1 mars 2021 1 01 /03 /mars /2021 19:48
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA SEVE

 

 

C'est de qui ? Chéri

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Venue visiter sa copine, Charlène la découvre en train de se masturber, et va, un peu fortuitement, goûter au liquide qui s’écoule sur les cuisses de la coquine. C’est une révélation pour Charlène qui est transportée au nirvana tandis que la «sève de son amie ne cesses plus de couler, formant même un ruisseau dans le bois avoisinant !

 

Ailleurs une jeune boulangère se rend compte qu’en se masturbant dans la pâte à pain de son mari elle lui donne un goût qui rend les clients accros !

 

Et puis il y a cette compagnie aérienne dont les hôtesses et stewards sont tous dévoués au plaisir de leurs passagers, mais vraiment très dévoués, quitte à donner –sans compter- de leur personne !

 

La sève, vous l’aurez deviné, est une suite de récits courts dont le fil rouge est la jouissance sexuelle et le pouvoir (supposé ?!) du fluide féminin. Chéri –pseudo de l’auteur de ce sensuel album- passe dans la cour des grands en rejoignant Glénat et la collec’ Porn’pop dirigée par Céline Tran (les connaisseurs apprécieront) après un premier bouquin chez Dynamite.

 

Son trait s’est affirmé et son style graphique aérien, délié, aux influences mixtes, illustre avec charme et classe ses historiettes parfois poétiques parfois excitantes.

Sans tomber dans la vulgarité, Chéri flirte avec le voyeurisme et la pornographie de manière subtile faisant de La Sève le meilleur des albums de ce cycle dédié à la BD pour adulte !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ROAD TO KNOWHERE

 

 

C'est de qui ? T. Guererro

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Avec des influences qui courent du jazz au punk rock en passant par la surf music et un peu de new-wave, l’ancien skateur de renom Tommy Guererro, guitariste et bassiste accompli, propose une musique aux confins des genres qui, sur ses albums instrumentaux, a des airs de  B.O de néo noir ou de film indé lounge.

 

L’approche n’est pas parfois sans faire penser à celle d’un Barry Adamson (le chant en moins), dans cet esprit de piocher à loisir dans les différentes époques musicales pour en sortir des compos pourtant très personnelles.

 

La six cordes domine le débat avec des sonorités surf appuyées mais assez travaillées pour ne pas sonner simplement comme du transfuge de ce que l’on pouvait entendre dans les 60’s.

 

C’est cette atmosphère intemporelle et racée qui m’a fait sélectionner cet album pour accompagner la Sève, dans l’esprit des pornos des 70’s/80’s souvent servis par des B.O assez géniales coté instru.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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19 février 2021 5 19 /02 /février /2021 11:18

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ADVENTUREMAN

 

 

C'est de qui ? Fraction & Dodson

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Dodson oui, Fraction également.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Claire, membre d’une famille compoése exclusivement de filles (et de leur père) a l’habitude de lire les aventures d’Adventureman à Tommy son fils.

Leur dernière lecture en date relate l’homérique combat entre l’équipe du héros et celle de son Némésis, le Baron Bizarre.

Un jour Claire découvre un ouvrage sur Adventureman qui lui était inconnu et qui semble révéler de bien étranges informations !

 

Si Matt Fraction a une solide expérience dans le domaines du comics de super héros, j’ai souvent été moins convaincu par ses incursions sur d’autres genres. Ici il les mélange – les genres- empruntant au steampunk, à l’aventure victorienne, à la chronique familiale et, of course, aux super héros. Et c’est un peu là que le bât blesse, n’est en effet pas Neil Gaiman qui veut et Fraction a beau vouloir raconter beaucoup de choses (bien trop à mon sens d’ailleurs, la lecture s’en trouve sensiblement alourdie) cela n’enrichit pas forcément le scénario.

Commencer par plus de 20 pages de baston entre protagonistes plus hauts en couleurs les uns que les autres n’aide pas non plus à rentrer dans un univers qui semble riche mais est assez nébuleux pour le moment.

 

Au rayon des atouts on évoquera évidement le trait aussi sensuel qu’abouti de Dodson qui charge pas mal ses compositions cela dit et a tendance à rendre toutes ses héroïnes uber-sexys.

 

L’un dans l’autre un titre un peu hybride qui devrait néanmoins plaire aux amateurs de super héros et à ceux –nombreux- du dessinateur.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WONDER WOMAN 84

 

 

C'est de qui ? H. Zimmer

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Affirmer tout de go qu’Hans Zimmer est le plus grand compositeur de notre époque relève soit du copinage forcé par la rod, soit de la pire mauvaise foi, soit d’un singulier manque de discernement. Au vu du raté du second épisode consacré au personnage de Wonder Woman on comprendra mieux que Patty Jenkins responsable du long métrage comme de l’affirmation ci-dessus, puisse être taxée de la dernière affirmation (mon dieu que ces phrases sont longues et incompréhensibles !)

