1 juin 2022 3 01 /06 /juin /2022 12:56

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? FURIOSO

 

 

C'est de qui ? Pelaez, Laval Ng

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Drakoo

 

 

Déjà croisés sur le site? Le scénariste commence à être un habitué du coin.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Un guerrier mystérieux, chevauchant un hippogriffe, libère une noble dame dont un monstre marin allait faire son quatre heures.

Il est affublé d’une épée-lance qui peut s’allonger, arme magique ayant appartenu à Garalt, guerrier légendaire tué par Roland – non moins guerrier, non moins légendaire- devenu fou, lui, par jalousie.

 

Réssucité donc semble t-il, Garalt veut revoir son ancien amour, une autre guerrière émérite (décidément !) avec qui il a eu un  fils (mais il n’est pas –encore- au courant).

 

Ah, et pour ne rien arranger, les fées Alcyna (amoureuse de Garalt) et Morgane (jalouse de sa sœur) se mêlent des affaires des mortels (enfin presque mortels) même si tout ceci ne plait pas trop à Merlin.

 

 

Les superlatifs vont commencer à manquer pour qualifier le travail de Pelaez qui prend ici encore une fois un virage innatendu dans la liste fournie de ses sorties de 2022 avec cette adaptation ambitieuse d’un poème épique du XVI° siècle.

 

Il en fait une épopée fantasy pleine de bruit et de fureur au casting peut être un peu trop dense (et encore il a écrémé celui de l’œuvre d’origine) et aux scènes d’action spectaculaires que le dessin virtuose de Laval Ng, en directe lignée des grands auteurs du genre (on pense parfois aux Chroniques de la Lune Noire par exemple, au Arn de Gal, voire à Druillet) sert bien même si parfois un peu fourni lui aussi.

 

 

Si l’on retrouve (volontairement ou pas) des choses vues ailleurs (Le Choc des Titans, Gladiator, GOT,…), et si la lecture peut s’avérer exigeante à certains moments pour ne pas perdre le(s) fil(s), ce premier volet devrait combler les mateurs du genre, ceux de la première heure notamment.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CONAN LE DESTRUCTEUR

 

 

C'est de qui ?

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Réalisé quelques années après le premier volet, pierre angulaire du cinéma de fantasy, Conan le Destructeur n’approche jamais, même de loin, son illustre prédécesseur.

 

Au pupitre, Basil Poledouris rempile également, mais lui non plus n’arrive pas à retrouver la flamme qui l’anima sur la B.O de Conan le Barbare.

Sans trop se fouler il tente de reprendre les recettes qui ont fonctionné pour les thèmes puissants du premier film mais verse soit dans une redite un brin grandiloquente soit carrément dans l’excès.

 

Les cuivres et les percussions sont rentre-dedans plutôt qu’épiques, les cordes s’envolent un peu trop dans le lyrique…et pourtant l’ensemble, dans le genre, reste souvent loin au-dessus de tout ce qui suivra, surtout dans cette décennie honnie que sont les 80’s (et surtout dans la carrière de Poledouris).

 

L’aventure fantasy évoquée par le compositeur est tout à fait en adéquation avec celle de l’adaptation de Pelaez et Laval NG.

 

 

 

 

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13 avril 2021 2 13 /04 /avril /2021 13:10

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES AGES PERDUS

 

 

C'est de qui ? Le Gris & Poli

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste comme pour le dessinateur

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Sur une Terre ravagée par une pluie de météorites (l’Apocalypse de la prophétie du passage à l’An Mil), après des siècles passés dans des grottes, les survivants de l’humanité recommencent à arpenter la surface.

Regroupés en clans, ils vivent au rythme des saisons et des mouvements de troupeaux de bétails, ayant perdu les notions de civilisation comme, par exemple, l’agriculture.

Alors que un champ ensemencé commence enfin à donner du grain, le leader d’une tribu enfreint les codes et a déclencher des guerres fratricides sans lendemain.

 

Scénariste touche à tout de talent, Le Gris livre ici de la post-apo fantasy assez classique au final.

Le rythme est plutôt bon même si très (trop ?) alourdi par la narration omniprésente. Les protagonistes sont intéressants mais une partie du casting disparaît quand même bien vite; après les possibilités de développement semblent assez vastes pour que la suite  plaisent à ceux que ce premier tome aura accroché.

