18 avril 2022 1 18 /04 /avril /2022 08:54

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? AU NOM DU PAIN. MARCELIN.

 

 

C'est de qui ? Gaudin & Le Jeune

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les deux.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Saint Jean, petit village français où, en cette fin des années 30, la famille Martineau vient s’installer pour ouvrir une boulangerie. Si les affaires décollent vite, l’arrivée de guerre suivie de celle des soldats allemands, va chambouler leur petite vie.

Mobilisé au front, le père meurt dans un bombardement et Marguerite et ses deux grands enfants doivent se débrouiller seuls.

 

Marcelin, le fils, entre en contact avec des résistants et, bientôt les Martineau participent activement à la lutte contre l’occupant en délivrant des messages codés dans leurs pains.

 

Mais l’intérêt du gradé allemand pour Marguerite, et un faux pas de nos courageux boulangers, va les mettre dans un sale…pétrin !

 

 

Très bonne entrée en matière que ce premier tome d’une saga ambitieuse puisque son but est de narrer trois décennies  de l’Histoire avec un grand H via le prisme de celui d’une famille de boulangers.

 

Si ce récit de résistance est plutôt classique, il est porté par des personnages bien écrits, ne manque ni de rythme ni de suspense et bénéficie du dessin semi réaliste de Steven Lejeune qui produit des décors riches et détaillés imprégnant encore plus le lecteur dans l’époque.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :L’AGNESE VA A MORIRE

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Beaucoup.

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Dans une décennie complètent folle où il compose certaines années plus d’une douzaine de B.O sans quasiment jamais sacrifier à la qualité, Ennio Morricone change de style comme de chemise.

 

Ainsi en 1977 il écrit pour du film d’horreur, du thriller politique, un film sur une orque tueuse ou encore des films de guerre.

 

C’est évidemment dans ce dernier genre que l’on a pioché le score du jour, celui de L’Agnese va a morire, qui partage plus d’un élément avec ce premier tome d’Au nom du pain puisqu’il se déroule dans les années 40 et que  l’on y retrouve aussi une jeune femme dont le mari a été victime de l’ennemi et qui va entrer dans la résistance.

 

Le maestro italien navigue entre romantisme tragique et suspense lyrique, avec, en corps principal, les vents, aux accents mélodramatiques toujours maîtrisés, appuyés par une section de cordes sur un rythme faussement martial qui n’est pas sans faire penser parfois à un hymne.

 

 

 

 

 

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1 avril 2022 5 01 /04 /avril /2022 14:10

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? DANS LE VENTRE DU DRAGON.

 

 

C'est de qui ? Gabella, Swal et Champelovier à la couleur.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Trois aventuriers d’horizons différents s’associent pour occire un gigantesque dragon dont les écailles, qui une fois la bête morte se transforment en or, les rendraient immensément riches.

 

Malheureusement pour eux la seule solution pour faire passer à trépas une telle créature c’est de le faire…

 

 

Mathieu Gabela aime les récits de genre, surtout ceux dérivés de la fantasy, et aime jouer avec les codes de ces genres. Il le prouve une fois encore avec cette nouvelle série dont le premier tome prend son temps (c'est un euphémisme!) pour présenter ce que l’on nomme le « lore » (depuis l’explosion des jeux vidéo notamment de type MMORPG) avant d’embrayer sur une intrigue qui emprunte à Moby Dick (ou Pinocchio, c’est selon vos lectures d’enfance) avec un cracheur de feu en guise de baleine.

 

 

C’est pas mal ficelé, l’action est bien présente (dans la seconde partie surtout) le bestiaire draconique se révèle souvent original et le tout est porté par un bon travail graphique de Swal (qui, si je ne m’abuse, n’avait pas tâté de la BD depuis presque…20 ans !) que la colorisation de Champelovier vient bien mettre en valeur.

 

Les amateurs de variation fantasy (dont cela dit je ne fais plus vraiment partie) devraient être client.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE WITCHER SEASON 2

 

 

C'est de qui ? J. Trapanese

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Suite au succès de la première saison la série The Witcher sur Netflix a quelque peu augmenté les budgets annexes, à savoir les effets spéciaux ou la musique.

 

Exit donc la russe Sonya Belousova au profit de Jospeh Trapanese, compositeur qui s’est fait un nom en collaborant avec des artistes natifs de l’électro et du rock (Daft Punk, M83, Mike Shinoda de Linkin Park) sur des grosses machines S.F et/ou action avant de se vautrer dans des séries B allant de très moyennes à plutôt pas mal, dans des genres variés.

