10 octobre 2024 4 10 /10 /octobre /2024 09:07


 



 

LA BD:





 

C'est quoi ? MAGMA




 

C'est de qui ? N. Bastide




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisé sur le site? Non



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Sur l'île -peut-être - britannique d’Horntown, la jeune Sarah est retrouvée inconsciente par ses parents alors qu’elle promenait au pied du volcan.



 

L’enfant, revenue à elle, témoigne de l’existence d’une sorte de monde parallèle et sera, plus tard, envoyée sur le continent rejoindre une communauté de religieux dans laquelle elle ne va pas trouver sa place (et c’est un euphémisme).

 

Quelques décennies plus tard, sur la même île, c’est au tour de Mary de sombrer dans un étrange coma.

 

Ayant appris l’histoire de Sarah, Asiel, l’époux de Mary, ne va pas hésiter à aller tenter de trouver l’autre monde pour en ramener sa chère et tendre.

 


 

Pour un premier album en tant qu’auteur complet, Nicolas Bastide choisit d’aller louvoyer dans les contes et légendes d’antan qu’il panache d’un soupçon de mythologie en ré-interprétant le mythe d’Orphée et Eurydice.



 

Son décor, gothique et bucolique à souhait, est juste parfait pour la teneur de ses deux histoires imbriquées qui, si elles ne renouvellent pas le genre, sont joliment narrées sur le fond comme sur la forme, dans un style graphique aux couleurs sombres qui mêle un trait old school et un traitement très actuel.

 

Un premier galop digne tout à fait  d'intérêt.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LA TOMBE DE LIGEIA



 

C'est de qui ? K. Jones




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Corman, Price, Poe, tiercé gagnant, pas forcément toujours à la hauteur des textes originaux du maître de l’horreur en littérature, mais gage d’un moment privilégié de cinéma gothique. 



 

Habitué des petites productions pas toujours très riches niveau budget musique, Jones privilégie les ambiances romantico gothiques (voire bucoliques !) et d’autres tout bonnement terrifiantes, les opposant constamment au fur et à mesure du scénario. Ce dernier (qui sera l’ultime adaptation de Poe par Corman) mélange allègrement les ingrédients de nouvelles de l’écrivain : on retrouve la figure du chat noir qui semble doué d’intelligence (pour ne pas dire possédé !), l’épouse disparue et regrettée qui hante le héros, j’en passe et des meilleurs. 



 

Une B.O bien réalisée, pas des plus originale mais très conseillée pour aller avec ce Magma.


 

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7 octobre 2024 1 07 /10 /octobre /2024 08:46

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? UN TRAVAIL POUR FANTOMIALD




 

C'est de qui ? Pothier et Batem




 

La Couv':


 


 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisée sur le site? Oui pour Pothier




 

Une planche: 


 




 

Ca donne Quoi ?  Picsou, pour qui un sou est un sou et qui fait bien évidemment passer l’augmentation de sa colossale fortune personnelle avant son - éventuel- amour pour ses neveux, a décrété que Donald devait dorénavant lui verser un loyer.

Ce dernier doit donc se trouver un job mais pour quelqu’un qui n’a jamais travaillé et qui n’est pas très agile de ses…6 doigts?

 

Notre canard va donc enchaîner les tentatives malheureuses, contré par les rapetout, son cousin Gontran ou encore …une  invention dérobée à Géo Trouvetou.

 

Heureusement son alter égo Fantomiald, lui, connait son boulot, et il a fort à faire au milieu de tout ce chambardement!



 

Après son très réussi Mickey contre l’Alliance Maléfique, Nicolas Pothier signe un second album dans la collection Disney chez Glénat, s’attaquant cette fois-ci à l’autre grand personnage des studios, le canard râleur malchanceux.

 

Suite de petites histoires à  fil rouge, les scénarios sont truffés de jeux de mots parfois savoureux et de rebondissements plutôt funs.

 

Au dessin on retrouve cette fois-ci Batem qui fait une infidélité au Marsupilami pour s’amuser avec l’univers Disney et le résultat est plutôt convaincant, avec des personnages  aux trognes quasi caricaturales qui accentuent le côté burlesque des épisodes.

 

Bon pour être tout à fait honnête j’ai préféré le scénario du Mickey mais je sens que mon cadet va dévorer cet album, en grand fan de Fantomiald qu’il est!







 

LA MUSIQUE:





 

C'est Quoi ? RETOUR VERS LE FUTUR 2

 

 

C'est de Qui ?   A. Silvestri

 

 

La couv' 


 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ?   C’est le premier volet de la série culte des Retours vers le futur qui a mis le pied à l'étrier à Silvestri  à Hollywood ; durant les quatre années suivantes il composera entre autre les B.O de blockbusters comme Prédator, Roger Rabbit, Abyss et, donc, le second épisode des aventures spatio-temporelles de Marty Mc Fly et de Doc.

