24 juin 2024 1 24 /06 /juin /2024 08:01

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? CHIENS ET LOUPS




 

C'est de qui ? Simsolo & Hé




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisés sur le site? Oui ensemble même.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ?  1941 Paris est sous le joug de l’occupation allemande à l’exception de Pigalle où les nights clubs et autres cabarets tournent à plein pour le bonheur des gradés nazis et du grand banditisme.



 

Au milieu de ce dangereux vivier, Victor, un juif qui se fait passer pour un turc neutre, nage avec les requis, tirant son épingle du jeu de l’extorsion et des coups fourrés.

Mais dans cette atmosphère aussi toxique que délétère le bandit en col blanc va être obligé de choisir un camp et, contre toute attente, ce sera celui de la Résistance, quitte à risquer sa vie.



 

Le duo derrière le diptyque Pornhollywood s'intéresse cette fois-ci à la période ô combien tendue de la collaboration en France durant la Seconde Guerre Mondiale avec comme axe le milieu mafieux des cabarets et boîtes de nuit.



 

Mélangeant polar et Histoire, le scénario déroule sur un rythme soutenu et un suspense constant, avec une galerie de personnages assez nuancés pour être intéressants et, coté graphismes, une reconstitution historique de qualité. 





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :LA FILLE AUX BAS NOIRS



 

C'est de qui ? Les Baxter

 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Connu pour sa science de l’arrangement, son sens de la mélodie catchy et, surtout, pour sa capacité à écrire des scores plus vite que son ombre, Les Baxter en cette année 1957 prend un bol d’air bienvenu avec cette B.O de film noir après s’être fadé rien moins qu’un western, un film de SF et au moins quatre séries b fantastiques.

 

Si le compositeur reste sur les sentiers balisés du genre, avec des envolées de violons que n’aurait pas renié un Miklos Rozsa (en petite forme cela dit), il propose surtout des thèmes aérés assez rares dans le Noir, avec des parties au hautbois et à la clarinette (instruments également peu usités dans le style).

 

Il sait aussi appuyer ses phrases de suspense en utilisant à bon escient les différentes familles d’instruments et sa partition, sans être révolutionnaire loin s’en faut, est d’une redoutable efficacité.

 

 


 

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7 juin 2024 5 07 /06 /juin /2024 09:00

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA COURONNE DE VERRE 2




 

C'est de qui ? Richemond et Bennato




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Delcourt





 

Déjà croisés sur le site? Oui sur le précédent.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Décidément le début de règne du tout jeune Charles VI commence sous de biens mauvais auspices.

A la menace permanente de ses trois oncles est venue s’ajouter la fronde de toute une partie du peuple, menée par des figures fortes parmi les confréries d’artisans, de marchands et de paysans.



 

L’ombre de l’ennemi anglais s’étend aussi sur les terres du jeune monarque qui aura bien besoin de l’appui de ses jeunes amis, Tanneguy en tête.



 

Le second volet du prequel du Trone d’Argile (dont un ultime tome est toujours prévu mais vu l’emploi du temps du dessinateur de la série il faut continuer je pense à s’armer de patience) est riche en faits historiques, affrontements et autres informations, peut être un brin trop à moins d’être féru d’Histoire, la grande prenant le pas sur la petite là où, dans la série mère, l’équilibre était à mon sens plus dosé.



 


Néanmoins l’ensemble reste de qualité, à commencer par une belle partie graphique bien documentée et aux couleurs flamboyantes, signée Poupelin, au style certes un peu plus “jeunesse” dans les visages des protagonistes que celui de Théo mais très réussi.





 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :LE ROI LEAR



 

C'est de qui ? Balakirev



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ?  S’il a fait partie d’un groupe de fameux compositeurs dans lequel il a pu côtoyer Moussorgski, Borodine ou encore Rimski-Korsakov, Mily Balakirev n’a

ni l’aura ni – soyons honnêtes- le talent de ses pairs.

A sa décharge, il faut dire qu’il s’est formé « sur le tas », de façon quasi empirique, en étudiant les œuvres de ses prédécesseurs et en dirigeant un orchestre modeste.

 

Pourtant à l’écoute de certaines de ses rares œuvres, on ne peut lui reprocher un certain sens de l’écriture et une sensibilité musicale très soviétiques.

 

Crée pour une représentation théâtrale du Roi Lear de Shakespeare, son accompagnement  musical, composé alors qu’il n’a que 22 ans, doit cependant plus aux auteurs allemands qu’à ses contemporains.

Flirtant avec le grandiose des ouvertures concertantes de l’époque, notamment celles de Beethoven, sa pièce est construite comme une sonate et, étrangement au vu du sujet de la pièce, sonne parfois très légère voire dansante.

 

Si moins épique que le score que Shostakovich écrira le siècle suivant pour une version filmée du même texte, le King Lear de Balakirev n‘en reste pas moins une pièce tout à fait recommandable, surtout sur de la bd historique!



