27 mars 2021 6 27 /03 /mars /2021 16:49

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE LION ET LA SOURIS VS LES ENVAHISSEURS ZURG

 

 

C'est de qui ? Rodriguez & Harper

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les Aventuriers de l’Etrange

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? On a toujours besoin de plus petit que soi ! C’est ce que va apprendre Napoléon, le lion chef de la résistance face aux envahisseurs extraterrestres quand ces derniers vont le faire prisonnier et que c’est une petite souris débrouillarde dont il s’était moqué qui va venir le délivrer.

Grace au courage de notre héroïne miniature les affreux Zurg n’ont qu’à bien se tenir surtout qu’elle va découvrir leur point faible !

 

Un soupçon de féminisme, une pincée d’esprit de rébellion, et une fable à la morale qui ne vieillit pas, Benjamin Harper imagine là une variation inspirée du Lion et le Rat de La Fontaine qu’il transpose dans un univers SF où les animaux sont sous le joug de vilains E.T.

 

Le scénario est dynamique et bien mené et il a trouvé un vecteur idéal dans le style graphique de Pedro Rodriguez, familier lui aussi des adaptations littéraires, qui livre ici comme à son habitude des graphismes cartoony et colorés et des personnages accrocheurs.

 

A noter également que l’éditeur, toujours soucieux de la qualité de ses ouvrages, a opéré une refonte de la version sortie aux States et propose une fois encore un bien bel album que les deux générations de lecteurs chez B.O BD ont beaucoup aimé partager !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BRISBY

 

 

C'est de qui ? J. Goldsmith

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après deux décennies à animer certains des plus gros longs métrages de chez Disney, Don Bluth claque la porte des studios avec son projet rejeté sous le bras ; au vu du résultat de Brisby et le secret de N.I.M.H, on se dit que le film n’a rien à envier à ses comparses estampillés Disney.

 

Pour la musique, le réal va embaucher rien moins que Jerry Goldsmith qui, malgré une filmo aussi riche que diversifiée, ne s’est jamais frotté au monde de l’animation (il y reviendra d’ailleurs, chez Disney, pour Mulan).

 

Le compositeur, friand de nouveaux défis, envisage Brisby comme un film live plutôt qu’un dessin animé même s’il est vrai qu’il sacrifie quelque peu aux codes du genre. Ainsi l’influence est plus à aller chercher du coté des grands de l’age d’or hollywoodien, voire de leur prédécesseurs classiques avec notamment une richesse des textures et une maturité des thèmes qui feront école dans l’animation par la suite.

 

Si c’est une année chargée pour le compositeur (4 B.O dont Rambo 1 et Poltergeist) il n’en bâcle pas pour autant le travail et se fend d’une partition lyrique et variée qui est un modèle du genre.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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9 février 2021 2 09 /02 /février /2021 07:56

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LOVE. LE MOLOSSE.

 

 

C'est de qui ? Brrémaud et Bertolucci

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble d’ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ce n’est certes pas l’animal que l’on s’attendait à croiser dans Love, après les exotiques Tigre et Lion, voire encore moins après les jurassiques Dinosaures mais le nouvel album a pour héros un chien.

 

Oui, oui, un animal apprivoisé –contrairement à ses prédécesseurs, qui va cela dit rapidement perdre son chasseur de maître, mordu par un serpent et va devoir survivre dans ce bush australien hostile où il affrontera entre autre une meute de dingos et d’autres serpents et viendra en aide à des congénères aussi différents qu’un kangourou ou un ornithorynque, avant de retrouver son foyer.

 

 

Le duo d’auteur maîtrise toujours aussi bien la narration silencieuse –exercice difficiles s’il en est en BD- et le scénariste peut s’appuyer sur le style graphique sublime de l’artiste italien, à mi-chemin du réalisme animalier et de l’expressivité disneyenne. Pour la petite histoire, dans la famille B.O BD chaque nouveau tome est lu par les deux générations avec le même plaisir et donne l'occasion de se délecter du reste de la collection! 

 

 

Un bonheur n’arrivant jamais seul, Glénat réédite l’intégralité des titres de la série, dans un nouveau format (un peu plus petit, ce qui serait le seul bémol), ainsi les lecteurs, petits et grands, qui n’avaient pas eu la chance de découvrir ces bijoux à leur sortie ont droit à une séance de rattrapage, les veinards !

 

 

Pour mémoire nous en disions déjà à l’époque le plus grand bien :

 

«  Il en va de même pour les deux très beaux tomes de Love (dont le second vient de paraître), véritables tour de force graphiques, au trait d'une finesse et d'une justesse incroyables et aux couleurs chatoyantes. Au fil des pages, que l'on suive les pérégrinations d'un tigre affamé au sein d'une jungle verte ou celles d'un renard (plus fil conducteur au final) sur une ile volcanique, on ne peut qu'être émerveillé par la beauté de ces albums… »

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE FOX AND THE HOUND

 

 

C'est de qui ? B. Baker

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Je ne crois pas.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Introduit chez Disney par Georges Burns, Baker y mettre en musique nombre de films live – quasiment tous tombés depuis dans l’oubli – ainsi que la plupart des aventures de Winnie L’Ourson réalisées durant les quasi trois décennies où le compositeur bossera pour le studio aux grandes oreilles.