 

 

Pour le coup on perd en finesse avec des thèmes plus rentre dedans et aux sonorités moins folkloriques, du aussi à des scénarios (hum !) qui font la part belle à l’action et à la baston, le tout mâtiné de fantastique burné.

 

Au final une B.O à l’image de cette seconde saison, un peu bas du front et qui a laissé une part de son originalité au vestiaire, mais qui, sur de la fantasy,  se laisse plutôt bien écouter.

 

 

 

 

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21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 10:42

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LORD GRAVESTONE

 

 

C'est de qui ? Le Gris et Siner

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Chasseur de vampires et autres monstruosités de père en fils, John Gravestone a enfin l’occasion de venger la mort de son père, Luther, quand il rencontre Camilla Von Holbein, le monstre qui en est responsable.

 

Mais cette dernière, aussi rouée que puissante, compte bien mettre à exécution la terrible promesse qu’elle a faite à Luther avant de le tuer. L’oncle de John, Téophile, devenu exorciste, pourra t-il l’en empêcher ?

 

 

J’avais beaucoup aimé la première collaboration entre Jérome Le Gris et Nicolas Siner, Horacio d’Alba, que, pour la petite histoire, j’avais même adapté en scénario de jeu de rôle pour les jeunes de mon boulot à l’époque (il y a déjà une décennie !).

 

Si j’ai également bien apprécié Malicorne, scénario suivant de Le Gris, j’ai été moins client des œuvres suivantes des deux auteurs ; néanmoins j’étais curieux de les voir réunis sur un récit vampirique.

 

Il est clair que le genre a été surexploité dans tous les domaines depuis le Dracula de Stoker et, si le duo Le Gris-Siner a un métier certain pour raconter les histoires et les mettre en image, je suis passé complètement à coté de cette nouvelle variation sur les buveurs de sang qui m’a fait penser pèle mêle à d’autres choses dans le même registre, et pas forcément mes préférées (le Van Helsing avec Hugh Jackman par exemple, la série du Prince de la Nuit…).

 

Néanmoins les amateurs de fantastique sanglant et sexy devraient apprécier ce premier tome de Lord Gravestone à l’action omniprésente, illustrée de façon convaincante dans un style réaliste qui s’inscrit dans la lignée de ceux de Laufray ou Montaigne (excusez du peu !)

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WARLOCK MOON

 

 

C'est de qui ? Charles Blaker

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Mélange hasardeux et fauché de film de fantôme et de cannibale sorti quasiment à la même époque que Massacre à la tronçonneuse mais loin d’être aussi convaincant, Warlock Moon (titre stupide s’il en est vu qu’il n’a rien à voir avec le scénario) est une de ces séries B tournée à la va comme je te pousse qui ne fera pas date dans l’histoire du cinéma de genre.

 

 

Tout, de la photographie au jeu d’acteurs en passant par le pitch, sent le naufrage annoncé et le résultat ne dément pas.

 

Sa musique s’en sort un peu mieux si l’on considère l’époque (le mitan des années 70), certes assez classique sur le fond (cordes sinistres, chant féminin éthéré, piano spectral et autres plages atmosphériques où vents et percussions menaçants finissent en apothéose et j’en passe…) mais qui évite l’écueil de pas mal de ses consœurs de l’époque, à savoir le recours à des sons électroniques aussi approximatifs que datés aujourd’hui.

 

Je reconnais que l’âge de la B.O peut tut de même créer un décalage avec le premier tome de Lord Gravestone mais vu l’époque à laquelle se déroule l’action de la BD (le prévictorien) c’est plutôt raccord.

 

 

 

 

 

 

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5 mars 2022 6 05 /03 /mars /2022 09:01

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LA TERRE, LE CIEL, LES CORBEAUX

 

 

C'est de qui ? Radice & Turconi.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Pendant la Seconde Guerre Mondiale, deux soldats, un allemand et un italien, s’évadent d’un camp de prisonniers en Russie en emmenant un gardien comme otage.

 

Le périple vers l’ouest est difficile et dangereux, la tension entre les 3 hommes est palpable, l’allemand est irascible, le russe inquiet et l’italien idéaliste.

Face à la réalité de la guerre et l’hostilité de l’hiver, les épreuves vont rapprocher ces soldats que tout oppose, jusqu’à la langue puisqu’ils ne se comprennent quasiment pas.

 

Nouvel album du couple transalpin qui nous a offert deux récits de mers et quelques disneys, avec un sujet aussi inattendu que fort.

