17 septembre 2025 3 17 /09 /septembre /2025 08:51




 

LA BD:

 


C'est quoi : ON LES APPELLE JUNIOR ET SENIOR

 


C'est de qui :  Hostache et Recht



 

La Couv':


 




 

Déjà croisés sur le site? Oui, l’un comme l’autre.



 

C’est édité chez qui?  Le Lombard



 

Une planche: 

 


 

Ca donne Quoi ? Quand j’étais gamin, comme probablement pléthore de gens de ma génération -à commencer par Robin Recht- j’ai été bercé par les nanars qui passaient à la télé ou qu’on louait en VHS, les comédies françaises de seconde zone avec Francis Perrin ou Aldo Maccione, les films de bagarre avec Jackie Chan et, last but not least les westerns spaghettis déconnants avec Terence Hill et Bud Spencer.

 

C’est de ces derniers qu’il est question ici puisque Junior et Senior, les héros de l’album signé Recht et Hostache, peuvent être considérés comme les alter égos des personnages joués par le duo cité plus haut notamment dans la série des Trinita.

 

Deux cow-boys pieds nickelés, bagarreurs et bons vivants qui, dans cette première aventure en BD, vont, pour pouvoir sortir de prison, devoir récupérer dans un internat la fille d’un politicien pourri.

Mais sur place, impossible de trouver laquelle est la bonne, du coup…ils embarquent tout le pensionnat et vont bientôt être traqués par une nounou teutonne peu commode, une troupe de soldats sudistes au grand complet, des desperados mexicains étrangement baptisés “les canadiens”, j’en passe et des meilleurs.



 

Vous l’aurez compris, On les appelle Junior et sénior est une BD à l'esprit ouvertement potache et décalé, du western déconnant et intergénérationnel à lire avec le cerveau en mode détente, pastiche et hommage à la fois. Après la fantasy de Conan et de Thorgal on sent que Robin Recht s’est fait plaisir sur ce coup là!



 

On avait laissé jean Baptiste Hostache au milieu des grands auteurs américains, on le retrouve dans les plaines du Far West avec autant de réussite mais dans un style plus cartoony qui, évidemment, va comme un gant au scénario de son compère.  



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : MON NOM EST PERSONNE



 

C'est de qui ? E. Morricone 




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 


 

 

Ca donne Quoi ?  Probablement l’une des B .O les plus connues de son auteur (avec entre autre  Il Etait Une Fois Dans l’Ouest et Le Bon, La Brute Et Le Truand), Mon Nom Est Personne est à l’image du film de Leone, une parodie très réussie du genre.

 

Hormis une paire de thèmes un peu sérieux, l’ensemble du score brocarde avec talent et humour les canons du genre, à commencer par les travaux de Morricone lui-même, ceux de la trilogie des Dollars en tête. 

 

Le maestro italien se permet même de reprendre la Chevauchée des Walkyries en la faisant sonner comme un concert de klaxons un soir de match. On reste pourtant dans de la musique western plaisante et réussie, notamment sur les parties interprétées par des voix féminines. 

 

Si les connaisseurs trouveront peut être ce score trop « référencé », il faut admettre que la franche bonne humeur qui se dégage des deux médias est communicative et ces deux-là sont fait pour s’entendre.

 

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19 juin 2025 4 19 /06 /juin /2025 07:08


 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES GORILLES DU GENERAL. SEPTEMBRE 59.



 

C'est de qui ? Dorison & Telo



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? casterman



 

Déjà croisés sur le site? Oui



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? A la mort De Gaulle ses “gorilles”, les quatre gardes du corps attitrés du Général, se souviennent de leurs parcours aux côtés du grand homme.

 

Une décennie plus tôt, ce sont d’autres morts qu’il s’agit, ceux de la guerre d’Algérie dont les conséquences divisent la France et qui ont ramené De Gaulle au pouvoir afin de régler le problème.

 

Dans l’oeil du cyclone, l’ancien chef de guerre doit faire face aux dissensions politiques et aux menaces terroristes et sa garde rapprochée doit composer avec cette situation explosive ainsi que leurs vies personnelles.




 

La Guerre d’Algérie et les évènements qui l’entourent est, dans mon souvenir, une période mal enseignée pendant la scolarité  (bon je vous parle d’il y a presque 35 ans certes, put être que ma mémoire me fait défaut) si ce n’est pas sa vocation première, loin s’en faut, Les Gorilles du Général exploite la période avec brio.

 

En effet, difficile de trouver des défauts au scénario de ce premier tome, de l’histoire  aux dialogues, tout est ciselé et fait mouche, le tout porté par une narration virtuose.

 

Alors certes les férus d’Histoire un peu (trop?) pointus tiqueront sur les libertés prises avec la réalité, mais Dorison prévient d’entrée de jeu que son but était l’ “évocation” des hommes qui l’ont inspiré et non une série à visée documentaire.

Il en remet même une couche en conclusion d’album avec notamment un solide dossier historique qui met l’accent sur les différences entre la BD et l’Histoire.

