12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 09:12

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? SAN FRANCISCO 1906




 

C'est de qui ? Marie & Meddour




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Grand Angle





 

Déjà croisés sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au mauvais endroit, au mauvais moment! C’est le destin de la pauvre héroïne de cette histoire, soubrette dans un grand hôtel de San Francisco qui va tomber sur un tableau signé Klimt, fort rare, qui est destiné à un parrain de la mafia locale.

 

Voilà notre femme de chambre kidnappée par les hommes de main du gangster qui ne trouvent pas meilleure idée que de vouloir la tuer dans le quartier chinois afin de mettre le crime sur le dos du Tong local (mafia chinoise).

Les deux ritals se font dessouder par leurs rivaux et commence une guerre des gangs/chasse à la femme avec le tableau en cerise sur le gâteau.



 

Mais tout ceci était compter sans Mère Nature qui va déclencher un séisme catastrophique sur Frisco et plonger la ville dans le chaos!



 

Le nouveau diptyque de Marie et Meddour, déjà responsables du très fréquentable Après l’enfer, commence sous les meilleures auspices avec un premier tome au rythme aussi soutenu que son suspense.

 

Mêlant habilement le polar historique et le scénario catastrophe, San Francisco 1906 exploite à merveille son postulat de départ - l’existence d’un tableau inédit de Klimt et la convoitise qu’il suscite- et son background historique -le tremblement de terre de San Francisco- le tout joué par une pléiade de protagonistes bien écrits.



 

Côté dessins on est également gâtés musique Fabrice Meddour est aussi à l’aise sur la reconstitution de l’Amérique du début du siècle dernier, avant et après séisme d’ailleurs!, que sur l’expressivité des personnages et, last but not least, le rendu des oeuvres de Klimt.



 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : MR WOLFF



 

C'est de qui ? M. Isham



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Adepte d’un certain minimalisme,  Mark Isham, compositeur fort prolifique a su néanmoins s’imposer parmi sa génération avec une poignée de succès de box-office comme Point Break, Crash ou Blade mais également quelques séries B honnêtes comme Roméo Is Bleeding.

 

 

Avec des influences marquées et souvent décelables dans ses thèmes (Goldsmith ou Bernstein en tête), il n’a aucun mal à passer d’une comédie (poussive) à un film romantique (moisi) mais, cela dit, là où il donne le meilleur de lui même c’est sur le polar.

 

 

Nouvel exemple avec ce Mr Wolff où il livre un score tout en tension où le suspense est roi mais où il est évoqué par l’acoustique, notamment par le violoncelle (très en vogue ces dernières années décidément) en solo et pas mal de percussions.

 

 

Sa partition a le mérite, de par justement une retenue manifeste au milieu de rares moments de bravoure, d’être assez intemporelle et donc de se glisser aussi sûrement qu'efficacement avec ce premier volet de San Francisco 1906.




 

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30 juillet 2021 5 30 /07 /juillet /2021 09:33

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA FILLE DU QUAI

 

 

C'est de qui ? Alexine et F. Meddour

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Meddour.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Haurel, après avoir perdu son père dans un accident de calèche, est recueilli par des gens du voyage au contact desquels il va développer une certaine agilité et, surtout, la particularité de ne jamais poser le pied au sol.

 

Un matin il aperçoit une étrange femme portant une ombrelle sur les quais d’un port et restera à jamais obsédé par cette vision.

 

Mais en est-ce bien une ? Alors que notre héros est devenu un père de famille, protecteur du village voisin, la femme mystérieuse revient le hanter et provoquer son malheur.

 

Empruntant à la fois aux mythes de la Dame Blanche et de la Vouivre, Alexine et Meddour imaginent une histoire de fascination morbide entre un rêveur hors du monde et une créature aussi belle que dangereuse, teintée d’érotisme et de gothique.

 

Le scénario suit les pistes du conte fantastique en se les appropriant de façon convaincante même si la narration peut sembler parfois un peu embrouillée.

 

Le trait de Meddour, semi réaliste tout en aquarelle, dans une certaine tradition franco-belge, est un écrin tout désigné pour ce récit aussi morbide qu’envoutant.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BLOOD ON SATAN’S CLAWS

 

 

C'est de qui ?

