18 septembre 2024 3 18 /09 /septembre /2024 14:28


 

LA BD:





 

C'est quoi ? BAT-MAN FIRST KNIGHT




 

C'est de qui ? Jurgens & Perkins




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Urban 



 

Déjà croisés sur le site? Non.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Louable idée que de proposer une aventure du Dark Knight dans un contexte historique raccord avec ses premières apparitions, à savoir l’Amérique de la première moitié du siècle dernier, avec ce que cela implique de background historico-politico-social…



 

Après, encore faut-il que le scénario suive.

Et ici c’est tout de même un peu là que le bât blesse. A Gotham, Bruce Wayne qui vient de décider de devenir le justicier masqué connu sous le nom de Bat-Man, enquête en marge des forces de police de Gordon sur des personnalités qui sont assassinées par…des macchabés!

 

Bon entre un Batman qui se carapate quand il se prend une dérouillée par les méchants zombies (sans plus se préoccuper de la potentielle victime du coup), des dialogues et situations qui tombent à plat (la scène avec les acteurs qui viennent solliciter Wayne)  et une poignée de rebondissements un brin téléphonés, autant dre que l’effort ne m’a pas convaincu.



 

Le graphisme s’en sort un peu mieux avec notamment un look old shool pour le Batman mais son approche ultra réaliste, si elle colle plutôt pas mal à la fois à l’ambiance et à l’époque, souffre à mon goût de certains traitements trop infographiques des décors et des couleurs et, surtout, de visages de personnages qui ont tendance à ne pas se ressembler au sein d’une même planche (donner la tronche d’un jeune Cary Grant à Bruce Wayne pourquoi pas mais alors autant essayer d’être constant dans son rendu!).

 

Encore une aventure de l’Homme Chauve-Souris dans le Multiverse (je ne suis pas sûr que ce soit la bonne catégorie remarquez) dont j’aurais pu me passer mais qui pourra intéresser les fans de comics friands de “what if”




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : JE DOIS TUER



 

C'est de qui ? Raskin




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ?Avec une palanquée de films ( et non des moindres : Laura de Preminger, c’est lui !) dans divers genres derrière lui, Raskin s’était pourtant assez peu frotté au polar urbain avant ce film nerveux où un tueur prend une famille en otage dans leur maison, prévoyant d’assassiner le président des USA en visite dans la ville.

 

Raskin, après une brève mise en jambe plutôt calme histoire de tromper son monde, développe des thèmes nerveux et pleins de tension, où les cuivres jouent sourds mais menaçants.

 

Si l’on ne retrouve pas forcément ce qui a fait la maestria de certains des travaux précédents du compositeur, ce dernier fournit un score remarquable à bien des points, ne serait-ce que par une certaine économie d’effets tape à l’œil pour se concentrer sur l’illustration du suspense via des passages annonciateurs de l’underscoring à venir des décennies suivantes.

 

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16 octobre 2023 1 16 /10 /octobre /2023 09:17




 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? GOTHAM CITY: ANNEE UN



 

C'est de qui ? King & Hester



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Urban comics

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le dessinateur.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Bien avant que Gotham soit sous la protection de l’Homme Chauve-Souris, quand elle n’était pas encore gangrénée par la pègre et les super vilains qui peuplent la mythologie du Dark Knight, les grands parents de Bruce Wayne tentaient de construire l’avenir de la ville.

 

Mais Samuel “Sam” Bradley, ex flic au tempérament parfois imprévisible, devenu détective privé, va vite s’apercevoir que si l’on gratte un peu le brillant du luxe qui entoure les Wayne, on découvre vite la pourriture.



 

Le bébé du couple a été enlevé et une forte rançon leur est réclamée. A son corps défendant Slam va devoir faire le bagman, quitte à se retrouver pris dans un engrenage aux rouages corrodés qui vont l'entraîner dans les bas fonds de la ville et de l’âme humaine de ses habitants, à commencer par les plus fameux d’entre eux.