 

Exit donc Gregson Williams, auteur du score du premier Wonder Woman, pour laisser la place à son mentor, le bulldozer musical responsable de tant de grosses productions formatées de ses dernières années.

 

On zappera sciemment les premiers  morceaux de la B.O, typée tribaux (allez savoir pourquoi) à grands coups de chœurs féminins scandés et de percussions endiablés, pour se rabattre sur le reste de la partition de Zimmer qui, comme à l’accoutumée, ne fait pas dans la dentelle, loin s’en faut, à grand renforts de cuivres vrombissant et autres cordes endiablées digne d’une cérémonie d’ouverture des J.O.

 

Un peu de bonne humeur, de l’émotion de ci de là,  une dose de suspense lambda et de l’action à revendre sont les ambiances que l’on retrouve ici et qui sont de fait compatibles avec le premier volet d’Adventureman.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

 

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9 février 2021 2 09 /02 /février /2021 07:56

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LOVE. LE MOLOSSE.

 

 

C'est de qui ? Brrémaud et Bertolucci

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble d’ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ce n’est certes pas l’animal que l’on s’attendait à croiser dans Love, après les exotiques Tigre et Lion, voire encore moins après les jurassiques Dinosaures mais le nouvel album a pour héros un chien.

 

Oui, oui, un animal apprivoisé –contrairement à ses prédécesseurs, qui va cela dit rapidement perdre son chasseur de maître, mordu par un serpent et va devoir survivre dans ce bush australien hostile où il affrontera entre autre une meute de dingos et d’autres serpents et viendra en aide à des congénères aussi différents qu’un kangourou ou un ornithorynque, avant de retrouver son foyer.

 

 

Le duo d’auteur maîtrise toujours aussi bien la narration silencieuse –exercice difficiles s’il en est en BD- et le scénariste peut s’appuyer sur le style graphique sublime de l’artiste italien, à mi-chemin du réalisme animalier et de l’expressivité disneyenne. Pour la petite histoire, dans la famille B.O BD chaque nouveau tome est lu par les deux générations avec le même plaisir et donne l'occasion de se délecter du reste de la collection! 

 

 

Un bonheur n’arrivant jamais seul, Glénat réédite l’intégralité des titres de la série, dans un nouveau format (un peu plus petit, ce qui serait le seul bémol), ainsi les lecteurs, petits et grands, qui n’avaient pas eu la chance de découvrir ces bijoux à leur sortie ont droit à une séance de rattrapage, les veinards !

 

 

Pour mémoire nous en disions déjà à l’époque le plus grand bien :

 

«  Il en va de même pour les deux très beaux tomes de Love (dont le second vient de paraître), véritables tour de force graphiques, au trait d'une finesse et d'une justesse incroyables et aux couleurs chatoyantes. Au fil des pages, que l'on suive les pérégrinations d'un tigre affamé au sein d'une jungle verte ou celles d'un renard (plus fil conducteur au final) sur une ile volcanique, on ne peut qu'être émerveillé par la beauté de ces albums… »

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE FOX AND THE HOUND

 

 

C'est de qui ? B. Baker

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Je ne crois pas.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Introduit chez Disney par Georges Burns, Baker y mettre en musique nombre de films live – quasiment tous tombés depuis dans l’oubli – ainsi que la plupart des aventures de Winnie L’Ourson réalisées durant les quasi trois décennies où le compositeur bossera pour le studio aux grandes oreilles.

 

Rox et Rouki est son seul boulot d’envergure et, à l’écoute de sa partition,  c’est assez dommage que Baker n’ait pas eu plus d‘occasion d’écrire pour des longs métrages.

En effet son sens de la mélodie n’a d’égal qu’un vrai talent pour l’illustration musicale et chacun de ses thèmes est réussi même s’il est vrai que l’originalité n’est pas le point fort de ce score.

On pourra aussi éventuellement regretter une certaine propension à n’utiliser que quelques familles d’instruments mais, le trop étant l’ennemi du bien, on reconnaîtra que, quelle que soit l’émotion que le compositeur cherche à faire passer, il réussit haut la main.

 

Une belle B.O d’aventure familiale qui fleure bon la nature sauvage, tut comme ce Molosse !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 10:08

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  FLEUR DE NUIT 1

 

 

C'est de qui ? Furio & Nizzoli

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site?Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans l’Italie fasciste de l’entre-deux guerres, un frère, une sœur juifs et leur meilleur ami allemand vivent dans l’insouciance mais, alors que les deux jeunes hommes entament une relation interdite,  la montée de l’antisémitisme et l’approche de la guerre va séparer le trio et faire de leurs existences un enfer.

