais qui, si pas à proprement parler érotiques, sont clairement destinés à un public averti !

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  L’HERITAGE DU COLONEL

 

 

C'est de qui ? Trillo & Varela

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Trillo s’inspire de la situation militaire dramatique de l’Argentine du milieu des années 70 pour livrer ce scénario glauque à souhait centré sur Elvio, fonctionnaire servile, fils d’un ancien militaire en charge des interrogatoires/tortures des soi-disant opposants au régime. Ayant assisté à l’une de ces séances , son géniteur avait trouvé bon de mener à la maison, notre homme en est resté marqué au point de développer une attirance malsaine pour une poupée dans une vitrine, quitte à en laisser vivre sa mère de la façon la plus indigne possible afin d’acheter le jouet sur lequel il compte bien assouvir ses inavouables fantasmes.

 

L’introduction de l’auteur est limite salvatrice tant l’histoire de ce personnage complètement fou, traumatisé par son passé, met le lecteur mal à l’aise.

 

L’Héritage du Colonel n’est clairement pas un album à mettre entre toutes les mains, et même un lecteur averti pourra ressentir une certaine gêne face certaines situations quelque peu extrêmes. Néanmoins l’intrigue et le propos font mouche dans leur dénonciation d’une époque fort noire et de ses conséquences désastreuses.

 

Le trait décalé et caricatural de Lucas Varela, artiste que l’on a souvent lu et apprécié chez nous, est, lui aussi, un choix salutaire. De par le décalage grotesque qu’il apporte il fait –presque – passer la pilule des agissements de l’anti-héros.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MR TURNER

 

 

C'est de qui ? Gary Yershon

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Gary Yershon est assez méconnu du grand public, il ne l’est pas des amateurs de cinéma anglais indé puisque il a mis en musique quatre des longs de Mike Leigh parmi lesquels la biographie du peintre romantique WilliamTurner.

 

Plus habitué aux planches, et notamment aux pièces shakespeariennes, Yershon est familier avec la musique d’époque qu’il n’hésite pas, depuis quasiment ses débuts, à arranger à la sauce actuelle.

Ici il a choisi de tenter d’exprimer le processus parfois difficile  de création artistique en changeant constamment d’instruments lead (piano, clarinette, cordes…) ou encore en passant d’un mode à l’autre parfois même au sein d’un même morceau.

Si certaines parties de thèmes reviennent ça et là, le mot d’ordre n’est pas la thématique ni même l’ordre, Yershon s’amuse à commencer une piste comme si c’était le milieu d’un morceau, à en arrêter un autre en pleine mélodie.

 

Le sentiment de malaise crée par cet apparent chaos, et peu contrebalancé par la richesse mélodique des phrases, amène un décalage supplémentaire à la laecture de la BD proposée aujourd’hui….qui n’en n’aurait pas eu besoin croyez moi.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

 

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8 mai 2017 1 08 /05 /mai /2017 07:19

 

 

 

  LA BD:

 

 

 


C'est quoi : MICHIGAN SUR LA ROUTE D’UNE WAR BRIDE.

 


C'est de qui : J. Frey et L. Varela

 

 

La Couv':

 

American Wedding  /  Michigan sur la route d'une war bride  Vs.  My Week With Marylin

 

Déjà croisés chez nous? Oui pour Varela.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

American Wedding  /  Michigan sur la route d'une war bride  Vs.  My Week With Marylin

 

Ca donne Quoi ? Un jeune couple de français s’envole pour les Etats Unis où ils vont retrouver Odette, une octogénaire qui, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, comme pas mal de ses congénères, décidé d’épouser un soldat américain et de le suivre Outre Atlantique.

 

Le récit s’articule sur des flash backs sur la nouvelle vie d’Odette et des passages dans le présent sur le regard de français sur l’American way of life.

 

On découvre (c’est en tout cas mon cas) dans cet album, tiré de faits réels, le destin assez surprenant de ces jeunes femmes qui firent le choix de partir aux States pour épouser un GI. Ce qui frappe surtout c’est ce « formatage » qu’ont subies les françaises afin de plaire à leurs futurs époux, épreuve aussi extrême que surréaliste à mon goût (autres temps, autres mœurs n’est ce pas).

 

Ce qui m’a d’abord amené à Michigan c’est la partie graphique tant j’étais curieux de voir Lucas Varela à l’œuvre sur un sujet « classique ». En effet, les précédents albums du dessinateur italien étaient tous pour le moins décalés.

 

Dans un style semi réaliste un peu plus sage où seuls les visages sont parfois un rien caricaturaux (dans le bon sens du terme) il s’en tire très bien, apportant un décalage intéressant au propos du scénario.

 

Un album original et instructif.

 

a

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? MY WEEK WITH MARYLIN

 

 

C'est de Qui ? Desplat et Pope

 

 

La couv'

 

American Wedding  /  Michigan sur la route d'une war bride  Vs.  My Week With Marylin

 

Déjà entendu par ici? Oui, les deux (et même ensemble sans le savoir)

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Si Conrad Pope est communément ce que l’on pourrait appeler un homme de l’ombre, ses apports à de nombreuses B.O, et non des moindres est unanimement salué.

 

Toute la hype autour de ce biopic partiel de Marylin, où Michelle Williams est plutôt convaincante, a permis, un temps au moins, de changer la donne en mettant le compositeur sous les projecteurs.

 

Si le thème principal, plutôt mélancolique avec des passages d’accords majeurs/mineurs, est signé par Alexandre Desplat, le reste de la B.O est de Pope (recommandé à la prod par Desplat lui-même). Tout en incluant des rappels au thème en question, Pope explore deux pistes intéressantes. La première, en relation avec l’époque et les chansons originales entendues dans le long métrage, tire vers le jazz de la fin des 50’s et ses instruments traditionnels (cuivres en tête).

 

L’autre, aussi intelligente qu’opposée, évoque les principaux protagonistes via des thèmes dédiés, le plus intéressant restant celui pour le personnage de Marylin et sa dualité évoquant celle de l’actrice.

 

Un cocktail gagnant, quoique parfois un brin convenu sur certaines pistes, à la variété et aux couleurs très en adéquation avec Michigan.

 

 

 

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Une chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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