30 novembre 2023 4 30 /11 /novembre /2023 15:08

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? UNDERTAKER 7. MISTER PRAIRIE.



 

C'est de qui ? Dorison & Meyer



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Si Thorgal est le viking le plus malchanceux de la BD franco-belge, Jonas Crow est probablement le croque-mort le plus poissard (quoique Stern doit pouvoir lui disputer le titre).

Alors qu’il ressasse ses déboires amoureux voilà qu’un télégramme signé R. Prairie le prie de se rendre dans une bourgade du Texas pour un enterrement.

 

Pensant pouvoir retrouver sa dulcinée, notre ombrageux héros va aller de déboire en déconvenues. Rose a retrouvé son époux et c’st en fait ce dernier qui a mandé Jonas.

Ce dernier est supposé construire un cercueil pour l’enfant d’une jeune femme que le doc va avorter et entre temps il y a eu un second maccabé.

 

Pour couronner le tout une illuminée religieuse dénommée  Sister Oz anti-avortement  monte les benets du village contre le docteur jusqu’au point de non retour.



 

Ce septième tome de Undertaker avec son dessin au niveau de détails et à l’expressivité de ses personnages toujours aussi aboutis, ajoute des thématiques très actuelles à un scénario tout en tension.



 

Dorison joue sur des cordes classiques comme le phénomène des habitants d’une ville qui se liguent contre un petit groupe (dans la veine de classiques comme Rio Bravo) et ajoute une intéressante dimension psychologique à son casting, Jonas Crow en tête.



 

Premier volet d’un diptyque, ce Mister Prairie est mené de mains de maîtres par un duo d’artistes parmi la crème de la BD franco-belge!






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :THE BIG GUNDOWN



 

C'est de qui ? E. Morriconne



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Nul doute que la présence de Lee Van Cleef et, surtout, de Morricone à la baguette a fait beaucoup pour la réussite de ce western spaghetti écrit et réalisé par Solima, dans la grande tradition de ses illustres prédécesseurs léoniens.

 

Pour cette histoire de traque impitoyable, le compositeur transalpin mise sur les recettes qui ont prouvé leur efficacité : thème imparable joué parfois par différents instruments, pistes courtes mais efficaces, tension et mélodie, chœurs lyriques  employés de façon surprenante, cuivres étincelants, guitare inspirée …tout l’attirail du maestro est de sortie et le résultat est un modèle du genre.

 

Une B.O qui figure dans le top 10 des réalisations de Morricone et qui, si parfois un brin grandiloquente pour ce nouvel épisode de Durango, est cependant évidente à d’autres.







 

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3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 09:01

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? GO WEST YOUNG MAN

 

 

C'est de qui ? Oger au scénar et une impressionnante palette d’artistes au dessin (on développe plus bas)

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Tous oui sauf Taduc je crois.

 

 

Des planches:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au travers du destin d’une montre en or et des multiples mains par lesquelles elle va passer, ce récit choral couvrant trois siècles de l’histoire de l’Ouest américain, présente un panorama extensif des grandes figures du genre. Les premiers colons et les indiens, les soldats sudistes et nordistes, les desperados et les voleurs de bétail, les joueurs, les prostituées, les mexicains…le tout sur fond de conquête de l’Ouest.

 

Mais contrairement aux westerns hollywoodiens de la grande époque, ici le far west est loin d’être glamourisé, les hommes et les femmes apparaissent sous leur vrai jour, avides, cruels, envieux et lâches, façonnés à coups de colts par la grandeur et la sauvagerie des grandes plaines et des canyons.

 

 

Tiburce Oger, en grand fan du genre, a eu l’idée ambitieuse et épatante de réunir une grosse quinzaine de ses comparses du medium pour illustrer son scénario et accoucher d’une anthologie dessinée par des artistes phares du western  (et pas que !) franco-belge.

 

 

En quatorze chapitres chronologiques le lecteur amateur va retrouver avec un plaisir non dissimulé le trait de pointures comme Dominique Bertail et son brou de noix toujours aussi original, les vieux briscards que sont Michel Blanc-Dumont, Christian Rossi (qui a quelque peu retâté du genre il y a peu), Michel Rouge, François Boucq, Steve Cuzor Félix Meynet et sa passion des uniformes d’époque, Patrick Prugne – qui retrouve ses indiens fétiches- ou encore TaDuc, mais aussi des artistes plus jeunes mais tout aussi doués tels que Benjamin; Blasco-Martinez et Paul Gastine avec leur trait ultra réaliste, , Éric Herenguel, Ronan Toulhoat, Hugues Labiano qui a repris L’Etoile du désert, Ralph Meyer, le papa de l’Undertaker qui vient de rafler le grand prix de Saint Malo… le tout sous une couverture superbe signée Enrico Marini.

 

 

Un pari gagné qui donne un des meilleurs albums de l’année, tous genres confondus !

