2 février 2017 4 02 /02 /février /2017 09:46

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : METROPOLIS 4

 


C'est de qui : Lehman & De Caneva

 

 

La Couv':

 

Uchropolis  /  Metropolis  Vs.  The Fly

 

Déjà lus sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Une planche:

 

Uchropolis  /  Metropolis  Vs.  The Fly

 

Ca donne Quoi ? Nos enquêteurs touchent le fond : Faune est amoureux de Loulou et cherche à se débarrasser de Lohmann qu’il a poussé vers son coté obscur.

 

Alors que la piste d’Adolf Hitler se précise, une machine mythique, l’ Automate Mental 45, refait surface et remet carrément la réalité historique en question.

 

Le duo artistique derrière Métropolis était attendu au tournant et ne déçoit en rien sur cette conclusion haute en couleur. Certes la fin en surprendra peut être certains, à plus d’un titre, mais j’ai trouvé, une fois encore, le jeu sur les références assez brillant.

 

Nous en discutions avec Gen il y a peu, lire Métropolis sans un certain bagage coté expressionisme allemand, Lang en tête, doit forcément faire perdre de la saveur à la série, mais nous ne sommes pas non plus dans une transtextualité m’as-tu vu à la Alan Moore et l’intrigue se tient très bien même si on n’a pas vu M Le Maudit ou si l’Androïde dorée ne nous évoque rien.

 

L’œuvre de Lehman, débutée avec la Brigade Chimérique et étoffée ensuite de titres comme L’Homme Truqué, L’œil de la Nuit ou encore, donc, Métropolis, s’enrichit à chaque nouvel opus, confirmant le talent d’écriture du bonhomme qui, en plus, coté dessinateurs, sait bien s’entourer. Que demander de plus ?

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE FLY

 

 

C'est de Qui ? H. Shore

 

 

La couv'

 

Uchropolis  /  Metropolis  Vs.  The Fly

 

Déjà croisé dans le coin?  Pas mal de fois oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? La collaboration entre Cronenberg et Shore a été prolifique et enrichissante pour l’un comme pour l’autre au fil des années. The Fly marque un tournant dans la carrière du compositeur, en abordant – en accord avec le réal’- la partition comme celle d’un opéra, Shore élargit en effet clairement ses domaines d’écriture.

 

Evitant avec bonheur l’électronique pourtant très en vogue à l’époque, (nous sommes au beau milieu des années 80), il exploite à fond l’ensemble de l’Orchestre Philharmonique de Londres pour donner vie à ses thèmes basés sur des motifs à deux , quatre ou six notes mais qui se développent  en tout symphonique.

 

Les montées de cordes notamment seront une source d’inspiration pour toute une génération de compositeurs à venir qui œuvreront dans l’horreur ou la S .F.

 

Un score d’envergure pour clore comme il se doit une série à nulle autre pareille.

 

 

 

 

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Une chronique de Fab

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 08:34

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : THEY’RE NOT LIKE US

 


C'est de qui Stephenson & Gane

 

 

La Couv':

 

ILS Arrivent!  /  They're not like us  Vs. Arrival

 

Déjà lu sur le site ? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Jungle Comics

 

 

Une planche :

 

ILS Arrivent!  /  They're not like us  Vs. Arrival

 

Ça donne Quoi ? Dans la mouvance dont on peut remonter les balbutiements aux historiques œuvres d’Alan Moore ou de Frank Miller, développée à outrance par des gens comme Mark Millar, They’re Not Like Us, parue chez Image Comics Outre Atlantique, a  pour héros une bande de jeunes gens ayant des capacités sur-humaines (qui tournent autour de la télépathie et de la suggestion) mais qui préfèrent s’en servir pour leur bien être plutôt que pour faire « le bien ».

 

Mais ça c’était jusqu’à ce que Syd, ado au bout du rouleau à cause de son don et de la façon dont elle est perçue, rejoigne le groupe à son corps défendant et qu’on lui intime de tuer ses parents !

