21 octobre 2024 1 21 /10 /octobre /2024 07:50







 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA SUPRÉMATIE DES UNDERBABOONS




 

C'est de qui ? E. Moynot




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat




 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Les expressions impliquant une comparaison entre l’homme et l’animal sont rarement flatteuses pour ces derniers alors qu’au contraire depuis que l’Homme est sur Terre il n’a cessé de prouver qu’il était pire que l’animal.



 

“L’homme est un loup pour l'homme” par exemple est limite insultant pour le loup, tant celui-ci, contrairement à son prédateur sur 2 pattes, ne tue pas par cruauté ou au service d’un quelconque dieu ou souverain.



 

“Malin comme un Singe” est de rigueur quant à elle avec le nouvel opus de Moynot qui, au travers de la traque par le FBI d’un serial killer qui prend comme cible des hommes hauts placés (tout en laissant leurs femmes sauves), nous livre une réflexion sur la violence et la bêtise inhérente à une grande majorité  des êtres humains (aux States peut être plus qu’ailleurs mais ne nous leurrons pas, c’est un peu partout la même situation)

 


 

En parallèle Moynot intercale des séances “documentaires” sur une étude sur l’organisation de races de singes en sociétés, souvent matriarcales, qui démontrent cruellement que oui le singe est plus “malin” que son descendant (si toutefois il était besoin de le prouver).



 

Exercice de style intéressant avec des choix de bichromies différents en fonction des fils narratifs, la Suprématie des Underbaboons s’éloigne quelque peu de la production habituelle de son auteur en confirmant qu’il assure quelque soit le genre abordé.



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : HARDWARE



 

C'est de qui ? S. Boswell




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Yep



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ?Hardware, petit film britannique fantastique de Richard Stanley, a utilisé son micro-budget de façon optimale pour développer une atmosphère à huis clos particulièrement oppressante se déroulant dans un monde apocalyptique. 



 

On en retiendra particulièrement la musique, signée Simon Boswell, inventive et entêtante. 

Partant de sonorités éclectiques, d’un riff de guitare entêtant qui progresse vers des nappes synthétiques, ajoutant quelques arrangements orchestraux plus classiques mixés avec quelques samples le compositeur-bidouilleur livre une B.O très particulière,  compagnon de lecture intéressant au nouveau Moynot

 

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bobd - dans Glénat Noir Moynot Boswell
18 octobre 2024 5 18 /10 /octobre /2024 09:39

 

LA BD:





 

C'est quoi ? TARZAN, L’HOMME--SINGE




 

C'est de qui ? Corbeyran et Alan Martinez




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat




 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le scénariste



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Si le personnage créé il y a plus d’un siècle par Edgar Rice Burroughs a connu un regain d'intérêt il y a quelques années avec la version édulcorée (euphémisme?!) des studios aux grandes oreilles, sa véritable histoire d’origine est finalement peu connue.



 

De mon côté, outre un souvenir marquant d’un 33 tours ( je précise pour les plus jeunes de nos lecteurs que l’on parle là d’un vinyle) narrant la jeunesse de Tarzan que j’ai dû écouter des douzaines de fois…

 


 

… j’ai également vu quelques uns des vieux longs métrages avec Johnny Weissmuller, le très intéressant Greystoke avec Christophe Lambert (dans ce qui restera l’un de ses meilleurs rôles), la récente version avec un Tarzan blond (fort moyenne!) et même, au mitan des années 80, une sorte d’adaptation du point de vue de Jane qui n’avait pour but (atteint si vous demandiez au pré ado que j’étais à l’époque!) de mettre en valeur son actrice principale, accessoirement productrice et épouse du réal de ce navet).



 

Donc je suis plutôt familier du lore du personnage et je dois reconnaître que sur cette nouvelle version en BD Corbeyran propose une version assez fidèle où, relative absence de dialogues oblige, les textes “voix off” sont nombreux (notons d’ailleurs que le récitatif du début spoile pas mal comme me l’a fait remarquer mon fils cadet qui, lui, ne connaissait pas l’histoire) et l’essentiel des premières années de l’Homme Singe -jusqu’à sa rencontre avec d’autres hommes blancs en fait- est bien exposée.

 

Là où je suis beaucoup moins enthousiaste c’est sur la partie graphique - en même temps il est difficile de passer après des pointures du genre comme Hal Foster (avant Prince Valiant), Hogarth, Kubert, Buscema ou Gil Kane (et encore je ne parle que de ceux que j’ai lus) - j’ai trouvé le trait de Roy Allan Martinez assez inégal, très réussi parfois mais limite brouillon sur d’autres et, surtout, la colo type Soleil n’aide pas du tout à apprécier le dessin, bien au contraire.



