2 novembre 2019 6 02 /11 /novembre /2019 10:50

 

Week end thématique sur B.O BD avec un spécial "Sherlock Holmes", à l'honneur avec deux nouveautés!

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES QUATRE DE BAKER STREET. LES MAITRES DE LIMEHOUSE.

 

 

C'est de qui ? Etien, Djian & Legrand.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Vent d’Ouest

 

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui sur les précédents.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le célèbre enquêteur est appelé en France, à Paris, pour élucider l’affaire de  l’Assassin des Boulevards, il confie à nos francs-tireurs le soin d’enquêter sur les troubles au sein de Limehouse, le quartier oriental de Londres où les gangs locaux s’affrontent.

 

Le chef des Mad Dogs y a été tué par un assassin à la solde du Scorpion Ecarlate mystérieuse organisation qui lutte contre le trafic d’opium.

Billy tombe amoureux d’une jeune pupille chinoise qui se révèle pleine de surprises et Charlie commence à accepter sa féminité, bref c’est animé du coté de Baker Street!

 

Ce huitième tome est au moins au niveau des précédents, avec une bonne dose de suspense et d'action, de l'humour et de l'émotion, cocktail parfait que nos scénaristes savent entre de bonnes mains quand ce sont celle d'un David Etien en grande forme malgré le fait qu'il mène de front plusieurs (gros)projets. 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :NIGHT TRAIN TO PARIS

 

 

C'est de qui ? K. Graham

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez nous? Pas sur.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après avoir creusé le filon des diverses apparitions du célèbre détective sur grand et petit écran, je me suis dit qu’un changement de cap (et donc d’ambiance) serait probablement aussi intéressant que bienvenue.

 

Ainsi j’ai opté pour ce score de film noir des années 60, composé par le talentueux jazzman Kenny Graham qui, si vous voulez mon avis, n’a probablement pas été apprécié à sa juste valeur (ou tout du moins ne l’est plus aujourd’hui).

 

Arrangeur de génie, sa partition pour Night train to Paris est un bijou de « Crime jazz » comme on l’appelle aux USA, avec des parties de batterie et de contrebasse à faire pâlir d’envie n’importe quel combo de l’époque.

 

Le rayon mélodique n’est pas en reste, les thèmes sont chaloupés et plein de trouvailles empruntées à divers genres (jusqu’au dessin animé avec les percussions de xylophone par exemple).

Comme souvent avec les grands compositeurs qui s’y sont frottés (Bernstein, Quincy Jones, Mancini,…) Graham n’en n’oublie pas pour autant la fonction première de sa B.O, à savoir exprimer le suspense et l’ambiance d’un polar bien ficelé ; atmosphères parfaitement rendues qui, comme je le supposais,  vont bien avec ce nouvel épisode des Quatre de Baker Street.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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30 octobre 2019 3 30 /10 /octobre /2019 08:40

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MATA HARI  &   RENDEZ VOUS AVEC X : MATA HARI

 

 

C'est de qui ?  Gil & Paturaud pour Mata Hari 

                      Greiner & Roman pour Rendez vous avec X : Mata Hari

 

 

Les Couv':

 

 

 

 

C’est édité chez qui ? Maghen Editions  et Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Virginie Greiner oui (elle nous avait même accordé une interview "Musique et BD") , pas les autres.

 

 

Des planches:

 

Mata Hari- Daniel Maghen Editions

 

Rendez vous avec X: Mata Hari - Glénat

 

 

Ca donne Quoi ? Il y a deux ans de ça, pour la sortie d’un album dont elle était l’héroïne, je constatais avec un certain étonnement que la bande dessinée ne s’était jamais sérieusement penchée sur le cas de Mata Hari ; il s’avère que cette erreur est réparée cet automne avec pas moins de deux albums consacrés au personnage.

 

Le premier, sobrement intitulé Mata Hari opte pour une approche réaliste, que ce soit dans le dessin, fort beau et détaillé, qui fait la part belle aux décors exotiques et historiques (avec de beaux rendus du Paris de la Belle Epoque), comme dans l’approche scénaristique même si l’accent est tout de même mis sur l’aspect romantique de la vie de la pseudo espionne.

 

Le nouveau volet de la série Rendez Vous avec X quant à lui, va plus à l’essentiel, montrant une femme victime de ses passions et devenue un peu agent double plus par un concours de circonstances qu’autre chose (aspect que Virginie Greiner pointe fort bien d’ailleurs), du coté de la partie graphique on est sur quelque chose de plus franco-belge classique avec un petit coté old school sympa cependant.

