14 janvier 2019
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15:54
LA BD:
C'est quoi ? BABYLON BERLIN
C'est de qui ? A. Jysche
La Couv':
Déjà lu chez nous? Non
C’est édité chez qui ? Glénat
Une planche:
Ca donne Quoi ? Suite à une pseudo bavure, Gereon Rath, inspecteur à Cologne, se fait muter à Berlin, aux Mœurs, où il va découvrir les nuits viciées de la grande ville.
Mais Berlin en 1929 c’est aussi la montée des nazis et notre flic de choc va bientôt se retrouver mêlé à une sombre affaire pleine de flics pourris, de trafic d’armes, d’or russe et de cadavres qui s’amoncèlent.
Babylon Berlin, avant d’être une excellente BD noire, est une série de romans policiers qui ont déjà connu une adaptation en série TV.
Si le premier épisode de cette dernière ne m’avait pas convaincu, la version de Jysche m’a clairement emballé.
Avec son style semi réaliste dans un noir et blanc soigné l’auteur livre un polar digne des classiques du genre sur fond de crise politique qui ajoute à la profondeur de l’histoire.
Une des réussites de ce début d’année !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :CHASSE A L’HOMME
C'est de qui ? Newman et Buttolph
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Les deux oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Film d’espionnage et – clairement- de propagande - de la période américaine, Man Hunt a, déjà, l’atout de correspondre à la période historique de Babylon Berlin.
Ici aussi il est question de nazis, de suspense soutenu, de trahisons et autres luttes d’influences.
Si la partition est écrite par le grand Aldfred Newman, fort occupé en cette année 1941 (une quinzaine de scores à son actif rien que sur cette année) David Buttolph, autre stakhanoviste des studios, est en grande partie de la réussite du score. En effet ses qualités d’arrangeur sont mises ici à bon escient et il est évident que la musique de Newman n’aurait pas sonné aussi réussie sur le film de Lang sans l’apport de Buttolph.
A l’orchestre habituel, s’ajoutent, en instruments solistes, une clarinette et une trompette, instruments plutôt inhabituels sur le genre, qui amènent une vraie valeur ajoutée.
De la B.O bien noire pour une BD qui ne l’est pas moins !
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Une Chronique de Fab
13 janvier 2019
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13:38
LA BD:
C'est quoi ? THE OLD GUARD
C'est de qui ? Rucka & Fernandez
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Le scénariste peut être.
C’est édité chez qui ? Glénat Comics.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Une troupe de mercenaires de haut niveau vend ses services pour des missions suicides, et pour cause, ils sont immortels, du coup, le suicide ça ne les impressionne pas.
Andy, Nicky, Joe et Booker n'ont aucune idée de la raison de leur condition ; leur nouveau contrat va se révéler plus compliqué que prévu et la découverte d'une nouvelle immortelle s'ajoute aux problèmes qu'ils rencontrent.
C'est le trait de Fernandez, élève du grand Eduardo Risso -la filiation est parfois frappante!- qui m'a attiré en premier lieu sur cette mini-série parue chez Image aux States et traduite chez Glénat Comics en VF.
J'ai cependant rapidement reconnu l'écriture incisive de Greg Rucka, dont le Whiteout et, surtout, Gotham Central, m’avaient bien plu lors de leurs parutions.
Le duo brode autour du thème des vampires, proposant un mix musclé entre les genres puisque au fantastique viennent se greffer avec réussite l'espionnage et l'action. Les nombreux flashbacks sur l'origine des protagonistes principaux sont un vrai plus, que ce soit graphiquement ou scénaristiquement !
The Old Guard se suffit à elle même mais a clairement assez de potentiel pour être déclinée en suite(s) !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :EQUALIZER 2
C'est de qui ? H.G. Williams
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Oui je sais y a moins d'un mois on a écouté la B.O du premier film et je n'avais pas été forcément clément avec. Néanmoins, quand on cherche une musique formatée au suspense chirurgical, aux accents métalliques et électroniques proposant une atmosphère sourde, Williams se pose en digne successeur de Zimmer.
Il livre ici le minimum syndical pour cette suite, reprenant la formule facile du premier à base de nappes orchestrale synthétiques, de percussions syncopées et autres montées en puissance assourdissantes.