 

 

Julien Telo quant à lui prouve qu’il est capable de la même maestria sur l’univers fantasy d’Elric que dans la France de cette fin des années 50, que ce soit au dessin comme à la mise en scène.

 

Ses décors, ses voitures, son casting  immergent  complètement le lecteur dans l’ambiance de l'époque et ses personnages ont des “gueules” bien reconnaissables, le tout dans un style semi-réaliste qui s’inscrit dans la lignée des grands dessinateurs du genre.



 

Une belle découverte doublée d’une vraie  réussite qui font de ces Gorilles du Général, amené à être développé sur pas mal de tomes, un très probable  futur classique!





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : AND AGNES CHOOSE TO DIE



 

C'est de qui ? E. Morricone




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans une décennie complètent folle où il compose certaines années plus d’une douzaine de B.O sans quasiment jamais sacrifier à la qualité, Ennio Morricone change de style comme de chemise.

 

 

 

Ainsi en 1977 il écrit pour du film d’horreur, du thriller politique, un film sur une orque tueuse ou encore des films de guerre.

 

 

 

C’est évidemment dans ce dernier genre que l’on a pioché le score du jour, celui de L’Agnese va a morire, qui partage plus d’un élément avec ce premier tome d’Au nom du pain puisqu’il se déroule dans les années 40 et que  l’on y retrouve aussi une jeune femme dont le mari a été victime de l’ennemi et qui va entrer dans la résistance.

 

 

 

Le maestro italien navigue entre romantisme tragique et suspense lyrique, avec, en corps principal, les vents, aux accents mélodramatiques toujours maîtrisés, appuyés par une section de cordes sur un rythme faussement martial qui n’est pas sans faire penser parfois à un hymne.

 

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20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 15:04

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE ROYAUME SANS NOM



 

C'est de qui ? Hanna, Redec & Lou



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le scénariste et le coloriste.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Coutume aussi extrême que curieuse que de devoir défier son propre père et le vaincre pour prendre sa place sur le trône du royaume!

 

Peu étonnant donc que le prince lion, plutôt porté sur la contemplation, et malgré les insistances de sa venimeuse mère, s’y refuse, nonobstant l’âge avancé du suzerain et les menaces des royaumes voisins.



 

Une délégation les représentant vient d’ailleurs de débarquer afin de causer traités de paix, mais cette dernière ne servant pas à tous, les machinations et autres coups bas fleurissent dans les deux camps, quand ce n’est pas au sein même des familles.



 

Si d’habitude je prête assez peu foi aux stickers apposés sur les couv des albums, il faut reconnaître que la référence à Shakespeare avancée sur ce premier tome du Royaume sans nom a du vrai.

En effet l’histoire mêle adroitement scènes de dialogues travaillés et séquence d’action enlevées, saupoudrées d’un certain humour noir, le tout superbement mis en image par le trait disneyen en diable de Redec.



 

Évidemment, la série fleuve en route Les 5 Terres truste le haut du panier de la BD de fantasy animalière mais, à l'aune de ce premier volet, cette nouvelle trilogie n’a pas à pâlir face à la gargantuesque saga de chez Delcourt, que ce soit sur le fond comme sur la forme. 






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :HAMLET



 

C'est de qui ? E. Morricone




 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? A une époque où utiliser un violoncelle n’était pas monnaie courante, l’un des piliers de la discipline avait su en faire un usage des plus remarquables.

 

Il faut dire que les sonorités souvent dans les graves de l’instrument vont comme un gant à la tragédie du prince du Danemark, même quand ce dernier prend les traits ô combien inattendus de Mel “Mad Max” Gibson.



 

Le compositeur italien capture toute la tragédie de l’adaptation de son compatriote Franco Zeffirelli  et évite la surenchère en tablant sur les atmosphères sonores, exprimées via une riche section de cordes ou la clarinette.

 

Empreinte de solennité et évidemment sombre (en même temps vu le sujet on ne s’attendait pas à de gaies mélodies primesautières) le travail de Morricone se pose avec force sur ce premier volet du Royaume sans Nom, renforçant son côté…shakespearien! 

 







 

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5 juin 2023 1 05 /06 /juin /2023 09:25

 

 

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? MARSHALL BASS. TEXAS RANGERS.



 

C'est de qui ? 



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les précédents.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?Alors que ce bon vieux Bass comptait escorter sa nouvelle prise, un vieillard qui tire comme il y voit, voilà que toute une ribambelle des fils de ce dernier prend le marshall pour cible, visiblement pas trop d’accords pour qu’on pende leur géniteur.

 

Sauvé in extrémis par un posse de Texas rangers, Bass va vite réaliser qu’il est tombé de charybde en scylla quand les supposés rangers vont se révéler n’être pas tout à fait qui ils sont.

 

En parallèle Moon, une femme balafrée, auto-proclamée docteure mais surtout euthanansiste (non je ne pense pas non plus que ce terme existe mais vous avez saisi le sens) est appelée  par une mère de famille -trop- nombreuse pour débarrasser la petite dernière, quasi morte.

