28 mai 2024 2 28 /05 /mai /2024 09:39

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? TETE DE CHIEN. LIVRE 2




 

C'est de qui ? Brugeas, Toulhoat et Guillo




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dargaud





 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 3.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Nos deux jeunes chevaliers dont la valeur n’a pas attendu le nombre des années, continuent de prouver qu'ils ont leur place dans les tournois auxquels ils participent.

 

Si Jean parvient encore à dissimuler qu’il est en fait une jeune femme, son secret a néanmoins été découvert par l’ancien rival, le chevalier Noirci, devenu ami et compagnon de joutes.

 

Le trio et leurs écuyers évoluent dans ce milieu viril et pas toujours bien intentionné, entre chevaliers peu chevaleresques, mercenaires roués mais au grand coeur et autres nobles amateurs de complots! 



 

Je crois que s’il y a un univers que, depuis ma plus tendre enfance, j’aime encore plus que le western, c’est bien le médiéval. 

En BD, s’il y a à boire et à manger sur le créneau, il faut reconnaître que l’on peut trouver de très bonnes choses.

Tête de Chien, du duo derrière une petite poignée de séries déjà très réussies ( que nous avons déjà chroniquées dans ces pages) peut dorénavant se targuer d’en faire partie.

 

Le scénario est simple mais efficace, à la narration en chapitres bien pensée.

L’on y suit le destin de personnages attachants  qui, s’ils ne vient pour l’instant pas de grandes aventures, évoluent dans le monde des tournois du XII° siècle tardif, véritables mêlées rangées où plutôt que de chercher à prouver leur valeur, les participants tentaient de gagner de l’argent.



 

Ce qui fait également la force de cette nouvelle série (qui ne demande d’ailleurs qu’à évoluer dans de multiples directions!) c’est la partie graphique, bien documentée elle aussi, où le trait nerveux et expressif de Ronan Touhoat -ici fort bien rehaussé par les couleurs de Yoann Guillo- trouve matière à s’épanouir dans le fracas des affrontements, s’émancipant alors du gaufrier classique pour des pages éclatantes pleines de “cut-scenes” d’un dynamisme imparable.






 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LANCELOT



 

C'est de qui ? P. Sarde

 

 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour l’un de ses deux seuls films historiques, Robert Bresson adapte une partie de la version de la légende arthurienne inspirée du Lancelot -Graal du Moyen Âge.

Tourné en décors naturels, avec peu de fioritures, le film est bien loin des canons hollywoodiens qui ont marqué les deux décennies précédentes, la musique est signée Phillipe Sarde dont c’est la première expérience de musique d’époque.

 

Il joue sur les rythmiques avec force percussions, mais les flutes  et les cuivres sont également à la fête. L’ensemble se veut résolument médiéval, voire héroïque même si Sarde, spécialiste du genre, n’hésitera pas à reprendre des parties de cette B.O pour de futures compositions pas forcément dans le même genre (exception faite du Bossu que nous avons croisé il y à peu dans ces pages).

 

Notons que la musique est finalement assez peu présente sur l’ensemble du film, réservée plutôt aux passages de chevauchées, de combats et quelques scènes romantiques, le matériau total ne dépassant pas la demi heure mais étant néanmoins suffisant pour accompagner ce second volet de Tête de Chien.




 

 







 

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28 mai 2023 7 28 /05 /mai /2023 05:22

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? TÊTE DE CHIEN



 

C'est de qui ? Brugeas, Toulhoat et Guillo



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? France, époque médiévale, deux jeunes chevaliers et leur écuyer courent les tournois afin de gagner renommée et quelque argent afin de subsister jusqu’à la prochaine joute.

 

L’un d’eux, “Jehan”, a la particularité peu commune d’être, en fait,... une fille, qui n’a rien à envier à ses pairs masculins sur le champ de bataille. Avec son ami Josselin, qui a préféré la voix des armes plutôt que de rentrer dans les ordres, ils vont participer à un tournoi ou un mystérieux adversaire dont l’écu arbore 3 haches, met à mal tous ses opposants.



