3 octobre 2023 2 03 /10 /octobre /2023 12:30

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? ALVA DANS LA NUIT



 

C'est de qui ? A. Studsgarth & D. Hansen 



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Non



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?Alva est une jeune femme qui a un don inné pour l’escalde, la voltige, l’équlibre…don que deux voleurs marginauxc mettent à profit quand ils ont un casse à réaliser, partageant les gains avec Alva.



 

Mais lors d’un de ces casses, ils découvrent une pièce cachée où est enfermée quelqu’un…qui s’avère être quelque chose: une créature géante, capable de cracher de l’or mais, surtout, de tuer violemment ceux qui se frottent à elle.



 

Alors que l’un de ses acolytes y laisse sa vie, Alva parvient à s’enfuir de l’immeuble avant d’être rattrapé par le monstre qui lui apprend qu’elles sont toutes deux des sorcières et que la jeune fille doit partir dans le nord retrouver ses origines, ce qu’elle fait en compagnie de son acolyte survivant.



 

Mais une sorte d’organisation criminelle qui bosse pour une entreprise pharmaceutique véreuse qui a capturé plusieurs sorcières et veut trouver les autres afin d'utiliser leurs pouvoirs, se lance à la poursuite des fugitifs.

 

Excellente surprise que ce one-shot qui nous vient du froid, album à la croisée des genres, empruntant au thriller ésotérique comme au récit d’épouvante et d’action, avec un casting original et bien campé, un bestiaire non moins réussi et un scénario travaillé qui prend son lecteur dès les premières pages pour ne plus lâcher jusqu’à la conclusion de l’histoire.

 

Ajoutez à cela un dessin en noir et blanc qui navigue lui aussi entre les influences, réalisant un grand écart quasi sans fautes entre bd européenne, manga et comics (on pense par exemple à Mike Mignola et son écurie du BPRD pour les monstres) et vous obtenez l’une de lectures fort recomandable de cet automne!  







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :THE LAST VOYAGE OF THE DEMETER



 

C'est de qui ? B. Mc Creary



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Faire tout un film sur la traversée de Dracula entre l’Europe de l’Est et Londres me semblait un peu cavalier (bien que la chose ait déjà été faite en comics mais bon); au vu de la bande annonce, et malgré ma grande passion pour le personnage et le roman de Stocker, j’ai décidé de passer mon tour.



 

Cela étant ce n’est pas une raison de se priver d’utiliser sa  B.O, même si elle est écrite par McCreary dont le prénom emblématique est à l’image de la sensibilité de compositeur (pour nos lecteurs peu familier de la langue de Shakespeare, Bear signifie Ours en VF).

 

L'intérêt de la partition de l’américain réside dans son utilisation de quelques instruments folkloriques de l’est (dont un violon) en complément de son orchestre symphonique qu’il n’hésite pas à amener dans les contrées certes rabattues de la musique d’épouvante, mais en les faisant jouer sur des modes atonals et autres harmoniques déstabilisants.

 

Rien de dingue non plus mais un résultat assez saisissant parfois -quand il ne tombe pas dans les clichés et qui conjugue quelques atmosphères que l’on retrouve également dans l’album du jour.

 

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29 septembre 2023 5 29 /09 /septembre /2023 09:32

 

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LA BD:





 

C'est quoi ? STORYVILLE



 

C'est de qui ? Chapeau & Verdier



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?La Nouvelle Orléans au début du siècle dernier. Quand Santa, jeune fille audacieuse qui n’a pas encore connu d’hommes mais ne rechigne pas à se faire plaisir de temps à autre, entend ses deux hâbleurs de frangins parler de la maison close de Storyville, elle n’a qu’une envie: découvrir ce lieu de perditions et de plaisir.

 

Mais les frères de Santa attrapent une maladie vénérienne dont ils trépassent, notre héroïne veut se venger de Nana, la tenancière du bordel.

De fil en aiguille Santa va revenir à la raison et, tout en essayant de découvrir ce qui est arrivé à son ami (qui a disparu en essayant d’accomplir la vengeance de la jeune fille à sa place) elle se fait embaucher dans la maison de plaisir comme servante.

 

Et peu à peu une bien étrange idée germe dans sa cervelle inventive: pourquoi est-ce que les filles de joie du lieu ne pourraient-elles pas, elles aussi, prendre du plaisir à leur boulot et même- soyons fous! - pourquoi ne pas proposer à la clientèle de découvrir le plaisir féminin, voire d’initier leurs épouses à de nouvelles pratiques de plaisir réciproque!?

