10 juin 2022 5 10 /06 /juin /2022 07:42

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? WILD BILL HICKOK

 

 

C'est de qui ? Dobbs et Bufi

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Dobbs.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Si aujourd’hui un Smartphone et une connexion à internet permettent de savoir ce qu’il se passe quasiment partout et tout de suite, à  l’époque –finalement pas si lointaine sur l’échelle de l’Histoire- du Far West, on se fiait hélas plutôt aux racontars ou encore aux « dime novels » .

 

C’est de cette façon que bon nombre de « légendes » de l’Ouest sont nées même si, bien souvent, la réalité était bien moins glamour.

 

Comme c’était le cas avec Jesse James, dans ce second tome de la Véritable histoire du Far West, Dobbs s’applique à remettre l’image d’une autre figure historique à sa place : dans la boue des rues de l’Ouest.

 

Wild Bill Hicock, connu pour être une des plus fine gâchette de son temps a vécu plusieurs vies, il a participé à la Guerre de Sécession, a été Marshall, guide pour l’armée et, last but not least, acteur de son propre rôle dans un spectacle itinérant, mais c’était aussi, et surtout, un homme violent et impétueux, viveur insatiable, prompt à dégainer et tuer, amateur de plaisirs en tout genre.

 

Pour mettre en image la vie plus grande que nature de Wild Bill, le dessinateur italien Ennio Buffi opte pour un style réaliste et détaillé, et quelques belles compositions qui ne sont pas sans faire penser à certains endroits à celle de ses illustres prédécesseurs dans l’Histoire du Far West en BD des éditions Larousse, où ont tout de même débuté des noms comme Serpieri, Buselli ou encore Frisano.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE MISSING

 

 

C'est de qui ? J. Horner

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ?

 

Ron Howard a surpris son monde avec ce western atypique et sombre dans lequel Tommy Lee Jones part à la recherche de deux jeunes filles enlevées par des indiens (un pitch assez classique dans le genre), si le casting est bon, le film est en demi teinte et ne convainc jamais vraiment.

 

Pour l’occasion le réalisateur  retrouve James Horner, dont la carrière était alors un peu en demi teinte, et donne l’opportunité au compositeur de retourner explorer les pistes empruntées à l’époque de  Légendes d’Automnes.

 

On retiendra évidemment pour la lecture de Wild Bill Hickok les morceaux dédiés aux scènes de suspense du film, où Horner fait preuve d'inventivité en mélangeant des gimmicks classiques avec des sonorités inspirées par la musique amérindienne et jouée sur des instruments traditionnels ou approchant (dont une innatendue flute japonaise !), et ponctuées de chants indiens.

 

Si l’utilisation –heureusement pas trop appuyée- des synthés fait sonner cette B.O parfois un peu datée, elle n’en reste pas moins assez variée et cohérente pour accompagner comme il se doit l’évocation crépusculaire de la pseudo légende de l’Ouest.

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3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 15:32

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES PIONNIERS. LA MACHINE DU DIABLE.

 

 

C'est de qui ? Maric, Dorison, Hostache.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? A la toute fin du XIX° siècle dans un Paris en pleine effervescence, différents personnages venus d’horizons divers engagent une course effrénée dans a découverte de l’une des inventions qui va changer la face du monde : le Cinéma !

 

Ce premier tome, sur 2, des Pionniers a été un véritable régal de lecture pour l’amateur de 7° Art que je suis ! En effet, on retrouve au fils des pages d’un album superbement édité (Rue de Sèvres soigne de plus en plus ses bouquins !) le « who’s who » des premiers pas du cinéma : les frères Lumière, Pathé, Gaumont, mais aussi Louis Feuillade ou Georges Méliès.

 

Naissance dans la douleur pour cette révolution artistique puisque les premiers essais auront, pour certains, des conséquences désastreuses (l’incendie du Bazar de la Charité, évoqué il y a peu dans une minisérie TV française) mais aussi la ruine et les drames personnels pour certains des protagonistes.

 

Le scénario, écrit à 4 mains par Damien Maric et Guillaume Dorison (frère de qui vous savez) profite des diverses expériences des deux hommes, qui ont bossé dans des choses aussi diverses que le jeu vidéo, l’édition ou encore le cinéma et sait être passionnant sans jamais tomber dans le didactisme ou l’accumulation de faits.

 

Au dessin, Hostache, dans un style graphique expressif, aux visages anguleux et aux décors bien rendus, qui n’est pas sans faire penser à celui de Servain, donne vie au Paris d’antan avec réussite, retranscrivant également les diverses étapes du développement du procédé cinématographique de façon convaincante.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LES MISERABLES

 

 

C'est de qui ? G. Van Parys

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Christian Jacques, Verneuil, René Clair,… George Van Parys durant les 3 décennies qu’il consacre à la musique de film, a écrit pour les plus prestigieux réalisateurs.