Mais ça tombe plutôt pas mal, The Old Guard, avec son feu d'artifice d'échanges de coups de feu, son action à tout va, se prête tout à fait à ce type de musique d'accompagnement.
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Une Chronique de Fab
8 janvier 2019
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07:56
LA BD:
C'est quoi ? LE FRERE DE GORING.
C'est de qui ? Le Gouëfflec et Lejeune
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Oui.
C’est édité chez qui ? Glénat
Une planche:
Ca donne Quoi ? Comment deux frères ayant reçu la même éducation peuvent, à l’âge adulte avoir des destins aussi éloignés que possible ? C’est via le portrait d’Albert Göring, qui vient se livrer aux alliés à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, que Le Gouëfflec et Lejeune vont répondre à cette question et dresser le portrait d’un homme resté dans l’ombre terrifiante de son frère, haut dignitaire nazi, et ce malgré des choix à l’opposé des idéaux prôné par la clique à Hitler puisqu’il ira même jusqu’à changer de nationalité et à aider des juifs à échapper à la déportation.
Le scénariste a opté, avec justesse, sur le principe de la confession/interrogatoire présentant les faits marquants de la jeunesse des futurs frères ennemis via des flashbacks chronologiques qui ne se suivent pas toujours et c’est pour le mieux).
Part pris intéressant aussi que la personnalité du soldat américain qui questionne Göring et qui le considère quasiment aussi coupable que son frère, laissant habilement un léger doute planer, très compréhensible dans le climat de l’époque.
Coté dessin c’est du réaliste détaillé agréable qui évite avantageusement, en partie aussi grâce à la colo, de verser dans le photoréalisme croisé habituellement sur ce genre de BD.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LE PIANISTE
C'est de qui ? Chopin et W. Kilar
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Avec un tel sujet, tiré qui plus est d’une histoire vraie (la survie tragique d’un pianiste polonais durant la 2° Guerre Mondiale) Polanski tenait, dans la lignée de la Liste de Schindler de Spielberg, un mélo-historique destiné au succès ne serait-ce que par sa portée émotionnelle.
Carton plein avec une quinzaine de récompenses parmi lesquelles d’aussi prestigieuses qu’une Palme d’Or à Cannes, les Césars et Oscars de meilleur réal pour Polanski et acteur pour un Adrian Brody transfiguré pour le rôle.
On pourrait cependant gloser sur le César décerné à Kilar pour la musique du film, cette dernière, essentiellement diégétique, étant composée de morceaux de Chopin interprétés avec une certaine passion par le pianiste Janusz Olejniczak.
Kilar a quant à lui écrit une longue suite utilisée comme musique « illustrative » du film qui, cependant, ne démérite ni dans sa composition ni, osons la comparaison, aux cotés des pièces de Chopin.
L’ensemble est d’une grande beauté formelle, d’une puissance émotive certaine et, de fait, fort en phase avec le premier volet du frère de Göring.
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Une Chronique de Fab
6 janvier 2019
7
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08:17
LA BD:
C'est quoi ? KLAUS
C'est de qui ? Morrison & Mora
La Couv':
Ca donne Quoi ? Une ville médiévale où la population masculine est forcée de creuser les mines et d’où a disparue toute joie sous le joug d’un dirigeant tyrannique, va retrouver goût à la vie par le biais d’un étrange héros, ancien soldat devenu fabricant de jouet et sauveur de population à ses heures perdues.
On a beaucoup parlé du Père Noël ces derniers jours, mais que sait-on vraiment de ce veux bonhomme bedonnant et barbu qui distribue des cadeaux une fois l’an aux enfants sages ? (Et aux autres aussi remarquez, si, si, on le sait bien va !).
Et bien l’un des scénaristes les plus adulés du comics ricain, le sieur Grant Morrison en personne, au milieu de quelques séries de super héros méta, se paye une petite récréation comme il en a le secret (Joe The Barbarian, c’était lui déjà) et nous livre une version fantasy/super héros du Vieux Barbu en rouge.
Si le récit est assez classique (bad guy démoniaque, grosse bébête bien retorse, histoire d’amour entre le héros et la femme du méchant…j’en passe et des meilleures) le rythme est bon et, dans le genre récréatif, ça se lit tout seul... c'est en tout cas ce qu'a dit ma fille de -presque- 10 ans qui a beaucoup apprécié.