 

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28 mai 2024 2 28 /05 /mai /2024 09:39

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? TETE DE CHIEN. LIVRE 2




 

C'est de qui ? Brugeas, Toulhoat et Guillo




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dargaud





 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 3.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Nos deux jeunes chevaliers dont la valeur n’a pas attendu le nombre des années, continuent de prouver qu'ils ont leur place dans les tournois auxquels ils participent.

 

Si Jean parvient encore à dissimuler qu’il est en fait une jeune femme, son secret a néanmoins été découvert par l’ancien rival, le chevalier Noirci, devenu ami et compagnon de joutes.

 

Le trio et leurs écuyers évoluent dans ce milieu viril et pas toujours bien intentionné, entre chevaliers peu chevaleresques, mercenaires roués mais au grand coeur et autres nobles amateurs de complots! 



 

Je crois que s’il y a un univers que, depuis ma plus tendre enfance, j’aime encore plus que le western, c’est bien le médiéval. 

En BD, s’il y a à boire et à manger sur le créneau, il faut reconnaître que l’on peut trouver de très bonnes choses.

Tête de Chien, du duo derrière une petite poignée de séries déjà très réussies ( que nous avons déjà chroniquées dans ces pages) peut dorénavant se targuer d’en faire partie.

 

Le scénario est simple mais efficace, à la narration en chapitres bien pensée.

L’on y suit le destin de personnages attachants  qui, s’ils ne vient pour l’instant pas de grandes aventures, évoluent dans le monde des tournois du XII° siècle tardif, véritables mêlées rangées où plutôt que de chercher à prouver leur valeur, les participants tentaient de gagner de l’argent.



 

Ce qui fait également la force de cette nouvelle série (qui ne demande d’ailleurs qu’à évoluer dans de multiples directions!) c’est la partie graphique, bien documentée elle aussi, où le trait nerveux et expressif de Ronan Touhoat -ici fort bien rehaussé par les couleurs de Yoann Guillo- trouve matière à s’épanouir dans le fracas des affrontements, s’émancipant alors du gaufrier classique pour des pages éclatantes pleines de “cut-scenes” d’un dynamisme imparable.






 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LANCELOT



 

C'est de qui ? P. Sarde

 

 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour l’un de ses deux seuls films historiques, Robert Bresson adapte une partie de la version de la légende arthurienne inspirée du Lancelot -Graal du Moyen Âge.

Tourné en décors naturels, avec peu de fioritures, le film est bien loin des canons hollywoodiens qui ont marqué les deux décennies précédentes, la musique est signée Phillipe Sarde dont c’est la première expérience de musique d’époque.

 

Il joue sur les rythmiques avec force percussions, mais les flutes  et les cuivres sont également à la fête. L’ensemble se veut résolument médiéval, voire héroïque même si Sarde, spécialiste du genre, n’hésitera pas à reprendre des parties de cette B.O pour de futures compositions pas forcément dans le même genre (exception faite du Bossu que nous avons croisé il y à peu dans ces pages).

 

Notons que la musique est finalement assez peu présente sur l’ensemble du film, réservée plutôt aux passages de chevauchées, de combats et quelques scènes romantiques, le matériau total ne dépassant pas la demi heure mais étant néanmoins suffisant pour accompagner ce second volet de Tête de Chien.




 

 







 

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24 mai 2024 5 24 /05 /mai /2024 09:20

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? GODEFROY. LE SEIGNEUR DE BOUILLON




 

C'est de qui ? T. Dubois D’Enghien & R. Miel




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Anspach





 

Déjà croisés sur le site? Non




 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? Godefroy De Bouillon est une figure historique importante dont le nom est fort connu mais dont finalement on réalise que l’on connaît peu de choses.

 

Le duo d’auteurs derrière le premier tome de cette évocation du personnage en BD a décidé de remédier à ce fait et commence le récit alors que le pape Urbain II incite les nobles et chevaliers à se rendre en Terre Sainte pour participer à la croisade.

 

Godefroy, indécis, s’interroge sur son avenir aussi bien guerrier qu’amoureux. En effet le seigneur de Bouillon est promis à une riche et pieuse héritière mais est également tombé sous le charme d’une diseuse de bonne aventure, détrousseuse à ses heures.

 

C’est sur ce dernier point que l’album m’a le moins convaincu. En effet, si je suis souvent partisan d’introduire une “petite histoire dans la Grande” afin de rendre les scénarios moins didactiques et plus immersifs, j’ai trouvé que les passages avec Aëlys prenaient trop de place dans ce premier tome, un peu au détriment à mon goût des enjeux du récit.

 

Néanmoins, la partie graphique très aboutie de Théo Dubois d'Enghien, fort bien mise en valeur par les couleurs de Felideus, m’a consolé de cette petite déception, de par la richesse de la reconstitution historique et l’expressivité de ses personnages.

On sent derrière ce premier tome un travail poussé de documentation et l’histoire y gagne clairement.

 

Le tome est complété par un cahier historique fourni, où l’on apprend d’ailleurs que Godefroy de Bouillon est “disputé” en tant que figure historique entre la France et la Belgique.






 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : HENRI IV



 

C'est de qui ? S. Warbeck

 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Probable.