 

Notre doc’ va décider de garder la gamine même si, dans l’Ouest sauvage, une éducation en bonne et dûe forme, c’est loin d’être gagné.



 

Un neuvième tome pour la meilleure série western depuis… depuis…bon peu importe, en tout cas ce qui est sur c’est que Macan et Kordey réussissent le tour de force de pondre des albums à un rythme soutenu en gardant intact la qualité et l'originalité à la fois des scénarios et du dessin.



 

Si l’humour, certes noir, qui parcourt quelques uns de autres volets de la saga de Bass, est ici quasi absent, c’est pour être remplacé par une tension palpable, un sentiment de malaise et de tension présents dans les deux arc narratifs qui, menés de front avec la même verve, semblent fort éloignés mais nul doute que quand ils vont se recouper ça va faire des étincelles.



 

Si les grandes illustrations double page se sont réduites ce coup ci (une seule de mémoire), Kordey n’en ménage pas pour autant sa peine, livrant quelques scènes très réussies, que ce soit les fusillades en début d’album ou la séquence de bagarre sous la pluie, force est de reconnaître que l’artiste croate maîtrise son sujet.



 

Premier diptyque de la série, ce Texas Rangers verra sa conclusion en septembre avec le tome 10.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :E PER TETTO UN CIELO DI STELLE



 

C'est de qui ? E. Morricone



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Yep



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Comme Marshall Bass comparé à pas mal de séries western au 9° art,  le western spaghetti sur grand écran propose une vision plus réaliste, plus âpre, plus crasseuse que son modèle américain.

 

 

Sur la quantité industrielle de longs métrages produits dans les années 60 et 70,  certains valent le détour comme ce Ciel de Plomb qui commence et se termine dans la violence avec des passages plus légers voire comiques entre les deux. 

 

 

La partition de Morricone, le compositeur incontournable sur ce créneau, si pas exempte de «facilités» (comprendre : de choses déjà entendues sur de précédents travaux : sifflement, guitare, et même un petit clin d’oeil à la musique de Gunfight at the OK Corral de Tiomkin ), propose des variations parfois marquantes, notamment avec un violon qui sonne par moments très bluegrass et qui apporte une atmosphère décalée à un ensemble autrement plutôt dark .

 

 

Ambiances qui vont donc plutôt pas mal à ce nouveau Marshall Bass, accentuant son  originalité.






 

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1 juin 2023 4 01 /06 /juin /2023 08:03




 

LA BD:





 

C'est quoi ? UNE REVOLUTION NOMMEE RASPOUTINE



 

C'est de qui ? Migoya & Carot



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Carot oui, Migoya moins sur.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?La figure iconique de Raspoutine a alimenté maint fantasmes depuis la mort de ce dernier, à une époque ô combien charnière de l’Histoire de la Russie, inspirant maints réalisateurs, écrivains et scénaristes.



 

Hernan Migoya vient ajouter sa pierre à l’édifice avec cette bio toute aussi romancée que les autres en allant extrapoler que celle qui allait devenir Ayn Rand, alors toute jeune, ait rencontré le moine fou et qu’ils se soient “influencés” l’un-l’autre.

 


 

Après tout pourquoi pas, l’élément ne rajoute pas forcément à la légende de celui qui fût le confident- si ce n’est plus- de la dernière tsarine de Russie, influençant en sous main son empereur d’époux, ce qui lui vaudra l’inimitié voire la haine de maintes personnes haut placées qui fomenteront un assassinat rocambolesque s’il en est.



 

Le trait anguleux et expressif de Manolo Carot est juste parfait pour narrer cette histoire furieuse, pleine de luxure et de violence; et on se dit d’ailleurs que l’album, aurait pu comporter quelques scènes de sexe de plus (Carot oeuvre pas mal dans le genre), Raspoutine étant réputé pour avoir été un jouisseur hors normes, ce qui aurait peut être apporté un plus à un album autrement assez classique dans son propos.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :ESPION LEVE TOI



 

C'est de qui ? E. Morricone



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

 

Ca donne Quoi ? Dans les années 70/80, l’infatigable  Morricone (il lui arrive de composer une quinzaine de scores par an à l’époque!) travaille aussi bien pour Hollywood que des deux côtés de la frontière transalpine. 



 

Alors, forcément, toutes ses B.O ne se valent pas, loin de là, le maestro se contentant parfois du minimum syndical. 

Cependant, pour ce film d’espionnage de Boisset où Piccoli et Ventura se donnent la réplique, il écrit une marche en La très accrocheuse malgré une simplicité apparente à la rythmique qui n'est pas sans faire penser à une musique militaire .


 

Selon un procédé assez classique, elle sert de thème au long métrage et revient tout au long du score, arrangée de façon différente selon les ambiances. Lesquelles me direz-vous?  Une bonne dose de suspense, un peu d’action et un soupçon de mélancolie, un cocktail qui va plutôt bien à cette évocation de la fin de vie du Moine Fou.





 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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