Klaus tire surtout son épingle du jeu de l’originalité grâce à la mise en image signée par le dessinateur costa ricain Dan Mora au style semi réaliste qui en met plein la vue dans le genre comics US spectaculaire.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :REDBAD
C'est de qui ? T. Morris
La Couv':
Déjà croisé sur le site ?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Estampillé – à raison – comme le spécialiste des scores historico-fantasy, surtout depuis son très bon boulot sur les Tudors puis sur Vikings, Trevor Morris a enchaîné les projets dans des genres forts proches en tentant avec plus ou moins de réussite, de varier son approche de l'écriture.
Il retrouve le réalisateur néerlandais Roel Reine avec qui il a collaboré sur des choses très oubliables (Le Roi Scorpion 3, et une poignée de films en direct to video) pour ce biopic sur un roi du moyen age, grosse production néerlandaise tournée en décors naturels avec figurants à foison.
Cinématographiquement le résultat se hisse à la hauteur d'un -bon- épisode de série tv du genre, musicalement Morris fait dans l’épique en recyclant de ci de là ce qu'il a en stock avec quelques passages plus historiques bienvenus.
Une B.O assez lambda dans la discographie du canadien qui fait le boulot sur la vie du père noël version Peter Jackson,
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Une Chronique de Fab
23 décembre 2018
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08:33
LA BD:
C'est quoi ? LA FILLE DU GEANT DE GEL
C'est de qui ? Recht adapte Howard.
La Couv':
Déjà lu chez B.O BD? Oui.
C’est édité chez qui ? Glénat.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Seul survivant d’un sanglant affrontement entre Aesirs et Vanirs, Conan, alors jeune mercenaire, rencontre une jeune femme à la beauté ensorcelante qui se moque de lui et l’incite à essayer de l’attraper.
Notre barbare au sang chaud s’élance sur la trace de la belle sans savoir qu’elle est la fille du dieu Ymir et qu’elle l’attire dans un piège mortel.
La Fille du Géant de Gel est, en plus d’être le premier vrai récit de Conan écrit par Howard (ce que nous rappelle Patrice Louinet dans le dossier en fin d’album), une histoire à part dans la mythologie du Cimmérien, et l’une de mes favorites.
Quatrième album de la nouvelle collection de chez Glénat la version de Robin Recht (qui s'était déjà frotté à une légende de la fantasy en la personne d'Elric de Moorcock) est également le meilleur de cette série naissante, mais pas que (et ce nonobstant un petit bémol au niveau des yeux de certains personnages de ci de là).
L’auteur livre en effet une adaptation habitée et sauvage qui retranscrit toute la fureur et la sexualité exacerbée de la nouvelle.
Les paysages sont d’une beauté à couper le souffle, les scènes de combat sont épiques.
Ses graphismes saisissants, avec quelques clins d’œil au 300 et au Dark Knight de Miller, sont, n'y allons pas par quatre chemins, parfaits pour le héros de Howard et font de cette adaptation une nouvelle référence du genre, ni plus ni moins, supérieure même à mon sens (je les ai relues pour l’occasion) aux deux précédentes, dont la première était signée, excusez du peu, par Barry Windsor Smith himself.
Crom, du haut de sa montagne, a du apprécier aussi !
LA MUSIQUE:
C'est quoi : FRIDR
C'est de qui ? Danheim
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si le mélange assez improbable d’inspiration musicale des peuples nordiques de l’époque des vikings et de sonorités actuelles via notamment des instruments électroniques peut sembler osée voire antinomique, il faut reconnaître à Mike Olsen, le producteur et compositeur danois derrière le concept Danheim, une certaine efficacité dans l’évocation de l’esprit que l’on se fait habituellement des vikings.
Moins roots et authentique que Wadrunna (connus pour leur participation à la B.O de la série Vikings et dont les albums feront également de bons compagnons musicaux à cette Fille du Géant de Gel), composé eux de véritables instrumentistes, la musique de Danheim n’en n’est pas moins évocative, jouant plus sur le coté sombre et versant moins souvent dans l’épique.
Un choix intéressant sur l’une des plus glaciale aventure du Cimmérien que les mélopées de ce quatrième album du groupe, paru plus tôt dans l'année.
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Une Chronique de Fab