29 janvier 2025 3 29 /01 /janvier /2025 10:47




 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA MAIN DU DIABLE




 

C'est de qui ? Rodolphe & Griffo



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Anspach




 

Déjà croisés sur le site? Oui pour les deux



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Au crépuscule de sa vie, le grand écrivain Robert Louis Stevenson rencontre lors d’un voyage en bateau un richissime inconnu qui a une incroyable histoire à lui raconter.

 

Alors qu’il avait tout perdu au jeu et avait sombré dans la misère, un homme lui a vendu une étrange main aux vertus magiques qui exaucent les vœux mais  supposée appartenir au diable en personne.

Le revers de la médaille étant qu’il devra la revendre moins cher qu’il ne l’a acheté sous peine de voir son âme damnée à sa mort.

 

Si la relique fait effectivement sa richesse, elle ne manquera pas également de lui pourrir l’existence quand il cherchera à s’en débarrasser.



 

Le toujours très prolifique Rodolphe - qui est un des “parrain” en quelque sorte de B.O BD - s’empare, pour son nouveau scénario, de la nouvelle “Le Diable dans la Bouteille” de Stevenson et fait de l’auteur un protagoniste de l’histoire.

Il remplace la bouteille par la main du Malin (les plus cinéphiles de nos lecteurs penseront peut être au film de Tourneur avec Fresnay, adapté d’un texte de Nerval ) mais garde le twist d’origine en l’exploitant avec métier.



 

Au dessin il retrouve son vieux complice Griffo dont le style semi réaliste sert bien cette aventure exotique et fantastique.

Le dessinateur soigne en effet aussi bien son casting que ses décors et opère des choix de couleurs qui évoquent à merveille les différents endroits du globe traversés par les personnages.










 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LA MAIN DU CAUCHEMAR



 

C'est de qui ? J. Horner




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Aux balbutiements de leurs carrières respectives, James Horner et Oliver Stone collaborent sur cette Main Du Cauchemar qui narre le destin d'un dessinateur de comics qui perd sa main dans un accident de voiture. Bientôt cette dernière va revenir le hanter et le pousser au crime. 

 

Le scénario repique des idées d’un long métrage avec Peter Lorre,   La bête à cinq doigts en l’actualisant quelque peu sans pour autant apporter de valeur ajoutée à l'histoire originale si ce n'est de la faire découvrir à un public américain qui a une sainte horreur des vieilleries en noir et blanc. 



 

Niveau B.O, Horner s’inspire de ses maîtres à penser avec un peu trop d'ardeur,  passant d'un thème au piano un brin dégoulinant qui lorgne sans vergogne vers celui de l'exorciste à des envolées de cordes hystériques qui font penser à du Herrmann survolté.



 

Si l'ensemble est efficace (c'est rien de le dire), ce n'est pas ce que le genre à proposer de mieux mais ce n’est pas inintéressant avec la Main du Diable.

 

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5 janvier 2025 7 05 /01 /janvier /2025 15:45


 

LA BD:




 

C'est quoi ? LA DERNIÈRE NUIT DE MUSSOLINI



 

C'est de qui ? Chapuzet et Girard


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisés sur le site? Non


 

Une planche: 

 


 

Ca donne Quoi ? Ne vous fiez pas à la couverture faussement grotesque de cette Dernière Nuit de Mussolini au risque de rapidement tomber de haut.

 

En effet, si on a souvent dressé un portrait du Duce comme un  bouffon, surtout face à son allié de l’Axe de l’époque, cette bio incisive, toute en flashbacks et forwards, signée Chapuzet et Girard, nous rappelle que Mussolini était avant tout un homme politique frustré, avide de femmes et de pouvoir.


 

Tout d’abord très “à gauche”, prônant la révolution contre le pouvoir, et plein d’idées libertaires comme le vote des femmes ou l’anticapitalisme, il va vite verser dans un nationalisme exacerbé suite à son éviction du parti socialiste, fondant ce qui va devenir la base du fascicsme italien.


 

Mégalomane et dominateur, collectionneur de maîtresses, Mussolini va suivre l’Allemagne Nazie dans la seconde guerre mondiale jusqu’à cette fameuse dernière nuit relatée ici,  quatre journées en fait, où le Duce tente d’échapper à la vindicte des vainqueurs et de ses opposants.

 

Après maintes péripéties sa maîtresse et lui seront finalement pris puis exécutés avant d’être pendus par les pieds sur la place même où des soldats de son éphémère République de Salo avaient exécuté des partisans.


 

 

Le scénario est fort documenté, bien servi par le trait semi-réaliste de Christophe Girard (avec qui j’avais eu un intéressant échange à l’époque de son  adaptation de Métropolis, ça ne nous rajeunit pas!) qui propose des personnages volontairement caricaturaux sur des décors détaillés et alterne les colorisations selon les époques: trichromie parcourue de couleurs pour les derniers jours, pleines couleurs pour les flashbacks.