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? A la fin des années 60 les studios Trigon faisaient compétition avec ceux de la Hammer sur le créneau des films d’horreur de série B à faibles budgets, scénars sanguinolents et autres starlettes dénudées.

 

Pour ce film de possession satanique, devenu un classique du genre au fil des années, Wilkinson panache son instrumentation avec des choses diverses et variées comme un cymbalum et un Onde Marthenot qui créent une ambiance décalée de tension et de peur palpable au sein de cordes hystériques et percussions sourdes.

 

Si Wilkinson n’est pas un nom très connu de la musique de cinéma son influence s’étendra néanmoins à des pointures à venir telles que Barnard Herrmann ou, plus proche de nous, Danny Elfman.

 

Score qui se démarque quelque peu de la production de l’époque de par son originalité musicale, Blood on satan’s claw est un accompagnement aussi lugubre et hypnotique que l’album d’ Alexine et Meddour.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 09:37
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  APRES L’ENFER

 

 

C'est de qui ? Meddour & Marie

 

 

La Couv':

 

Des Contes à rendre  /  Après l'enfer  Vs.  The Last Sunset

 

Déjà lu sur le site? Oui mais pas ensemble.

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle.

 

 

Une planche:

 

Des Contes à rendre  /  Après l'enfer  Vs.  The Last Sunset

 

Ca donne Quoi ? Au lendemain de la Guerre de Sécession c’est dans un Sud défait et à l’agonie que Dorothy, qui a vu la propriété de sa famille dévastée et sa mère violée et tuée, va rencontrer Alice, une jeune fille traumatisée et mutique. Leur route va croiser celle de trois soldats confédérés en déroute à la recherche d’un soi-disant trésor. Le point commun de ces personnages est qu’ils sont tous victimes d’un groupe de douze individus aussi néfastes qu’énigmatiques.

 

Fabrice Meddour comme Damien Marie sont des familiers de l’adaptation/détournement de contes, le dessinateur s’est en effet frotté à Blanche Neige tandis que le scénariste avait en son temps proposé un Règlement de Contes où tout un pan des récits traditionnels passait à la moulinette du western.

 

C’est dans ce contexte que l’on retrouve le duo d’auteurs pour cette histoire très sombre sur fond de Guerre de Sécession qui s’achève et où une galerie d’anti-héros tout droit inspirés du Magicien d’Oz et d’Alice au Pays des Merveilles va chercher vengeance, rédemption et/ou richesse dans des décors de désolation.

 

Le scénario ne laisse pour l’instant aucune place à l’espoir, jouant sur la corde sensible du trauma, et le dessin de Meddour rend à merveille cette atmosphère de désolation, que ce soit dans des visages très expressifs ou des décors aux couleurs parfaitement choisies.

 

Une première partie de diptyque diablement efficace et fort originale, vivement la suite et fin.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE LAST SUNSET

 

 

C'est de qui ? E. Gold

 

 

La Couv':

 

Des Contes à rendre  /  Après l'enfer  Vs.  The Last Sunset

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? En marge de choses plus classiques dans le genre, Hollywood, au fur et à mesure de l’évolution des mœurs, a su proposer des westerns moins manichéens et, surtout, y aborder des thématiques plus profondes.

 

Dans ce film de 1961, le réalisateur Robert Aldrich fait se confronter trois légendes du 7° art de l’époque (Kirk Douglas, Rock Hudson, Joseph Cotten) dans une sombre histoire de relation amoureuse incestueuse (non connue jusqu’à la fin de film cela dit) sur fond de règlement de compte. Si la tragédie grecque à la sauce far west marchait sur le papier (le scénario est signé Dalton Trumbo tout de même), le réalisateur semble un peu embêté parfois avec son sujet et livre une œuvre en demi-teinte.

 

Ernest Gould, le compositeur, s’en sort bien mieux ; en effet s’il utilise au départ les codes du score de western encore très en vogue à l’époque, il profite également des cotés plus noirs de l’histoire pour proposer des thèmes plus durs où les cuivres font même parfois penser à un drame historique.

 

Une ambiance empreinte de gravité qui ne va pas mal du tout à ce premier volet d’Après l’Enfer.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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