6 décembre 2024 5 06 /12 /décembre /2024 10:30





 

LA BD:





 

C'est quoi ? CORTO MALTESE. LA LIGNE DE VIE.




 

C'est de qui ? Pellejero & Canales.




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Casterman




 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les précédents.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Voilà que notre marin à la boucle créole se retrouve à faire le trafiquant d’antiquités pour une vieille connaissance, la belle Bouche Dorée mais, en route, se fait “confisquer” son bateau par des révolutionnaires qui lui demandent de convoyer des armes et munitions qui serviront leur cause.

Si Corto est en général la neutralité personnifiée, le voilà bien malgré lui obligé de remplir des missions dot il se serait bien passées.

 

Et quand on parle de vieilles connaissances, sa nouvelle aventure va lui en faire croiser une paire d’autres, et non des moindres!



 

A l’instar d’un Thorgal, Corto Maltese est une série qui fait partie du patrimoine franco-belge et qui a eu droit - comme bien d’autres et non des moindres- à des suites après que ses créateurs aient arrêté d’en écrire.

 

Sur la reprise de Corto, nous l’avons vu sur les précédents, la ligne directrice choisie était vraiment de s’inscrire dans une continuité à la fois graphique et scénaristique.



 

Pellejero assure donc sa partie avec toujours autant de métier, arrivant même de ci de là à glisser sa propre patte graphique sans pour autant dénaturer l’ensemble, quant à Canales il a également bien saisi ce qui faisait la force de la plupart des scénarios de Pratt: utiliser la Grande Histoire pour écrire sa petite, et y faisant errer son personnage principal, le gentleman de fortune qui semble souvent plus subir les évènements qu’y participer, même s’il garde ce côté sombre héros qui n’hésite pas à s’impliquer.



 

Les amateurs de la première heure apprécieront les apparitions de quelques protagonistes historiques même si, à l’instar du Thorgal cité plus haut, ça peut faire un peu défilé/ fan-service mais bon, qui se plaindra de revoir les belles Banshee et Bouche Dorée ou le toujours truculent raspoutine? 





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : DESTINATION GOBI



 

C'est de qui ? 




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? A film de guerre atypique B.O du même acabit ; ainsi Sol Kaplan pour cette histoire de soldats envoyés dans un trou perdu du désert pour étudier la météo et qui vont se retrouver pris entre deux feux à combattre les japonais avec l’aide d’une tribu mongol, propose une musique des plus bariolées.

 

Empruntant évidement aux codes du genre il n’hésite pourtant pas à la panacher d’idées inhabituelles. Ainsi l’une des deux thèmes prédominants est écrit en mode Lydien (plutôt adapté au jazz) et l’autre, à l’opposé, est une variation d’un hymne traditionnel de la Marine.

Ajoutons à cela que les deux mélodies fonctionnent soit seules soit imbriquées donnant un résultat assez étonnant et surement pas classique.

L’ensemble est de plus complété par des thèmes aux accents folkloriques pour les mongols et les japonais.

 

Une œuvre atypique s’il en est et haute en couleur qui s’est révélée très intéressante avec ce nouveau Corto.




 

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14 mars 2024 4 14 /03 /mars /2024 09:33

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? BARCELONA, AME NOIRE




 

C'est de qui ? Pellejero, Torrents, Pardo, Lapière & Jakupi




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dupuis





 

Déjà croisés sur le site? Certains, oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que la Guerre d’Espagne débute et que Franco arrive lentement mais sûrement au pouvoir, dans Barcelone la mère du jeune Carlos est tuée par le bombardement de son épicerie. Mais le bas ventre de la femme a été lacéré au couteau et ce n’est que le premier d’une série de meurtres au même Modus Operandi.



 

Et c’est aussi le début d’une existence difficile pour le garçon entre son père veuf qui cache un sombre secret, un policier véreux qui leur rend la vie difficile et, last but not least, toute une galerie de femmes, de la sainte nitouche à la femme fatale en passant par la mère de substitution.



