16 février 2023 4 16 /02 /février /2023 09:29

C'est les vacances scolaires, voilà donc deux chroniques de bd jeunesse qui pourront plaire aussi aux adultes (ou le contraire, enfin, c'est selon...bon lisez les chroniques vous comprendrez ^^)

 

 

LA BD:




 

C'est quoi ? PLASTOK


 

C'est de qui ? Michel & Signarbieux


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non


 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ca y est, à force d’insister l’homme a fini par flinguer la planète et précipiter sa propre déchéance et disparition.

 

Ce qui n’est pas pour déranger les insectes qui, du coup, se sont emparés des vestiges de la civilisation pour en reconstruire une, très à l’image de celles de leurs tristes prédécesseurs.


 

Vouant un culte au plastique, dont les déchets sont absolument partout, les fourmis dirigent, les coccinelles conseillent et le reste, peu ou prou, sert.

Quand la grande prêtresse coccinelle est empoisonnée c’est sur son pauvre serviteur puceron qu’est jeté la faute et ce dernier se retrouve en geole d’où, grace à une mante religieuse aussi dangereuse que barge, il va réussir à s’échapper.


 

Mais avant de pouvoir laver son honneur, la route va être longue, surtout vu d’où elle commence!

 

Alors que je me faisais la réflexion que beaucoup de ce que je lis ces dernières années en BD me laisse singulièrement insatisfait, pour ne pas dire déçu, de temps à autre un album sort du lot et me rappelle pourquoi j’aime tant le médium.


 

S’il se présente sous des aspects assez classiques - l'anti héros attachant accusé à tort et propulsé dans un environnement loin de sa zone de confort, le compagnon aux antipodes, les méchants retors, la grande aventure à venir-  ce premier tome de Plastok coche pas mal des cases qui font une bd réussie, que ce soit sur le fond comme sur la forme avec cette critique de la société et de son éternel recommencement, l’univers des insectes anthropomorphes fort bien exploité, une galerie de protagonistes bien campés et, cerise sur le gâteau, un dessin fourni hybride, avec certes un coté jeunesse assumé mais au dynamisme et à l’expressivité manifeste (allez si je devais émettre un bémol je dirais que je ne suis pas fan de la colo mais c’est un détail).






 

LA BD:




 

C'est quoi ? EDDIE ET NOE 1


 

C'est de qui ? De Radiguès et Piette


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Sarbacane

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.


 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?Eddie et Noé sont deux ados qui s’éveillent à un peu tout en même temps: l’urgence climatique, la rébellion contre le monde des adultes et, last but not least, les premiers amours.

 

A ce duo parfois mal assorti s’ajoute Sarah, que les origines bourgeoises ne prédisposaient pas à devenir une militante pour le climat mais qui va prendre la cause à bras le corps.

 

Bien entendu ce triangle ne serait pas amusant s’il n’était pas “amoureux” avec des sentiments les uns envers les autres pas toujours partagés, plein de non-dits et souvent frustrants.


 

Il est intéressant de chroniquer un album comme Eddie et Noé, très dans son époque et pétri de qualités,  mais qui, comme souvent en littérature et BD “jeunesse”, est écrit par des adultes, avec les embuches scénaristiques que cela peut impliquer.


 

L’histoire et ses protagonistes, si accrocheurs, sont en effet parfois un brin clichés et ce n’est pas moi qui le dit (enfin si, mais pas que) mais mon aînée, 14 ans, qui ne s’est pas retrouvée dans des personnages qu’elle a trouvé un peu caricaturaux de l’adolescence telle que véhiculée via le prisme de la fiction de ces dernières années (voire de la société en général).


 

A contrario mon cadet, 8 ans- à qui j‘ai juste “caché” une page qui n’était pas forcément appropriée pour lui (celle où l’on voir une image de la série “Sex Education”)- a bien aimé ce premier tome.

 

Et, ce bémol mis à part, c’est justifié car ce premier tome est plein d’humour, de sentiments et, last but not least sur un thème aussi d’actualité qu'important, le tout dessiné dans un style simple mais efficace, proche du trait jeunesse et fort coloré. 


 

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13 octobre 2019 7 13 /10 /octobre /2019 12:24

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SEULS SONT LES INDOMPTES

 

 

C'est de qui ? De Radigues & Piette

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Sarbacane

 

 

Déjà lus chez nous? Oui pour les deux.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si vous êtes des habitués du coin, vous savez que je suis féru de westerns, ayant été biberonné au genre des mes plus jeunes années (ou presque). Dans mon top 10 se trouve Seuls sont les indomptés film magnifique (qui, ça se défend, n'est pas vraiment un western j'en conviens) où un Kirk Douglas, alors au sommet de sa gloire, toute fossette dehors, se frottait à la loi et au progrès sans pour autant sortir vainqueur de l'affrontement.

 

Aujourd'hui le roman d'origine - dont le titre en V.O, Only The Brave, est à mon sens un des rares cas qui sonne mieux dans sa traduction française – se voit adapté en BD par Max De Radiguès et Hugo Piette de façon plus originale et à la fois plus fidèle.

 

On y retrouve Jack Burns un cowboy qui n'a ni compris ni accepté que le monde autour de lui ait changé et que les bagnoles aient remplacé les chevaux et les maisons un lit à la belle étoile.

Rebelle et idéaliste notre anti-héros va tenter de faire sortir un de ses amis de prison sans autre résultat que de s'attirer les foudres de la police locale qui, bientôt rejoint par l'armée et une bande de rednecks alcoolisés, va le prendre en chasse dans les plaines du Nouveau Mexique.

 

 

Ode à la liberté de penser et à l'indépendance, critique éclairée de l'évolution galopante de la société, Seuls sont les indomptés est une histoire qui n'a pas pris une ride et dont les thématiques résonnent encore aujourd'hui.

 

Les deux auteurs lui donnent une nouvelle jeunesse bienvenue avec des choix narratifs intéressants (les séquences de nature sauvage ou encore le traitement de la scène finale par exemple) et un traitement graphique dans un style à cheval (hum!) entre le classicisme franco-belge et l'école post Trondheim inattendu sur ce western moderne auquel il donne d'autant plus d'impact.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :TRUE WOMEN

 

 

C'est de qui ? B. Broughton

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu par ici? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Fort d'une solide réputation dans le genre, avec les succès de Silverado et Tombstone quelques années auparavant, Bruce Broughton joue sur du velours pour la B.O de cette mini série relatant les destins de trois femmes dans le far west de la fin du XIX° Siècle.

 

Il ne choisit pourtant pas la facilité et opte pour une démultiplication des thèmes, cherchant – avec succès- à donner une identité musicale aux principaux éléments du scénrio que ce soient les personnages ou les événements.

 

S'il y réussit haut la main on regrettera que cette diversification gêne un peu à créer une unité de la partition, sans pour autant nuire à la qualité de l'ensemble.

 

On appréciera par contre la variété des ambiances rendues, de l’héroïsme bon ton marié à l'évocation des grands espaces -avec force instruments utilisés- à des passages plus nerveux où le suspense est évoqué via moins de moyens pour non moins d'effet.

 

Pour cette vision en BD de Seuls sont les indomptés il fallait à mon sens une musique certes western qui s'éloigne un peu des canons du genre ; avec True Women on tient là un bon challenger.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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