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? La série The Hollow Crown, production historique classe de la BBC, adapte les pièces que Shakespeare a situées durant la Guerre des Roses  (Les Henry : IV à VI, et les Richard : II et III) au casting royal (c’est le cas de le dire) Jeremy Irons, Tom Hiddleston ou encore Benedict Crumberbatch en tête, et produite par Sam Mendes.

 

C’est Stephen Warbeck qui écrit la musique du double épisode consacré à Henry IV. Le compositeur s’est déjà frotté à la musique d’époque puisqu’il est entre autre responsable de la B.O de Quills, sur le Marquis de Sade, Mrs Brown sur le deuil de la Reine Victoria, et, surtout, de Shakespeare in Love, qui lui vaudra un Oscar.

 

 

Une partition qui sait passer d’une sobriété solennelle voire mélancolique avec les cordes mises en avant  à une imposante profondeur quand les vents viennent appuyer l’ensemble.

 

Une belle richesse thématique qui a beaucoup apporté à la lecture de ce Godeffraoy de Bouillon.




 

 







 

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14 mars 2024 4 14 /03 /mars /2024 09:33

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? BARCELONA, AME NOIRE




 

C'est de qui ? Pellejero, Torrents, Pardo, Lapière & Jakupi




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dupuis





 

Déjà croisés sur le site? Certains, oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que la Guerre d’Espagne débute et que Franco arrive lentement mais sûrement au pouvoir, dans Barcelone la mère du jeune Carlos est tuée par le bombardement de son épicerie. Mais le bas ventre de la femme a été lacéré au couteau et ce n’est que le premier d’une série de meurtres au même Modus Operandi.



 

Et c’est aussi le début d’une existence difficile pour le garçon entre son père veuf qui cache un sombre secret, un policier véreux qui leur rend la vie difficile et, last but not least, toute une galerie de femmes, de la sainte nitouche à la femme fatale en passant par la mère de substitution.



 

Alors qu’il grandit Carlos va prendre sa revanche sur la vie en devenant trafiquant, en épousant une riche héritière puis en devenant un chef de la pègre dans la Barcelone d’après-guerre.

 


 

Et bien, alors qu’en début de semaine je faisais l’éloge du dernier album de Pelaez, hommage au roman Noir, que dire de ce généreux one shot dans la même lignée?



 

Ici les auteurs se sont mis à  pas moins de six pour pondre ce petit bijou de noirceur aux personnages aux psychologies fines et crédibles et au background historico-politique fort bien exploité qui apporte une touche de crédibilité et de suspense supplémentaire à ce destin de bandit hors du commun.



 

Si aux graphismes on retrouve trois artistes différents c’est parce que Ruben Pellejero, initialement dessinateur du projet, a eu entre temps une offre qu’on ne peut pas refuser (oui je sais, elle est facile!) de la part de Casterman avec la reprise de Corto Maltese.

 

Mais pas d’inquiétudes, que ce soit Torrents ou Martins, les deux espagnols ont su coller au trait si particulier de leur compatriote et, si ce n’est parfois sur certains visages, il est même difficile de reconnaître qui prend le relais de qui (et on ne va pas s’en plaindre!).



 

Pour le scénario, écrit, lui,  à 4 mains, Lapierre et Jakupi ont alterné l’écriture de l’histoire avant de mettre le tout en harmonie.

 

On se retrouve donc au final avec une oeuvre plurielle mais à l’unité et à la réussite manifeste que les amateurs de Noir et/ou de récit historique vont apprécier à sa juste valeur!



 

Une pépite de plus dans la collection Aire Libre qui possédait déjà quelques belles perles! 

 

 






 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : QUINZE JOURS AILLEURS



 

C'est de qui ? Raskin



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Moins axé polar que le score utilisé précédemment (et c’est une coïncidence que le même compositeur tombe deux fois d’affilée, de mémoire, hors thématiques, ce n’est jamais arrivé en douze ans de chroniques!) le score de 15 jours ailleurs est aussi plus sophistiqué s’il en est et  flirte même parfois avec le romantisme pour évoquer les affres des sentiments humains.



 

Le film a des réminiscences  de The Bad and the Beautiful tourné quelques années plus tôt par le même producteur, le même réalisateur et la même tête d’affiche. 

Raskin, qui avait déjà composé la B.O du précédent, retravaille pour celui-ci certains passages qu’on peut y entendre en leitmotiv.

 

 

Le thème principal est très soigné, avec un orchestre utilisé au maximum de ses possibilités dans une veine assez classique tandis que le reste de la partition fricote avec le jazz.

 

Point intéressant, dans la version terminée du film, ces dernières parties ont été remplacées par de la musique de « fond » des studios qui voulaient agrandir l’audience (drôle d’idée de procéder ainsi mais passons, surtout qu’ils n’obtiendront pas le résultat escompté).

 

Le score de Raskin figure cette fois parmi ses meilleurs, ses plus touchants et aboutis, avec une grande profondeur mélodique.

Un petit bijou avec la saga sanglante et dramatique de Don Carlos

 

 

 






 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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