 

Alors qu’il grandit Carlos va prendre sa revanche sur la vie en devenant trafiquant, en épousant une riche héritière puis en devenant un chef de la pègre dans la Barcelone d’après-guerre.

 


 

Et bien, alors qu’en début de semaine je faisais l’éloge du dernier album de Pelaez, hommage au roman Noir, que dire de ce généreux one shot dans la même lignée?



 

Ici les auteurs se sont mis à  pas moins de six pour pondre ce petit bijou de noirceur aux personnages aux psychologies fines et crédibles et au background historico-politique fort bien exploité qui apporte une touche de crédibilité et de suspense supplémentaire à ce destin de bandit hors du commun.



 

Si aux graphismes on retrouve trois artistes différents c’est parce que Ruben Pellejero, initialement dessinateur du projet, a eu entre temps une offre qu’on ne peut pas refuser (oui je sais, elle est facile!) de la part de Casterman avec la reprise de Corto Maltese.

 

Mais pas d’inquiétudes, que ce soit Torrents ou Martins, les deux espagnols ont su coller au trait si particulier de leur compatriote et, si ce n’est parfois sur certains visages, il est même difficile de reconnaître qui prend le relais de qui (et on ne va pas s’en plaindre!).



 

Pour le scénario, écrit, lui,  à 4 mains, Lapierre et Jakupi ont alterné l’écriture de l’histoire avant de mettre le tout en harmonie.

 

On se retrouve donc au final avec une oeuvre plurielle mais à l’unité et à la réussite manifeste que les amateurs de Noir et/ou de récit historique vont apprécier à sa juste valeur!



 

Une pépite de plus dans la collection Aire Libre qui possédait déjà quelques belles perles! 

 

 






 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : QUINZE JOURS AILLEURS



 

C'est de qui ? Raskin



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Moins axé polar que le score utilisé précédemment (et c’est une coïncidence que le même compositeur tombe deux fois d’affilée, de mémoire, hors thématiques, ce n’est jamais arrivé en douze ans de chroniques!) le score de 15 jours ailleurs est aussi plus sophistiqué s’il en est et  flirte même parfois avec le romantisme pour évoquer les affres des sentiments humains.



 

Le film a des réminiscences  de The Bad and the Beautiful tourné quelques années plus tôt par le même producteur, le même réalisateur et la même tête d’affiche. 

Raskin, qui avait déjà composé la B.O du précédent, retravaille pour celui-ci certains passages qu’on peut y entendre en leitmotiv.

 

 

Le thème principal est très soigné, avec un orchestre utilisé au maximum de ses possibilités dans une veine assez classique tandis que le reste de la partition fricote avec le jazz.

 

Point intéressant, dans la version terminée du film, ces dernières parties ont été remplacées par de la musique de « fond » des studios qui voulaient agrandir l’audience (drôle d’idée de procéder ainsi mais passons, surtout qu’ils n’obtiendront pas le résultat escompté).

 

Le score de Raskin figure cette fois parmi ses meilleurs, ses plus touchants et aboutis, avec une grande profondeur mélodique.

Un petit bijou avec la saga sanglante et dramatique de Don Carlos

 

 

 






 

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23 novembre 2019 6 23 /11 /novembre /2019 15:42

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CORTO MALTESE. LE JOUR DE TAROWEAN

 

 

C'est de qui ? Pellejero & Canales

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément.

 

 

Une planche:

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le précédent opus du tandem en charge de la reprise de la série mythique de Pratt se déroulait avant La Balade de la mer salée. Si c’est également le cas de ce Jour de Tarowean, celui ci se place même « tout juste » avant.

 

En effet, le tout premier album des aventures du marin le plus célèbre de la BD Franco Belge commençait sur une case où le héros romantique dérivait sur les flots, crucifié sur un bout de bois.

L’intrigue de ce troisième album de Canales et Pellejero raconte comment Corto s’est retrouvé dans cette fâcheuse posture.