 

Nos deux jeunes et fringuants héros sernot-ils de taille pour défaire ce chevalier noir? Et les manigances de Paulin, l’écuyer, pour arrondir les gains de ses seigneurs ne vont-ils pas leur attirer plus d’ennuis qu’autre chose?

 

La série Hérauts nous l’avait rappelé il y à quelques semaines, on peut très bien narrer un récit médiéval sans pour autant conjuguer têtes couronnées, croisades et autres sièges épiques de châteaux.

 

Le duo derrière des choses fort recommandables comme le Roy des Ribauds, ou, plus récemment, Cosaques et la République du Crâne, le prouve une fois encore avec ce premier volet d’une histoire à hauteur d’hommes (et de femme du coup) à l’histoire simple mais effiace, au rythme et à la narration bien menés, avec force scènes de tournois savament corégraphiées et au casting agréable.



 

Ils retrouvent pour l’occasion Yoann Guillo, leur coloriste de Cosaques, qui apporte un plus indéniable au trait énergique et racé de Toulhoat.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :LA REINE VIERGE



 

C'est de qui ? M. Rosza



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quelque peu à contre courant de ce qui se faisait à l’époque, à savoir du biopic (non en effet ça ne portait pas cet affreuse appellation mais je pense aux plus jeunes de nos lecteurs à qui le mot parle !) en grande pompe, Georges Sydney réalise avec Young Bess un film plus intimiste qui se penche sur les jeunes années d’Elizabeth I jusqu’à son accession au trône d’Angleterre.

 

Miklos Rosza lui par contre, écrit une musique comme il en a le secret, à savoir pleine de fantaisie, avec des thèmes riches pour ne pas dire luxuriants où l’orchestre bât son plein et est exploité au mieux dans un souci de reconstitution historique qui fait plaisir à entendre.

 

Trente ans après avoir écrit cette B.O, tombée un temps dans l’oubli malgré l’influence majeure qu’elle aura sur le genre par la suite, c’est un Rozsa vieillissant qui compose, à la demande de la Guilde Américaine des Organistes, une fantaisie sur les thèmes de Young Bess pour orgues, cuivres et timbales.

 

Le résultat est aussi surprenant qu’enthousiasmant, les magnifiques mélodies du compositeur hongrois prenant une nouvelle dimension des plus inattendue.

 






 

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3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 09:01

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? GO WEST YOUNG MAN

 

 

C'est de qui ? Oger au scénar et une impressionnante palette d’artistes au dessin (on développe plus bas)

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Tous oui sauf Taduc je crois.

 

 

Des planches:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au travers du destin d’une montre en or et des multiples mains par lesquelles elle va passer, ce récit choral couvrant trois siècles de l’histoire de l’Ouest américain, présente un panorama extensif des grandes figures du genre. Les premiers colons et les indiens, les soldats sudistes et nordistes, les desperados et les voleurs de bétail, les joueurs, les prostituées, les mexicains…le tout sur fond de conquête de l’Ouest.

 

Mais contrairement aux westerns hollywoodiens de la grande époque, ici le far west est loin d’être glamourisé, les hommes et les femmes apparaissent sous leur vrai jour, avides, cruels, envieux et lâches, façonnés à coups de colts par la grandeur et la sauvagerie des grandes plaines et des canyons.

 

 

Tiburce Oger, en grand fan du genre, a eu l’idée ambitieuse et épatante de réunir une grosse quinzaine de ses comparses du medium pour illustrer son scénario et accoucher d’une anthologie dessinée par des artistes phares du western  (et pas que !) franco-belge.

