LA BD:
C'est quoi ? UNDERTAKER. L’INDIEN BLANC.
C'est de qui ? Dorison et Meyer
La Couv':

C’est édité chez qui ? Dargaud
Déjà croisés sur le site? Oui, sur le précédent et ailleurs aussi !
Une planche:

Ca donne Quoi ? Jonas traîne sa mélancolie de contrat en contrat, quitte à aller enterrer une poignée de blancs massacrés par des indiens quand réapparaît une figure de son passé trouble, en la personne de Sid Beauchamp, ex gangster arriviste devenu sheriff qui a besoin des talents de notre croque mort pour ramener à sa future épouse la dépouille de son fils, enlevé enfant par des apaches, et aujourd’hui enseveli en terre indienne.
Débarrassé de ses deux personnages féminins imposants à leur façon (pour ne pas dire castrateurs !) notre Undertaker est libre comme l’air, quitte à aller se fourrer dans les ennuis quasiment en connaissance de cause !
Ici, si une fois encore, la trame est assez classique (un blanc parti chez les indiens, un parent souhaitant le retrouver – même mort pour le coup !- un ennemi qui n’est pas qui il semble être, …) elle est assez dense et bien narrée pour être prenante de bout en bout, avec son lot de protagonistes tous nuancés juste ce qu’il faut.
Quant au dessin, là aussi, on a l’impression de monter d’un cran tant Ralph Meyer maîtrise son sujet, héritier d’une tradition franco-belge parfaitement assimilée à laquelle il apporte sa sensibilité et sa finesse artistique, on est clairement sur le haut du panier de la production actuelle.
Undertaker, la série, a de fait tous les atouts pour faire partie des classiques du genre si elle garde un tel niveau sur les prochains albums !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE LAST WAGON
C'est de qui ? L. Newman
La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si Lionel Newman est peut-être moins connu que son frère Alfred, voire que ses fils Randy ou Thomas (la B.O c’est une histoire de famille chez les Newman !) il n’en n’est pas moins l’un des acteurs majeurs de la discipline toute génération confondues, ne serait-ce que par sa participation à un degré ou un autre à de nombresues pierres angulaires du genre (et aux carrières de pointures comme Goldsmith ou Williams entre autres).
Dans The Last Wagon il est également question d’un indien blanc, ici joué par un Richard Widmark vengeur après le massacre de sa femme et son fils comanches.
Une fois le générique un peu trop classique et grandiloquent passé, le reste du score de Newman opte pour une approche bien plus sombre où les cuivres donnent de la voix dans des registres souvent graves annonçant des explosions courtes mais intenses jouées par les cordes.
Le suspense à fleur de peau de pas mal de pistes est de temps à autre contrebalancé par des pistes plus mélancoliques mais c’est pour mieux relancer la machine (la musique de la scène du combat au couteau en est un bon exemple).
On appréciera tout particulièrement à la lecture de ce cinquième tome d’ Undertaker, les passages où le compositeur évoque la musique tribale indienne via les instruments classiques, procédé courant à l’époque mais qui fait toujours son petit effet.
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Une Chronique de Fab