LA BD:
C'est quoi ? LES GRIFFES DU GEVAUDAN
C'est de qui ? Runberg & Poupard
La Couv':
C’est paru chez qui? Glénat
Déjà croisés sur le site? Oui
Une planche:
Ca donne Quoi ? Avant toute chose, précisons que l’origine de ce projet date de 2017 et que la sortie a été repoussée d’au moins 2 ans par rapport à sa date d’origine.
Néanmoins des bd sur la bête du Gévaudan avaient déjà vu le jour ces dernières années (ratissons large n’est ce pas) avec notamment un diptyque signé Ducoudray et Hamo et un des tomes du très bon Marquis d’Anaon de Bonhomme.
Le premier tome du diptyque écrit par Sylvain Runberg, scénariste prolifique qui a plusieurs cordes à son arc, donne une version assez proche d’une légende ouverte à interprétation, et présente entre autres des similitudes avec le scénario du film de Gans Le Pacte des Loups.
Il exploite bien le background historique et politique riche dans lequel l’affaire s’est déroulée.
Le rythme y est plutôt bon et le suspense bien présent même si dans l’absolu, pour l’instant, cette réécriture n’apporte pas forcément d’eau au moulin.
Le trait semi réaliste de Poupard, si bien encré et coloré, avec un souci du détail historique qui fait plaisir, est trop classique à mon goût pour emporter l’adhésion, sans pour autant enlever aux qualités graphiques de l’ensemble.
La suite et fin nous fera peut être changer d’avis.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : LACENAIRE
C'est de qui ? L. Petitgirard
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Laurent Petitgirard, compositeur à la solide formation classique, auteur de nombreux opéras, pièces de chambre et symphonique, collabore à nouveau avec Francis Girod et choisit de mettre en avant cuivres et vents pour sa partition.
S’il est venu au grand écran autant par hasard que pour l’aspect lucratif, la richesse de son écriture est manifeste et n’est pas sans faire penser à d’illustres prédécesseurs des débuts du cinéma quand les grands du classique s'essayent à l’exercice de la musique de film.
Mariant avec savoir faire les possibilités de l’orchestre et l’illustration musicale pure, Petitgirard livre une B.O bien au dessus du film pour lequel elle a été écrite (et qui ne sera pas un succès d’ailleurs) dont les qualités sont des plus appréciables ici.