 

 

En quatorze chapitres chronologiques le lecteur amateur va retrouver avec un plaisir non dissimulé le trait de pointures comme Dominique Bertail et son brou de noix toujours aussi original, les vieux briscards que sont Michel Blanc-Dumont, Christian Rossi (qui a quelque peu retâté du genre il y a peu), Michel Rouge, François Boucq, Steve Cuzor Félix Meynet et sa passion des uniformes d’époque, Patrick Prugne – qui retrouve ses indiens fétiches- ou encore TaDuc, mais aussi des artistes plus jeunes mais tout aussi doués tels que Benjamin; Blasco-Martinez et Paul Gastine avec leur trait ultra réaliste, , Éric Herenguel, Ronan Toulhoat, Hugues Labiano qui a repris L’Etoile du désert, Ralph Meyer, le papa de l’Undertaker qui vient de rafler le grand prix de Saint Malo… le tout sous une couverture superbe signée Enrico Marini.

 

 

Un pari gagné qui donne un des meilleurs albums de l’année, tous genres confondus !

 

Votre serviteur, biberonné à la Dernière Séance et au Cinéma de Minuit, n’a pas pu s’empêcher de penser à Winchester 73, grand classique du western au cinéma qui partage avec l’histoire de Oger le fil rouge via l’objet et une galerie de protagonistes pas toujours glorieux…et du coup :

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WINCHESTER 73

 

 

C'est de qui ? Joseph Gershenson

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Probablement.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? A la tête du département musique chez Universal pendant plus de deux décennies, Gershenson bossa sur quasiment tous les films du studio durant cette période, allant de la plus obscure série Z jusqu’à des monuments comme Spartacus, Seuls sont les Indomptés ou encore la Soif du Mal.

 

A l’époque e Winchester 73, James Stewart veut changer d’image auprès du public, il passe un deal avec Universal pour tourner ce western considéré par les producteurs comme un film mineur afin de jouer également dans Harvey.

 

Personne n’imaginait à l’époque tourner ce qui donnerait un incontournable du genre, au point que les studios ne daignent même pas engager un compositeur attitré. Gershenson récupère, comme il a l’habitude de le faire sur les films à budgets plus restreints, des compositions de « stock musique », pistes écrites au kilomètre par de jeunes compositeurs encore inconnus, qui servent à meubler les  productions les plus modestes.

 

On retrouve cependant des pistes signées par de futurs grands comme Charles Previn, Frank Skinner, Paul Sawtell, Hans Salter, Leith Stevens ou encore Daniele Amfitheatrof dans un patchwork que le métier de Gershenson fait sonner avec une remarquable unité et dont l’auditeur ne soupçonne à aucun moment la nature.

 

 

Une réussite à l’image de celle de Tiburce Oger qui a su à merveille conjuguer les talents des artistes présents sur son remarquable Go West Young Man !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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27 mai 2021 4 27 /05 /mai /2021 08:16
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ELRIC 4. LA CITE QUI REVE.      

 

 

C'est de qui ? Blondel, Cano, Telo, Toulhoat & Paitreau.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, tous.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’heure de la vengeance à sonné pour l’Albinos et son épée dévoreuse d’âmes ! Après avoir découvert le berceau de la civilisation menibonéenne et avoir tenu tête à Arioch en personne, Il guide une flotte armée jusqu’à l’île aux Dragons avec la ferme intention de raser la cité.

 

Mais le destin lui réserve de dangereuses surprises entre des retrouvailles aussi inétendues que fatales et l’apparition des terribles défenseurs de Melnibonnée.

 

 

 

Fin du premier cycle de l’ambitieuse adaptation de l’œuvre phare de Moorcock, avec un changement de casting dans l’équipe artistique qui crée une démarcation avec les albums précédents. Le trait de Telo, seul au dessin depuis le second tome et sur story board co réalisé par Toulhoat se révèle parfois moins flamboyant et spectaculaire que celui de son prédécesseur mais reste diablement convainquant!