 

Si l’idée de la barrière de la langue, les différences marquées entre les caractères des protagonistes  et les rebondissement du scénario sont intéressants, j’ai trouvé que Teresa Radice se laissait souvent emporter par le lyrisme de son récitatif.

En effet l’histoire est racontée par la voix off du soldat italien qui digresse beaucoup et rend l’album, à la pagination généreuse, parfois un peu redondant à lire.

 

Le dessin disneyen de Turconi lui par contre est toujours aussi beau, les étendues enneigées de Russie lui réussissent bien et il apporte à cette histoire dure une distanciation bienvenue.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :L’ETRANGE HISTOIRE DE BENJAMIN BUTTON

 

 

C'est de qui ? A. Desplats

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que sa carrière internationale commence à être bien établie, Desplats est approché par David Fincher pour mettre en musique son nouveau film, au sujet  et à l’ambiance fort loin des précédents qui ont fait son succès.

 

Le compositeur français livre une partition fleuve, aux atmosphères variées et à l’unité assez forte malgré des sonorités et des arrangements parfois déroutants.

Avec son thème principal doux-amer, sa variété d’instruments utilisés (mention spéciale à la harpe et aux idiophones), le score de Benjamin Button porte l’empreinte de son auteur, avec ses répétitions de notes, ses ostinatos, son romatisme, appliquée à un film américain certes imparfait mais à l’originalité certaine.

 

Une variété et une qualité qui ont bien profitées à la lecture de l’ode à l’humanité de Radice et Turconi.

 

 

 

 

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 10:15

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? AMOUR CRU

 

 

C'est de qui ? El Diablo & Gyl-N au scénar et G. Mardon au dessin.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Mardon oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Charlie et Mélina, deux trentenaires célib’ sont des copines d’enfance aussi différentes que possible. Là où la première est réservée voire coincée, l’autre a littéralement le feu au cul et est avide d’expériences -sexuelles of course- d’un soir.

 

Aussi quand Charlie ne donne plus de nouvelles pendant de longues périodes à son amie, cette dernière découvre qu’elle a rencontré le grand amour en la personne d’Alan, un galeriste un peu snob.

 

 

Les deux amants vivent une love story parfaite en apparence mais une nuit, invitée chez eux, Mélina découvre qu’ils se livrent à des jeux érotiques empreints de cannibalisme.

 

Leur perversion va les mener jusqu’au point de non-retour.

 

 

Décidément ce premier cycle érotique m’aura donné l’occase de vous parler -un peu !- de moi puisque la parution de ce nouvel album de la collection Porn n pop dirigée par Céline Tran (qui jusqu’à présent ne décoit pas, loin s’en faut) m’a beaucoup fait penser à deux films que j’ai vus à l’époque de mes études de cinéma, à savoir l’Empire des Sens et, surtout, Trouble Every Day.

 

Dans ces deux longs métrages aussi il est question de mise en danger par la passion dévorante, de pratiques extrêmes, d’anthropophagie sexuelle (dans le second, que je ne saurais que vous conseiller : Dalle y est très bien, Gallo tout en retenue et la bande son signée Tindersticks est aussi réussie que déroutante).

 

Amour Cru est une réussite aussi bien dans son scénar qui sait éviter les écueils, qui allie les atouts d’une BD de cul excitante tout en traitant un sujet délicat, oscillant entre l’humour noir, le X et le drame, que dans son dessin où l’on retrouve le toujours très original Grégory Mardon dans un style graphique plus lâché qu’à l’accoutumée, flirtant avec la caricature voire presque psyché sur certaines scènes.

 

On a donc gardé le meilleur pour la fin, sans aucun doute !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SO FINE

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’il sort de la décennie qui l’aura vu écrire ses partitions probablement les plus éclectiques et expérimentales, par paquet de dix (si, si !), Ennio Morricone entame les années 80 avec autant d’entrain mais de façon plus conventionnelle.

Ainsi, entre les partitions travaillées de la Passante du Sans Soucis et du Professionnel (dont le thème passera à la postérité via une pub pour …croquettes pour chiens) le maestro se frotte à une paire de comédies dont ce ratage américain à l’affiche putassière s’il en est.

 

Mais Morricone n’est pas homme à bâcler son ouvrage et il flirte ici largement avec le pastiche, que ce soit de la musique classique ou pop, le tout dans une bonne humeur aussi communicative que variée.

 

Si une paire de pistes ont assez mal vieillies, le reste de cette B.O légère amène le même décalage bienvenu à Amour Cru que le trait débridé de Mardon.

 

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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