 

C’est d’autant plus dommage au vu par exemple de la qualité apportée à la collection des reprises de Conan chez le même éditeur.

Mais gageons que des lecteurs moins tatillons et difficiles que moi trouveront leur compte dans cette nouvelle version de Tarzan et je les envie de découvrir ce récit devenu un classique de la littérature d’aventures.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : TO THE ENDS OF THE EARTH



 

C'est de qui ? J. Scott




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Ce documentaire aux grands moyens couvre  l’ expédition qui consista pendant 4 ans à la fin des années 70/ début des années 80 à traverser la planète en passant par les pôles. 



 

C’est le compositeur britannique  John Scott qui signe une musique épique et imposante.

Fort de 2 décennies à écrire pour le grand écran, et en parallèle comme musicien de jazz, il  livre une partition à l’orchestration riche et haute en couleur, qui s’inspire (entre autres) des contrées traversées par l’expédition



 

Une musique qui donne à ce premier tome de Tarzan l’Homme-Singe  des allures de grand film d’aventure. Pour la petite anecdote, l’année suivante Scott mettra en musique la version de Tarzan avec Christophe Lambert, la boucle est bouclée !



 

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10 octobre 2024 4 10 /10 /octobre /2024 09:07


 



 

LA BD:





 

C'est quoi ? MAGMA




 

C'est de qui ? N. Bastide




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisé sur le site? Non



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Sur l'île -peut-être - britannique d’Horntown, la jeune Sarah est retrouvée inconsciente par ses parents alors qu’elle promenait au pied du volcan.



 

L’enfant, revenue à elle, témoigne de l’existence d’une sorte de monde parallèle et sera, plus tard, envoyée sur le continent rejoindre une communauté de religieux dans laquelle elle ne va pas trouver sa place (et c’est un euphémisme).

 

Quelques décennies plus tard, sur la même île, c’est au tour de Mary de sombrer dans un étrange coma.

 

Ayant appris l’histoire de Sarah, Asiel, l’époux de Mary, ne va pas hésiter à aller tenter de trouver l’autre monde pour en ramener sa chère et tendre.

 


 

Pour un premier album en tant qu’auteur complet, Nicolas Bastide choisit d’aller louvoyer dans les contes et légendes d’antan qu’il panache d’un soupçon de mythologie en ré-interprétant le mythe d’Orphée et Eurydice.



 

Son décor, gothique et bucolique à souhait, est juste parfait pour la teneur de ses deux histoires imbriquées qui, si elles ne renouvellent pas le genre, sont joliment narrées sur le fond comme sur la forme, dans un style graphique aux couleurs sombres qui mêle un trait old school et un traitement très actuel.

 

Un premier galop digne tout à fait  d'intérêt.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LA TOMBE DE LIGEIA



 

C'est de qui ? K. Jones




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Corman, Price, Poe, tiercé gagnant, pas forcément toujours à la hauteur des textes originaux du maître de l’horreur en littérature, mais gage d’un moment privilégié de cinéma gothique. 



 

Habitué des petites productions pas toujours très riches niveau budget musique, Jones privilégie les ambiances romantico gothiques (voire bucoliques !) et d’autres tout bonnement terrifiantes, les opposant constamment au fur et à mesure du scénario. Ce dernier (qui sera l’ultime adaptation de Poe par Corman) mélange allègrement les ingrédients de nouvelles de l’écrivain : on retrouve la figure du chat noir qui semble doué d’intelligence (pour ne pas dire possédé !), l’épouse disparue et regrettée qui hante le héros, j’en passe et des meilleurs. 



 

Une B.O bien réalisée, pas des plus originale mais très conseillée pour aller avec ce Magma.


 

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7 octobre 2024 1 07 /10 /octobre /2024 08:46

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? UN TRAVAIL POUR FANTOMIALD




 

C'est de qui ? Pothier et Batem




 

La Couv':


 


 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisée sur le site? Oui pour Pothier




 

Une planche: 


 




 

Ca donne Quoi ?  Picsou, pour qui un sou est un sou et qui fait bien évidemment passer l’augmentation de sa colossale fortune personnelle avant son - éventuel- amour pour ses neveux, a décrété que Donald devait dorénavant lui verser un loyer.

Ce dernier doit donc se trouver un job mais pour quelqu’un qui n’a jamais travaillé et qui n’est pas très agile de ses…6 doigts?

 

Notre canard va donc enchaîner les tentatives malheureuses, contré par les rapetout, son cousin Gontran ou encore …une  invention dérobée à Géo Trouvetou.

 

Heureusement son alter égo Fantomiald, lui, connait son boulot, et il a fort à faire au milieu de tout ce chambardement!



