14 novembre 2021 7 14 /11 /novembre /2021 07:09

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES TOURS DE BOIS MAURY. LE CHEVALIER A LA HACHE.

 

 

C'est de qui ? Herrmann

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? De passage sur le domaine voisin de Bois Maury, le chevalier Aymar tente d’approcher des terres qui lui ont été volées, pris dans une embuscade il s’en sort plus mort que vif.

Pendant sa convalescence auprès des paysans du lieu il va découvrir que les seigneurs voisins ont conclu un pacte au détriment de leurs serfs et qu’il a été trahi par son hôte.

 

Une histoire de vengeance personnelle qui passe après le bien commun, où le paysage, les décors, le pays et ses habitants, sont les véritables protagonistes et où les « puissants » passent au second plan.

On tique un peu cependant sur les ellipses du scénario mais celui ci n’étant pas d’une folle complexité non plus l’histoire se suit plutôt bien.

 

Herrmann du haut de ses 83 ans livre des planches à la peinture souvent très réussies –les scènes de nuit notamment sont superbes- seuls certains visages sont approximatifs (comme on avait pu le souligner sur les denriers albums de l’artiste chroniqués chez nous), mais force est de reconnaître que l’artiste, ici seul aux manettes, force le respect.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE FRERE DU GUERRIER

 

 

C'est de qui ? Perathoner & Top

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Serge Perathoner et Janick Top, en marge de leur filmographie commune sur petit comme grand écran, ont collaboré avec des pointures de la pop, du jazz, de la comédie musicale comme de la musique de film, en France comme à l’international.

 

Instrumentistes, arrangeurs, directeurs musicaux, les deux hommes ont plusieurs cordes à leurs arcs et non des moindres.

 

Sur ce film médiéval étonnamment sobre, sorte de western moyenâgeux âpre et loin des clichés héroïques véhiculés par des décennies de films de chevalier, Pierre Jolivet fait dans l’économie d’effets d’esbroufe, peut être un brin trop parfois.

 

Coté musique c’est aussi une certaine austérité qui est de mise avec des pistes souvent contemplatives aux arrangements aussi discrets que soignés et une menace sous jacente qui pointe le bout de son nez de temps à autre.

 

Les quelques morceaux plus enlevés, où l’action s’invite, sont également très réussis sans pour autant verser dans  l’épique qui n’est pas de mise ici.

Une atmosphère éthérée, mélancolique et dépouillée qui sait se faire impavide, un peu comme celle de cette parenthèse des Tours de Bois Maury

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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12 novembre 2021 5 12 /11 /novembre /2021 10:02

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SA MAJESTE DES OURS 2

 

 

C'est de qui ? Cassegrain et Dobbs

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat / Comix Buro

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Nous avions laissé nos valeureux héros en bien fâcheuse posture, capturés par un pachyderme géant.

Tombant de Charybde en Scylla, Kodiak et ses compagnons se retrouvent séparés après la mort de leur ravisseur par une troupe de crocodiles.

 

Ces derniers ont capturé le maître d’armes des ours et son ami ailé, destinés tout deux à un sacrifice, tandis que le prince ours et son amie ont été secourus par une chamane féline et ses singes.

 

Kodiak part courageusement sauver ses alliés dans le temple des sauriens.

 

Tout juste un an après un premier tome enthousiasmant, cette suite enfonce le clou avec un scénario riche en rebondissements et en action où l’intrigue n’est pas pour autant laissée pour compte loin s’en faut même puisque Dobbs, tisse, sur l’idée de Vatine, un scénario aux ramifications ambitieuses –le rôle des humains et des augures- promettant d’intéressants développements.

 

Avec son trait si personnel, Cassegrain continue de son coté à donner vie avec originalité à tout ce bestiaire, cette aventure dans la jungle lui donnant l’occasion de livrer de fort belles planches de paysages et de décors.

 

 Ce second volet de Sa Majesté des Ours n’est pas sans faire penser dans le fond à l’épisode du Livre de la Jungle où Baloo sauve Mowgli des singes mais revue et corrigé façon… Conan le Barbare !

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DELILER

 

 

C'est de qui ? I. Yurtcan

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Grosse production turque, très probablement motivée par le succès planétaire du regain de fantasy causé à l’époque par Game Of Thrones, ce long métrage a des airs d’une série B  des années 90 aux  moyens importants mais au jeu d’acteurs digne de Bollywood .

 

Coté musique là aussi on navigue à vue avec des inspirations de blockbuster occidental affirmées à grand renfort de rythmiques rentre dedans, de chœurs masculins qui se veulent épiques mais sont souvent sur la corde raide du ridicule et quelques passages qui lorgnent vers le travail de Trevor Morris notamment sur Vikings, avec une utilisation des voix plus intéressantes.

 

On regrettera des incursions de guitare électrique que même un Hans Zimmer n’aurait pas osées mais hormis une paire de pistes aussi dispensables que surréalistes la B .O de Deliler se révèle assez épique et variée pour faire l’affaire sur ce second tome de Sa Majesté des Ours.

