18 novembre 2024 1 18 /11 /novembre /2024 08:37





 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES PILIERS DE LA TERRE. LE FEU DE DIEU.




 

C'est de qui ? Alcante & Dupré




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Dire que les temps sont durs pour le héros des Piliers de la Terre est un sacré euphémisme.

Dans le tome précédent Tom a en effet perdu sa femme et son bébé et failli passer l’arme à gauche si ça n’avait été de l’intervention d’Ellen, une rebouteuse qui élève seule son fils Jack dans les bois loin des hommes.

 

Le bâtisseur et la sauvageonne tombent amoureux et partent sur les routes avec leur famille recomposée (au sein de laquelle tout n’est pas Rose, Jack n’hésitant pas à brimer le fils de Tom) et finissent par arriver à Kingsbridge où Tom propose aux religieux de rebâtir l’église dont une partie s’est effondrée.

 

Mais faute d’argent les moines ne peuvent embaucher l’artisan ni même l’héberger longtemps.

 

Pourtant, juste alors que les voyageurs doivent repartir un feu se déclare dans l’église, détruisant une grande partie de cette dernière. Tom va alors être sollicité pour la rebâtir et, afin de trouver les fonds nécessaires à la construction, le prieur Philip va devoir manoeuvrer au sein des manigances de l'évêque Waleran et de la famille Hamleigh pour obtenir gain de cause auprès du seigneur des terres.



 

Suite de l’ambitieuse et réussie adaptation de la série de pavés de Ken Follett, toujours avec un souci du détail graphique de la part de Dupré qui fait plaisir à lire et d’un “condensé” des intrigues  qui parvient à garder l’essence du matériau d’origine.



 

C'est à la rigueur du côté de ce dernier que je trouve que le bât blesse un peu plus avec, ce qui est une certaine constante dans les écrits de Follett, surtout sur les dernières années, une vision assez manichéenne de ses protagonistes qui rend l’histoire des héros un brin  triviale au sein de l’ensemble historique.



 

Mais en l'état que cela ne vous empêche pas de (re) découvrir les Piliers de la Terre surtout dans cette version BD qui leur fait honneur!




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : L’EMPEREUR DE PARIS



 

C'est de qui ? Beltrami




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ça donne quoi? A l’écoute d’une discographie en grande partie axée sur les films d’horreur (la saga des Scream), la SF à gros budget (Terminator 3, I Robot), les adaptations de comics tièdes (Hellboy) et autres thrillers de seconde zone, on aurait du mal à dire que Marco Beltrami a été l’élève du grand Jerry Goldsmith.

 

 

Pourtant, quand, contre toute attente, il est approché pour mettre en musique la version de la vie de Vidocq par le réal français François Richet, le compositeur sonne moins formaté qu’à l’accoutumée, avec des thèmes plus mélodiques voire lyriques tout en gardant ce sens de l’action et du suspense quand l’intrigue l’oblige.

 

 

 

Beltrami soigne ses parties de cordes et de pianos avec une sensibilité qu’on ne lui connaissait pas. Si encore un peu attendu sur quelques passages, il livre là un des scores les plus intéressants de sa carrière dont la force musicale est toute à fait de rigueur pour cette seconde partie de l’adaptation de ken Follett.




 

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14 novembre 2024 4 14 /11 /novembre /2024 10:37





 

LA BD:





 

C'est quoi ? GRAND PETIT HOMME




 

C'est de qui ? Zanzim




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat




 

Déjà croisé sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Quand on fantasme sur les jambes et les pieds des femmes, travailler dans un magasin de chaussures pour dames, c’est déjà en soi un petit bonheur. Mais petit, Stanislas l’est un peu trop, et avec son mètre cinquante sept le succès auprès de la gent féminine est loin d’être acquis.

A commencer par ses deux collègues féminines, aussi charmantes que vachardes avec Stanislas, pas comme la petite fleuriste de la boutique d’en face à qui Stanislas plait beaucoup mais qui est bien trop timide pour l’accoster!