 

Avec cette mini série inspirée, Tom King apporte sa pierre à l’édifice des récits parallèles de l’univers du Batman en imaginant une sorte d’”origine” à la Gotham que l’on connaît.

 

Des “Année Un” le canon en a déjà connu, et non des moindres, à commencer par celui de Miller, et si celui ci n’entend ni révolutionner le genre ni se hisser au niveau de certains de ses prédécesseurs, il propose une agréable variation en mode hard-boiled/roman noir, renouant avec les origines même du personnage (rappelons que, apparu dans les années 30 dans Detective Comics, Batman était un comic strips qui empruntait déjà aux codes des genres cités plus haut).



 

Cette bonne impression est renforcée par le trait anguleux de Phil Esther qui imagine une ville très référencée années 50 et offre quelques belles trouvailles graphiques.

 

Allez s’il ne fallait trouver qu’un bémol à cette VF ce serait une ou deux étrangetés de traduction, comme quand Madame Wayne explique que “Bat-man c’est l’homme chauve-souris en anglais” (alors que les personnages sont américains), ou qu’un flic répond un “on est l’après-midi” au héros qui lui a dit “bonjour” (traduction de “good morning”). Mais il est clair que les traducteurs doivent de temps à autre avoir à jongler avec les langues.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :DOUBLE INDEMNITY



 

C'est de qui ? M. Rozsa



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? La B.O de ce modèle de film Noir tourne autour de trois  thèmes principaux. Celui qui ouvre le film, très anguleux et profond, évolue de façon surprenante via une mélodie où se mélangent romantisme et suspense, on le retrouve avec quelques variations sur pas mal de scènes tendues.



 

Le thème d’amour,  typique du style de Rozsa, qui  inclut des arrangements classiques aux accents très européens.  Enfin le thème du meurtre est bien plus cru, tragique  voire brutal, avec ses rythmiques haletantes.

 

 

Pour leur seconde collaboration (qui en comptera cinq en tout) Rozsa et Wilder sont sur la même longueur d’ondes et la musique est un élément clé de la réussite du film, elle rapportera d’ailleurs à Rozsa l’Oscar cette année là.

 

On prendra donc beaucoup de plaisir à l’écoute de ce score en accompagnement de ce “elseworlds” réussi.







 

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19 septembre 2023 2 19 /09 /septembre /2023 08:07

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? EVOL 3



 

C'est de qui ? A. Kaneko



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Quand on joue avec le feu, on se brule, et au sens propre ici puisqu'alors qu’elle a provoqué un immense incendie dans la zone industrielle de la ville, Akari se fait attaquer par le “super-héros” Lightning Volt tandis que Thunder Girl, la sœur de ce psychopathe en puissance, s’en est pris à la mère de Nozomi pour l’attirer dans un piège.



 

Mais alors que nos deux ados, rejoints par Sakura, que les deux pseudos défenseurs de la ville sont bien décidés à anéantir, vont passer un sale quart d’heure, leurs propres pouvoirs se développent et leurs permettent de se débarrasser des deux super-fachos.



 

Galvanisés par ces changements de situation et adulés par toute une frange de la population ado, les 3 anti-héros montent une sorte de culte pour en finir avec la civilisation.



 

Troisième volet du contre pied super héroïque de Kaneko (sur 5 au pays où l’on reverse des déchets nucléaires dans l’océan), ce nouvel épisode d’Evol poursuit dans cette ambiance nihiliste fort sombre.

Si les graphismes assurent bien, le scénario ne révolutionne pas le genre et la narration, peuplée de nombreuses cases voire planches muettes, fait que l’album se lit fort vite malgré une pagination (et un tarif!) conséquente.  





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :RETRIBUTION



 

C'est de qui ? H. G. Williams



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

 

Ca donne Quoi ? Je me demande si la rencontre entre Liam Neeson et la machine Besson a été une bonne chose ou pas pour la carrière de l’acteur britannique.