 

Avec un casting qui pourrait rappeler les groupes de mutants rejettés qui ont fait les grandes heures de Marvel, la nouvelle série de Stephenson (auteur de Phonogram, on retrouve d’ailleurs sa passion de la musique dans ce titre ci) prend les clichés à contrepied en alignant à dessein des personnages presque tous antipathiques aux motivations clairement tendancieuses.

 

La mise en place et la présentation des protagonistes est peut être un brin longue et le rythme aurait bénéficié de coupes plus franches mais le but est atteint ; les accrocs de héros en collant d’aujourd’hui devraient prendre une petite  claque à la lecture de ce premier recueil dont le dessin n’est pas sans faire penser parfois à celui d’un  Paul Pope, en moins stylisé cependant.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? ARRIVAL

 

 

C'est de Qui ? J. Johannsson

 

 

La couv'

 

ILS Arrivent!  /  They're not like us  Vs. Arrival

 

Déjà croisé dans le coin? Une fois.

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Est-ce que, dans 25 ans, on écoutera certains scores des années 2010 en se disant, comme l’on peut le faire aujourd’hui au sujet de ceux des années 80, que la musique de film vivait quand même une drôle d’époque, affreusement ancrée dans un genre appelé à devenir obsolète alors même qu’il était crée ?

 

Et est-ce que des gens comme Johannsson seront montrés du doigt comme les artisans de la débâcle ? Pas sur que je serais encore en train de rédiger des chroniques musicales à ce moment là, mais je ferais bien ma Cassandre en le clamant haut et fort dés aujourd’hui.

 

Composant avec force électronique produisant bourdonnements et cliquettements, nappes et parasites faisant passer l’ensemble pour un concert de drones mélangés à des pylônes hautes tensions, ces B.O, si parfois redoutables d’efficacité (on se souvient chez nous de celle de Sicario par exemple), sont parfois loins du concept même de musique.

 

Mais, si on les prend pour ce qu’elles sont, des illustrations sonores d’images et scénarios particuliers, on peut admettre que le contrat est rempli, et c’est d’ailleurs le cas avec ce They’re not like us qui, lu avec ces sonorités étranges en fond, prend une autre dimension, plus sombre, plus particulière…

 

 

 

 

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Une Chronique  de Fab

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14 janvier 2017 6 14 /01 /janvier /2017 14:38

 

 

 

Un petit week-end dédié aux "indés" avec des choses fort éloignées mais toutes intéressantes, on commence avec une oeuvre déjà..."culte"?

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LAST LOOK

 


C'est de qui :  C. Burns

 

 

La Couv':

 

Bande des Indés  /  Last Look  Vs.  Jackie

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

Bande des Indés  /  Last Look  Vs.  Jackie

 

Ca donne Quoi ? Alors attention, je sens qu’à la lecture de cette chronique je vais avoir droit à une sacrée levée de boucliers de toute une intelligentsia autoproclamée connaisseuse, mais pas que, puisqu’il est probable qu’au sein même de nos rangs, mon ami Jet en tête, ça grince également des dents.

 

En effet, ayant profité de la sortie de cette intégrale de la trilogie de Charles Burns, souvent décrite comme un mélange toxique (hum !) entre Tintin et David Lynch (ou Burroughs, les comparaisons n’étant pas de moi), j’ai relu l’intégrale de l’œuvre.

 

Si, à la lecture des trois parties séparées dans le temps, j’avais pu trouver (et chroniquer dans ces pages) qu’en effet le bizarre de la chose était un élément fondateur, sur la longueur, Last Look (puisqu’il semble que ce soit maintenant son nom) se révèle bien plus une étude psychologico-amoureuse d’un looser qu’une œuvre d’anticipation flippante. Non, je n’omet pas les passages perturbants avec les créatures sauriennes, le monde extra-terrestre et autres étrangetés du « scénario », mais, la majeure partie du temps, on assiste surtout aux différents naufrages de la vie sentimentale de Doug, anti-héros par excellence, que ce que l’on explore un univers prometteur mais éparse et survolé.