 

Néanmoins s’il a prouvé qu’il était tout à fait capable de passer d’un genre à un autre sans se répéter et en remplissant à merveille son cahier des charges, Zemeckis fournit tout de même ici le minimum syndical en recyclant pas mal de matériau  du premier film sur celui-ci peut être à cause d’une année chargée ?)

 

Les thèmes des personnages principaux se caractérisent par un fort potentiel amusant, on retrouve les rythmiques en triolets de percussions, le xylophone et le carillon qui viennent faire un contrepoint au piano dans des phrasés dignes de films d’animation, le tout contrebalancé par un suspense parfois soutenu où ce sont les cuivres qui reprennent le premier rôle.

 

De la musique de qualité, à défaut d’être vraiment originale, assez animée et fun pour faire une jolie B.O aux mésaventures de Donald.




 

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25 septembre 2024 3 25 /09 /septembre /2024 12:44




 

LA BD:





 

C'est quoi ? FRIDAY 3




 

C'est de qui ? Brubaker & Martin




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat 



 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble sur le précédent entre autre.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Grâce à l’incroyable montre laissée par Lance, Friday est projetée dans le passé, juste avant qu’elle revienne chez elle (ce qui est raconté au début du premier tome en fait).



 

La voilà dans une véritable course contre la montre (et contre elle-même!) afin d’éviter la mort de son ami et de découvrir ce qui s’est passé et quelles sont les créatures qui semblent avoir envahi Kings Hill.

 

La trilogie de Brubaker et Martin, qui démarrait comme un polar puis avait fait pace au fantastique dans le tome précédent, invite ici la SF et même la fantasy sans pour autant tomber dans le grand n’importe quoi, prouvant s’il était encore nécessaire tout le métier de son scénariste qui s’amuse avec les codes du voyage spatio-temporel dans une conclusion haute en couleur.



 

Celles-ci sont d’ailleurs magnifiquement réalisées par Muntsa Vicente qui apporte au trait déjà old school de Martin une ambiance hors du temps originale et bienvenue dans un univers comics souvent très formaté.



 

Une mini série très agréable, une réussite de plus à mettre au compte de Brubaker qui décidément sait à la fois bien exploiter les genres auxquels il se frotte mais aussi le talent des artistes avec qui il choisit de collaborer! 




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : TRANSMUTATIONS



 

C'est de qui ? D. Shapiro




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ?Plaisir coupable par excellence, cette série Z de la fin des années 80, sortie plutôt en catimini (en même temps vu le niveau de la pellicule on ne peut s’en étonner), Hell comes to Frogtown a surtout marqué les esprits pour ses scènes pseudo érotiques, ses hommes crapauds risibles et la sculpturale actrice de Conan le Barbare en petite tenue.



 

Sa musique cependant mérite que l’on s’y arrête, contrairement à ce que l’on aurait pu redouter en effet, elle évite tout sensationnalisme, et, surtout,  ne fait pas usage, comme c’était tristement la norme à l’époque, de synthés dans tous les sens.


La partition de David Shapiro, compositeur de seconde zone à la filmographie aussi obscure qu’oubliable et essentiellement dévouée aux films d’épouvante cheap, joue plutôt la carte de l’undescoring, de l’illustration musicale à base de percussions discrètes mais efficaces, de cordes hypnotiques et sourdes.

 

Les passages d’action sont, rassurez-vous, assez enlevés, fort rythmés et l’ambiance seventies colle forcément bien à cette conclusion de Friday.



 

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12 septembre 2024 4 12 /09 /septembre /2024 07:22

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? L’AVENTURIER




 

C'est de qui ? Tota & Settimo




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisés sur le site? Oui.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Pour écrire L’Aventurier Alessandro Tota est parti d’un texte inachevé d’Arthur Schnitzler que vous connaissez au moins indirectement puisqu’il est l’auteur de “La Nouvelle Rêvée” qui a inspiré le Eyes Wide Shut de Kubrick.



 

On est pas du tout dans le même registre ici puisque l’action de l’Aventurier se déroule dans l’Italie du début du XVI° siècle frappée par la peste qui permet à Anselmo Ringardi, dont la famille a été entièrement décimée, de s’enfuir du carcan qui l’étouffait.

 

Le voilà sur les routes côtoyant des malandrins qui profitent de la catastrophe, jusqu’à ce qu’il croise la route de Géronte, un homme vivant en autarcie dans son jardin palais et peut prédire la date de mort des gens.

Il tombe amoureux de la fille de Géronte mais ce dernier le considère indigne de l’épouser.

 

Au courant de son destin, Anselmo va mettre à profit l’année qui lui reste et, par le plus grand des hasards, se retrouver roi d’un pays et partir dans une guerre sanguinaire.