 

Rox et Rouki est son seul boulot d’envergure et, à l’écoute de sa partition,  c’est assez dommage que Baker n’ait pas eu plus d‘occasion d’écrire pour des longs métrages.

En effet son sens de la mélodie n’a d’égal qu’un vrai talent pour l’illustration musicale et chacun de ses thèmes est réussi même s’il est vrai que l’originalité n’est pas le point fort de ce score.

On pourra aussi éventuellement regretter une certaine propension à n’utiliser que quelques familles d’instruments mais, le trop étant l’ennemi du bien, on reconnaîtra que, quelle que soit l’émotion que le compositeur cherche à faire passer, il réussit haut la main.

 

Une belle B.O d’aventure familiale qui fleure bon la nature sauvage, tut comme ce Molosse !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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2 novembre 2020 1 02 /11 /novembre /2020 09:20
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi  LE RENARD DE MORLANGE

 

 

C'est de qui ? L’Hermenier & Moreau adaptent Surget.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Jungle

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un nobliau qui use et abuse de son rang (mais ne nous leurrons pas cela devait être monnaie courante à l’époque) se voit frappé par un vieil homme qu’il vient de malmener d’une malédiction qui le fait se changer en renard à la pleine lune jusqu’à ce qu’il retrouve ses vêtements au matin.

Hors un jour, son épouse, malheureuse, découvre le pot aux roses et s’empare des habits de son détestable époux.

Voilà notre triste sire obligé de rester sous sa forme animale et de vivre une existence difficile qui va lui ouvrir les yeux sur ses propres méfaits et défauts.

 

A la manière d’un conte d’antan, d’une fable à morale, Alain Surget, auteur à succès de livres pour la jeunesse, imagine cette histoire de renard garou et de rédemption que Maxe L’Hermenier, qui s’est déjà frotté avec une certaine réussite à l’adaptation de contes comme on l’a vu chez nous, traduit en BD, avec certes un peu de raccourcis coté thématique mais tout en arrivant à garder le fond du propos intact, le tout via une narration sans temps morts.

 

 Mathieu Moreau au dessin livre un travail agréable, avec des décors détaillés et réalistes et des personnages aux traits marqués assez cartoony, le tout dans des couleurs vives qui ne sont pas sans faire penser aux canons de la BD jeunesse.

Impression appuyée par le dossier  éducatif qui vient compléter l’album.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LA FAMEUSE INVASION DE LA SICILE PAR LES OURS.

 

 

C'est de qui ? R. Aubry

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Il semblerait que non.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? A l’ère de la course à la 3D toujours plus performante, à des visuels qui cherchent à se rapprocher au plus de la réalité, le monde de l’animation a été parcouru l’an passé par un vent de fraicheur appelé La Fameuse invasion de la Sicile par les ours.

 

Adaptation d’un roman de Buzzati réalisée par l’auteur de BD Lorenzo MAttoti (avec Jean Luc Fromental au scénario), ce dessin animé en deux D délicieusement old school a en plus la chance d’avoir une B.O signée René Aubry, compositeur de musiques essentiellement fonctionnelles, pour le grand écran mais aussi beaucoup pour la scène.

 

Multi-instrumentiste autodidacte et doué, Aubry livre ici une partition inspirée entre autre choses par le folklore de l’Italie du Sud, où la mandoline a une place prépondérante parmi tout un panel d’instruments, le tout respire la joie et l’allégresse, même si quelques passages sont plus mélancoliques.

 

René Aubry s’approprie à merveille les codes de la musique de dessin animé pour mieux les transcender et cette belle B.O s’apprécie bien avec le Renard de Morlange version BD.

 

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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23 avril 2020 4 23 /04 /avril /2020 07:51
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CAPUCIN

 

 

C'est de qui ? F. Dupré Latour

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisée sur le site? Oui, une fois.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Capucin vit une enfance dorée à la cour du roi Arthur jusqu’au jour où Gauvain, son père, se fait trancher le bras par un chevalier effrayant.

Ce dernier est en fait le demi frère du roi qui fomente un coup d’étât afin de s’emparer du royaume. Pour ce faire il enlève des dizaines d’enfants qu’il dresse à devenir de sanglants guerriers. Capucin fait partie du lot mais compte bien profiter de sa situation pour se venger.

 

Pour l’un de ses tout premiers pas dans le monde de la BD franco-belge, Florence Dupré Latour proposait là une histoire plutôt réussie, où l’on sentait déjà l’influence du jeu de rôle (dont elle nous reparlera quelques années plus tard dans le loufoque Cigish).

Empruntant à la littérature jeunesse (le style graphique et les couleurs flashys par exemple), à la chanson de geste et, last but not least, à l’humour noir, Capucin brocarde allègrement le tout que ce soit dans son ton résolument cynique, dans sa vision revigorante du mythe arthurien (il est plus que rare que le roi Arthur soit présenté sous un si mauvais jour qu’ici !) ou encore dans ses excès réjouissants.

