11 mars 2020 3 11 /03 /mars /2020 14:47

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SANG ROYAL 4

 

 

C'est de qui ? Jodorowky & Dongzi Liu

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Nous voilà donc avec une future alliance entre le fils d'Alvar et la fille de son ancien ennemi mais l'autre rejeton de notre roi incestueux (mais en fait non, souvenez vous), boiteux et curé, ne l'entend pas de cette oreille et a fomenté un coup d'état avec...des vampires !

Pas de bol, le futur héritier est...loup garou à ses heures.

Après les querelles shakespeariennes (pardon au Barde!), voici le chapitre Underworld !

 

Techniquement, la série aurait pu s'arrêter il y a sept ans, à la sortie du 3 qui, en quelque sorte, aurait fait une fin tout à fait acceptable à cette histoire de sang, de sexe et de violence où s'étalent les travers d'un scénariste qui a laissé son empreinte sur quatre décennies de la BD mondiale.

Mais c'était mal connaître Jodo qui, avec l'âge, semble vouloir aller toujours plus loin.

 

A son cocktail explosif de mutilations, inceste, tragédie et j'en passe, le scénariste rajoute une couche de fantastique en insufflant à cet ultime Sang Royal une dose d'épouvante via une armée de vampires monstrueux et de loups garous non moins gâtés. Action, suspense et scènes de batailles épiques sont donc au rendez vous de cette sanglante conclusion.

Et si l'on prend ce quatrième volet de Sang Royal en connaissance de cause et avec un certain recul, on l'appréciera à sa juste valeur, surtout que le style graphique ultra réaliste du chinois Dongzi Liu est toujours aussi fort et beau, l'écrin parfait à la folie du maître !

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :RAWHEAD REX

 

 

C'est de qui ? C. Towns

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Rawhead Rex est marquant pour deux choses : sa créature au look probablement le plus raté de toute l'histoire du cinéma d'épouvante (et qui fera dire à Clive Barker, auteur du roman d'origine, qu'il ressemble à un pénis géant avec des dents), et sa musique qui, malgré cette année 1986 pourtant riche en ratés, se révèle étrangement quasiment vierge de toute intrusion lourdongue de synthés.

 

Au contraire, Colin Towns pourtant abonné au série B voire Z de genre, écrit une partition certes parfois grandiloquente mais aux tessitures recherchées, où les parties de cordes et de cuivres produisent leur petit effet. Du suspense old school à la frénésie musicale il n'y a qu'un pas que le compositeur britannique franchit allègrement, rajoutant de ci de là des parties de percussions solides ou encore des effets ouvertement surannés mais qui appuient bien le sentiment de terreur recherché.

 

Une B.O qui amène un quasi second degré salvateur à ce quatrième Sang Royal.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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10 mars 2020 2 10 /03 /mars /2020 10:55
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  THE SPIDER KING

 

 

C'est de qui ? Vann & D’Armini

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’une lutte intestine entre un jeune roi et son oncle usurpateur gronde dans la Scandinavie du X° siècle, le petit monde de ces guerriers barbares va être chamboulé –le mot est faible- par l’apparition d’étranges machines volantes qui viennent s’écraser à divers endroits du royaume.

Les êtres qui ont survécus aux crashs, aussi monstrueux que belliqueux, vont devenir la préoccupation principale d’une poignée de héros hétéroclites unis par leur courage face à cette invasion extraterrestre.

 

Le mélange entre deux univers forts éloignés est un classique de la subculture ; et celui du mash-up à base d’aliens une variante fort prisée.

 

Outre les cow-boys, les vikings avaient déjà eu l’occasion de croiser des habitants d’une autre planète, sur grand écran ou dans des pages de BD, dans le très oubliable Outlander, ou encore, plus proche de nous, dans le sympathique Midgard de Steven Dupré (tandis qu’Alex Nikolavitch et Izu avaient décliné le principe au temps des croisades).

Si je ne suis pas fan du genre, il faut reconnaître qu’il donne généralement lieu à des survival tendus et musclés, ce  que l’on retrouve dans la mini série de Vann & D’Armini, avec son scénario anxiogène, gore et rythmé et, surtout, son graphisme très anguleux original qui sert bien le scénario même si certaines scènes auraient pu gagner en lisibilité.

 

Glénat, dans sa collection Grindhouse, propose une belle édition de The Spider King, avec une poignée d’histoires supplémentaires, dont deux dessinées par d’autres artistes que celui de la série principale, ainsi qu’une galerie de dessins/hommages et de recherches graphiques.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :HELL COMES TO FROGTOWN

 

 

C'est de qui ?