 

La dernière nuit de Mussolini est un album qui sert l’essentiel devoir de mémoire, en mettant bien en lumière tous les aspects de la vie du tyran ainsi que ses multiples tares, et qui rappelle au lecteur, via notamment une séance sur l’assassinat de Pasolini (qui venait de réaliser un film sur Salo) et une dernière page où l’on reconnait les “héritiers” du Duce, que le fascisme et ses dérives sont semble t-il intrinsèquement liés aux sociétés humaines, et qu’il est impératif de ne jamais laisser la bête prendre le dessus.  








 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi : ENNEMY AT THE GATES


 

C'est de qui ? J. Horner



 

La Couv':

 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si une fois encore, on pourra reprocher à Horner, pour cette nouvelle collaboration avec Annaud, de réutiliser sans vergogne certains motifs et phrases de travaux précédents, on lui reconnaîtra tout de même un sens du grandiose et de l’imposant.

 

En effet même si on trouve bien un thème romantique dans la partition, il est quasi complètement noyé dans la masse de suspense, de froideur et de dureté du reste.

 

Pourtant n’allez pas me faire dire ce que je n‘ai pas dit, l’émotion est bien là, sous l’agressivité feinte, et si la tension, construite par les cordes, et le motif principal à quatre notes répété presque jusqu’à la nausée, mettent les nerfs de l’auditeur à rude épreuve, la force d’expression du score est indéniable.

 

Une musique martiale et puissante juste ce qu’il fallait à l’évocation de la fin du Duce (mais pas du fascisme hélas!)



 

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9 septembre 2024 1 09 /09 /septembre /2024 09:25


 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES 5 TERRES. 13 RESTER VIVANTS




 

C'est de qui ? Lewelyn & Lereculey




 

La Couv':


 


 

C’est édité chez qui? Delcourt



 

Déjà croisés sur le site? Oui ensemble sur les tomes précédents.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Mea Culpa! Je dois vous avouer qu’à l’ouverture de ce -déjà- 13° tome du -déjà- 3° cycle des Cinq Terres je me suis fait la réflexion que ça risquait de tourner en rond, surtout que j’vais moins apprécié le spin-off paru plus tôt cette année.

 

Mais c’était sans compter sans le métier du trio de scénaristes et le talent du duo d’artistes (car le coloriste effectue -lui aussi- un boulot de stakhanoviste sans sacrifier à la qualité, loin s’en faut!).

 

Après les félins et les singes nous voilà donc chez les Ours mais foin de longs discours (même si les dialogues sont toujours ciselés) ou autres scènes en comité restreint, c’est la guerre!

 

En effet Arnor envahit Angléon et c’est un euphémisme de dire que la défense des tigres n’était pas prête à la vague destructrice qui s’abat sur eux.

Rapidement la population de la capitale s’est retranchée dans la place forte tandis que les retardataires sont massacrés par l’envahisseur qui prépare sa stratégie de siège. 

 

On suit les pérégrinations de plusieurs factions d’ours qui vont du souverain jusqu’aux mercenaires (parmi lesquels d’autres races comme des loups) en passant par les gradés et leurs soldats et le rythme, plus que soutenu, n’ a d’égal que le suspense.

On a quelques moments de -relative- accalmie sur les scènes avec les enfants du roi ours restés en Arnor, mais ce serait mal connaître les auteurs des 5 Terres de penser que tout va bien se passer de ce côté là.

 

Et, comme à l’accoutumée, on ne pourra que s’extasier sur la maestria de la partie graphique, surtout que sur ce premier tome du 3° cycle les scènes de batailles, pleines de bruit et de fureur, avec force protagonistes, sont  ébouriffantes; mais les portraits, ultra expressifs, n’ont rien à leur envier.



 

Allez si je devais trouver juste un petit bémol à émettre j’évoquerai un casting peut être un peu trop fourni aux noms et rôles pas toujours évidents à retenir mais qui rend l’histoire d’autant plus maîtrisée vu qu’aucune de ces trognes n’a un rôle superflu.

 

Chapeau bas à la team des 5 terres qui assure son défi haut la main!





 

LA MUSIQUE:





 

C'est Quoi ? BARBARIAN QUEEN

 

 

C'est de Qui ?   Horner & Young

 

 

La couv' 


 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Durant les 80’s pas mal de studios veulent tabler sur le succès surprise du Conan le Barbare de Milius, sorti au début de la décennie.

 

Si quelques-uns s’en sortent sans trop de casse, soyons honnêtes, la majorité ne décolle pas de la série B voire Z fauchée, alignant scénarios basiques, jeu d’acteur médiocre et effets spéciaux souvent risibles.

 

Parmi ceux ci figurent cette Reine des Barbares long métrage pseudo féministe pourtant bien chargé en fan service pour lequel Roger Corman -dont le studio produit le film- va réutiliser un thème de James Horner pour le générique et confier au tacheron Christopher Young le soin de pondre une partition plutôt bateau pour le reste du film.

 

Évidemment le compositeur s’inspirera du score de Poledouris pour le Conan cité plus haut (lui-même déjà fortement influencé par Prokoviev) en y ajoutant un peu d’exotisme avec notamment l’utilisation d’une harpe et d’un piano.