 

Si l’on peut peut-être regretter un scénario qui va vite avec quelques scènes qui auraient mérité une paire de pages de plus, l’esprit de dark fantasy de Moorcock est bien présent et ce premier cycle est à la hauteur des attentes des fans de l’œuvre originelle.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE DARK TOWER

 

 

C'est de qui ? T. Holkenborg

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Le principe de formatage qui règne depuis des lustres dans la culture, et qui impose une norme, façonnant ainsi les goûts du public, a semble –t’il, connu un singulier pic depuis quelques années.

 

J’en veux pour preuve les innombrables clones de Hans Zimmer et sa conception bourrine de l’illustration musicale qui ont littéralement envahis le monde de la B.O, produisant des œuvres aussi calibrées qu’interchangeables dont le point commun est une  propension à l’agressivité au détriment bien souvent de…tout le reste.

 

Aisi Tom Holkenborg, qu’il mette en musique le remake raté de Mad Max, les cabrioles de la Justice League ou l’octogone sans arbitre de King Kong et Godzilla, fonctionne sur des gimmicks putassiers répetitifs et aussi rentre dedans qu’oubliable.

 

Sur la très oubliable adaptation de l’une des œuvres phares de Stephen King, on retrouve peu ou prou les recettes du bonhomme : nappes de synthés épico grotesques, chœurs enflammés, tonnerre de cuivres furieux et autres bruits divers, du bourdonnement et ronflements aussi indescriptibles que bourrins.

Peu écoutable en tant que telle sans un haussement de sourcils désolés, le score de The Dark Tower se place cependant bien, il faut en convenir, sur ce final d’Elric au rythme soutenu et aux scènes chocs nombreuses.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 10:33

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  IRA DEI 4. MON NOM EST TANCREDE.

 

 

C'est de qui ? Brugeas & Toulhoat

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur les précédents entre autre.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Tancrède, encombré d’Eudoxie et Marie, traqués par Hugues le revanchard, préfère épargner ses compagnes de route et se fait capturer. Guillaume de Hauteville, leader des troupes normandes, teste son intéressant prisonnier lors de duels à mort que notre héros remporte tous, finissant même par se débarrasser de l’incontrôlable Hugues, ce qui arrange Hauteville.

 

Le salut vient cependant de là où Tancrède l’attendait le moins en la personne d’Etienne qui veut retrouver Marie, sa sœur.  

 

Entre combats épiques et psychologie poussée des personnages, cette conclusion du second cycle d’Ira Dei tient ses promesses, faisant de la saga du duo doué Brugeas /Toulhoat, une série aux qualités manifestes, que ce soit dans son scénario qui s’appuie bien sur le background historique tout en sachant ne pas s’y enliser (on pense parfois aux –bonnes – saisons de la série TV Vikings par exemple) que dans ses graphismes furieux où portraits expressifs et paysages sauvages se partagent bien la vedette.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LE SEIGNEUR DE LA GUERRE

 

 

C'est de qui ? J . Moross

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

https://i.imgur.com/3bccOGi.jpg

 

Ca donne Quoi ? Bien plus subtile que beaucoup de bandes originales du même acabit (celles de Rozsa par exemple), la partition de The War Lord fait la part des choses entre thèmes hauts en couleurs où héroïsme et action sont exprimés via des cuivres flamboyants, et introspection plus dramatique où ce sont les cordes qui sont à l’honneur.

 

Le seul bémol finalement de ce score est sa durée, particulièrement réduite pour l’époque puisque l’on dépasse à peine la demi heure de musique, mais ce n’st pas du fait de Moross qui vit sa deadline réduite de moitié suite à des soucis de final cut sur le film ; il aura même un providentiel coup de pouce de la part de Hans Slater, pilier de studio que l’on a souvent écouté chez nous, et qui amène son savoir faire et son expérience dans la partie pour un résultat encore plus orignal.

 

Probable que pour Ira Dei quelque chose de moins dâté aurait mieux fait l'affaire ais c'était histoire de changer un peu d'ambiances. 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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