23 février 2024 5 23 /02 /février /2024 08:18

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? COPENHAGUE 




 

C'est de qui ? Pandolfo & Risbjerg




 

La Couv':

 




 

C’est édité chez qui? Dargaud





 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Nana avait su que son escapade en solo à Copenhague allait se transformer en un séjour surréaliste où elle allait côtoyer un étrange gars, président du club des caniches avec qui elle va enquêter sur la mort d‘une…sirène!



 

Dire que le duo Risjberg/Pandolfo m’a pris de court avec leur nouvel album est un euphémisme!

La dernière fois que je les ai lus, c'était sur une sorte de  western au féminin et avant sur un conte médiéval, autant vous dire que sur cette comédie policière douce-amère aux accents de chronique de société ils s’en sortent tout aussi bien et embarquent avec eux le lecteur pour qui le dépaysement est garanti, entre rebondissements permanents, courses poursuites décalées.



 

Si ils sont tout de même plus grands que nature, ses protagonistes sont diablement attachants, que ce soient les premiers ou les seconds rôles tout comme les bad guys et le décor choisi est fort bien exploité que ce soit d’un point de vue géographique comme culturel.











 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LA VIE AQUATIQUE



 

C'est de qui ? Mark Mothersbaugh



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Avant de choisir de collaborer exclusivement avec le français Alexandres Desplat, Wes Anderson confiait la mise en musique de son univers si personnel à Mark Mothersbaugh avec qui il a fait ses quatre premiers longs métrages.



 

Sur la Vie Aquatique, le pistes du compositeur américain côtoient une poignée de morceaux rock, pop et new wave, ce qui quelque part tombe bien puisque c’est de là qu’il vient (Mothersbaugh a tenu entre autre micro, guitare et claviers au sein de Devo), mais partent plutôt dans des sonorités et arrangements jazz  sur un soupçon d’arrangements électroniques.



 

Pour coller aux images les pistes sont truffées de ci de là de sons aquatiques amusants ce qui, pour le coup, va bien avec notre album.





 

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19 février 2023 7 19 /02 /février /2023 08:01

 

LA BD:




 

C'est quoi ? SWEET PAPRIKA


 

C'est de qui ? M. Andlfo


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisée sur le site? Non


 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?Pas évident de conjuguer vie professionnelle et vie sentimentale surtout quand la première est (bien trop) stressante et que la seconde est (bien trop)...inexistante.

 

Notez qu’en plus quand on est une diablotine fille d’un seigneur des ténèbres envahissant et que le peu d’aventures sexuelles qu’on arrive à vivre est un flop retentissant, tout ceci n’est pas de très bonne augure!


 

C’est le quotidien de Paprika, diablotine directrice d’une maison d’édition qui cartonne mais dont le tableau de chasse sexuel reste désespérément vierge tandis qu’autour d’elle c’est Sodome et Gomorrhe!


 

Voilà vous avez peu ou prou l’ambiance de cet album à la pagination généreuse, sorte de mélange entre Sex and the city et la version télé de Lucifer (pourtant une bonne série comics à la base) signé par l’artiste italienne Mirka Andolfo que l’on a pu croiser en France sur une paire de projets érotiques et fantastiques mais qui bosse aussi outre Atlantique sur des personnages emblématiques comme Harley Quinn ou Catwoman.


 

 

C’est gentiment coquin, avec un langage et quelques scènes un peu osées mais qui ne sombrent jamais dans la vulgarité ou l’érotisme.

 

L’ensemble est parcouru d’un certain humour mais je dirais que ça s’adresse au public friand du genre des séries cité plus haut, voire peut être aux jeunes adultes amateurs de mangas ou d’une certain type de BD et comics romantico-humoristiques, les ados étant, à mon avis de père et de bibliothécaire, trop jeunes pour certains passages et les lecteurs de BD et comics lambda auront je pense du mal à trouver leur compte dans le scénario.


 

Le dessin est très réussi, avec des personnages féminins aux courbes affolantes, des créatures diaboliques bien personnalisées et un décor fourni, coté style là aussi on navigue entre le manga et le trait humour mais de qualité.

Sweet Paprika était prévu au départ pour être une série d’animation mais je ne sais pas si le projet s’est concrétisé sous cette forme là ou si la version BD est ce qu’il est advenu du concept d’origine.






 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi :AFTER THE FOX


 

C'est de qui ? Burt Bacharach et Piero Piccioni



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD


 

On peut écouter ?

Ca donne Quoi ? L’acteur mythique De Sica a réalisé une poignée de longs métrages avec plus ou moins de réussite, cette parodie de films de gangsters doublée d’une critique acerbe sur le monde du cinéma de l’époque (on y retrouve d’ailleurs une poignée de stars jouant des caméos) fait plutôt partie des bonnes surprises même si elle a bien vieillie.

 

Procédé plutôt courant à l’époque, After the Fox, production internationale, a deux B.O distinctes. Pour la sortie du film en Italie (et dans le reste de l’Europe) c’est Pierro Piccioni qui écrit la musique du film alors que Burt Bacharach compose celle de la version destinée aux States.