 

Il a marqué le cinéma par son sens imparable de la mélodie, une orchestration sophistiquée tout en restant très accessible et des arrangements hérités de la chanson qui font l’universalité de ses thèmes.

 

Œuvrant dans tous les genres ou presque, c’est son travail sur cette adaptation des Misérables, où Gabin campe Jean Valjean,  que j’ai choisi pour accompagner le premier volet des Pionniers.

 

La partition, où les vents et les cordes ont le beau rôle, harpe en tête,  possède en effet le même élan d’évocation grandiose que la BD, qui fait la part belle aux drames, communs comme personnels, emportés par la marche de l’Histoire.

 

 

 

 

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1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 12:56

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? FURIOSO

 

 

C'est de qui ? Pelaez, Laval Ng

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Drakoo

 

 

Déjà croisés sur le site? Le scénariste commence à être un habitué du coin.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Un guerrier mystérieux, chevauchant un hippogriffe, libère une noble dame dont un monstre marin allait faire son quatre heures.

Il est affublé d’une épée-lance qui peut s’allonger, arme magique ayant appartenu à Garalt, guerrier légendaire tué par Roland – non moins guerrier, non moins légendaire- devenu fou, lui, par jalousie.

 

Réssucité donc semble t-il, Garalt veut revoir son ancien amour, une autre guerrière émérite (décidément !) avec qui il a eu un  fils (mais il n’est pas –encore- au courant).

 

Ah, et pour ne rien arranger, les fées Alcyna (amoureuse de Garalt) et Morgane (jalouse de sa sœur) se mêlent des affaires des mortels (enfin presque mortels) même si tout ceci ne plait pas trop à Merlin.

 

 

Les superlatifs vont commencer à manquer pour qualifier le travail de Pelaez qui prend ici encore une fois un virage innatendu dans la liste fournie de ses sorties de 2022 avec cette adaptation ambitieuse d’un poème épique du XVI° siècle.

 

Il en fait une épopée fantasy pleine de bruit et de fureur au casting peut être un peu trop dense (et encore il a écrémé celui de l’œuvre d’origine) et aux scènes d’action spectaculaires que le dessin virtuose de Laval Ng, en directe lignée des grands auteurs du genre (on pense parfois aux Chroniques de la Lune Noire par exemple, au Arn de Gal, voire à Druillet) sert bien même si parfois un peu fourni lui aussi.

 

 

Si l’on retrouve (volontairement ou pas) des choses vues ailleurs (Le Choc des Titans, Gladiator, GOT,…), et si la lecture peut s’avérer exigeante à certains moments pour ne pas perdre le(s) fil(s), ce premier volet devrait combler les mateurs du genre, ceux de la première heure notamment.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CONAN LE DESTRUCTEUR

 

 

C'est de qui ?

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Réalisé quelques années après le premier volet, pierre angulaire du cinéma de fantasy, Conan le Destructeur n’approche jamais, même de loin, son illustre prédécesseur.

 

Au pupitre, Basil Poledouris rempile également, mais lui non plus n’arrive pas à retrouver la flamme qui l’anima sur la B.O de Conan le Barbare.

Sans trop se fouler il tente de reprendre les recettes qui ont fonctionné pour les thèmes puissants du premier film mais verse soit dans une redite un brin grandiloquente soit carrément dans l’excès.

 

Les cuivres et les percussions sont rentre-dedans plutôt qu’épiques, les cordes s’envolent un peu trop dans le lyrique…et pourtant l’ensemble, dans le genre, reste souvent loin au-dessus de tout ce qui suivra, surtout dans cette décennie honnie que sont les 80’s (et surtout dans la carrière de Poledouris).

 

L’aventure fantasy évoquée par le compositeur est tout à fait en adéquation avec celle de l’adaptation de Pelaez et Laval NG.

 

 

 

 

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30 mai 2022 1 30 /05 /mai /2022 07:32

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? T’ZEE

 

 

C'est de qui ? Appollo & Brüno

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les deux, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un pays d’Afrique Centrale, le dirigeant, T’Zee, un dictateur mégalo et cruel comme le continent en a, hélas, trop connu, vient d’être arrêté, laissant place au chaos.

 

Dans son palais et dernier bastion, Bobbi sa -trop- jeune femme accompagnée de sa suite d’un côté, et, de l’autre, Hippolyte, son fils, plus attiré par les études et la culture que par la politique, flanqué de deux amis, cherchent comment se sortir de cette situation catastrophique.

 

Entre les deux jeunes gens, opposés depuis des années, un amour impossible se révèle, mais probablement bien trop tard, surtout, que, plus grand que sa légende, T’Zée revient dans son palace, bien décidé à ne pas partir sans un dernier sursaut.

 

 

Prenant comme sujet les multiples dictatures africaines, le Zaïre et Mobutu en tête, Appolo, familier de l’Histoire de son pays, écrit avec T’zée  une fiction qui mixe avec brio la tragédie grecque (intéressante construction en 5 actes, quoiqu’un brin déséquilibrée parfois), le vaudou, le catch, et la géopolitique, influences affirmées et assumées.

