27 septembre 2023 3 27 /09 /septembre /2023 08:00

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? SHI. LA GRANDE PUANTEUR.



 

C'est de qui ? Zidrou & Homs



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?Tandis que Kita se cache en compagnie de son senseï et de 2 gamins des rues, Jay rumine ses revers de fortune en prison.

Mais quand son oncle menace de s’en prendre à sa fille, notre blonde héroïne déchaîne son démon et s’évade.



 

Réunies, les deux passionarias vont fomenter un énorme coup: enlever le fils de Sa Majesté et laisser entendre à la famille royale qu’elles ont dissimulé l’héritier parmi les hordes d’enfants qui triment dans les usines illégalement.



 

Dans un passé moins lointain, les Angry Mothers elles aussi continuent de sévir et mettent à jour un trafic de nouveaux nés.



 

Encore un tome de haut vol pour la série féministe de Zidrou et Homs, avec le premier en grande forme qui déroule un scénario à la trame double mené avec métier et le second qui propose de magnifiques planches fourmillant de détails, aux personnages anguleux bien croqués et aux décors riches.

 

Si ce sixième volet marque une fin de cycle, l’histoire de Kita et Jay est loin d’avoir livré tous ses mystères -surtout au vu des 2 dernières planches!- et  l’on croise les doigts pour que la série continue!







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :LA CHAMBRE DES TORTURES



 

C'est de qui ? L. Baxter



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? American International Pictures, pendant américain de la Hammer qui produira essentiellement de la série B voire Z, a cependant une poignée de longs métrages dans son giron qui méritent d’être sauvés.

 

Cette adaptation de Poe signée Roger Corman  où le mythique Vincent Price en fait des tonnes permet à Baxter, compositeur aux multiples talents et aux scores nombreux et variés (où l’on trouve forcément aussi de bonnes choses mais aussi des plus contestables) de mélanger score d’épouvante classique et quelques sonorités et rythmiques marquées 60’s (qui sont très adaptées avec la partie de ce tome de Shi qui se passe à l’époque en question). 

 

Étrangement atonale, la partition de Baxter pose une atmosphère aussi glauque et oppressante que l’histoire victorienne de Zidrou et Homs.






 

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25 septembre 2023 1 25 /09 /septembre /2023 07:46


 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? MESCHUGGE



 

C'est de qui ? Bodker & Hojgaard



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? A Copenhague, au début du siècle dernier, une jeune secrétaire est débauchée par son supérieur pour enquêter dans le ghetto juif sur le meurtre d’une prostituée.

 

Rapidement elle va découvrir que d’autres meurtres semblables ont eu lieu et qu’ils sont reliés aux séphiroths, les puissances créatrices de l’Arbre de Vie dans la religion juive.

 

 

Le polar ésotérique a toujours eu plus ou moins la côte, et a notamment connu un engouement important à l’époque du Da Vinci Code de Dan Brown.

Évidemment, comme dans tout genre surexploité, il y a à boire et à manger, et bien souvent le côté historique/religieux/philosophique pêche par un manque de documentation ou d’exploitation.



 

La BD du jour, qui nous vient du Danemark, rentre un peu dans ce critère là, avec l’utilisation du folklore de la kabbale pour expliquer une série de meurtres sanguinolents.



 

Les amateurs de thrillers gores et oppressants, ponctués de scènes d'action chocs trouveront néanmoins ici leur content, les autres apprécieront le trait original du dessinateur, dont le style tout en noir et blanc hachurés, n’est pas sans rappeller parfois ceux de certains artistes qui ont bossé sur l’univers d’Hellboy et du BPRD, Mike Mignola himself en tête.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :RIPPER STREET 2



 

C'est de qui ? D. Scherrer



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Peut-on mesurer le succès d’une série autrement que par l’engouement du public, au point que celui ci aura réussi à faire exister une ultime saison alors que le couperet de l’annulation était tombé?

 

C’est le cas - trop rare?- de Ripper Street qui, comme son nom l’indique, évoque le Londres Victorien de Jack L’éventreur.

 

Scherrer le compositeur de la musique, d’origine suisse, dont c’était l’une des nombresues contributions télévisuelles, y propose une ambiance glauque et un suspense dosé qui cohabitent avec talent.



 

Il égrène ses thèmes, efficaces et adaptés au fur et à mesure de la montée en puissance de chaque enquête, souvent teintés de folklore irlandais ou écossais. Ses compositions pour Ripper Street lui ont valu un « award », clairement mérité au vu du résultat et l’atmosphère générale est tout en accord avec  l’enquête scandinave du jour.