 

C’est cette dernière que j’ai choisie pour accompagner What’s New Pussycat ? (qui, soi dit en passant, n’a aucun rapport avec le film de 1965 si ce n’est que ce sont tous deux des comédies romantiques) c’est pour l’atmosphère fun  et jazzy que Bacharach, qui a déjà derrière lui plus d’une décennie de tubes écrits pour des pointures de la chanson, a su insuffler dans ce qui est l’une de ses premières B.O pour le grand écran (après… What’s New Pussycat ? tiens donc !).

 

Arrangements impeccables que ne renierait pas un John Barry d’humeur mutine, private jokes classes et orchestre parfaitement exploité, on pense parfois à ce que Nino Rota a écrit pour Fellini ou au Morriconne des débuts (avant la période western spaghettis) ; du très bon donc!

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31 mars 2018 6 31 /03 /mars /2018 07:32

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SERENA

 

 

C'est de qui ? Pandolfo et Risbjerg

 

 

La Couv':

 

Impitoyable Héroïne  /  Séréna  Vs.  Impitoyable

 

Déjà croisé dans le coin? Oui

 

 

 

C’est édité chez qui ? Sarbacane

 

 

 

Une planche:

 

 

Impitoyable Héroïne  /  Séréna  Vs.  Impitoyable

 

Ca donne Quoi ? Les Smoky Mountains en Caroline du Nord au début des années 30.

Georges Pemberton, propriétaire d’une exploitation forestière revient chez lui accompagné de sa nouvelle épouse, Serena, qui se révèle rapidement être une meneuse d’hommes, une femme au tempérament de braise qui sait ce qu’elle veut et est prête à tout les sacrifices (surtout ceux des autres !) pour y arriver. Elle ne s’arrêtera que quand elle aura déboisé assez d’arpents de terre pour atteindre ses fins.

 

On pense en lisant Serena à ces grandes sagas tragiques où le destin de personnages forts est intimement lié à la terre, de Géant à There Will Be Blood, et c’est là que le livre (probablement le roman d’origine déjà mais encore plus sa version graphique) est puissant.

 

Et puisque l’on évoque le cinéma, Serena est une femme forte, une figure implacable et sans remords qui n’hésite pas, via son âme damnée, à se débarrasser de ceux (et celles !) qui se dressent sur le chemin de sa réussite. Le genre de personnages que l’on aurait pu voir camper au grand écran par une Marlène Dietrich.

 

Impitoyable Héroïne  /  Séréna  Vs.  Impitoyable

 

Malgré sa pagination généreuse, pas une scène n’est superflue, pas une case n’est en trop, la tension et la froideur transpirent de chaque page.

Le nouvel opus d'un duo qui nous avait déjà impressionné prouve le talent respectif de ces deux auteurs.

 

Le style graphique si particulier de Risbjerg, tout à la peinture, qui tire autant sur le trait d’un Blain que sur de l’illustration jeunesse,  s’il semble apporter de prime abord un décalage bienvenu entre la douceur des traits et la dureté du propos, s’insinue rapidement dans l’atmosphère générale pour la rendre encore plus sombre et prenante.

 

A n’en pas douter l’un des grands albums de ce début d’année et le livre de la maturité pour un duo décidément complémentaire !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : IMPITOYABLE

 

 

C'est de qui ? L. Niehaus

 

 

La Couv':

 

 

Impitoyable Héroïne  /  Séréna  Vs.  Impitoyable

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que la décennie a débuté sous les meilleures auspices avec l’immense succès critique comme public du Danse avec les loups de Kostner, Le vieux Clint décide de remettre les pendules à l’heure en proposant cette histoire de vieux desperado repenti qui se voit obligé de reprendre du service quitte à y laisser des plumes et ce qu’il lui restait d’âme.

 

Avec des réminiscences de Lalo Schifrin sur certaines pistes à cheval (hum !) entre le western et le thriller, Niehaus laisse bientôt la mélancolie et la tristesse poétique des débuts de la B.O d’Unforgiven pour se consacrer à développer des montées en puissances où la tension est le maître mot.

 

13 ans après Pale Rider, leur première collaboration, le film comme sa B.O  prouvent que peut encore produire des œuvres de genre efficaces et abouties et que les deux artistes s’inspirent toujours mutuellement.

 

Une musique aussi crépusculaire que l’on pouvait espérer au vu du scénario, qui se marie également fort bien avec la BD du jour.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

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13 octobre 2016 4 13 /10 /octobre /2016 07:57

 

 

 

Retrouvez, après la chronique musicale de Perceval, l’interview « Musique et BD » de sa scénariste.

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi PERCEVAL

 

 

C'est de qui : Pandolfo & Risbjerg

 

 

La Couv':

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi PERCEVAL

 

 

C'est de qui : Pandolfo & Risberg

 

 

La Couv':

Héroiques Chevaliers  /  Perceval Vs.  King Arthur

Déjà lus chez nous? Oui, ensemble même.