 

Pour moi qui ai « découvert » Mata Hari via le fort beau film Agent X27 avec Marlène Dietrich alors au sommet de sa gloire, ces deux albums ont eu le mérite de remettre en perspective une icône qui aura été idéalisée et est devenue même une expression populaire (mention spéciale aux dossiers historiques en fin de chacun des albums d’ailleurs à ce propos).

 

Pour conclure je dirais que j'ai probablement plus apprécié le scénario de la version de Virginie Greiner mais coté graphismes le Mata Hari de Gil & Paturaud a clairement ma préférence. 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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25 octobre 2019 5 25 /10 /octobre /2019 12:38

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? SNOW BLIND

 

 

C'est de qui ? Jenkins et Masters

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Jenkins

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la rigueur d’une petite ville d’Alaska, Teddy, un jeune homme asocial s’ennuie ferme et ne comprend pas son père dont il est si différent.

 

Mais une nuit un homme tente d’entrer par effraction chez eux puis s’enfuie en tuant leur chien. Petit à petit les certitudes de Teddy vont voler en éclat alors qu’il découvre les pièces du puzzle du mensonge entourant son existence.

 

Sa famille est dans un programme de protection des témoins, son père avait un frère jumeau avec qui, pour le compte d’une organisation criminelle, ils ont commis l’irréparable, et l’heure de la vengeance à sonné.

Teddy va devoir faire face à ce brutal retournement de situation.

 

Décidément Tyler Jenkins attache son coup de crayon à de bien sombres scénarios. Après le Grass Kings chez Futuro, nous le retrouvons dans la collection Grindhouse de chez Glénat (à l’appellation fourre tout un peu galvaudée tout de même) avec cette histoire de famille sordide sur fond de désolation arctique.

 

Ames sensibles s’abstenir, amateurs de polars durs et tendus, par contre, vous pouvez y aller, ça va vous plaire !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :13 SINS

 

 

C'est de qui ? M. Wandmacher

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Le moteur de recherche me dit que non et je ne vais pas le contrarier.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec sur son CV des choses comme Piranha 3D ou My Bloody Valentine, pas sur que Michael Wandmacher reste dans les annales de la profession ; et ce n'est pas le score de ce remake paresseux d'un film à suspense taiwanais qui va changer la donne.

 

Si l'on aurait pu saluer une certaine prise de risque dans le minimalisme d'un thème principal à 4 notes, simple et efficace, voire dans des idées harmoniques en fin de galette, le reste de la partition tombe trop souvent dans les travers du genre, avec comme constante un manque d'unité flagrant.

 

L'électronique est trop souvent utilisée au détriment de phrases qui auraient peut être mieux sonnées jouées par des instruments classiques.

 

Après, à grands coups de montées en puissance survoltées voire hystériques, de cordes aux limites de la dissonances et autres batteries nerveuses, Wandmacher arrive à créer une tension continue qui met les nerfs à rude épreuve, ce qui convient tout à fait au comics du jour avec son ambiance froide et acérée.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 09:14

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DRACULA

 

 

C'est de qui ? G. Bess

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Personne n'est parfait, ainsi, en 8 ans de chroniques musicales je viens de réaliser que pas une fois nous n'avons croisé le grand Georges Bess, et je vais même vous dire mieux (enfin, pire plutôt), hormis une histoire jeunesse parue dans le journal de Mickey il y a plus de 30 ans et, peut être, le premier tome de Juan Solo, je n'ai même rien lu de lui.

 

Je réalise avec son excellente adaptation de Dracula que c'était probablement une erreur, aujourd'hui réparée.

 

Si le roman de Bram Stoker a connu déjà maintes versions en BD, dont certaines chroniquées chez nous, rares sont celles qui sont à la fois si fidèles et si personnelles. Bess opte pour un noir et blanc expressif et réaliste, dans un style réaliste à la fois old school et hors du temps qui retranscrit à merveille toute l'horreur gothique, la sensualité et la tragédie du matériau d'origine. Sa mise en page et ses choix graphiques et narratifs sont impeccables, sa ré-écriture du style épistolaire du roman est fournie sans jamais être trop chargée et, à quelques infimes exceptions près, tout est là !

 

 

Allez, si je devais émettre une seule réserve sur ce magnifique travail c'est le choix, à certains moments de proposer un fond de page style décor abstrait photoshoppé qui jure quelque peu avec la beauté du trait de l'artiste.