 

On pense aussi, bien sur, au Cœur des Ténèbres de Conrad et, si la romance entre les deux jeunes gens est finalement un peu mise de côté au profit des évènements, plus grands que les hommes il faut dire, le mélange des genres fonctionne à merveille.

 

 

Pour mettre en image son histoire sauvage il retrouve Brüno, son collaborateur sur Commando Colonial entre autres, qui met toute sa science des cadrages cinématographiques et de la narration au cordeau, le tout dans son style graphique inimitable, magnifié par les couleurs de la toujours talentueuse Laurence Croix, donnant vie avec force à cette évocation fictionnelle mais ô combien ancrée dans une réalité immuable.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MISSISSPI BURNING

 

 

C'est de qui ? T.Jones

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? S’il y a bien une expression qui peut décrire la filmographie de Trevor Jones c’est « en dent de scie ».

En effet, le compositeur d’origine sud-africaine a, au milieu de séries B voire Z, une grosse poignée de pépites musicales qui font partie de modèles du genre (quel qu’il soit).

Citons au hasard Excalibur, Angel Heart, Le Dernier des Mohicans, ou encore Dark City.

 

Mississippi Burning est sa seconde collaboration avec Alan Parker, après le très sombre Angel Heart, et Jones y reprend certaines des bonnes idées de ce précédent score : nappes synthétiques menaçantes rythmées par une batterie électronique syncopée, solo déchirant de saxo très jazzy et, underscoring incisif.

 

Il piochera encore une fois, peut être par facilité, dans ce registre pour le thriller pseudo-érotique Sea Of Love l’année suivante, mais avec moins de réussite.

 

L’ambiance générale oscillant entre mélancolie noire, suspense et tragédie de la B.O de Mississippi Burning est de fort bon ton avec ce brulot africain sauce grecque !

 

 

 

 

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25 mai 2022 3 25 /05 /mai /2022 13:10

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? AUTOMNE EN BAIE DE SOMME

 

 

C'est de qui ? Pelaez & Chabert

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Pelaez oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Fin du XIX° siècle, sur une plage de la Somme un cadavre est découvert sur un petit voilier. L’enquête est confiée à un inspecteur de la capitale, hanté par la mort de sa fille, qui, des domiciles mondains aux gargotes mal famées en passant par des ateliers d’artistes, va découvrir que la victime, un jeune et riche industriel philanthrope, n’était pas, comme la société dans laquelle il évoluait, ce qu’il paraissait.

 

 

Philippe Pelaez continue à varier les plaisirs (et les époques !) et prouve, avec ce polar historique doublé d’une chronique sociale, qu’il se débrouille bien quel que soit le genre.

 

Si l’intrigue policière pourra paraître un peu « déjà-vu » aux amateurs du genre, les thèmes abordés (la condition de la femme, les clivages sociaux) et la psychologie des personnages enrichissent un scénario situé dans une époque fort riche culturellement comme politiquement bien exploitée par les auteurs.

 

 

Pour ce one shot Alexis Chabert a d’ailleurs délaissé l’informatique pour revenir au  traditionnel, panachant les techniques avec un résultat convainquant, bel hommage au Paris de l’époque et à l’ Art Nouveau.

 

 

Si l’on pourra éventuellement tiquer sur une ou deux transitions abruptes- et un faux raccord- le plaisir de lecture n’en n’est pas gâché, loin de là !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE DARK BEGNINNINS OF SHERLOCK HOLMES

 

 

C'est de qui ? John Lunn, Jim Parker

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui pour Lunn

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si le personnage de Sherlock Holmes a été le sujet d’innombrables adaptations, que ce soit sur petit et grand écran, en BD, en littérature et même en jeu vidéo, l’origine de la création de Sir Arthur Conan Doyle a peu été abordée.

 

 

C’est sur cet aspect que se penche (qu’extrapole serait plus juste !) cette minisérie britannique du début des années 2000 en faisant collaborer Conan Doyle et le docteur Joseph Bell, professeur de l’écrivain à l’université.

 

D’une qualité assez exemplaire la série est mise en musique à 4 mains par Jim Parker et John Lunn, deux compositeurs au CV intéressant l’un ayant écrit les B.O de Downtown Abbey l’autre celles de multiples séries historiques.

 

 

Avec des formations classiques et un goût pour les instruments originaux (Parker a même crée une sorte de double basse), les deux artistes se complètent à merveille sur la partition de ce premier épisode, invoquant l’esprit de l’Angleterre victorienne empreinte de mystère pour un résultat qui n’est pas parfois sans faire penser à l’admirable travail de Patrick Gowers sur le Sherlock Holmes de la Grenada, avec l’un des plus grands interprètes du personnage, Jeremy Brett.

 

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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