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Deux adaptations aussi réussies que personnelles des légendes arthuriennes cette année ? Nous voilà bien gâtés, et, même si je garde un faible pour le Morgane de Kansara et Fert, j’ai pris énormément de plaisir à lire ce Perceval.

 

Portée par un graphisme hybride aux belles couleurs, via une narration qui n’hésite pas à s’affranchir des cases au gré de l’intrigue, nous retrouvons l’épopée de l’un des plus atypiques des héros de la Table Ronde, jeune homme vivant seul avec sa mère, dans une forêt préservée du monde extérieur, qui n’hésite pas, après avoir rencontré trois flamboyants chevaliers à aller demander au Roi Arthur de l’adouber. Ses errances l’emmèneront  de rencontres galantes en duels jusqu’à la recherche du Graal.

 

 

Comme l’œuvre de Chrétien de Troyes, sur laquelle elle est basée et dont elle suit assez scrupuleusement le déroulement, la version de Anne Caroline Pandolfo n’a pas de fin à proprement parler. Après la rencontre avec son oncle, Perceval s’en va chercher le tombeau de sa mère, émettant le souhait qu’au passage il puisse retrouver sa promise, l’histoire perd un peu ainsi son caractère sacré et spirituel, dans le sens que la quête quasi incessante du héros vers la pureté, et donc le Graal, est abandonnée (temporairement) au profit d’un bonheur plus terre à terre, plus humain en somme.

 

Un album réussi qui bénéficie en plus d’une édition plus que soignée : dos rond, titre « gaufré » , liseré rouge,… bref un des coups de coeur de cet automne!

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LE ROI ARTHUR

 

 

C'est de Qui ? G.T. Strong

 

 

La couv' 

 

 

 

Héroiques Chevaliers  /  Perceval Vs.  King Arthur

Déjà entendu sur B.O BD ? Non

 

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ayant fait un tour quasi extensif de ce que le 7° Art pouvait proposer comme adaptations de la légende arthurienne, et considérant qu’un album comme ce Perceval méritait mieux qu’une B.O de jeu vidéo, je me suis naturellement tourné vers la musique classique.

 

Cette dernière a essentiellement abordé les mythes de la Table Ronde dans le genre chanté, opéras en tête. Néanmoins, en cherchant un peu on peut trouver des choses fort intéressantes, ainsi, ce Roi Arthur, que l’on doit à l’américain George Strong, si très clairement influencé par Wagner et ses trois chefs d’œuvres arthuriens (Lohengrin, Tristan et Iseult et Parsifal), est un poème symphonique d’une quarantaine de minutes où le romantisme et l’épopée se marient à merveille.

 

Si, soyons honnête, la pièce de Strong n’a ni la grandeur ni l’originalité d’autres œuvres classiques sur le même thème, elle n’en n’est pas moins fort appliquée et, composée en 1916, semblait annoncer comment pas mal de musiques de films moyenâgeux  allait sonner. Peu d’œuvres de Strong ont été enregistrées, il est heureux que ce Roi Arthur en fasse partie, il nous a permis de lire Perceval avec une bande son très agréable.

 

 

 

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Bonjour Anne-Caroline et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

Commençons par un classique :

 

 

Tes Cinq Cd de chevet ?

 

 

- Nina Simone, "the amazing nina simone"

- Django Reinhardt "the legendary Django"

- "les nuits d'été" Berlioz

- la BO du "salon de musique" de Satyajit Ray

- "Parsifal" de Richard Wagner

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

 

- Francès de Joanna Hellgren, ed. Cambourakis

- David les femmes et la mort, Judith Vanistendael, ed. Le Lombard

- B1F Greg Benton (ça et là)

- Mambo, Claire Braud, ed. l'association

- L'entrevue, Manuel Fior, ed. Futuropolis

 

 

 

Héroiques Chevaliers  /  Perceval Vs.  King Arthur

 

Les influences et les goûts :

 

 

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

 

La BO du "Salon de musique" de Satyajit Ray

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 

Aucune en réalité, mes influences sont ailleurs, en littérature par exemple. Mais j'adore le dessin de Judith Vanistendael, celui de Joanna Hellgren, ainsi que les sujets ou les histoires dont elles s'emparent.

 

 

 

 

 

 

 

Héroiques Chevaliers  /  Perceval Vs.  King Arthur

 

 

Ton travail :

 

 

Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessine, et plutôt quoi ?

 

Non très peu car cela interfère trop avec l'écriture ou le dessin, pour moi. Je n'écoute rien quand j'écris, et de préférence des émissions radio quand je dessine. Des émissions culturelles, sur un artiste, un auteur, un philosophe.

 

 

 

Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

C'est un peu trop tôt pour en parler. Ce sera un beau projet avec Terkel Risbjerg.

 

 

 

Et si…

 

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

 

J'aurais été chanteuse, une chanteuse comme Amy Winehouse, sans le destin tragique (si déjà on rêve).

 

 

 

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées !

 

 

 

Merci à toi! 

Anne-Caroline

 

 

 

 

 

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Une chronique et une interview de Fab

 

 

 

 

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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