13 août 2019 2 13 /08 /août /2019 09:46

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  THE BRIDGE

 

 

C'est de qui ? Tomasi & Duvall

 

 

La Couv':

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Kamiti

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? The Bridge est une évocation fouillée et souvent émouvante de la création du pont magistral qui relie New York et Brooklyn, par la famille Roebling et les dizaines d'hommes qui les ont accompagnés dans cette entreprise dantesque.

Construction qui durera près de quinze ans et coûtera la vie au père- John-, la santé au fils – Washington -dont l'épouse - Emilly- prendra la relève quand il ne pourra plus se rendre sur le chantier.

 

Voilà Peter Tomasi bien loin de son champ d'action habituel puisque on le croise en général sur du récit de super héros.

Il a choisi de s’intéresser à un destin hors du commun tout comme le monument dont il est question.Fort documenté et bien narré, l'album aurait cependant gagné à être plus concis parfois.

 

Le trait de Sara Duvall surprend de prime abord avec ce style qui emprunte aux cartoon mais aussi un peu à une certaine école du manga, mais se révèle rapidement très adapté à un scénario auquel elle apporte une touche d'originalité souvent bienvenue

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE KING'S SPEECH

 

 

C'est de qui ? A. Desplats

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Intéressante partition de Desplats qui, souhaitant coller à la particularité du scénario, a produit un travail poussé sur la gestion des silences du rythme et de la sonorité de sa musique.

 

Fidèle à certains de ses instruments de prédilection, le piano et les cordes ici, le compositeur français les enrichit de çi de là avec un hautbois et une harpe, insistant sur le caractère triste du film, poussant même le concept jusqu'à opter pour une approche voisine du minimalisme dans la répétition d'un thème à peu de notes pour illustrer le problème d'élocution du Roi.

 

Un score inhabituel et très réussi, qui sera d'ailleurs nommé aux Oscars, et qui, grâce à son ambiance aérienne mais profonde, accompagne bien l'épopée de la construction du pont de Brooklyn.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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6 août 2019 2 06 /08 /août /2019 14:05

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ORWELL

 

 

C'est de qui ? Christin & Verdier

 

 

La Couv':

 

Un visionnaire! /  Orwell  Vs.  The Night of the Following day

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

Un visionnaire! /  Orwell  Vs.  The Night of the Following day

 

Ca donne Quoi ? Personnalité fascinante que celle de George Orwell, nom de plume d’Eric Blair qui, après une scolarité à Eton, et cinq années de service militaire en Birmanie décide de voir le monde et sa misère par lui même.

Ses errances  des bas fonds londoniens en compagnies des laissés pour compte, à la guerre civile espagnole alimenteront ses premiers écrits.

 

Clairvoyant face à la politique (il défend une vision pure et radicale du socialisme et méprise les détournements et abus d’un Staline entre autre), journaliste et romancier visionnaire, Orwell est un peu le chainon manquant entre un Albert Londres er un Jack Kerouac, un auteur passionnant et passionné.

 

A 80 ans passés, le scénariste de Valérian et compagnon de route indissociable de Bilal, prouve s’il était besoin qu’il est toujours aussi doué en livrant une biographie jamais didactique, miroir d’une époque, où il évoque avec respect et talent un auteur hors norme en opérant des choix narratifs payants.

 

Ainsi, au trait réaliste soigné old school en noir et blanc de Sébastien Verdier, s’opposent des styles parfois aux antipodes que l’on doit à des pointures comme Larcenet, Blutch, Guarnido, Julliard ou encore Bilal.

Ces derniers illustrent chacun une double page en couleur évoquant les œuvres marquantes d’Orwell, disséminées au fil d’un album qui rend hommage à son modèle et se conclue en évoquant l’héritage culturel de l’écrivain de façon fort lucide.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE NIGHT OF THE FOLLOWING DAY

 

 

C'est de qui ? S. Myers

 

 

La Couv':

 

Un visionnaire! /  Orwell  Vs.  The Night of the Following day

 

Déjà entendu chez B.O BD? Il me semble.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans l’hasardeuse filmographie de Marlon Brando, traversée d’autant de chefs d’œuvres que de ratés, on trouve cette Nuit du lendemain, tournée à Paris par un réalisateur américain amoureux de la capitale française et de la Nouvelle Vague mais moins regardant sur la teneur d’un scénario semble t-il.