 

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22 septembre 2023 5 22 /09 /septembre /2023 13:56

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA THÉORIE DU K.O



 

C'est de qui ? M. Reynès



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Vega/Dupuis

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un futur pas si lointain, où la planète a vu des  virus et épidémies s'abattre sur la population et où la guerre civile a fait rage, Beck, une jeune orpheline élevée par un homme mystérieux qui lui a appris l’art du combat, quitte l’île où elle a grandi, le jour où son mentor disparaît, pour tenter de le retrouver.

 

La voilà perdue dans la jungle d’une ville tentaculaire où elle va se retrouver à disputer des combats à mains nues qui devraient lui permettre de retrouver la trace de son père d’adoption.



 

Après avoir conclu -momentanément?- Harmony, sa série super-héroïque ados, Mathieu Reynes s’attaque au manga avec, ici encore, une jeune fille au caractère bien trempé, qui, elle, utilise ses poings et ses pieds.

 

Sur une trame classique- la recherche d’un proche disparu- l’auteur, à nouveau seul aux manettes, nous livre un tome d’introduction aux accents très dans l’air du temps (population décimée par un virus, flicage des personnes, …) peuplé d’une galerie de personnages hauts en couleurs même si, là aussi, assez conventionnels.



 

Cela étant son univers est riche et travaillé, son héroïne est accrocheuse et le rythme de la narration est assez soutenu pour embarquer le lecteur d’emblée. Le scénario ménage quelques zones d’ombres bienvenues et promet des développements intéressants.



 

Ajoutons à tout ceci un trait détaillé et dynamique, en noir et blanc ici (on est sur du “french manga” en même temps) et vous obtenez une série qui, si bien mise en avant, peut connaître un succès mérité.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :WATCHMEN



 

C'est de qui ? T. Reznor & A. Ross



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Les deux ex Nine Inch Nails, après trois collaborations avec David Fincher sur grand écran, se retrouvent derrière le pupitre du score de la version série TV du Watchmen de Moore et Gibbons…enfin pas vraiment DU Watchmen puisque les scénaristes de la dite série ont décidé de la faire se dérouler après les évènements de la BD.

 

Ce qui en soit n’est pas une mauvaise idée vu la réussite de l’œuvre originale et, surtout, le peu d’intérêt de sa version calque au grand écran il y a quelques années.

 

Reznor et Ross égrènent des ambiances éthérées à base de nappes de claviers hypnotiques et glaçantes, ou envoient du lourd via des rythmiques martelées qui ne sont pas sans faire penser aux grandes heures de leur défunt combo, l’énergie, la créativité et l’expressivité du duo d’artistes est toujours belle et bien là.

 

Musique sans âge, mélange d’électronique de diverses époques et travail de post prod hyper léché, la B.O de la série Watchmen est intéressante à plus d’un titre, plus en tout cas que ladite série qui m’a peu emballé.

 

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14 septembre 2023 4 14 /09 /septembre /2023 13:52
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  UNE ETUDE EN EMEREAUDE

 

 

C'est de qui ? N. Gaiman, R. Albuquerque & Stewart

 

 

La Couv':

 

Le Vert est la couleur du désespoir  /  Une Etude en Emeraude  Vs.  Inferno

 

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Le Vert est la couleur du désespoir  /  Une Etude en Emeraude  Vs.  Inferno

 

Ca donne Quoi ? Le Londres victorien, dans une réalité parallèle où les Grands Anciens (le panthéon inventé par Lovecraft) règnent parmi (et sur !) les hommes. Un détective conseil aux méthodes hautement efficaces et son nouvel ami, docteur retraité de l’armée, enquêtent sur la mort violente d’un noble allemand, neveu de la Reine d’Angleterre.

Une piste les mène vers une troupe d’acteurs qui sembleraient faire partie des Restorationistes, un mouvement cherchant à se débarrasser des déités horrifiques qui les gouvernent.

 

Si, on le sait, le pastiche est un exercice difficile, et si ceux de l’œuvre de Conan Doyle sont légions, il ne fallait rien de moins que le talent de Neil Gaiman, l’un des conteur et scénaristes les plus doués de sa génération, pour réussir un mélange entre les univers du détective de Baker Street et celui des horreurs Lovecraftienne.

Outre un bakground original on se délectera d’un twist quasi acrobatique mystifiant.