 

Bande des Indés  /  Last Look  Vs.  Jackie

 

Reste la forme, hommage décalé et parfois virtuose, qui fait que Last Look reste une œuvre à part mais, à mon sens, un peu trop expérimentale pour vraiment convaincre.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? JACKIE

 

 

C'est de Qui ? Mica Levi

 

 

La couv' 

 

Bande des Indés  /  Last Look  Vs.  Jackie

 

Déjà entendu sur B.O BD?  Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? L’étonnante Mica Levi, déjà responsable de la seule chose valable dans Under The Skin, ne semblait pas un choix évident pour la B.O d’un biopic sur Jackie Kennedy (jouée ici par la talentueuse Natalie Portman) là où l’on attendait plutôt un Desplats voire un Danny Elfman.

 

Chapeau donc au réal’ qui a  préféré faire appel à une artiste dont le goût avéré pour l’expérimentation sonore et un certain néo-minimalisme (oui, là d’accord j’invente, mais bon vous saisissez l’idée)  fait un écho profond et réussi au portrait d’une femme frappée par le destin, obligée de faire face envers et contre tout.

 

Levi, par l’utilisation de glissandos de cordes, que l’on trouvait déjà dans Under The Skin, qui donnent à ses compositions une étrange impression d’être exécutée à un tempo ralenti, parvient à exprimer le désarroi, le détachement nécessaire à une situation parfois surréaliste, sans oublier d’être glaçant si nécessaire.

 

Si pas aussi barré que son premier score, Jackie donne l’occasion à Levi de prouver qu’elle peut assurer sur de la production plus mainstream et devrait continuer à lui ouvrir des portes (attention par contre de ne pas tomber dans la redite ensuite !).

 

Si d’aventure David Lynch décidait d’adapter la trilogie de Burns, Mica Levi serait probablement plus désignée qu’Angelo Badalamenti.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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3 janvier 2017 2 03 /01 /janvier /2017 12:56

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : BARBARIAN LORD

 

 

C'est de qui ? Matt Smith

 

 

La Couv':

 

Conan sort de ce corps!  /  Barbarian Lord  Vs.  Ragnarok

 

Déjà croisé chez nous? Non

 

 

 

Une planche:

 

Conan sort de ce corps!  /  Barbarian Lord  Vs.  Ragnarok

 

Ca donne Quoi ? Barbarian Lord, un guerrier taciturne ( et poète !) avec qui faut pas trop deconner, se voit spolié de ses terres par les manigances de l'infâme  Skullmaster et de sa sorcière. Forcé à l'exil, c'est après maints périls et combats titanesques contre serpents de mer géants et autres trolls de glace qu'il viendra réclamer, par le fer et le sang, ce qui lui a été volé.


Avec la reprise de Vikings, qui décidément tient ses promesses et même un peu plus, j'ai finalement sauté le pas de la lecture de ce one short de Matt Smith autour duquel je tournais depuis des mois.


Si de viking on peut parler, notre Barbarian Lord tient cependant moins de Thorgal que de Conan, dont Smith remercie l'auteur et adresse même un clin d'œil au film de Milius en singeant la scène de la discussion sur les dieux.


Ce n'est pas la seule référence à la culture populaire que l'on retrouvera dans cette aventure de Fantasy puisque de Beowulf à Hellboy en passant par...Iron Maiden (!!) Smith a mis dans Barbarian Lord tout son amour du genre. 