 

L'histoire me direz-vous ? Si vous avez la chance de la découvrir, je ne vais pas trop vous la spoiler, je vous dirais juste que c'est celle d'un comte vampire de Transylvanie qui fait l'acquisition de propriétés dans le Londres Victorien, afin de propager le mal dans la capitale britannique, et du groupe d'hommes et femmes valeureux qui va lui tenir tête (oui, je sais, j'ai synthétisé au maximum!).

 

Et, du coup, je rajouterai que vous avez encore plus de chance de découvrir Dracula conté par Georges Bess !

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est quoi :PARTITA

 

 

C'est de qui ? K. Penderecki

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu dans le coin?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ce sont les similitudes de certaines mélodies, d'arrangements et autres atmosphères avec son contemporain Wojciech Kilar qui m'ont fait au départ m'intéresser à l’œuvre de Penderecki, en marge de celles, que nous évoquions il y a fort peu, utilisées au cinéma et pas toujours représentatives de l'étendue du talent du compositeur.

 

Celle qui nous intéresse présentement n'est, je vous l'accorde, pas d'une approche facile, et s'adresse à l'auditeur averti, amateur, ou, plus simplement, à celui qui va faire confiance au conseil du maître des lieux !

 

Violoncelles d'outre tombe, carillon frénétiques, basse et guitare électrique, cymbales malmenées, cuivres torturés... si les dissonances, et autre notes asynchrones ne rendaient pas déjà la pièce assez étrange comme cela, l'instrumentation panachée de Penderecki finit de faire de cette Partita une œuvre qui met mal à l'aise et a probablement été une source d'inspiration pour la génération de compositeurs de musiques de films actuelle, celle de la branche des Jed Kurzel, des Johann Johannsson et autres Hildur Guonadottir (comme il l' a été pour celle des films d'horreur des années 70 et 80).

 

Gageons que si ils avaient existé à l'époque Penderecki auraient utilisé lui aussi les sons de drones chers aux cœurs des artistes ci dessus.

 

Toujours est-il que la noirceur et le sentiment de malaise contant de cet opus fait un contrepoint idéal à la version inpirée de Georges Bess du roman mythique de Bram Stoker !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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10 octobre 2019 4 10 /10 /octobre /2019 13:08

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? BEAUTE NOIRE ET LE GROUPE PROSPERO

 

 

C'est de qui ? Simsolo, Balez & Nicloux

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Simsolo et Balez

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le groupe Prospero a fort à faire en cette fin de XIX° siècle, alors que l’antisémitisme galopant est en train de se répandre telle une peste à travers l’Europe voir même au delà de la méditerranée.

 

Et leurs ennemis, les agents du groupe Teufel, ramassis de racistes assassins prêts à tout pour arriver à leurs fins, n’épargnent pas leur peine pour entretenir la haine.

 

Simsolo avait déjà prouvé, sur l’excellent Docteur Radar, qu’il était plus qu’à l’aise avec le suspense feuilletonnant comme il s’en faisait beaucoup au début du siècle dernier. Avec Beauté Noire il transforme l’essai en plaçant son intrigue dans un climat historico-politique aussi riche que tendu avec toute une galerie de personnages bien campés (quoique parfois un peu nombreux).

 

Balez, responsable de la partie graphique du premier tome, assez loin de ce sur quoi on l’avait croisé chez nous, est rejoint sur le second par Philipe Nicloux.

Les styles des deux artistes, si moins frappants que celui de Bézian sur le Docteur Radar cité ci dessus, n’en restent pas moins fort originaux avec ce mélange de cartoony et de semi réalisme coloré à la fois old school et surprenant.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LE VICOMTE REGLE SES COMPTES.

 

 

C'est de qui ? Garaventz

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Autre création de l'auteur d'OSS 117, le Vicomte n'aura pas le succès de son illustre prédécesseur et ne fera qu'une brève apparition peu concluante sur grand écran.

 

Georges Garaventz connu au départ pour les tubes écrits pour les artistes en vogue à l'époque (Aznavour, Johnny, Eddy), se lance dans la musique de film sans être trop regardant sur les réalisateurs pour qui il écrit puisqu’il passe sans sourciller de Verneuil à ...Max Pécas.

 

Ici son sens de la mélodie catchy associé à un jazz groovy très sixties fait des miracles, une sorte de Lalo Schifrin débridé qui allie noirceur et légèreté avec classe.

 

Si certains thèmes sont peut être un peu trop fun pour le Groupe Prospero, le reste de la galette est plutôt raccord.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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