 

Une trilogie qui avait fort bien trouvé sa place dans la collection Bayou aux cotés par exemple du Heavy Metal de Sècheresse, du Varulf de Bonneval et Piette, ou encore de Mémoires d’un Guerrier (ouvrages avec lesquels il partage pas mal de thématiques), mais aussi du Klezmer de Sfar et leur cousinage graphique évident.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MONONOKE

 

 

C'est de qui ? J. Hisaishi

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Quelques fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Princesse Mononoke est un peu la somme des thématiques abordées par Miyazaki au fil des années, le film via un succès mérité dans le monde entier, va faire découvrir un auteur complet et une œuvre mature loin des niaiseries disneyennes habituelles, alliant avec maestria le fond et la forme.

 

Collaborateur de longue date du réalisateur, Joe Hisaishi reprend ici lui aussi des recettes qui ont fait son succès, notamment celles de Nausicaa, mais leur ajoute une dimension épique empruntée aux grands compositeurs occidentaux de l’époque, de Goldsmith à Horner.

Pourtant la grande force d’Hisaishi réside dans le fait de ne jamais perdre sa personnalité artistique et ce qui fait l’originalité et la force de ses compositions. Ainsi le grand orchestre philarmonique et les voix, si forts présents sur pas mal de pistes, sont toujours contrebalancés par des éléments de musique folkloriques qui rendent le score de Princesse Mononoke bien plus abouti à mon sens que, pour comparer un dessin animé de la même époque, le Mulan des studios Disney.

 

Si le choix de cette B.O foncièrement héroïque par moments peut paraître un peu over the top pour Capucin, ce sont il est vrai surtout ses éléments les plus sombres qui marchent clairement bien sur le parcours initiatique de cet enfant anti-héros.

Le reste de la musique cependant produit souvent un décalage burlesque amusant à la lecture de la trilogie.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 09:19
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  STORYTELLERS. SORCIERES.

 

 

C'est de qui ?  S.M. Vidaurri Jeff Stokely, Kyla Vanderklugt et Matthew Dow Smith.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Kinaye

 

 

Déjà croisés chez B.O BD? Oui pour certains.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après les Dragons de la semaine dernière, et vu que les enfants sont en vacances, retournons donc auprès du feu en compagnie du vieux conteur d’histoires et de son chien et écoutons donc quatre nouveaux contes dédiés cette fois çi aux…sorcières ! (ça tombe bien en plus, c’est doublement de saison !).

 

La première histoire nous narre une légende moyenâgeuse où une sorcière protège une forêt de la cupidité d’un roi. Nous voyageons ensuite dans les montagnes du Japon où une sorcière et un jeune bucheron vivent une tragique passion, puis c’est la légende d’une île magique (aux noms différents selon les folklores, Avalon par exemple) et, enfin, le retour d’une perfide créature russe que les habitués de B.O BD connaissent déjà !

 

 

Là encore ce qui m’a frappé c’est le niveau des artistes retenus. On l’a souvent vu, dans les anthologies réunissant plusieurs dessinateurs il y a parfois de sérieuses différences de styles et de maîtrise ; ici, si les styles sont effectivement éloignés, on ne peut clairement pas dire que la qualité du trait baisse du début à la fin.

 

Ça démarre en fanfare avec un Vidaurri qui fait de superbes effets de mises en page, à l’image des livres illustrés d’antan (avec cependant un petit bémol coté lisibilité de certains passages), et le reste est à l’avenant, avec un joli choix de mise en page à l’italienne pour le conte oriental, un style anguleux pour l’histoire de l’Ile et, last but not least, quelque chose de plus réaliste et de plus sombre pour l’histoire de la Baba Yaga (personnage qui avait d’ailleurs déjà eu les honneurs d’un album chez le même éditeur, chroniqué chez nous lors d’un Mercredi Jeunesse).

 

A lire en famille le soir d’Halloween, en mangeant des bonbons !

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE NOON WITCH

 

 

C'est de qui ? Dvorak

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Probable.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? En cette fin de XIX° siècle Dvorak est au sommet de sa carrière et de sa popularité, lassé par une activité débordante – en marge de l’écriture de grands opéras il rentre de New York où il avait la charge du conservatoire national – il souhaite se consacrer à des choses moins ambitieuses.

Il reprend son poste de professeur au conservatoire de Prague et se penche sur le folklore tchèque, avec l’envie d’adapter an musique des légendes de son pays.

 

Il jette son dévolu sur quatre récits traditionnels remis au goût du jour par Karel Erben, dont il va tirer des poèmes symphoniques. C’est celui intitulé la Sorcière du Midi que j’ai choisi d’écouter avec le nouveau recueil de Storytellers.

 

Si Dvorak y met toute sa sensibilité musicale, l’influence des mélodies d’antan, des chants folkloriques, est terriblement présente tout au long de la pièce, lui conférant cet aspect rythmique parfois dansant rendu par les cordes notamment et que le compositeur contrebalance par l’utilisation de cuivres plus imposants.

 

Avec cet accompagnement musical, ambiance contes de fées au coin du feu garantie !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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