 

Nonobstant le caractère anecdotique du long métrage, la B.O, signée Stanley Myers, mélange jazz smooth et musique d’ambiance à la limite parfois de l’expérimental, notamment dans son utilisation d’instruments à cordes comme percussions rythmiques ou encore d’effets musicaux originaux.

 

Myers début sur grand écran mais a déjà derrière lui une expérience de la musique illustrative pour des séries tv.

 

Le mélange des genres est intéressant car intelligemment pensé, ne favorisant ni l’un ni l’autre des domaines et est plutôt représentatif d’une certaine époque tout en restant une solide musique avec une certaine dose de suspense.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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17 juin 2019 1 17 /06 /juin /2019 13:39

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE RAPPORT W. INFILTRE A AUSCHWITZ.

 

 

C'est de qui ? G. Nocq

 

 

La Couv':

 

 

Infiltré en enfer  /  Le Rapport W  Vs.  The Leftovers

 

Déjà lu sur le site? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Daniel Maghen

 

 

Une planche:

 

 

Infiltré en enfer  /  Le Rapport W  Vs.  The Leftovers

 

Ca donne Quoi ? Automne 1940, sous une fausse identité, Witold Pilecki, agent secret polonais, se fait interner dans le camp de concentration d’Auschwitz afin d’y préparer une insurrection.

 

On retrouve l’auteur de l’étonnant Capitaine Tikhomiroff pour cette glaçante histoire vraie, racontée sans pathos, à la manière d’un récit d’espionnage mais empreint d’une émotion palpable.

 

Le héros décrit avec une précision qui fait froid dans le dos les conditions inhumaines des prisonniers du camp de concentration et ses multiples stratagèmes pour mener à bien sa mission qui, au final, n’aboutira hélas pas mais permettra à Pilecki de ressortir vivant de ce véritable enfer sur terre.

 

Le style graphique de Nocq, tout à la main, avec une subtile alternance d’ambiances à la peinture, impressionne là encore de par la force de sa retranscription picturale.

Un auteur complet décidément aussi à part qu’à suivre !

 

Infiltré en enfer  /  Le Rapport W  Vs.  The Leftovers

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE LEFTOVERS

 

 

C'est de qui ? M. Richter

 

 

La Couv':

 

Infiltré en enfer  /  Le Rapport W  Vs.  The Leftovers

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Comme disait le grand lalo Schifrin la réussite d'un film tient à 70% sur sa B.O.

Les compositions de Max Richter pour le cinéma et les séries télé, amènent de l'eau au moulin de cette affirmation tant le style orchestral du germano-britanique, biberonné autant au classique qu'à l'électro, apporte une vraie valeur ajoutée aux images.

 

Sur The Leftovers il emploie une technique de musique répétitive datant du XVIII° siècle, déclinée à plusieurs reprises tout au long du score avec un effet de leitmotiv enté^tant voire hypnotique.

Richter sait ménager ses respiration et ses silences, est adepte de l'alternance majeur/mineur et du « less is more » toutes ces composantes donnent à The Leftovers une vraie personnalité et une atmosphère aussi oppressante qu'elle peut être mélancolique.

 

La musique a parfois crée un certain décalage avec les pages du Rapport W mais s'est révélée fort intéressante.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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4 juin 2019 2 04 /06 /juin /2019 09:49
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA VAMPIRE DE BARCELONE

 

 

C'est de qui ? Parra, Ledesma, Gonzalez

 

 

La Couv':

 

Sanglante Barcelonaise  /  La Vampire de Barcelone  Vs.  Silent Hill

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec

 

 

Une planche:

 

Sanglante Barcelonaise  /  La Vampire de Barcelone  Vs.  Silent Hill

 

 

Ca donne Quoi ? Si Londres a eu Jack l'Éventreur, Barcelone, à peu près à la même époque, ne fut pas en reste.

Nous sommes au début du XX° siècle dans la cité espagnole et l’arrestation d’Enriqueta Marti va défrayer la chronique.

 

Cette femme des quartiers pauvres de la ville est supposée avoir enlevée des enfants qu’elle destinait à assouvir les penchants sexuels dépravés de riches clients (on avance même qu’elle en assassinait et récupérait leur sang).