 

Suite à un enchantement dû à une paire de chaussures magiques, notre petit bonhomme va se retrouver…encore plus petit! Avec ses quelques centimètres le voilà dorénavant à la merci d’une simple araignée (sa phobie) ou des talons de chaussures! Mais s’ouvre aussi à lui de nouveaux horizons quand il se retrouve chez une de ses collègues dont il va découvrir l’intimité.

 

De fil en aiguille c’est finalement chez son admiratrice secrète qu’il débarque et qu’il va enfin découvrir un sens à son existence si extraordinaire.

 


 

Après le déjà très sensuel Île aux Femmes d’il y à quelques années, Zanzim revient cet hiver en auteur complet sur cet album délicieux où il est encore question du rapport d’un anti-héros face à une gente féminine puissante.



 

Dans ce conte doux-amer, cette fable délicieusement rétro (Zanzim place son histoire dans les années 60 qu’il fait revivre à merveille!) dont la morale pourrait être  “on a toujours besoin de plus petit que soi”, l’artiste marie à merveille le fond et la forme, évitant tous les écueils, celui du jugement de ses protagonistes comme celui du happy end.

Mariant le fond et la forme comme s'il sait si bien le faire Zanzim magnifie son scénario de son trait épuré très stylisé qui convoque à la fois une certaine école franco-belge old-school et les illustrations des magazines des sixties, le tout avec de fort jolies couleurs!

 

Un des plus attachants albums de cette fin d’année à n’en pas douter.








 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : JULES ET JIM



 

C'est de qui ? G. Delerue




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 




 

Ca donne Quoi ?Jules et Jim est le second film de la longue et fidèle collaboration, commencée deux ans auparavant avec Tirez sur le Pianiste, entre Truffaut et Delerue.

 

 

 

Glissant subrepticement d’une gaieté aérienne a un mélodrame poignant, la partition du compositeur, qui met ici autant à profit sa formation classique, ses années de pratique du jazz que son sens de l’illustration musicale des images, est une réussite indéniable, Delerue opte pour l’approche « Nouvelle Vague » de l’époque qui préfère un contrepoint au scénario plutôt qu’un écho attendu de celui ci,  au point que Truffaut adaptera même le montage pour que la musique et les séquences collent au mieux.

 

 

 

Que ce soient les cuivres très rythmiques du thème du générique aux arrangements pour cordes fins et luxueux de la seconde partie, l’ensemble ne dépareille pas avec ce Grand Petit Homme!

 

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10 novembre 2024 7 10 /11 /novembre /2024 18:33


 

LA BD:





 

C'est quoi ? HISTOIRES DE L’OUEST




 

C'est de qui ? Serpireri




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat




 

Déjà croisé sur le site? Plein de fois.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? S’il s’est fait connaître surtout pour sa série Post apocalyptique érotique Druuna, débutée au milieu des années 80, Serpieri avait auparavant pas mal dessiné de westerns notamment pour une anthologie parue à l’époque aux éditions Larousse dont les fascicules ont bercé les douces heures de mon enfance.

 


 

Je vous avoue que ce sont ces récits que j’espérais retrouver dans la nouvelle compilation qui vient de paraître chez Glénat, traduction d’une parution de l’éditeur transalpin Lo Scarabeo mais en fait il s’avère que la majorité des histoires qui constituent ce tome 1 sont déjà parues chez nous en recueil, notamment chez Mosquito ces dix ou douze dernières années.

 

Pour qui ne les aurait pas lues, le bonheur de la découverte sera total, le noir et blanc expressif et ultra réaliste de l’artiste italien étant tout à fait adapté au genre western.

 


 

Coté scénarios, outre les trois histoires consacrées à Custer et la bataille de Little Big Horn, on voit que l’on est en Italie “l’autre pays du western” et l’influence des westerns spaghettis qui ont fait les grandes heures de la Cinecitta n’est jamais loin.