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 


Ca donne Quoi ? Plaisir coupable par excellence, cette série Z de la fin des années 80, sortie plutôt en catimini (en même temps vu le niveau de la pellicule on ne peut s’en étonner), Hell comes to Frogtown a surtout marqué les esprits pour ses scènes pseudo érotiques, ses hommes crapauds risibles et la sculpturale actrice de Conan le Barbare en petite tenue.

Sa musique cependant mérite que l’on s’y arrête, contrairemnt à ce que l’on aurait pu redouter en effet, elle évite tout sensationnalisme, et, surtout,  ne fait pas usage, comme c’était tristement la norme à l’époque, de synthés dans tous les sens.
La partition de David Shapiro, compositeur de seconde zone à la filmographie aussi obscure qu’oubliable et essentiellement dévouée aux films d’épouvante cheap, joue plutôt la carte de l’undescoring, de l’illustration musicale à base de percussions discrètes mais efficaces, de cordes hypnotiques et sourdes.

Les passages d’action sont, rassurez-vous, assez enlevés, fort rythmés et ont bien passé l’épreuve du temps puisqu’ils font une bande son honorable pour ce mash-up vikings/aliens.

 


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Une Chronique de Fab 

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24 février 2020 1 24 /02 /février /2020 10:37

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : MUERTOS

 

 

C'est de qui ? Pierre Place

 

 

La Couv': 

 

 

Déjà croisés sur BO BD ? non

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Une planche:

 

 

Ça donne Quoi ? Quand une invasion de zombies se déclenche au début du XXe siècle au Mexique, la question est : est-ce une maladie ou est-ce que les morts se relèvent vraiment? Surtout que dés le  début ce sont les revenants de pauvres péons qui décident de s'attaquer aux riches bourgeois qui les exploitaient de leur vivant. Pour la famille de don Alvaro commence une fuite éperdue vers la sécurité (?) d'un port d'où ils pourront embarquer pour un ailleurs meilleur… s'il en existe encore un.

 

Les graphismes en N&B de Pierre Place sont très fins. Ses calaveras sont effrayantes au possible et expressives avec notamment des sourires de squelettes surprenants. J'évoquais les têtes de mort en sucre en titre puisque c'est une des friandises du Jour des Morts, mais ici les friandises sont plutôt les humains qui croisent la route des zombies.

 

Les humains eux aussi sont très expressifs mais plutôt dans la terreur ou la folie. Les paysages sont désertiques ou forestiers mais toujours peu hospitaliers. Les villes ensoleillées ne résistent pas vraiment longtemps à l'armée des morts.

 

La couverture est particulièrement intrigante car on se demande si la tête de mort est réelle ou un simple masque… quoique l'image de la vierge de Guadalupe devenue la mort avec sa faux semble bizarre.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? JOKER

 

 

C'est de Qui ?  Hildur Guðnadóttir

 

 

La couv':

 

 

Déjà entendu chez nous ? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ça donne Quoi ? Une musique sombre et inquiétante qui passe de morceau en morceau sans laisser (ou presque) un espoir de douceur. Des martèlements de percussions alternent avec des passages de cordes obsédantes avec, de temps en temps, des cuivres dans des tonalités graves.

 

L'attrait de Hildur Guðnadóttir pour les instruments graves vient sans doute de sa formation de violoncelliste. Elle a d'abord joué en tant qu'instrumentiste dans divers groupes avant de composer des musiques de films… et de remporter en 2020 un oscar mérité. J'ai hâte de découvrir ses prochaines BO qui devraient être intéressantes.

 

 

 

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Une Chronique de Gen

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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 09:40

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  RETOUR DE FLAMMES

 

 

C'est de qui ? Grande & Gallandon

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site?Oui pour Galandon.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Paris à l’automne 1941, alors que la capitale vit sous le joug nazi, un incendiaire s’en prend aux pellicules de films faisant l’apologie du reich.

Le commissaire Lange et son équipe, pas vraiment copains avec l’occupant, sont chargés de retrouver le coupable, et obligé de travailler avec la gestapo, ce qui n’est pas pour leur plaire.

 

L’enquête du policier va l’amener à côtoyer le monde du cinéma qui, à sa façon, fait de la résistance. Tiraillé par de vieux démons intérieurs, Lange va devoir composer avec les multiples obstacles qui se dressent sur sa route.

 

Un polar historique diablement bien troussé, véritable « page turner » aux protagonistes complexes et dont l’intrigue mène le lecteur par le bout du nez en ménageant des effets de manche aussi surprenants que bienvenus. Cerise sur le gâteau, les cinéphiles comme votre serviteur apprécieront les quelques caméos de monstres sacrés du 7° Art tout au long de l’album.

 

Coté graphisme, pour une première incursion chez nous, l’espagnole Alicia Grande rend une copie des plus convaincante.