 

Rien de bien inoubliable côté pellicule comme pupitre mais une B.O de fantasy qui tient tout de même la route avec ce début de nouveau cycle et ce malgré ses sonorités clairement surannées. 

 

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13 juin 2022 1 13 /06 /juin /2022 09:27

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? MORTEL IMPREVU

 

 

C'est de qui ? D. Monféry

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Afin d’échapper à un mari violent, une londonienne part pour l’Amérique où elle va rencontrer un homme dont elle tombe amoureuse.

Ensemble ils décident de se joindre à 3 aventuriers qui partent pour la ruée vers l‘or dans le Klondike.

Mais, comme beaucoup, nos protagonistes vont réaliser que tout le monde n’est pas fait pour la vie sauvage, loin de là même !

 

Un récit aussi haletant qu’âpre, qui exploite la dureté du Grand Nord américain ainsi que la nature humaine face à l’adversité, à l’image du décor hostile dans lequel il se déroule.

 

 

Décor magnifiquement rendu par le trait de Dominique Monféry, dans un style réaliste hyper maîtrisé qui n’est pas sans faire penser à une certaine école franco-belge prestigieuse qui compte dans ses rangs, entre autres, des pointures comme René Follet ou Emmanuel Lepage.

 

 

Si je dirais que la toute dernière planche est, à mon avis, peut être de trop, ne passez pas à coté de ce western crépusculaire qui est une réussite du genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : DEADLY BLESSING

 

 

C'est de qui ? J. Horner

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? James Horner, pourtant peu habitué à la discipline à l’époque, compose pour le Deadly Blessings de Wes Craven une B.O dérangeante même si un peu brouillonne parfois.

Des voix masculines qui chantent en latin, des voix féminines sanglotant ou criant, des cordes haut perchées dérangeantes, des sons gutturaux et autres vents lugubres créent des moments de tension palpable diablement efficace.

 

Une musique chaotique, difficilement écoutable en tant que tel mais avec un impact assez impressionnant sur la lecture de Mortel Imprévu.

 

 

 

 

 

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10 juin 2022 5 10 /06 /juin /2022 07:42

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? WILD BILL HICKOK

 

 

C'est de qui ? Dobbs et Bufi

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Dobbs.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Si aujourd’hui un Smartphone et une connexion à internet permettent de savoir ce qu’il se passe quasiment partout et tout de suite, à  l’époque –finalement pas si lointaine sur l’échelle de l’Histoire- du Far West, on se fiait hélas plutôt aux racontars ou encore aux « dime novels » .

 

C’est de cette façon que bon nombre de « légendes » de l’Ouest sont nées même si, bien souvent, la réalité était bien moins glamour.

 

Comme c’était le cas avec Jesse James, dans ce second tome de la Véritable histoire du Far West, Dobbs s’applique à remettre l’image d’une autre figure historique à sa place : dans la boue des rues de l’Ouest.

 

Wild Bill Hicock, connu pour être une des plus fine gâchette de son temps a vécu plusieurs vies, il a participé à la Guerre de Sécession, a été Marshall, guide pour l’armée et, last but not least, acteur de son propre rôle dans un spectacle itinérant, mais c’était aussi, et surtout, un homme violent et impétueux, viveur insatiable, prompt à dégainer et tuer, amateur de plaisirs en tout genre.

 

Pour mettre en image la vie plus grande que nature de Wild Bill, le dessinateur italien Ennio Buffi opte pour un style réaliste et détaillé, et quelques belles compositions qui ne sont pas sans faire penser à certains endroits à celle de ses illustres prédécesseurs dans l’Histoire du Far West en BD des éditions Larousse, où ont tout de même débuté des noms comme Serpieri, Buselli ou encore Frisano.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE MISSING

 

 

C'est de qui ? J. Horner

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ?

 

Ron Howard a surpris son monde avec ce western atypique et sombre dans lequel Tommy Lee Jones part à la recherche de deux jeunes filles enlevées par des indiens (un pitch assez classique dans le genre), si le casting est bon, le film est en demi teinte et ne convainc jamais vraiment.

 

Pour l’occasion le réalisateur  retrouve James Horner, dont la carrière était alors un peu en demi teinte, et donne l’opportunité au compositeur de retourner explorer les pistes empruntées à l’époque de  Légendes d’Automnes.

 

On retiendra évidemment pour la lecture de Wild Bill Hickok les morceaux dédiés aux scènes de suspense du film, où Horner fait preuve d'inventivité en mélangeant des gimmicks classiques avec des sonorités inspirées par la musique amérindienne et jouée sur des instruments traditionnels ou approchant (dont une innatendue flute japonaise !), et ponctuées de chants indiens.

 

Si l’utilisation –heureusement pas trop appuyée- des synthés fait sonner cette B.O parfois un peu datée, elle n’en reste pas moins assez variée et cohérente pour accompagner comme il se doit l’évocation crépusculaire de la pseudo légende de l’Ouest.

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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