 

Deux dossiers et une galerie très fournie d’illustrations (dont certaines joliment érotiques) viennent compléter le premier volume de ces Histoires de l’Ouest que tout amateur de BD d’antan et/ou de cow-boy se devra d’acquérir si tant est qu’il ne les ai pas déjà sous d’autres éditions. 

 




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : THE LAST WAGON



 

C'est de qui ? Newman




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Pour The Last Wagon long métrage où un Richard Widmark incarne un indien blanc vengeur après le massacre de sa femme et son fils comanches, Lionel Newman, frèe de Alfred et père de Randy et Thomas (tous 3 également compositeurs pour le grand écarn, et non des moindres) écrit ne partition variée qui, après un générique un peu trop classique et grandiloquent  opte pour une approche bien plus sombre où les cuivres donnent de la voix dans des registres souvent graves annonçant des explosions courtes mais intenses jouées par les cordes.

 

Le suspense à fleur de peau de pas mal de pistes est de temps à autre contrebalancé par des pistes plus mélancoliques mais c’est pour mieux relancer la machine (la musique de la scène du combat au couteau en est un bon exemple).

 

 

On appréciera tout particulièrement, à la lecture de ce premier volet des Histoires de l’Ouest de Srepieri,, les passages où le compositeur évoque la musique tribale indienne via les instruments classiques, procédé courant à l’époque mais qui fait toujours son petit effet.

 

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5 novembre 2024 2 05 /11 /novembre /2024 09:35







 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA 3° KAMERA




 

C'est de qui ? Rodier & Apikian




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat




 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi Changement de décor pour le second album de Cédric Apikian, après les tranchées de  la Première Guerre Mondiale, avec cette 3° Kamera qui se déroule dans le Berlin ravagé par les bombardements alliés alors que ceux-ci viennent de remporter la Seconde ( de Guerre Mondiale pour ceux qui ne suivent pas au fond!).



 

Alors que la ville est tenue par les soldats des différents pays vainqueurs, américains et russes en tête, les survivants berlinois tentent comme ils peuvent de survivre entre larcins, marché noir, prostitution et autre joyeusetés.

 

Mais c’est aussi là que se terrent certains anciens nazis qui espèrent bien se faire oublier.

Dans l’optique de confondre des responsables des exactions de l’armée allemande, tous les moyens sont bons pour les démasquer et notamment ces appareils photos que trimbalaient certains des nombreux photographes et caméramans responsables de la propagande hitlérienne.

 

En effet sur les pellicules de ces “3° Kamera” on retrouve souvent des images qui incriminent directement des dignitaires nazis.

Le lieutenant allemand Frentz était le photographe personnel d’Hitler et ses clichés vont être l’objet d’une recherche ponctuée de biens des drames.

 


 

On sent les multiples influences cinématographiques du scénariste dans ce généreux one-shot au découpage nerveux et aux scènes chocs nombreuses.

Si son casting est bien travaillé il est peut être un peu fourni et certains procédés narratifs m’ont parfois un peu fait perdre le fil de l’histoire.

 

Je pense que le très documenté dossier de fin d’album aurait peut être mérité d’être présenté en préambule afin de mieux situer les faits et les enjeux évoqués dans l’album.

 

Néanmoins le scénario tient son lecteur en haleine et a le mérite d’évoquer une page de l’Histoire peu connue et quelques faits trop vite passés sous silence (comme par exemple l’évasion de certains nazis et le fat qu’ils n’aient jamais été retrouvés/inquiétés par la suite).



 

Au dessin l’évolution du trait de Denis Rodier depuis Lénine et Arale fait plaisir à voir, s’il reste dans un style réaliste/semi-réaliste il apporte une dynamique intéressante aux acteurs de l’histoire et soigne ses décors avec un Berlin en ruines criant de vérité.