 

La partie graphique est quant a elle très réussie, dans un style graphique assez traditionnel dans le genre en franco-belge, avec des décors riches, des visages expressifs et une narration dynamique, le tout bien servi par la colo.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ROBOCOP 3

 

 

C'est de qui ? B. Poledouris

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que la suite du très bon Robocop (si, si !) était déjà limite dispensable, ce troisième épisode est, ne mâchons pas nos mots, un raté d’anthologie. Seul éventuel point positif, le retour de Poledouris derrière le pupitre avec une réutilisation intéressante des thèmes écrits pour le premier (le compositeur n’était pas sur le second).

 

Mais pas que puisque le scénario (co-signé par Frank Miller d’ailleurs même si il ne restera pas grand-chose de ses idées au final) introduit une faction de résistants qui permet à Poledouris de créer un nouveau thème où il développe des mélodies plus héroïques.

Contrairement à pas mal de ses autres travaux, le compositeur évite l’écueil du tout synthétique, préférant le mélange avec les instruments classiques (et heureusement).

Il en résulte un intéressant mélange de score d’action traditionnel et futuriste qui a redonné à ce premier tome des Ages Perdus cette ambiance post apo qui, à mon goût, laisse vite la place à la fantasy.

 

Pour la petite histoire, le charcutage du travail de Miller sur les deux suites de Robocop le fâchera avec Hollywood pendant…presque 15 ans !

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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3 février 2021 3 03 /02 /février /2021 10:13
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  NOTTINGHAM

 

 

C'est de qui ? Brugeas , Herzet et Dellac

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Herzet , pour Dellac  et souvent pour Brugeas

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Adapté, transformé, remixé maintes et maintes fois que ce soit en BD, au cinéma ou en littérature, le personnage de Robin des Bois réapparait sous la plume inspirée de Brugeas et Herzet qui le campent en Sheriff de Nottingham, rôle traditionnellement échu au méchant de service.

Renommé William, notre héros tente, avec la complicité de Marianne, de soutirer à Hugues de Morville, âme damnée de Jean Sans Terre, la fortune amassée en récoltant les contributions des …sheriffs (et donc celle de William/Robin, vous suivez toujours ?)

 

Parlons-en d’ailleurs de Marianne, elle a également droit à un relooking original puisque de Lady sainte nitouche (ou presque), la voici femme de tête prête à tout pour ne pas laisser Jean Sans Terre s’approprier le trône de Richard, parti aux Croisades et capturé sur le retour de la Terre Sainte.

 

Nos deux larrons, s’ils sont attirés l’un par l’autre, sont également tiraillés par leurs idéaux et leur alliance ne va pas sans heurts et sans dommages collatéraux, surtout quand leur stratagème prend l’eau.

 

Une version fort originale (ce qui n’était pas gagné d’avance) où les influences sont marquées (les gamers penseront probablement à la série Assassin’s Creed), aussi dynamique que le dessin de Benoit Dellac qui, avec ses cadrages nerveux, ses séquences dignes d’un film hollywoodien et ses personnages marquants,  s’affirme d’album en album comme une valeur sure de la BD Franco-Belge actuelle.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LA CHAIR ET LE SANG

 

 

C'est de qui ? B. Poledouris

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Trois ans après son succès pour le Conan de Milius (et un an après sa dispensable suite), Basil Poledouris écrit pour Paul Verhoven une B.O toute aussi réussie pour la Chair et le Sang.

 

Si l’on retrouve quelques ingrédients de sa partition de Conan, notamment dans l’esprit héroico-épique de certains thèmes, la musique ici se rapproche plus d’une approche médiévale avec notamment l’utilisation de mélodie modale et de rythme ternaire qui donnent une richesse manifeste aux  tessitures.

 

On pourra éventuellement reprocher à Poledouris sa conception un peu pompière des parties de cuivres, surtout les cors, mais son sens de l’accroche musicale, héritée à la fois des compositeurs de l’Age d’Or d’Hollywood et des grands artistes de la musique classique (russes surtout) est indéniable et, surtout, il délaisse ici les synthés qu’il va affectionner pendant toute la décennie, conférant à son travail une pérennité appréciable.