 

 

Et, soyons francs, il le fait plutôt bien. Flanqué du toujours cocasse (et fourbe) Raspoutine, Corto Maltese a pour mission de ramener un jeune prince indigène dans sa tribu ; en chemin il va prendre parti pour des autochtones lésés par l’Empire Britannique, avoir maille à partir avec une confrérie d’encapuchonnés comprenant un certain Moine Fou, croiser une presque sirène et une femme fatale …le tout sans se départir de son détachement amusé légendaire, de sa neutralité inébranlable (ou presque).

 

Riche en rebondissement ce quinzième Corto l’est aussi coté dessin avec un Ruben Pellejero qui a trouvé un équilibre entre son style (hérité des grands classiques du noir et blanc) et celui de Pratt, à mi chemin de l’hommage appliqué et d’une certaine appropriation toute à la fois discrète et subtile.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ISLANDS IN THE STREAM

 

 

C'est de qui ? J. Goldsmith

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oh oui !

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si ce score ne fait as partie des plus connus de son auteur, loin s'en faut, il comporte néanmoins tout ce qui a fait la réussite des grandes partitions de Goldsmith.

 

Ce dernier avait déjà collaboré une poignée de fois avec le réalisateur de Islands in the stream, notamment pour le très bon Planet of the Apes, probablement l'un des dix meilleurs travaux de Goldsmith, et , à l'écoute de cette nouvelle coopération on eput clairement affirmer que les deux hommes étaient fait pour travailler ensemble.

 

Goldsmith ouvre le bal avec un thème principal joué aux cuivres, décliné à plusieurs reprises ensuite dans la B.O ; puis, entre underscoring et envolées dramatiques, panache sa musique avec des rythmiques enjouées, des cordes qui montent souvent dans les aigus et accélèrent la cadence avant d'être rejoint par le reste de l'orchestre.

 

Rarement le compositeur a marié avec autant de réussite les ambiances, insufflant dans un score dédié à l'aventure et aux grands sentiments, une vraie bouffée d'émotions diverses qui apporte une richesse et une originalité aux différentes mélodies.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 08:16

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : THE LONG AND WINDING ROAD

 

 

C'est de qui ? Pellejero & Christopher

 

 

La Couv':

Presque fameux  /  The Long and Winding Road  Vs.  Almost Famous

 

C’est édité chez qui ? Kennes

 

 

Déjà croisés sur B.O BD? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

 

Presque fameux  /  The Long and Winding Road  Vs.  Almost Famous

 

Ca donne Quoi ? Ulysse vient de perdre son père, avec qui il ne partageait plus grand chose, si tant est qu'ils aient jamais beaucoup eu de choses en commun. Mais arrivé à l'enterrement il découvre en lisant les dernières volontés du paternel que celui ci désirait être incinéré et que ses cendres soient dispersées en Angleterre, sur l'Ile de Wight pour être précis. Mais si vous savez, le festival de 70!

Bon en tout cas Ulysse n'est pas des plus motivé pour entreprendre cette odyssée nostalgique, surtout que viennent se greffer au voyage un trio de vieux rockeurs rebelles, les potes du défunt papa. Le voyage se transforme en trip initiatique pour ne pas dire régressif qui va permettre à notre anti-héros de se découvrir lui même.

 

Je plaçais probablement trop d'attentes dans ce généreux one-shot, au vu de son titre et de son sujet et c'est à regret que je vous avoue que je suis passé à coté.

Trop bavard et un brin trop cliché par moment pour moi, et ce malgré de très bonnes choses, ne seraient-ce que les multiples références musicales, dans les titres de chapitres comme dans certaines scènes.

 

Coté graphisme par contre Pellejero surprend encore, adaptant - comme il l'avait fait sur la reprise de Corto- son style si particulier au ton tragi-comique du scénario, jouant comme il sait si bien le faire avec les teintes et les couleurs et, comme toujours, présentant une ou deux femmes fatales de son cru.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? ALMOST FAMOUS

 

 

C'est de Qui ? N. Wilson & Divers

 

 

La couv' 

Presque fameux  /  The Long and Winding Road  Vs.  Almost Famous

 

Déjà croisé sur le site? Certains probablement.