 

 

 

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9 novembre 2021 2 09 /11 /novembre /2021 09:22

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES BRUMES ECARLATES

 

 

C'est de qui ? Wu Qingsong

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un royaume oriental médiéval fictif, divisé en maints états rivaux, un mariage d’alliance est arrangé entre deux d’entre eux.

Mais le royaume est sujet à de terribles brumes dont sortent des vers de sang meurtriers, véritable fléau qui ravage les populations.

 

Alors qu’un terrible épisode de ces brumes écarlates s’abat sur le pays, des factions ennemies tentent d’empêcher le mariage en attaquant le convoi nuptial.

 

Les Brumes écarlates pourrait être considéré comme un manwa de fantasy, mais avec un traitement à l’européenne puisqu’il se présente sous la forme d’un très bel album grand format tout en couleur.

 

Les dessins sont très beaux, même si certaines cases tendent à être assez chargées, et seuls les visages des protagonistes m’ont parfois un peu gênés de par leurs traits limites caricaturaux.

 

Là où le bât blesse c’est plutôt dans la multiplication des noms propres, des protagonistes qui s’accumulent, et des scènes de combat outrancières qui font sombrer une histoire qui débute comme une légende asiatique en un seinen fantasy hybride que j’ai eu du mal à finir.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MASTER OF THE UNIVERSE

 

 

C'est de qui ?

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Bien, bien, bien, donc en 2021 on avait semble t-il besoin d’une suite des Maîtres de l’Univers, dirigée par Kevin « Clerks » Smith qui a de plus, apparemment, déçu une partie des fans qui attendaient ce retour avec impatience.

S’en est suivi une passe d’arme avec le réal via réseaux sociaux interposés où se dernier aurait notamment conseillé aux déçus de « grandir ».

 

De la part d’un geek avéré, éternel ado qui succombe à l’appel du tiroir-caisse de Mattel, fabricant de jouets qui espère bien que ce reboot va lui permettre de vendre moult figurines à une fan base de quarantenaire mélancoliques, c’est un peu ubuesque je trouve.

 

Bon cessons là ces réflexions stériles et penchons-nous un peu sur la B.O de cette nouvelle mouture des aventures de Musclor.  

D’emblée Bear McCreary que l’on connaît pour ne pas être un afficionado de la subtilité (non je ne vous refais pas la blague sur son prénom, promis), singe le Conan de Poledouris à grand renfort de chœurs masculins graves, cuivres triomphants dignes d’un Marvel et autres percussions heavy qu’il a hélas le malheur de coupler avec un peu de claviers et de guitares électriques métal.

 

Heureusement le score n’est pas tout du long dans cet esprit et, si l’action bodybuildée est tout de même le fil rouge de sa partition, le compositeur sait la panacher de passages plus aériens vite rattrapés cependant par des pluies de cordes virevoltantes, et autres saillies instrumentales fantasy.

 

S’inspirant peu ou prou de ce que le genre compte de mieux (on pense, outre le Poledouris suscité au Howard Shore du LOTR voire à quelques classiques de Disney comme Sleeping Beauty) il est tout de même regrettable qu’il les exploite si basiquement et ajoute autant d’électro et de sonorités rock, qui, si efficaces sur le moment -et probablement pour faire un peu rétro- feront que ce score vieillira fort mal à mon sens.

 

En attendant sur cet hybride manga fantasy c’est juste ce qu’il fallait de violence et d’éique.

 

 

 

 

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27 octobre 2021 3 27 /10 /octobre /2021 08:44

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? MICKEY ET LES MILLE PAT

 

 

C'est de qui ? Cornette et Martin.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Martin comme pour Cornette.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Au royaume moyenâgeux de Ladislas le Gourmand, Mickey et Minnie, lors d’un piquenique bucolique, se retrouvent dans la maison du sorcier Clodomir et découvrent –sur eux mêmes !- les effets surprenants de la potion démultipliante de ce dernier.

Potion que Clodomir va confondre avec une potion de jeunesse qu’il doit offrir au gagnant du tournoi organisé par le roi, et qui va donc finir entre les mains du roublard Pat Hibulaire.

 

Démultiplié, ce dernier va faire régner la terreur dans la région, jusqu’à même s’en prendre au dragon et à son trésor. Heureusement que nos souris intrépides, accompagnées de Dingo le Dingue (si, si, c’est lui qui veut qu’on l’appelle comme ça !), de Pluto et son odorat appétit infaillible et de 3 courageux enfants vont tout faire pour annuler les effets de la poudre magique.

 

 

Dans un esprit volontairement parodique, avec un clin d’œil à Calvin et Hobbes par ci, un autre à l’Apprenti Sorcier par là, et des dialogues parfois volontairement anachroniques qui lui donnent un air de Kaamelott , Cornette et Martin ajoutent avec ce Mickey et les Mille Pat leur pierre à la collection Disney chez Glénat.

