LA BD:
C'est quoi ? LES PIONNIERS. LA MACHINE DU DIABLE.
C'est de qui ? Maric, Dorison, Hostache.
La Couv':
C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres
Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.
Une planche:
Ca donne Quoi ? A la toute fin du XIX° siècle dans un Paris en pleine effervescence, différents personnages venus d’horizons divers engagent une course effrénée dans a découverte de l’une des inventions qui va changer la face du monde : le Cinéma !
Ce premier tome, sur 2, des Pionniers a été un véritable régal de lecture pour l’amateur de 7° Art que je suis ! En effet, on retrouve au fils des pages d’un album superbement édité (Rue de Sèvres soigne de plus en plus ses bouquins !) le « who’s who » des premiers pas du cinéma : les frères Lumière, Pathé, Gaumont, mais aussi Louis Feuillade ou Georges Méliès.
Naissance dans la douleur pour cette révolution artistique puisque les premiers essais auront, pour certains, des conséquences désastreuses (l’incendie du Bazar de la Charité, évoqué il y a peu dans une minisérie TV française) mais aussi la ruine et les drames personnels pour certains des protagonistes.
Le scénario, écrit à 4 mains par Damien Maric et Guillaume Dorison (frère de qui vous savez) profite des diverses expériences des deux hommes, qui ont bossé dans des choses aussi diverses que le jeu vidéo, l’édition ou encore le cinéma et sait être passionnant sans jamais tomber dans le didactisme ou l’accumulation de faits.
Au dessin, Hostache, dans un style graphique expressif, aux visages anguleux et aux décors bien rendus, qui n’est pas sans faire penser à celui de Servain, donne vie au Paris d’antan avec réussite, retranscrivant également les diverses étapes du développement du procédé cinématographique de façon convaincante.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LES MISERABLES
C'est de qui ? G. Van Parys
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Christian Jacques, Verneuil, René Clair,… George Van Parys durant les 3 décennies qu’il consacre à la musique de film, a écrit pour les plus prestigieux réalisateurs.
Il a marqué le cinéma par son sens imparable de la mélodie, une orchestration sophistiquée tout en restant très accessible et des arrangements hérités de la chanson qui font l’universalité de ses thèmes.
Œuvrant dans tous les genres ou presque, c’est son travail sur cette adaptation des Misérables, où Gabin campe Jean Valjean, que j’ai choisi pour accompagner le premier volet des Pionniers.
La partition, où les vents et les cordes ont le beau rôle, harpe en tête, possède en effet le même élan d’évocation grandiose que la BD, qui fait la part belle aux drames, communs comme personnels, emportés par la marche de l’Histoire.
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