 

On n’a qu’une envie arrivé au cliffhanger de la dernière planche : connaître la suite, car bien malin qui pourrait dire de quoi il en retourne.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : CHINATOWN

 

 

C'est de qui ? J. Goldsmith

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? C’est probablement à ce genre de choses que l’on reconnaît la marque des grands. Suite au rejet par le producteur du score de Phillip Lambro, Goldsmith est embauché pour en réécrire un, avec un laps de temps des plus restreint puisqu’il ne dispose que d’une dizaine de jours.

 

Pourtant, loin de bâcler la commande, l’auteur de La Planète des Singes et d’Alien va proposer une partition inventive et originale, qui joue sur les codes du noir que ce soit dans le suspense ou le romantisme.

 

Après un générique des plus classique avec sa trompette langoureuse, Goldsmith flirte avec les dissonances sur un piano solo inquiétant, fait vibrer les cordes sur des passages presque lyriques et jette de ci de là des choses inattendues, de la harpe au vibraphone.

 

Chinatown va devenir un étalon de la B.O du film noir, effort que Goldsmith tentera de reproduire (avec une certaine réussite avouons-le) quelques années plus tard sur le très bon L.A Confidential, autre grand classique s’il en est.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 


 

 

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22 janvier 2020 3 22 /01 /janvier /2020 10:45
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  FREDERIC, WILLIAM ET L’AMAZONE.

 

 

C'est de qui ? J.M. L’Ainé  & T. Olivier.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat / Comix Buro

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? On ne croirait pas comme ça à voir l’inanité quasi générale des comics de super héros d’aujourd’hui, en constante redite histoire de rester dans la course d’une logique commerciale initiée il y a déjà pas mal d’années et démultipliée par le business des adaptations ciné maousse, mais fut un temps les bd pour les jeunes (et moins jeunes !) c’était…le Mal !

 

Et on parle là de campagnes de (dés)information appuyées allant jusqu’à des autodafés, si , si je vous assure !

Alors c’est vrai c’était au siècle dernier, il y a presque 80 ans de cela, mais tout de même…

C’est, en filigrane, de cette période noire pour le medium qu’il est question dans Frederic, Wiliam et l’Amazone, qui évoque la création du personnage de Wonder Woman (l’Amazone en question, pour les moins initiés de nos lecteurs) par William M. Marston, un homme ambigu, un brin arriviste, polygame affirmé, défendant une certaine émancipation de la femme, idées qu’il tente de faire passer dans les scénarios de son héroïne.

 

Face à lui, Frederic Wertham, psychiatre de son état, quelque peu pétri de traumatismes et d’idées reçues qui, en marge de son travail sur la psyché de tueur en série,  va faire de la lutte contre les comics et de leur supposée influence néfaste sur la jeunesse, son cheval de bataille.

 

De cette campagne naîtra la Comics Code et une édulcoration certaine de nombre de parutions qui mettra du temps avant de redevenir (un peu) moins coincée.

 

Jean Marc Lainé - passionné de comics et de BD en général, au passé de directeur de collection, d’auteur d’essais sur le mediun, traducteur et, last but not least,  scénariste - propose avec cet album une réflexion historico-culturelle prenante que l’on sent documentée et sans parti-pris, aux thèmes multiples et bien traités.

 

 

Au dessin, Thierry Olivier livre de son côté une copie sans fautes, très old school dans l’esprit de l’époque (les amateurs reconnaîtront les –bonnes-influences !), renforcé par un choix de noir et blanc et lavis judicieux, traversé à quelques instants clés, de touches de couleur marquantes.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : STRANGERS WHEN WE MEET

 

 

C'est de qui ? G. Duning

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? A quelques reprises oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? L’action de Strangers when we meet est assez proche dans le temps de celle de notre BD du jour, et sa thématique, l’adultère, est elle aussi délicate à l’époque, même si la censure semble quelque peu se relâcher dans cette période d’après-guerre tendue.

 

Si Kirk Douglas et Kim Novack livrent une performance plus que satisfaisante, l’une des grandes réussites du film est sans conteste le score à la fois sensuel et dramatique de George Duning.

A des parties de cordes luxuriantes typées mélo américain bon ton il oppose des thèmes au hautbois et à la clarinette qui ne sont pas sans faire penser parfois à la musique d’Un Tramway nommé Désir de North, mélange de classicisme et de jazz.

 

Si Strangers n’a peut-être pas la force évocatrice de certaines œuvres de son auteur, de Tant qu’il y aura des Hommes à 3h10 pour Yuma, elle reste néanmoins une de ses partitions les plus riche et, hormis un côté peut être un peu trop romantique parfois, fait une B.O des plus intéressante pour Frederic, Wiliam et l’Amazone.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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