 

Une aventure médiévale décalée au graphisme original et coloré dont les personnages  chiffonneront peut être les fans purs et durs de Disney mais dont les décors remportent l’adhésion (Thierry Martin, après un exercice de style en forme de western crépusculaire et une récréation super héroïque,  renoue ici avec le bucolique qui avait fait le charme de son Roman de Renart)

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DRAGONHEART

 

 

C'est de qui ? R. Edelman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? DragonHeart est probablement l’un des scores les plus réussis de Randy Edelman, compositeur à la carrière en dent de scie parcourue de quelques succès au box office qui a néanmoins un éventail plutôt large coté genres.

 

Ici il marie avec une certaine réussite la fantasy aux accents épique et des pistes plus légères, qui empruntent autant à la comédie qu’à l’animation.

Les cuivres sonnent héroïques, les vents sont enjoués et quelques phrases de violon sinueuses apportent une originalité bienvenue.

 

Si on pourra lui reprocher une multiplication des thèmes qui diluent parfois un peu l’unité de l’ensemble force est de reconnaître que les deux principaux sont particulièrement efficaces dans leur écriture (et seront d’ailleurs utilisés durant la décennie suivante dans pas mal de bandes annonces n’ayant parfois pourtant rien à voir avec la fantasy).

 

Ce qui fait a faiblesse de cette B.O aura été de bon ton avec ce nouvel album de la collection Disney qui, découpée en « épisodes », elle aussi mélange les ambiances et es genres de façon fort agréable.  

 

 

 

 

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20 octobre 2021 3 20 /10 /octobre /2021 13:12

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES VACANCES DE DONALD

 

 

C'est de qui ? Brrémaud et Bertolucci

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Donald, en tout cas c’est ce que dirait l’Oncle Picsou, est un fainéant qui aime dormir par-dessus tout ; mais quand on habite en plein centre de Donaldville avec les bruits de la rue dés le matin, ceux des éboueurs, ceux des gens qui partent travailler, des voitures qui klaxonnent, des chiens qui aboient et j’en passe, la grasse mat’ c’est pas gagné !

Alors le sang de notre canard ne fait qu’un tour et le voilà parti pour des vacances bucoliques loin de la civilisation !

 

Mais ce que Donald ne sait pas c’est que parfois la nature et ses habitants ça peut être un véritable calvaire et il va passer l’un des pires séjours de sa vie.

 

 

Avec aux commandes le duo passé maître dans l’art difficile de la BD muette (pour ceux qui ne l’ont pas lu, leur série Love est un modèle du genre) il y avait fort à parier que ce nouvel opus de la collection Disney chez Glénat serait une réussite.

 

C’est le cas avec l’un des albums les plus drôle que l’on ait eu pour l’instant, véritable clin d’œil/hommage qui rend à merveille l’esprit des courts métrages burlesques d’antan et leur rythme effréné, mais également Madeleine de Proust pour les lecteurs qui, comme votre serviteur (et le scénariste de son propre aveu) ont grandi avec le journal de Mickey et autre Picsou Magazine.

 

Certains gags sont certes parfois attendus mais restent toujours efficaces, et l’ensemble permet à Federico Bertolluci de renouer avec ses débuts chez Disney Italie et, surtout, de se frotter à Carl Barks, son maître à penser. La filiation est évidente et le talent de l'artiste italien est juste un régal sur une histoire aussi fun!

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MICKEY MOUSE SHORTS

 

 

C'est de qui ? C. Willis

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui et non.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Comme il est de mise à Hollywood de recycler et remaker sans cesse, au début des années 2010 les studios Disney produisent une série de courts métrages reprenant les personnages iconiques de l’univers de la Souris la plus célèbre de l’histoire du cinéma dans leur design d’origine (ou presque) pour de courtes séquences burlesques, le tout traité de façon à faire plus actuel (et ça fonctionne plutôt pas mal vu que les épisodes sont relativement courts)

 

Pour la musique là aussi on est dans le revival mais avec un certain sens de la reprise. Christopher Willis, dont l’essentiel de la carrière s’est déroulé dans l’ombre de pairs plus prestigieux (il a participé entre autres aux scores de certains films des franchises Twilight, Xmen ou encore Shrek) fait ici cavalier seul et est comme un poisson dans l’eau.

 

Faisant appel entre autres aux codes des musiques d’accompagnement du cinéma muet, de la musique de fanfare voire de cabaret, il écrit des partitions aux thèmes entrainants où le piano est souvent l’instrument lead, appuyé quand c’est nécessaire par des cuivres expressifs (on pense sur certains épisodes à l’utilisation qu’en a fait Prokoviev sur Pierre et le Loup) et des cordes que le compositeur n’hésite pas à utiliser pour faire des « bruitages » souvent délirants.

 

 

 

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