 



 

Pour sa première incursion dans le médium, Lauriane Chapeau livre un bien joli scénario, qui tient autant de la comédie de moeurs que de l’enquête humoristique mais qui, surtout, évoque avec intelligence et délicatesse le sujet très en vogue depuis quelques années - et à raison!- du plaisir féminin.



 

pour finir de parfaire le tableau, le trop rare Loïc Verdier illustre fort bien cette chronique historico-sociétale, dans un style qui n’est pas sans faire penser à l’école Sfar/Tanquerelle.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : THE HOT SPOT



 

C'est de qui ? Pléthore de talents dont Miles Davis ou John Lee Hooker



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Certains oui.



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Alors certes ce film noir au pitch fort classique (réalisé par le regretté Dennis Hooper), est un peu, de par son époque et le “male gaze” omniprésent alors, l’antithèse thématique de l’histoire de Storyville.



 

Mais par contre, côté B.O c’est un panel de quelques légendes dans leur genre (jazz et blues) qui interprètent la musique suave et cool composés par Jack Nitzsche. 



 

Ce compositeur, arrangeur, musicien de studios au patronyme peu connu en dehors du cercle des initiés est pourtant un homme incontournable, que ce soit dans le monde de la musique de film (L’exorciste, Vol au dessus d’un nid de coucou c’est lui), que dans celui du rock (il a produit les Stones, les Ramones ou encore Neil Young). 



 

Il signe ici un score forcément mâtiné des genres cités plus haut  auxquels  les piliers de ces deux disciplines  donnent plus que vie. 

De la musique sensuelle et groovy  (qui sait se faire menaçante à certains endroits), que la trompette de Miles et  la voix et la gratte de John Lee Hooker, pour ne citer que les « leads » , habitent littéralement. 

 

Pour une histoire épicée qui se déroule à New Orleans, ça se met pas mal du tout (sans jeux de mots graveleux n’est ce pas!)






 

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25 septembre 2023 1 25 /09 /septembre /2023 07:46


 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? MESCHUGGE



 

C'est de qui ? Bodker & Hojgaard



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Non



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? A Copenhague, au début du siècle dernier, une jeune secrétaire est débauchée par son supérieur pour enquêter dans le ghetto juif sur le meurtre d’une prostituée.

 

Rapidement elle va découvrir que d’autres meurtres semblables ont eu lieu et qu’ils sont reliés aux séphiroths, les puissances créatrices de l’Arbre de Vie dans la religion juive.

 

 

Le polar ésotérique a toujours eu plus ou moins la côte, et a notamment connu un engouement important à l’époque du Da Vinci Code de Dan Brown.

Évidemment, comme dans tout genre surexploité, il y a à boire et à manger, et bien souvent le côté historique/religieux/philosophique pêche par un manque de documentation ou d’exploitation.



 

La BD du jour, qui nous vient du Danemark, rentre un peu dans ce critère là, avec l’utilisation du folklore de la kabbale pour expliquer une série de meurtres sanguinolents.



 

Les amateurs de thrillers gores et oppressants, ponctués de scènes d'action chocs trouveront néanmoins ici leur content, les autres apprécieront le trait original du dessinateur, dont le style tout en noir et blanc hachurés, n’est pas sans rappeller parfois ceux de certains artistes qui ont bossé sur l’univers d’Hellboy et du BPRD, Mike Mignola himself en tête.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :RIPPER STREET 2



 

C'est de qui ? D. Scherrer



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Peut-on mesurer le succès d’une série autrement que par l’engouement du public, au point que celui ci aura réussi à faire exister une ultime saison alors que le couperet de l’annulation était tombé?

 

C’est le cas - trop rare?- de Ripper Street qui, comme son nom l’indique, évoque le Londres Victorien de Jack L’éventreur.

 

Scherrer le compositeur de la musique, d’origine suisse, dont c’était l’une des nombresues contributions télévisuelles, y propose une ambiance glauque et un suspense dosé qui cohabitent avec talent.



 

Il égrène ses thèmes, efficaces et adaptés au fur et à mesure de la montée en puissance de chaque enquête, souvent teintés de folklore irlandais ou écossais. Ses compositions pour Ripper Street lui ont valu un « award », clairement mérité au vu du résultat et l’atmosphère générale est tout en accord avec  l’enquête scandinave du jour.






 

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20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 15:04

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE ROYAUME SANS NOM



 

C'est de qui ? Hanna, Redec & Lou



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le scénariste et le coloriste.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Coutume aussi extrême que curieuse que de devoir défier son propre père et le vaincre pour prendre sa place sur le trône du royaume!

 

Peu étonnant donc que le prince lion, plutôt porté sur la contemplation, et malgré les insistances de sa venimeuse mère, s’y refuse, nonobstant l’âge avancé du suzerain et les menaces des royaumes voisins.