 

La partie graphique n’est pas en reste sur l’adaptation de cette nouvelle, Albuquerque dont on avait apprécié le style anguleux et original sur American Vampire, livre ici une copie sans fautes que ce soit dans le look de ses personnages ou le rendu d’un Londres anxieux et foggy. Son trait est rehaussé par l’incontournable et toujours impeccable travail du coloriste maison (entre autre) mister Dave Stewart en personne.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :INFERNO

 

 

C'est de qui ? K. Emerson

 

 

La Couv':

 

 

Le Vert est la couleur du désespoir  /  Une Etude en Emeraude  Vs.  Inferno

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? A la séparation du trio Emerson, Lake & Palmer, le premier s’aventure dans la musique de film sur un projet plutôt inattendu puisqu’il compose le score de Inferno de l’italien Dario Argento, maître du giallo s’il en est.

 

Une fois le générique toujours un rien guimauve passé, on se retrouve avec une partition où le piano est l’élément dominant, tout en dissonances et tensions, avec des thèmes à peu de notes et à motifs répétitifs et des passages rythmiques originaux.

Les cordes et cuivres sont aussi souvent présentes mais dans une utilisation moins lambda que ce que l’on a l’habitude d’entendre.

L’ensemble est à mi chemin entre le minimalisme d’un Glass et l’expérimentation de Goblin et l’on comprend sans peine que cette porte d’entrée est était décisive pour la reconversion de son auteur.

Si l’on a –hélas- quelques passages très rock progressifs avec guitares aux effets à l’infini et claviers dépassés, que l’on prendra soin de zapper sur la lecture du jour, le reste de la B.O d’Inferno est un intéressant contrepoint musical à A Study In Emerald et son fond« meta », apportant une couche supplémentaire de référence intemporelle.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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3 septembre 2023 7 03 /09 /septembre /2023 06:31

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? FRIDAY. LIVRE 2



 

C'est de qui ? Brubaker & Martin



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui, ensemble et séparément.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Friday, dans le cliffhanger du précédent recueil, tirait le corps à moitié calciné de Lance, son meilleur ami, détective amateur surdoué à ses heures qui enquêtait sur une étrange histoire d’apparitions d’une dame blanche.

 

Après avoir salement accusé e coup, notre héroïne décide d’essayer d’élucider les circonstances qui ont mené au drame.

Bientôt elle va découvrir des indices et des pistes laissées pour elle par Lance avant sa mort, comme s’il avait su ce qui risquait de lui arriver.

 

Alors qu’elle déroule l’écheveau d’un mystère de plus en plus glauque, le surnaturel et l’horreur s’invitent à la fête!

 


 

Ce second volet de la série de Brubaker et Martin voit le scénariste emprunter les sentiers qu’il a eu l’occasion de défricher dans certaines de ses précédentes séries à commencer par le fantastique et l’épouvante.



 

Un scénario qui s’emballe peu à peu jusqu’à quelques scènes d'anthologie qui donnent l’occasion à Marcos Martin de s’en donner à coeur joie et de faire étal de son savoir-faire en matière de cadrages et de narration visuelle!



 

Comme dit l’une des critiques citée sur le sticker collé sur la couv de ce tome: Vivement la suite!









 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :LES GRIFFES DE LA NUIT.



 

C'est de qui ? E. Bernstein



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Ouep



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? Forcément une B.O écrite il y a presque 40 ans, en pleines années 80, époque du synthé à outrance, sonne aujourd’hui, au mieux joliment surannée, au pire complètement datée.

 

Certains longs métrages de l'époque sont d’ailleurs devenus à mon sens quasiment irregardables à cause de leur musique (The Keep par exemple, le 6° sens de Mann, Ladyhawke…et j’en passe!).

 

Alors il est également vrai qu’avec le revival des dites années 80 amorcé il y a déjà quelques années et, notamment dans le fantastique, via la série Stranger Things, peut être que ce jugement est à nuancer.

 

Toujours est-il que l’action de Friday n’étant pas clairement définie mais se déroulant à une époque sans portables (entre autres) pas de réels anachronismes ici.

 

Bernstein utilise d’ailleurs les synthé essentiellement en nappes atmosphériques pour installer des ambiances faussement tranquilles qui glissent subrepticement dans le malaise voir l’hrreur totale. Ajoutez à cela pas mal de sons acoustiques, de voix éthérées et autres mélodies entêtantes et vous obtenez un modèle du genre (enfin du genre slasher des années 80 s’entend) qui, avec le virage résolument fantastique pris dans ce second volet du comics, sonne en phase.





 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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