 

Fleur de Nuit a le goût doux amer de ces destins brisés, petites histoires pris dans la tourmente de la Grande ; la scénariste italienne a su magnifiquement capter le tragique de la situation et le rendre via une lente spirale vers un drame inéluctable.

 

Le style réaliste de son compatriote, qui n’est pas sans faire penser à celui de certains de ses glorieux ainés, Gibrat en tête, rajoute à la réussite du titre, dans des demi teintes qui expriment bien l’époque et rendent bien l’ambiance de l’histoire.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LA CADUTA DEGLI DEI

 

 

C'est de qui ? M. Jarre

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Assez souvent oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? A l’image du film de Visconti, sulfureux au possible, la musique de Jarre, si imprégnée des récents succès de son auteur, est un condensé de beauté et de malaise.

 

Des thèmes marqués par la magnificence du style hollywoodien mais tout en tensions,  aux valses désabusées signe d’une époque décadente, en passant par des mélodies que l’on dirait sorti de boites à musiques désaccordées, la partition des Damnés est aussi peu facile d’accès que ce qu’elle est marquante.

 

Les instruments, cordes comme vents, alternent les modes majeurs et mineurs, et les motifs à peu de notes menaçants, l’ensemble crée une  atmosphère est lourde de menace.

Transition dans la carrière du compositeur cette B.O est un étui musical parfait pour la dramatique destinée des héros de Fleur de Nuit !

 

 

 

 

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27 janvier 2021 3 27 /01 /janvier /2021 10:49
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  VALHALLA HOTEL

 

 

C'est de qui ? Perna et Bedouel

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat / Comix Buro

 

 

Déjà lus chez nous? Perna il y a peu et Bedouel également (déjà avec Perna).

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Sur la route des qualifs de ping-pong  aux prochains  JO, Coach Malone et son poulain Lenny tombent en rade  près du patelin de Flatstone, le plus mauvais endroit possible où ils auraient pu atterrir. En effet après quelques démêlées avec la police locale les voilà coincé au Valhalla Hotel, établissement tenu par une sorte de communauté teutonne aux pratiques plus que dérangeantes. Pour notre improbable duo c’est le début d’un véritable cauchemar.

 

 

Les influences de ce premier tome complètement déjanté sont à aller chercher dans la culture « bis » US à commencer par les films et séries TV de genre de ces dernières décennies.

Si le sujet et l’ambiance sont forts éloignés de l’autre titre proposé par le scénariste ce mois-ci, c’est en grande partie car le dessinateur, Fabien Bedouel, est à l’origine du projet. On est là sur un registre donc plus léger, à base d’ingrédients assez typique de l’Amérique dans ce qu’elle a d’extrême, de dérangeant, (grosses bagnoles, flics bas du front, villes hors du temps, motel louche…) le tout traité sur le ton d’un humour aussi corrosif que communicatif.

 

 

Au dessin Bedouel donc avec son style semi réaliste qui picore autant Outre Atlantique que dans le manga,  fait dans le découpage dynamique hautement cinématographique avec force scènes chocs aux effets visuels appuyés. Ses protagonistes ont tous des gueules et des looks volontairement caricaturaux et les couleurs sont souvent flashys.

 

 

Une lecture pop-corn slash poing dans la gueule à mi-chemin de Banshee et du Doggy Bags de Run et sa clique.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :FROM DUSK TILL DAWN

 

 

C'est de qui ? G. Revell

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisé dans le coin? Une paire de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si il a en règle générale un talent certain, il est un peu regrettable que Graeme Revell, suite à une paire de scores réussis, ait été cantonné dans la musique de films de genre, oscillant du thriller au fantastique avec peu d’exceptions à la règle.

 

Il faut dire que le bonhomme n’a pas son pareil pour vous asseoir une atmosphère tendue à base de cuivres profonds, de cordes hérissées et autres effets de manches bien trouvés en post prod.

 

Si l’originalité n’est pas toujours au rendez-vous, voire si l’on peut déceler des redites ou des broderies de phrases déjà utilisées au fil de sa discographie, Revell sait être efficace dans le suspense comme dans l’action.

 

Ce n’est peut-être pas flagrant au visionnage du film de Rodriguez, pas mal plombé par des morceaux de rock texan/mexicain lambda, mais il est évident que certaines scènes du long fonctionne bien mieux sur les thèmes du compositeur, et ce malgré la grandiloquence de certaines (avec des chœurs que l’on dirait directement piqué au Dracula de W. Kilar).

 

Un score un tantinet pompier mais qui ajoute au décalage délirant de ce premier volet de Valhalla Hotel.  

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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