LA BD:
C'est quoi ? CHARLOTTE IMPERATRICE IV. 60 ANS DE SOLITUDE
C'est de qui ? Nury & Bonhomme
La Couv':
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C’est édité chez qui? Dargaud
Déjà croisés sur le site? Oui ensemble et séparément.
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Ne reculant devant aucun sacrifice, Charlotte a pris le bateau pour la France afin de convaincre l’empereur de ne pas retirer ses soldats du Mexique.
Mais les dés étant lancés et la partie perdue, les réticences et oppositions des différents interlocuteurs de l'impératrice du Mexique vont lentement mais sûrement avoir raison de sa santé mentale.
Enceinte de son amant et dans un état déclinant, Charlotte va se retrouver cloîtrée avec une jeune servante qui devient à la fois sa confidente et sa souffre douleur et personne n'arrivera à empêcher son déclin.
Si les trois tomes précédents de la magnifique série de Nury et Bonhomme étaient riches en action, en scènes chocs et en répliques cinglantes, cet ultime volet vient rajouter une couche de glauque et de tragédie dans l’histoire en partie romancée de leur héroïne.
Graphiquement, après la moiteur torve de l’Amérique du Sud, Bonhomme se replonge avec tout le talent qu’on lui connaît dans l’Europe de la fin du XIX°.
Qu’il dessine les fastes du Vatican ou les intérieurs glauques des chambres où Charlotte est confinée et laisse cours à ses crises de démence, son trait est toujours virtuose et les couleurs de Delphine Chedru sont parfaitement choisies.
La narration est encore une fois un des grands atouts de cet album, que ce soit lors des interrogatoires des protagonistes ou des confrontations de certains des personnages clés de l’histoire.
Charlotte Impératrice, avec cette conclusion coup de poing, confirme tout le bien que l’on en a dit depuis que le premier volet est paru (7 ans déjà!) et restera, à mon sens, comme une référence dans le genre.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : PIANO TRIO N°2
C'est de qui ? Schubert
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Écrit sur la toute fin de sa -courte- vie (il est mort à 32 ans le trio en 4 parties de Schubert, composé pour violon, violoncelle et piano, est l’une de ses œuvres les plus connues, sinon parmi les plus réussies.
Connue notamment via son utilisation, plus de deux siècles après sa création, par l’un des plus grands réalisateurs de l’histoire du 7° art, Stanley Kubrick himself, dans son magistral Barry Lyndon (et par une grosse douzaines d’autres réals au fil des décennies).
La tonalité mineure et l’atmosphère lyrico-romantique de l’ensemble, qui flirte tout du long avec la tragédie, est très en phase avec cet ultime tome de Charlotte la malchanceuse impératrice.