LA BD:
C'est quoi ? VALHALLA HOTEL
C'est de qui ? Perna et Bedouel
La Couv':
C’est édité chez qui ? Glénat / Comix Buro
Déjà lus chez nous? Perna il y a peu et Bedouel également (déjà avec Perna).
Une planche:
Ca donne Quoi ? Sur la route des qualifs de ping-pong aux prochains JO, Coach Malone et son poulain Lenny tombent en rade près du patelin de Flatstone, le plus mauvais endroit possible où ils auraient pu atterrir. En effet après quelques démêlées avec la police locale les voilà coincé au Valhalla Hotel, établissement tenu par une sorte de communauté teutonne aux pratiques plus que dérangeantes. Pour notre improbable duo c’est le début d’un véritable cauchemar.
Les influences de ce premier tome complètement déjanté sont à aller chercher dans la culture « bis » US à commencer par les films et séries TV de genre de ces dernières décennies.
Si le sujet et l’ambiance sont forts éloignés de l’autre titre proposé par le scénariste ce mois-ci, c’est en grande partie car le dessinateur, Fabien Bedouel, est à l’origine du projet. On est là sur un registre donc plus léger, à base d’ingrédients assez typique de l’Amérique dans ce qu’elle a d’extrême, de dérangeant, (grosses bagnoles, flics bas du front, villes hors du temps, motel louche…) le tout traité sur le ton d’un humour aussi corrosif que communicatif.
Au dessin Bedouel donc avec son style semi réaliste qui picore autant Outre Atlantique que dans le manga, fait dans le découpage dynamique hautement cinématographique avec force scènes chocs aux effets visuels appuyés. Ses protagonistes ont tous des gueules et des looks volontairement caricaturaux et les couleurs sont souvent flashys.
Une lecture pop-corn slash poing dans la gueule à mi-chemin de Banshee et du Doggy Bags de Run et sa clique.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :FROM DUSK TILL DAWN
C'est de qui ? G. Revell
La Couv':
Déjà croisé dans le coin? Une paire de fois oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si il a en règle générale un talent certain, il est un peu regrettable que Graeme Revell, suite à une paire de scores réussis, ait été cantonné dans la musique de films de genre, oscillant du thriller au fantastique avec peu d’exceptions à la règle.
Il faut dire que le bonhomme n’a pas son pareil pour vous asseoir une atmosphère tendue à base de cuivres profonds, de cordes hérissées et autres effets de manches bien trouvés en post prod.
Si l’originalité n’est pas toujours au rendez-vous, voire si l’on peut déceler des redites ou des broderies de phrases déjà utilisées au fil de sa discographie, Revell sait être efficace dans le suspense comme dans l’action.
Ce n’est peut-être pas flagrant au visionnage du film de Rodriguez, pas mal plombé par des morceaux de rock texan/mexicain lambda, mais il est évident que certaines scènes du long fonctionne bien mieux sur les thèmes du compositeur, et ce malgré la grandiloquence de certaines (avec des chœurs que l’on dirait directement piqué au Dracula de W. Kilar).
Un score un tantinet pompier mais qui ajoute au décalage délirant de ce premier volet de Valhalla Hotel.
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Une Chronique de Fab