 

Après son très réussi Mickey contre l’Alliance Maléfique, Nicolas Pothier signe un second album dans la collection Disney chez Glénat, s’attaquant cette fois-ci à l’autre grand personnage des studios, le canard râleur malchanceux.

 

Suite de petites histoires à  fil rouge, les scénarios sont truffés de jeux de mots parfois savoureux et de rebondissements plutôt funs.

 

Au dessin on retrouve cette fois-ci Batem qui fait une infidélité au Marsupilami pour s’amuser avec l’univers Disney et le résultat est plutôt convaincant, avec des personnages  aux trognes quasi caricaturales qui accentuent le côté burlesque des épisodes.

 

Bon pour être tout à fait honnête j’ai préféré le scénario du Mickey mais je sens que mon cadet va dévorer cet album, en grand fan de Fantomiald qu’il est!







 

LA MUSIQUE:





 

C'est Quoi ? RETOUR VERS LE FUTUR 2

 

 

C'est de Qui ?   A. Silvestri

 

 

La couv' 


 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ?   C’est le premier volet de la série culte des Retours vers le futur qui a mis le pied à l'étrier à Silvestri  à Hollywood ; durant les quatre années suivantes il composera entre autre les B.O de blockbusters comme Prédator, Roger Rabbit, Abyss et, donc, le second épisode des aventures spatio-temporelles de Marty Mc Fly et de Doc.

 

Néanmoins s’il a prouvé qu’il était tout à fait capable de passer d’un genre à un autre sans se répéter et en remplissant à merveille son cahier des charges, Zemeckis fournit tout de même ici le minimum syndical en recyclant pas mal de matériau  du premier film sur celui-ci peut être à cause d’une année chargée ?)

 

Les thèmes des personnages principaux se caractérisent par un fort potentiel amusant, on retrouve les rythmiques en triolets de percussions, le xylophone et le carillon qui viennent faire un contrepoint au piano dans des phrasés dignes de films d’animation, le tout contrebalancé par un suspense parfois soutenu où ce sont les cuivres qui reprennent le premier rôle.

 

De la musique de qualité, à défaut d’être vraiment originale, assez animée et fun pour faire une jolie B.O aux mésaventures de Donald.




 

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25 septembre 2024 3 25 /09 /septembre /2024 12:44




 

LA BD:





 

C'est quoi ? FRIDAY 3




 

C'est de qui ? Brubaker & Martin




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat 



 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble sur le précédent entre autre.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Grâce à l’incroyable montre laissée par Lance, Friday est projetée dans le passé, juste avant qu’elle revienne chez elle (ce qui est raconté au début du premier tome en fait).



 

La voilà dans une véritable course contre la montre (et contre elle-même!) afin d’éviter la mort de son ami et de découvrir ce qui s’est passé et quelles sont les créatures qui semblent avoir envahi Kings Hill.

 

La trilogie de Brubaker et Martin, qui démarrait comme un polar puis avait fait pace au fantastique dans le tome précédent, invite ici la SF et même la fantasy sans pour autant tomber dans le grand n’importe quoi, prouvant s’il était encore nécessaire tout le métier de son scénariste qui s’amuse avec les codes du voyage spatio-temporel dans une conclusion haute en couleur.



 

Celles-ci sont d’ailleurs magnifiquement réalisées par Muntsa Vicente qui apporte au trait déjà old school de Martin une ambiance hors du temps originale et bienvenue dans un univers comics souvent très formaté.



 

Une mini série très agréable, une réussite de plus à mettre au compte de Brubaker qui décidément sait à la fois bien exploiter les genres auxquels il se frotte mais aussi le talent des artistes avec qui il choisit de collaborer! 




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : TRANSMUTATIONS



 

C'est de qui ? D. Shapiro




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ?Plaisir coupable par excellence, cette série Z de la fin des années 80, sortie plutôt en catimini (en même temps vu le niveau de la pellicule on ne peut s’en étonner), Hell comes to Frogtown a surtout marqué les esprits pour ses scènes pseudo érotiques, ses hommes crapauds risibles et la sculpturale actrice de Conan le Barbare en petite tenue.



 

Sa musique cependant mérite que l’on s’y arrête, contrairement à ce que l’on aurait pu redouter en effet, elle évite tout sensationnalisme, et, surtout,  ne fait pas usage, comme c’était tristement la norme à l’époque, de synthés dans tous les sens.


La partition de David Shapiro, compositeur de seconde zone à la filmographie aussi obscure qu’oubliable et essentiellement dévouée aux films d’épouvante cheap, joue plutôt la carte de l’undescoring, de l’illustration musicale à base de percussions discrètes mais efficaces, de cordes hypnotiques et sourdes.

 

Les passages d’action sont, rassurez-vous, assez enlevés, fort rythmés et l’ambiance seventies colle forcément bien à cette conclusion de Friday.



 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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