 

Une délégation les représentant vient d’ailleurs de débarquer afin de causer traités de paix, mais cette dernière ne servant pas à tous, les machinations et autres coups bas fleurissent dans les deux camps, quand ce n’est pas au sein même des familles.



 

Si d’habitude je prête assez peu foi aux stickers apposés sur les couv des albums, il faut reconnaître que la référence à Shakespeare avancée sur ce premier tome du Royaume sans nom a du vrai.

En effet l’histoire mêle adroitement scènes de dialogues travaillés et séquence d’action enlevées, saupoudrées d’un certain humour noir, le tout superbement mis en image par le trait disneyen en diable de Redec.



 

Évidemment, la série fleuve en route Les 5 Terres truste le haut du panier de la BD de fantasy animalière mais, à l'aune de ce premier volet, cette nouvelle trilogie n’a pas à pâlir face à la gargantuesque saga de chez Delcourt, que ce soit sur le fond comme sur la forme. 






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :HAMLET



 

C'est de qui ? E. Morricone




 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? A une époque où utiliser un violoncelle n’était pas monnaie courante, l’un des piliers de la discipline avait su en faire un usage des plus remarquables.

 

Il faut dire que les sonorités souvent dans les graves de l’instrument vont comme un gant à la tragédie du prince du Danemark, même quand ce dernier prend les traits ô combien inattendus de Mel “Mad Max” Gibson.



 

Le compositeur italien capture toute la tragédie de l’adaptation de son compatriote Franco Zeffirelli  et évite la surenchère en tablant sur les atmosphères sonores, exprimées via une riche section de cordes ou la clarinette.

 

Empreinte de solennité et évidemment sombre (en même temps vu le sujet on ne s’attendait pas à de gaies mélodies primesautières) le travail de Morricone se pose avec force sur ce premier volet du Royaume sans Nom, renforçant son côté…shakespearien! 

 







 

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18 septembre 2023 1 18 /09 /septembre /2023 08:05

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA PETITE FILLE ET LE POSTMAN



 

C'est de qui ? Galic & Vidal



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le scénariste.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? La maman de Jenny vient de mourir à cause du tremblement de Terre de San Fransisco, au tout début du siècle dernier.

 

Son beau père, peu désireux de s'occuper d’elle, profite d’une offre de la poste américaine permettant d’expédier n’importe quel colis de moins de 50 pounds ( à peu près 23 kilos) n’importe où dans le territoire américain pour envoyer la fillette chez ses grand parents, à l’autre bout du continent.

 

C’est un indien natif, employé de Parcel Post, qui va devoir se charger de l’encombrant paquet, ce dernier étant particulièrement bruyant et récalcitrant.



 

Évidemment leur parcours sera jonché d'embûches, entre policiers soupçonneux, rednecks racistes et autres “gens civilisés” à l’esprit aussi étroit que méprisant.

 

Et, pour ne rien arranger, après un périple homérique, il s’avère que les grands parents d’adoption sont loin d’être ravis!

 


 

Inspiré d’un fait historique réel comme seul les USA peuvent en pondre - cette histoire d’expédition de colis au poids sans précision sur la nature de celui ci- le scénariste Bertrand Galic imagine un road movie mené tambour battant, aux personnages principaux forts  attachants mais aux rebondissements tout de même pas mal attendus et un rien clichés.



 

Reste la fin qui empêche le tout de ressembler à une histoire Disney et, surtout, une partie graphique plus qu’aboutie, avec un casting cartoony expressif et des paysages américains plutôt bien rendus (grâce notamment aux choix de colorisation)








 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LA VALLEE SOMBRE.



 

C'est de qui ? M. Weber



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Le western sur grand écran, s' il a connu des hauts et des bas, n’a jamais totalement disparu..

Ces dernières années, soit en salles soit sur les plateformes, il a même connu un certain regain d'intérêt notamment via des séries TV inégales.

 

Le film qui nous intéersse aujourd’hui est teuton et, si bien plus réussi et intéressant que pas mal de ses pairs américains (c’est tout de même un comble) il n’en n’est pas un à proprement parler puisqu’il se déroule …dans les Alpes. 



 

Néanmoins le reste des ingrédients provient bien du film de genre. Seule la musique fait exception puisqu’elle mélange une orchestration traditionnelle à des éléments électroniques et des passages solo d’instruments typiques comme la viole, le ronroco (instruments à corde type mandoline) ou encore le cor des Alpes (rien que ça). 

 

Le résultat, s’il sonne hybride, n’en n’est pas moins efficace et original et a apporté une ambiance atypique à la lecture de ce généreux one shot. 






 

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bobd - dans western Glénat Galic Vidal

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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