 

Si certaines pistes paraîtront un peu trop grand spectacle sur ce premier volet de Nottingham, le reste est des plus adéquats.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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16 mai 2017 2 16 /05 /mai /2017 07:15

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LE CID.

 

 

C'est de qui : Palacios

 

 

La Couv':

 

Le Retour du héros  /  Le Cid  Vs.  Flesh & Blood

 

Déjà lu dans le coin ? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec.

 

 

Une planche:

 

Le Retour du héros  /  Le Cid  Vs.  Flesh & Blood

 

Ca donne Quoi ? Après l’excellente intégrale de Manos Kelly, parue l'an passé, les éditions du Long Bec nous font encore un beau cadeau avec la réédition classe d’une autre grande série de l’espagnol Palacios : Le Cid.

 

Afin de dissiper d’emblée tout malentendu, il faut prendre cette œuvre  comme une évocation romancée de la vie de Rodrigo Diaz de Bivar et non comme une quelconque adaptation de la pièce de Corneille.

 

Nous sommes en plein Moyen Age Espagnol, alors que les monarques chrétiens, Alphonso VI en tête, partent à la reconquête des territoires aux mains des musulmans.

 

C’est dans cette période propice aux batailles épiques et autres manigances, trahisons et conflits d’intérêts qu’évolue notre héros, au service du fils du roi espagnol.

 

Entre siège de place forte, assauts désespérés, tentative d’assassinat, complot et sauvetage de jeune fille en détresse (quoique !) le futur Cid a fort à faire tout au long de ses 4 histoires, dont deux étaient jusqu’alors inédites en français (les deux premières étaient entre autre parues au début des années 80 dans l’excellente mais fugace collection Noire aux Humanos).

 

Le Retour du héros  /  Le Cid  Vs.  Flesh & Blood

 

Au fur et à mesure des albums, outre une belle évolution dans le trait réaliste et dynamique de Palacios, on appréciera ses trouvailles graphiques (les passages avec les ogives du quatrième tome par exemple), son sens de la narration et un véritable talent pour le récit d’aventure.

 

Le genre s’y prêtant plus, la colo parfois un peu flashy d’époque est moins marquante que sur le western, et a tendance à s’atténuer au fil des tomes.

 

Pour cette nouvelle version, tout comme ça avait été le cas sur Manos Kelly, les couleurs ont été « nettoyées », la traduction refaite et l’ensemble est présenté avec des notes biographiques et historiques.

 

Bref, encore une œuvre quasi incontournable du patrimoine franco-belge qui refait surface dans un écrin à sa hauteur ; et l’on espère secrètement que l’autre grand artiste de la collection Noire des Humanos – Gianni De Luca- aura également droit un jour à ce traitement de luxe !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? FLESH AND BLOOD

 

 

C'est de Qui ? B. Poledouris

 

 

 

La couv'

 

Le Retour du héros  /  Le Cid  Vs.  Flesh & Blood

 

Déjà entendu chez nous? Oui, une poignée de fois.

 

 

 

On peut écouter ?  

 

 

Ça donne quoi? : Si l’on retrouve évidemment dans cette B.O des allusions à celles qu’il a composées pour les deux Conan dans les années précédentes, on peut doublement louer Basil Poledouris.

Tout d’abord, et ce n’est pas rien, pour n’avoir pas cédé à la facilité des synthétiseurs dont il va user et abuser tout le reste de la décennie (nous sommes en 85), et ensuite pour s’être débarrassé des chœurs à la Carl Orff bien présents sur les Conan, conférant à Flesh and Blood un aspect plus médiéval.

 

Le film de Verhoven se veut réaliste et violent, sa musique l’accompagne dans cette voie (enfin surtout la seconde partie !). Partant de mélodies de l’époque, Poledouris compose des thèmes variés où les cordes et les percussions sont constamment sollicitées.

 

Si les passages plus enlevés laissent un peu trop libre cours à des cuivres parfois pompiers, l’ensemble de son score, très rythmique, est une réussite digne des deux efforts suscités et s’accorde très bien avec l’esprit d’aventure épique du Cid de Palacios.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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