 

Pour son portefeuille c’est une évidence mais pour sa filmographie et ses possibilités de jeu clairement moins.

Néanmoins, dans un univers où les stars apparaissent et repartent plus vite que la fin d’une franchise nous ne jetterons pas la pierre à celui qui, ne l’oublions pas, interpréta magnifiquement Oskar Schindler et Rob Roy!



 

Quant à H Greson Williams, dont la carrière s’est partagée entre films d’animation grand public et thrillers d’action souvent interchangeables, il capitalise ici sur son bagage hollywoodien, reprenant quelques ficelles déjà pas fameuses employées lors des décennies précédentes à savoir nappes électro pulsatoires en guise de rythmiques stressantes et cordes perçantes pour aller dessus.



 

S' il tempère à de rares reprises sa partition avec un peu de guitare et de piano, l’ensemble reste éprouvant et sonne même daté - c’est dire! - même si, dans le cas qui nous intéresse, c’est pour la bonne cause et c’est ce que l’on en attendait.






 

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8 mai 2023 1 08 /05 /mai /2023 13:02

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? EVOL



 

C'est de qui ? A. Kaneko



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un monde fort similaire au nôtre -au moins dans sa décrépitude avancée- où les super-héros existent de façon héréditaire, trois ados marginaux qui avaient décidé d’en finir avec la vie sont mystérieusement ressuscités.

 

Chacun est dorénavant affublé d’un pouvoir aussi étrange que dangereux (l’un peut faire des trous dans n’importe quoi avec son index, l’autre fait apparaître une petite flamme dans la paume de sa main et la troisième lévite à quelques centimètres du sol…avouez qu’on a vu plus classe comme pouvoirs!) et vont s’en servir pour ajouter au chaos ambiant.

 

Mais face à eux se dressent deux adultes,  un frère et une sœur super-héroïques tout puissants et à la moralité parfois fort ambivalente (pour ne pas dire corrompue).



 

S’il ne se départit pas de l’étrangeté malaisante qui parcourt la majeure partie de son oeuvre, Kaneko aborde ici un genre plus mainstream et, surtout, très exploité depuis des lustres en BD ici comme ailleurs: le super-héros.



 

Alors certes les siens sont clivants, qu’il s’agisse des jeunes suicidaires comme du duo de “protecteurs”, mais les déviances super héroïques, rien qu’en BD, d'Alan Moore à Mark Millar en passant par Warren Ellis ou encore Garth Ennis (le parallèle entre le super héros masculin de Evol et le Homelander de The Boys s’impose), on en a lu pas mal.



 

Peut être moins en manga, je ne saurais l’affirmer et, pour être tout à fait juste, la nouvelle série de Kaneko s’inscrit pleinement dans son époque et parlera forcément plus au public actuel que certaines des auteurs cités plus haut (dont quelques-unes étaient déjà pas folichonnes à la base).



 

Le ton foncièrement pessimiste du titre, son graphisme si particulier et sa critique non dissimulée du (super)pouvoir et de ce qu’on en fait quand on en a (trop!) restent intéressantes et on ne demande qu’à découvrir ce que l’auteur va en faire,  même si le prix des tomes pourra décourager les aficionados de mangas -habitués à des ouvrages plus accessibles financièrement- tout comme ceux de BD et comics, à voir. 









 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : MOTHER



 

C'est de qui ? J. Johannsson



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Durant sa courte mais bien remplie carrière pour le cinéma, le compositeur islandais a eu l’occasion de mettre en musique ce thriller de Daren Aronofsky…enfin en musique il faut le dire vite!

 

En effet, alors que toute la partition a été écrite, le  réalisateur décide de sortir le film sans musique mais travaille avec Johannsson sur des nappes de sons plus adéquates selon lui.



 

Il en ressort une bande son, certes “originale” mais plus au sens auquel on l’entend habituellement (bien qu’on l’entende cela dit…oui mais nous nous égarons là!) qui joue sur les ambiances et l’appréhension, accumulant sonorités bizarres, dissonances et autres effets parfois difficilement identifiables mais d’autant plus oppressants.