 

Votre serviteur, biberonné à la Dernière Séance et au Cinéma de Minuit, n’a pas pu s’empêcher de penser à Winchester 73, grand classique du western au cinéma qui partage avec l’histoire de Oger le fil rouge via l’objet et une galerie de protagonistes pas toujours glorieux…et du coup :

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WINCHESTER 73

 

 

C'est de qui ? Joseph Gershenson

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Probablement.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? A la tête du département musique chez Universal pendant plus de deux décennies, Gershenson bossa sur quasiment tous les films du studio durant cette période, allant de la plus obscure série Z jusqu’à des monuments comme Spartacus, Seuls sont les Indomptés ou encore la Soif du Mal.

 

A l’époque e Winchester 73, James Stewart veut changer d’image auprès du public, il passe un deal avec Universal pour tourner ce western considéré par les producteurs comme un film mineur afin de jouer également dans Harvey.

 

Personne n’imaginait à l’époque tourner ce qui donnerait un incontournable du genre, au point que les studios ne daignent même pas engager un compositeur attitré. Gershenson récupère, comme il a l’habitude de le faire sur les films à budgets plus restreints, des compositions de « stock musique », pistes écrites au kilomètre par de jeunes compositeurs encore inconnus, qui servent à meubler les  productions les plus modestes.

 

On retrouve cependant des pistes signées par de futurs grands comme Charles Previn, Frank Skinner, Paul Sawtell, Hans Salter, Leith Stevens ou encore Daniele Amfitheatrof dans un patchwork que le métier de Gershenson fait sonner avec une remarquable unité et dont l’auditeur ne soupçonne à aucun moment la nature.

 

 

Une réussite à l’image de celle de Tiburce Oger qui a su à merveille conjuguer les talents des artistes présents sur son remarquable Go West Young Man !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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7 septembre 2021 2 07 /09 /septembre /2021 14:57

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  UNDERTAKER. SALVAGE

 

 

C'est de qui ? Dorison et Meyer

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui souvent, et souvent ensemble d’ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Forcément quand on fait des erreurs de jeunesse parfois elles reviennent vous hanter plus tard. C’est ce que notre undertaker apprend à ses dépends comme on l’a vu dans le tome précédent.

 

En effet Sid Beauchamp, arriviste du pire acabit et prêt à tout pour arriver à ses fins est responsable de la mort de Caleb, l’indien blanc, fils de la femme qu’il compte épouser. Mais quand Jonas s’en rend compte et veut rendre le cadavre aux indiens, l’amitié d’antan se transforme en inimitié menaçante.

 

Entiché de la femme et du fils du cadavre de l’indien blanc, la troupe de Sid et Jonas fait route vers Tuscon alors que la situation s’envenime doucement mais surement et que l’on sent qu’elle est prête à exploser à la moindre étincelle.

 

Fin de diptyque chargée en émotions comme en action que ce Salvaje qui, s’il reprend bien quelques ficelles classiques du western, les tire avec un métier indéniable, construisant une tension palpable et imparable.

 

Au dessin Meyer fait là encore étal de tout son talent et tutoie les grands maîtres de la BD franco-belge avec réussite, bien aidé encore une fois par les couleurs de Caroline Delabie.

 

Je ne sais pas si Undertaker sera un jour l’égale de Blueberry comme le mentionne avec une certaine malice le sticker sur l’album, mais parti comme c’est parti, il y a de fortes chances qu’elle marque le genre !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WANTED SABATA

 

 

C'est de qui ? V. Kojucharov

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Au moins une fois je dirais.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? En marge d’une belle carrière dans la musique classique, comme compositeur et directeur d’orchestre, la filmographie de Kojucharov laisse, de prime abord- quelque peu à désirer !

 

En effet, en un peu plus d’une décennie, le russe, qui a fait ses armes avec Katchakurian avant de quitter l’URSS pour l’Italie où il assiste quelque temps Nino Rota, écrit une grosse poignée de westerns de seconde zone avant de bifurquer vers les films d’exploitation et le giallo érotique.

 

Néanmoins, et si elles n’échappent pas aux codes marqués du genre, ses partitions de westerns ont toujours une ou deux petites choses qui les font se démarquer du lot.

 

Ainsi sur ce Wanted Sabata on appréciera quelques curiosités instrumentales comme ces breaks de percussions diverses et variées, ces phrases de flute discrètes mais marquantes, et quelques effets de reverb inattendus qui viennent apporter à la fois une certaine fraicheur aux traditionnels harmonicas et guitares mais aussi un sentiment de malaise tenace.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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26 novembre 2019 2 26 /11 /novembre /2019 15:54

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? UNDERTAKER. L’INDIEN BLANC.

 

 

C'est de qui ? Dorison et Meyer

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur le précédent et ailleurs aussi !

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Jonas traîne sa mélancolie de contrat en contrat, quitte à aller enterrer une poignée de blancs massacrés par des indiens quand réapparaît une figure de son passé trouble, en la personne de Sid Beauchamp, ex gangster arriviste devenu sheriff qui a besoin des talents de notre croque mort pour ramener à sa future épouse la dépouille de son fils, enlevé enfant par des apaches, et aujourd’hui enseveli en terre indienne.

