LA BD:
C'est quoi ? LA BALLADE DU SOLDAT ODAWAA
C'est de qui ? Apikian & Rossi
La Couv':

C’est édité chez qui ? Casterman
Déjà croisés sur le site? Oui pour Rossi
Une planche:

Ca donne Quoi ? Le soldat Odawaa est une légende au sein de l’armée française en cette année 1915 où les grandes puissances s’enlisent dans un conflit meurtrier. Originaire d’une tribu indienne du Canada, il a débarqué avec quelques-uns de ses pairs au sein d’une troupe canadienne dépêchée sur place. Utilisant les techniques furtives de chasse de ses ancêtres, Odawaa est une plaie mortelle pour l’ennemi.
Quand une bande de maraudeurs allemands est signalée à l’État-major français, ce dernier demande au chef de l’escouade canadienne d’envoyer son prodige régler le problème.
On le sait peu mais, autant que ça puisse paraître étonnant, des amérindiens ont bel et bien été enrôlés dans les armées U.S et Canadienne et se sont retrouvés sur les fronts d’Europe lors des deux confite mondiaux du siècle dernier.
En apprenant ce fait, Cédric Apikian, dont le domaine d’activité est principalement le cinéma et la vidéo, a pondu un scénario pour le grand écran mettant en scène des soldats indiens fictifs (inspirés de personnages ayant réellement existés) durant la Première Guerre Mondiale.

La frilosité, voire l’immobilise du cinéma français n’aidant pas, le film n’a pu se concrétiser et Apikian, fan de BD par ailleurs, a adapté son histoire en cases et en bulles.
Et l’on ne peut que s’en réjouir vu la très bonne teneur de ce généreux one-shot, où scènes découpées au cordeau, séquences cinématographiques en diable et autres références multiples (mention spéciale au clin d’œil à Le Bon la brute et le truand en fin d’album), viennent émailler une histoire tendue et solide.
Pour mettre ce western guerrier en image le scénariste a eu l’immense chance de collaborer avec Christian Rossi (pour une première incursion on peut difficilement rêver mieux) qui livre un travail comme toujours impeccable qui, par moments, rappelle son W.E.S.T d’anthologie. Plus roots graphiquement (choix judicieux vu l’ambiance) que son précédent opus, déjà chez Casterman, cette Ballade prouve si ça avait été nécessaire, que le vieux routard n’a rien perdu de ce qui a fait sa réussite.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE SON
C'est de qui ? N. Barr
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Oui, une paire de fois.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Nathan Barr s’est fait un nom avec la musique de la série True Blood qui passait en quelques mesures du romantisme gothique à l’épouvante tendue. Sur The Americans, il a prouvé que son talent avait de multiples facettes et que, s’il reste un afficionado de l’underscoring atmosphérique, c’est toujours pour le bien de l’histoire pour laquelle il compose.
La B.O de The Son, saga familiale sur un background d’Histoire américaine, ne déroge pas à cette règle, proposant une alternance de pistes dédiées aux ambiances
Parfois quasi contemplatives et des passages bien plus nerveux où l’auditeur est mis à rude épreuve.
L’originalité de l’instrumentation de Barr vient de l’utilisation d’instruments rares et inattendus sur ce genre comme une autoharpe et une Nyckelharpe pour le côté « traditionnel » et un piano préparé pour l’aspect décalé/dérangeant de certaines pistes.
Ajoutez à cela une bonne dose s de suspense et d’actions où le reste de l’orchestre est mis à contribution avec parcimonie mais efficacité et vous obtenez une B.O originale à la personnalité manifeste qui ne démérite pas avec le one shot ambitieux de Rossi et Apikian.
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Une Chronique de Fab