 

Inécoutable en tant que telle (seule donc, en dehors du film) cette B.O ajoute à merveille à l’atmosphère déjà glauque de la nouvelle série de Kanéko.




 

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13 septembre 2022 2 13 /09 /septembre /2022 09:27

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? SUICIDE SQUAD. GET JOKER.

 

 

C'est de qui ? Azzarello & Maleev

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Urban Comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Jason Todd a quelques lignes sur son CV que l’on ne voit pas chez tout le monde : Second Robin aux cotés de Batman, tué par le Joker, ressuscité, devenu Red Hood… . Mais finalement sa célébrité au sein de la mythologie DC reste assez anecdotique, mais pas aussi anecdotique que celle des membres de sa nouvelle équipe, la Suicide Squad.

 

 

Alors attention, je ne parle pas de la troupe de héros qui a eu l’occasion d’apparaître dans les 2 très moyens longs métrages récents (et qui n’étaient pas non plus de grosses stars reconnaissons le) mais bien d’une galerie de seconds voire troisièmes couteaux de bad guys (notons que la troupe des films feront une apparition ici mais sans pour autant relever le niveau).

 

Mais revenons à nos moutons, à savoir ce Get Joker, Jason Todd, donc, se retrouve derrière les barreaux où l’a envoyé sa conception un peu trop expéditive de la justice, il y reçoit la visite d’Amanda Walker, chef de la Suicide Squad qui lui promet, dans un élan d’inspiration assez impressionnant (parce que ce n’est pas ce qu’on a déjà vu des centaines de fois) de réduire sa peine si il fait un job pour elle au sein de sa petite bande de gais lurons (ah je vous avais prévenu).

 

Le job c’est de dessouder le Joker, un peu trop en roue libre ces derniers temps, et donc c’est un win-win pour tout le monde vu que Todd veut se venger et Walker justifier son salaire (et son existence au sein de l’univers DC par la même occasion).

 

 

Ah oui, j’oubliais, y a tout de même une autre star dans le casting, la toujours mal exploitée Harley Queen, caution féminine du comics qui va tout de même opérer à un moment un numéro de pole dance (si, si !) et finir le comics en sous vêtements (voilà, voilà…).

 

 

Bon bref, je m’étais dit qu’avec Brian « 100 Bullets » Azzarello au scénar ce Suicide Squad aurait pu me brancher mais outre les tics de l’auteur (la plupart des dialogues des personnages sont terminés par quelqu’un d’autre), le reste ressemble à un « Expendables » mais de série Z (déjà que !), suite de dialogues qui se veulent incisifs (mais non), de gunfights tonitruants et autres scènes wtf (mention spéciale à celle où les héros vident leurs chargeurs dans les vagues de l’océan !).

Les graphismes de Maleev ont le mérite de sortir du lot du comics mainstream mais se révèlent un peu répétitifs, et ne sauvent pas le récit de son coté bien trop lambda.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :AMERICAN ASSASSIN

 

 

C'est de qui ? S. Price

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Même quand il travaille sur un projet calibré et lambda comme ce American Assassin, Steven Price, lauréat d'un Oscar pour la B.O de Gravity 3 ans plus tôt, n'hésites pas, tant qu'on lui en laisse l'opportunité, à s'investir complètement.

 

Ici, embauché alors que le film est au banc de montage, Price compose de son coté plusieurs thèmes et les fait ensuite parvenir au réal' sans pour autant donner d'informations sur les scènes.

Les deux hommes collaborent ensuite étroitement au développement des pistes et idées du compositeur.

 

Si le genre même et les influences de Price (Zimmeriennes en diable) ne font pas de American Assassin un score inoubliable, loin s'en faut, l'écriture du britannique reste intéressante et les ambiances sont efficaces pour mettre en musique les tribulations de cette équipe suicide bis.

 

 

 

 

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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