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Comme je vous le disais, Christopher livre sa "playlist" via les titres de ses chapitres (et la redonne pour plus de clarté en fin d'album) et, des Stones aux Doors en passant par Dylan ou Hendrix il y a clairement du bon.

Mais vous me connaissez, j'ai horreur qu'on me mâche le travail (non ça en général j'apprécie assez en fait), qu'on m'impose les choses, surtout en musique.

 

Je me suis donc plutôt  rabattu sur la B.O du film  de Cameron Crowe, ex journaliste de rock et indécrottable fan-boy à la filmo souvent mièvre même sur des sujets qui ne l'étaient à priori pas (j'ai encore un cruel souvenir de Singles!).

 

Au milieu d'artistes divers de la même époque que celle de The Long and Winding Road mais en un peu plus varié. On y entend par exemple le brutal Search and Destroy des Stooges d'Iggy, le Paranoid de Black Sabath, mais également, et surtout, une petite poignée de titres très rock composés exprès pour le groupe imaginaire du film, Stillwater, par Nancy Wilson ( de Heart), Peter Frampton et Crowe himself.

 

Bref à vous de choisir vos préférences musicales, vous avez de quoi faire!

 

 

 

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Une chronique de Fab

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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 17:57

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : DIETER LUMPEN

 

 

C'est de qui ? Pellejero & Zentner

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lus chez nous? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito, un lien vers le site :

http://www.editionsmosquito.com/ouvrage.php?id=216

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dieter Lumpen est un jeune homme de fortune, amateur de jeu, de femmes, d’argent et d’aventure. Dans cette fort belle intégrale parue chez Mosquito on retrouve l’ensemble des albums parus entre 86 et 94, aux longueurs et intérêts divers. On y voit notre héros faire le chauffeur pour une vieille dame bien particulière, récupérer un poignard des plus convoités, livrer des armes à des rebelles, subir des peins de cœur, s’essayer au cinéma ou encore rencontrer un fantôme amoureux.  On a beaucoup rapproché Dieter Lumpen, beau brun ténébreux, aventurier bourlingueur, du Corto Maltese de Pratt, cousinage revendiqué d’ailleurs par Pellejero lui-même (dans le dernier Kaboom entre autres) mais je trouve cependant que c’est un brin réducteur. Alors certes nos deux beaux bruns bourlinguent aux quatre coins de la planète mais là où Pratt joue la carte de l’aventure avec un grand A et fait dans la poésie, d’ambiance comme graphique, Zentner,  le scénariste argentin de Dieter Lumpen, n’hésite pas à faire des incursions bienvenues dans le fantastique, le polar ou la romance, mélangeant même parfois allégrement le tout. Le trait de Pellejero est aussi plus classique que celui de l’Italien, moins expressif parfois mais, dans un autre genre, très réussi néanmoins (ce n’est pas pour rien si il a été choisi pour reprendre les aventures du marin à la boucle d’oreille). Une série aux  qualités manifestes qui n’a quasiment pas pris une ride (et autrement plus agréable que le dernier Corto sus-cité).

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? CASABLANCA

 

 

C'est de Qui ? Max Steiner

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? La musique de film à l’époque hollywoodienne de Steiner n'était pas des plus riche niveau psychologie  et introspection , on cherchait avant tout l’illustration appuyée et grandiose (voire pompeuse!) avec des thèmes souvent directement inspirés des grands compositeurs classiques. Casablanca, grand succès du 7°Art s’il en est, voit Steiner mélanger ses influences européennes au style en vogue à Broadway, où il a débuté. Le résultat est étonnant, les séances romantiques et nostalgiques le disputant au suspense et à l’exotisme léger, le tout enrichi  de pas mal de morceaux de musique diégetique, pour les scènes dans le night club. Cela étant, il faut savoir que Steiner n’était pas très emballé par le projet (et c’est un euphémisme) et n’hésita pas à réemployer pas mal de passages de précédents travaux, The Lost Patrol en tête. C’est un peu suranné et grandiloquent pour les aventures de Dieter Lumpen mais pas désagréable, loin de la.

 

 

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Une chronique signée Fab

 

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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