Si l'ensemble fait plus pastiche réussi qu'autre chose, il reste néanmoins une lecture agréable grave entre autre au trait anguleux expressif de l'auteur.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? RAGNAROK

 

 

C'est de Qui ? Wadruna

 

 

La couv' 

 

Conan sort de ce corps!  /  Barbarian Lord  Vs.  Ragnarok

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ?  Outre leur discographie perso, composée des deux premiers volets de la trilogie que conclue ce Ragnarok, Wadruna a pas mal participé aux B.O de la série Vikings (ah encore ?!) ce qui leur a permis clairement d’éclater au grand jour, de sortir d’un cercle probablement fort restreint d’amateur d’expérimentations folkloriques nordiques.

 

De là à dire que Einar Selvik a orienté les compositions de ce troisième opus dans l’esprit des morceaux qui ont été utilisée pour la série il y a un pas que je ne m’aventurerais pas à franchir, par respect pour la démarche hautement conceptuelle voire jusqu’au-boutiste de l’artiste et de son combo.

 

Reste que les pistes de Ragnarok sont souvent plus accessibles que sur les précédent opus, plus de chants et de plages atmosphériques même si Wadruna nous a réservé une poignée de thèmes heavy, très riches en percussions et en chants scandés par des voix lyriques.

 

De la « B.O » variée, originale et de qualité qui fait du bien à un comics finalement assez classique malgré ses qualités.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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2 janvier 2017 1 02 /01 /janvier /2017 10:25

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : PATIENCE

 

 

C'est de qui ? D. Clowes

 

 

La Couv':

 

Time and Space  / Patience  Vs.  Mass Effect 3

 

Déja croisé sur le site? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Cornélius

 

 

Une planche:

Time and Space  / Patience  Vs.  Mass Effect 3

 

Ca donne Quoi ? Un jeune couple un peu paumé, qui rencontre de sérieuses difficultés financières et flippe à l’approche de la naissance de leur premier enfant. Un soir, alors qu’il rentre à leur appartement, Jack découvre Patience morte, victime d’une agression.

 

Après avoir été accusé du meurtre et emprisonné à tort, bien des années plus tard, il découvre une invention qui va lui permettre de changer sa destinée : une machine à voyager dans le temps.

 

Fleuron de la scène indie U.S, Daniel Clowes livre ici un album généreux à tous les sens du terme (et fort bien mis en valeur par les éditions Cornélius), où les genres les plus improbables –romance, drame social, SF, thriller- se télescopent avec bonheur dans un maelstrom d’images aux couleurs souvent surréalistes voire psychédéliques.

 

Si le thème du voyage spatio-temporel n’est clairement pas neuf, il est ici exploité avec talent et innovation dans un one-shot qui se positionne comme l’un des plus original et accrocheur de la saison.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? MASS EFFECT 3

 

 

C'est de Qui ? C. Mansell

 

 

La couv'

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Souvent même.

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Je n’aurais pas pensé à m’intéresser à la musique de cette suite jeu vidéo si le nom du compositeur attitré de Daren Aronofsky ne luit avait pas été associé.

 

Au sortir de deux B.O aussi différentes que possible- Black Swan vertigineuse réinterprétation du Lac des Cygnes, et le sur-vitaminé mais réussi Faster – Mansell débarque sur le troisième volet de Mass effect, véritable terrain de jeu qui lui présente le challenge de mélanger, au sein d’un même projet cette fois une foultitude d’ambiances, de l’action épique aux passages atmosphériques, le tout en gardant une unité mélodique d’écriture pas toujours évidente.

 

On sent le compositeur aussi à l’aise et jouasse qu’un gamin dans un bac à sable, renouant avec ses expérimentations et ses démons de jeunesse, les spectres de Pi, Doom ou encore The Hole planant de ci de là sur le score de Mass Effect 3.

 

Si l’on regrettera éventuellement une musique exclusivement électronique on appréciera néanmoins la variété de l’ensemble et, à quelques exceptions pyrotechniques près (notons que pas mal de pistes sont dues à d’autres compositeurs en charge de musiques additionnelles), une B.O –presque- aussi surprenante que la BD qu’elle a accompagnée.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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