 

Débarrassé de ses deux personnages féminins imposants à leur façon (pour ne pas dire castrateurs !) notre Undertaker est libre comme l’air, quitte à aller se fourrer dans les ennuis quasiment en connaissance de cause !

 

Ici, si une fois encore, la trame est assez classique (un blanc parti chez les indiens, un parent souhaitant le retrouver – même mort pour le coup !- un ennemi qui n’est pas qui il semble être, …) elle est assez dense et bien narrée pour être prenante de bout en bout, avec son lot de protagonistes tous nuancés juste ce qu’il faut.

 

Quant au dessin, là aussi, on a l’impression de monter d’un cran tant Ralph Meyer maîtrise son sujet, héritier d’une tradition franco-belge parfaitement assimilée à laquelle il apporte sa sensibilité et sa finesse artistique, on est clairement sur le haut du panier de la production actuelle.

 

Undertaker, la série, a de fait tous les atouts pour faire partie des classiques du genre si elle garde un tel niveau sur les prochains albums !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE LAST WAGON

 

 

C'est de qui ? L. Newman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Lionel Newman est peut-être moins connu que son frère Alfred, voire que ses fils Randy ou Thomas (la B.O c’est une histoire de famille chez les Newman !) il n’en n’est pas moins l’un des acteurs majeurs de la discipline toute génération confondues, ne serait-ce que par sa participation à un degré ou un autre à de nombresues pierres angulaires du genre (et aux carrières de pointures comme Goldsmith ou Williams entre autres).

 

Dans The Last Wagon il est également question d’un indien blanc, ici joué par un Richard Widmark vengeur après le massacre de sa femme et son fils comanches.

 Une fois le générique un peu trop classique et grandiloquent passé, le reste du score de Newman opte pour une approche bien plus sombre où les cuivres donnent de la voix dans des registres souvent graves annonçant des explosions courtes mais intenses jouées par les cordes.

 

Le suspense à fleur de peau de pas mal de pistes est de temps à autre contrebalancé par des pistes plus mélancoliques mais c’est pour mieux relancer la machine (la musique de la scène du combat au couteau en est un bon exemple).

 

On appréciera tout particulièrement à la lecture de ce cinquième tome d’ Undertaker, les passages où le compositeur évoque la musique tribale indienne via les instruments classiques, procédé courant à l’époque mais qui fait toujours son petit effet.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 13:32

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : UNDERTAKER. L’OMBRE D’HIPPOCRATE.

 

 

C'est de qui ? Meyer et Dorison

 

 

La Couv':

 

Mortel Serment  /  Undertaker L'Ombre d'Hippocrate  Vs.  Da Uomo A Uomo

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud.

 

 

 

Une planche:

 

 

Mortel Serment  /  Undertaker L'Ombre d'Hippocrate  Vs.  Da Uomo A Uomo

 

Ca donne Quoi ? Fin de la traque pour Jonas Crow et Lin qui vont enfin faire face à l’Ogre et délivrer Rose, blessée et à la merci de son bourreau.

Mais comme le dit Nietzsche, « Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même. » et en effet, Lin le fait cruellement remarquer à son compagnon de voyage, si Quint use de méthodes peu catholiques, Jonas a une fâcheuse tendance à laisser des cadavres s’empiler derrière lui.

 

Si l’on retrouve les marottes du scénariste de W.E.S.T et Asgard dans cette série western crépusculaire, le métier de Dorison, son sens du découpage et du story-telling ajouté à l’aspect anti-héros aux zones d’ombres prononcées, font la différence.

 

La partie graphique est une totale réussite, le trait élégant voire virtuose de Meyer, dans la droite lignée des classiques du genre, et magnifiquement rehaussé par le travail de Caroline Delabie, et finit de faire d’Undertaker –dont un cycle se clôt ici- un must dans sa catégorie.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? DA UOMO A UOMO

 

 

C'est de Qui ?  E. Morriconne

 

 

La couv' 

 

Mortel Serment  /  Undertaker L'Ombre d'Hippocrate  Vs.  Da Uomo A Uomo

 

Déjà entendu chez nous? Of course.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Avec quatorze scores à son actif rien que sur cette année 1967 (et encore ce n’est pas sa plus prolifique !), dont pas moins de quatre westerns, Ennio Morricone parvient néanmoins à pondre à chaque fois quelque chose d’original et d’accrocheur.

 

Si l’on retrouve les instruments typiques du genre, ceux qu’il aime à exploiter dans ses B.O : Flutes, guitare soliste, percussions diverses (dont une belle utilisation des timbales), on a droit également à un chœur amérindien inspiré le tout sur des pistes ou le maestro a privilégié l’aspect rythmique.

 

On oscille entre tension torve et thèmes plus aériens, quelque peu incongrus parfois sur ce tome très sombre d’Undertaker, je vous l’accorde, mais tout aussi classiques appliqués.

 

 

 

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Une Chronique de fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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