 

Au final un projet original et ambitieux, qui pêche peut être parfois par son enthousiasme mais qui reste très prenant à lire.





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : PARIS BRULE T--IL?



 

C'est de qui ? M. Jarre




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ?A grosse production, casting trois étoiles international, devant et derrière la caméra.

 

Le réalisateur René Clément se voit imposer son compatriote Maurice Jarre (papa de Jean Michel, et oui, il n’a pas que des réussites à son actif!) pour mettre en musique le film.

 

Peu convaincu au départ, Clément change rapidement son fusil d’épaule à l’écoute de la partition  de Jarre. Ce dernier écrit pas moins de cinq thèmes qui sont déclinés tout au long de sa partition.

 

 

 

Outre quelques pistes un peu trop hollywoodienne pour l’album du jour, d’autres sont très adaptés:

Le motif Menace qui, comme son nom l'indique, joue sur la tension avec une ribambelle de pianos en mode rythmique (douze en tout !) est utilisé pour personnaliser les troupes en marche, appuyés par force percussions. 

Un des autres thèmes est lui plus dédié à l’action avec une mélodie irrésolue aux cuivres particulièrement efficace.

 

 

 

Un accompagnement solide pour cette 3° Kamera!

 

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28 octobre 2024 1 28 /10 /octobre /2024 09:21





 

LA BD:





 

C'est Quoi ? MERCADER, L’ASASSIN DE TROTSKY

 

 

C'est de Qui ?   Perna et Bervas

 

 

La couv' 

 




 

Déjà lus chez B.O BD? Oui



 

Une planche

 

 

Ca donne Quoi ?  On peut être un chef d'État aussi puissant que craint, être à la tête d’une armée redoutable et posséder l’arme nucléaire et craindre pourtant un seul homme.



 

Je ne parle évidemment pas de l’actuel dirigeant de la Russie mais de l’un de ses tout aussi détestables prédécesseurs, probablement le pire de tous.

En effet Staline ne put  dormir tranquille durant les seize années où il chercha à faire disparaître Trotsky, exilant ce dernier d’un pays à un autre et cherchant à lui nuire par tous les moyens jusqu’à ce qu’enfin, par l’intermédiaire de Ramon Mercader, un agent du NKVD, il fasse disparaître sa nemesis.



 

C’est le parcours de cet espion hors du commun, aux identités multiples et entièrement dévoué à la cause, que le diptyque de Perna et Bervas retrace via l'enquête d’un policier tchèque suite au suicide de Mercader à la fin des années 70.



 

Le scénariste joue avec un background géopolitique aussi riche que complexe qu’il maîtrise plutôt bien et côté dessin Bervas opte pour une approche semi réaliste intéressante que l’on sent bien documentée  avec une colo qui pourra surprendre mais qui est -du moins je le suppute- raccord avec l’époque.



 

Coté bémol, mais c’est tout à fait personnel n’est ce pas, ayant lu l’excellent mais touffu “L’Homme qui aimait les chiens” de Padura, je n’ai pas appris grand chose à la lecture de ce premier volet mais ne saurait que vous le conseiller si vous ne connaissez pas cette sombre page de l’Histoire. 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : THE MAN BEETWEEN



 

C'est de qui ? J. Addison




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si la plus grande partie de la filmographie – bien chargée au demeurant- de John Addison se décline en scores de films de guerre et d'espionnage, le compositeur, de formation classique solide, ne démérite pourtant pas dans d’autres registres.

 

 

 

Ainsi pour ce film de commande sur une chasse à l’homme dans Berlin en ruines, s’il cède à la tentation d’utiliser les cordes à l’unissons en montées lyriques pour exprimer les montées de suspense, il peaufine ses thèmes de constructions qui sonnent parfois jazzy et de percussions et autres motifs rythmiques appuyés assez inhabituels pour l’époque comme pour le genre.

 

 

 

Une partition à l’écriture certes ouvertement surannée mais aux sonorités originales et bien pensées.

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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