 


 

Fresque épique à laquelle le scénariste a dû inventer une fin en s’aidant des notes de l’auteur, l’Aventurier est une histoire captivante sur les choix qui mènent notre existence et le poids de la destinée fort bien enrobée dans un récit  médiéval qui emprunte au conte, traité ici de façon assez hallucinante, avec des pleines pages aux compositions travaillées et une narration originale.

On pense parfois à certains longs de Werner Herzog ou de Coppola …

 

Le trait d’Andréa Settimo qui a d’ailleurs bien évolué depuis que nous l’avons croisé ici, il y a presque une décennie, y est évidement pour beaucoup, glissant vers l’épure esthétique d’artistes comme Merwan ou Vives avec des personnages aux traits à la fois esquissés (parfois sans yeux) mais très expressifs et des décors baroques.



 

Au milieu de pas mal de sorties bien trop lambda à mon goût, voici une des belles surprises de cette rentrée BD.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est Quoi ? ALCHEMY

 

 

C'est de Qui ?   Third ear Band

 

 

La couv' 

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Imaginez l’alchimie entre le free jazz, domaine de l’improvisation par excellence, et la musique médiévale européenne. Vous aurez alors peu ou prou une idée de ce que produisait Third Ear Band, combo éclectique qui sévit sporadiquement entre la fin des années 70 et le début des années 90.

 

Leur premier opus, entièrement acoustique, évolue en volutes hypnotiques avec des rythmiques aux percussions omniprésentes, des mélodies aux phrases qui peuvent sembler décousues, jouées par le hautbois, la viole, la flûte, et des incursions surréalistes et lointaines de guitare électrique.

 

Le concept est poussé assez loin mais reste fort dans son expressivité. 

 

 

Si les errances sonores de Third Ear Band peuvent parfois déstabiliser l’auditeur d’aujourd’hui, elles sont assez inventives et originales pour être utilisées comme B.O de ce conte halluciné. 








 

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2 septembre 2024 1 02 /09 /septembre /2024 07:39

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES YEUX DOUX




 

C'est de qui ? Corbeyran et Colline




 

La Couv':



 






 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.




 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? En voulant bien faire, le frère d’Annabelle se fait renvoyer de son travail, cette dernière, refusant les avances de son proprio à qui ils doivent plusieurs loyers, se retrouve sans ressources et bientôt sans toit.

La voilà qui vole un fruit sur un étalage et est aussitôt dénoncée par Anatole, un agent des Yeux Doux, l’organe de surveillance de la cité tentaculaire où tout un chacun doit assurer sa tâche et son rôle.

 

Sauf qu’ Anatole, pour la première fois de sa vie, vient d’avoir un coup de foudre! Et c’est pour Annabelle que son cœur bât, il va donc falsifier son rapport pour la faire libérer mais c’est lui qui va se trouver dans le collimateur des implacables autorités.

 

Tout ce petit monde se retrouve bientôt à frayer avec la résistance souterraine qui refuse le joug tyrannique et prépare une révolution salvatrice!



 

Corbeyran marche sur les plates bandes de George Orwell, Terry Gilliam ou encore Tezuka puisque l’on retrouve dans ce généreux one-shot des éléments clés de ces dystopies: Big Brother et sa société ultra surveillée, le burlesque visuel du réalisateur de l'Armée des 12 Singes et de Brazil ou encore l’ultra urbanisation de la version japonaise de Metropolis.



 

Le scénariste y ajoute une touche de poésie romantico- libertaire bienvenue et l’ensemble bénéficie du trait cartoony à mi chemin entre le classicisme américain et la ligne claire de Michel Colline qui soigne ses décors foisonnants et son casting expressif.





 

LA MUSIQUE:





 

C'est Quoi ? THEOREME ZERO

 

 

C'est de Qui ?   G. Fenton

 

 

La couv' 

 




 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ? Film fourre-tout assez déroutant de Terry Gilliam, ce Théorème Zéro est un peu, de son propre aveu, la fin d’une trilogie commencée avec Brazil et dont la troisième pierre serait le magistral Armée des 12 singes. 



 

Si peut être moins abouti que ses grands frères, le long métrage porte clairement la marque si particulière de son réalisateur, jusque dans sa musique.

Fenton a en effet tenté, avec assez de réussite, accordons –le lui, de coller à l’esprit loufoque du scénario : instruments électroniques en rapport avec les ordinateurs ultra présents, musique atonale et parfois stressante pour rendre l’ambiance paranoïaque et délirante, bref, un cocktail entrainant mais assez extrême parfois en tant que tel. 



 

Cela étant, vous vous doutez que sur une BD comme celle du jour c’était du pain béni vu la proximité des délires conceptuels des différents créateurs. Certes la musique apporte une dose de plus de folie dans l’ensemble mais ce n’est pas désagréable loin de là.



 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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