LA BD:
C'est quoi ? LES DERNIERS JOURS DE ROBERT JOHNSON
C'est de qui ? F. Duchazeau
La Couv':
C’est paru chez qui? Sarbacane
Déjà croisé sur le site? Oui
Une planche:
Ca donne Quoi ? Plus de 15 ans après avoir évoqué la figure mythique du blues qu’est Robert Johnson dans Meteor Slim, Franz Duchazeau clôt la boucle en ce début d’année avec ce biopic généreux qui, avec force flash backs, raconte la courte et bien remplie existence du guitariste célèbre pour avoir soi-disant signé un pacte avec le diable.
Enfance difficile avec un beau père à la main leste, amour de la musique et des femmes et penchant bien trop prononcé pour les boissons alcoolisées, Robert Johnson connaîtra une célébrité fugace avant de passer l’arme à gauche de bien triste façon, laissant à la postérité une grosse poignée de morceaux qui influenceront des générations de bluesmen.
On suit ici, une sorte de double roadtrip, celui de Johnson et d’un de ses potes qui traversent une partie du sud des Etats unis, vivant d’expédients et faisant la manche, et de deux envoyés d’un producteur de maison de disque qui veut que Johnson se produise sur la scène du Carnegie Hall.
Comme une improvisation à la guitare, l’album de Duchazeau se joue de la temporalité, tord quelque peu le cou à la légende du crossroad et le trait charbonneux uber expressif de l’auteur, toujours aussi puissant, rend un bel hommage à celui qui ouvrira bien malgré lui le tristement célèbre Club des 27!
Pour les plus curieux d'entre vous, vous pouvez retrouver une interview “Musique et BD” que Franz Duchazeau avait accordé à B.O BD à l’époque de la sortie de La Main Heureuse, son album sur son adolescence et les années Mano Negra, par ici.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : BLACK SNAKE MOAN
C'est de qui ? Divers
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Certains oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Musicien et producteur basé à Memphis, Scott Bomar collabore de nouveau avec le réal de Hustle And Flow sur ce film où un Samuel Jackson vieillissant et acariâtre décide de sauver une Christina Ricci chaude comme la braise d’une vie de perdition.
Le tout se déroule, géographie oblige, sur fond de blues suave et sensuel.
Outre une poignée de compositions personnelles très dans le ton, Bomar est allé s’imprégner, en compagnie de Jackson, de l’esprit des vieux bluesmen de sa région et a remanié quelques classiques à qui il a appliqué un lifting bien senti.
Coté nom connu on retrouve Son House ou R.L Burnside parmi quelques artistes plus obscurs du delta blues anciens et plus actuels, le tout proposant une B.O toute trouvée pour cette bio inspirée de Robert Johnson.