C’est grâce au signalement d’une voisine que la police réussit à sauver une fillette kidnappée, va alors s’enclencher une enquête sordide où le tenace et droit juge De Prat va réaliser qu’il a levé un lièvre trop gros pour lui.

 

Les scénaristes de cette BD n’ont que peu transformé une réalité déjà aussi morbide qu’incroyable pour écrire leur version de l’affaire de la Vampire de Barcelone et proposent une version documentée et à la narration prenante pour laquelle le trait semi réaliste et expressif de Jandro Gonzalez, dans un style cartoony un peu dans l’esprit de son compatriote Jordi Lafebre, amène une distanciation bienvenue.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SILENT HILL 3

 

 

C'est de qui ? A. Yamaoka

 

 

La Couv':

 

Sanglante Barcelonaise  /  La Vampire de Barcelone  Vs.  Silent Hill

 

Déjà entendu chez B.O BD? Peut être

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Puisque nous évoquions plus haut Jack L’’Eventreur, les plus cinéphiles de nos lecteurs se souviennent peut être de l’efficacité de la B.O de Trevor Jones pour l’adaptation (désastreuse) du From Hell de Moore.

Sa particularité  résidant dans le décalage de certains thèmes aux accents éthérés voire enfantins, des instruments utilisés et du contraste entre les ambiances évoquées.

 

Tout ces aspects, et d’autres encore (parties chantées par des voix glaçantes, plages atmosphériques) se retrouvent dans le score du troisième volet de Silent Hill, série vidéoludique culte dont les 3 premiers épisodes au moins (je n’ai pas testé les suivants) étaient des modèles de réussite dans le genre flippant et immersifs.

 

Les compositions éclectiques de Yamaoka, qu’elles provoquent le trouble chez l’auditeur ou l’empresse de constamment regarder derrière lui avec un air de terreur, forment un panel d’épouvante musicale parfois sournoise, souvent malaisante, toujours intense !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

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1 juin 2019 6 01 /06 /juin /2019 12:42

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MECANIQUES DU FOUET. VIE DE SAINTE EUGENIE.

 

 

C'est de qui ? Dabitch & Gonzalez

 

 

La Couv':

 

Cycle Bd érotique  /  Mécaniques du Fouet  Vs.  La Nuit transfigurée

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

C'est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Une planche:

 

Cycle Bd érotique  /  Mécaniques du Fouet  Vs.  La Nuit transfigurée

 

Ca donne Quoi ? Il est probable, et je leur présente mes excuses par avance, que les auteurs de Mécanique du Fouet, me feront grief de chroniquer leur album au sein d’un cycle bd érotique.

 

En effet si leur évocation de la vie d’Eugénie Guillou - jeune femme du début du siècle dernier qui passa de bonne sœur à tenancière de maisons closes, amatrice d’expériences sadomasochiste- contient des images assez explicites, la réduire à une BD de genre serait aussi facile que trompeur.

 

Véritable destin de femme en miroir d’une époque et de mœurs, Mécaniques du fouet raconte la désillusion d’une jeune fille rentrée dans les ordres qui y découvrira que l’église n’est que le reflet des vices de la société et qui, évincée de son couvent, se reconvertira dans le commerce du plaisir, des plaisirs même ; les plus coupables, les moins avouables ; jusqu’à ce que la police viennent y mettre un terme et qu’Eugénie disparaisse de la circulation.

 

Cycle Bd érotique  /  Mécaniques du Fouet  Vs.  La Nuit transfigurée

 

Christophe Dabitch, a visiblement été happé par son héroïne, au point même qu’à un moment les rôles s’inversent et notre scénariste devient acteur de sa propre œuvre le temps de promettre à son héroïne malheureuse de la canoniser.

Les chapitres sont entrecoupés de réflexions et témoignages personnels sur la création cathartique de cette biographie qui immerge plus encore si c’était possible le lecteur.

 

Esquisses, tableaux amorcés, dessins superposés, encres sauvages, couleurs fauves, dessins « à la manière de »…l’artiste argentin Jorge Gonzalez multiplie les techniques, dépassant le cadre de la bd classique pour proposer une partie graphique aussi torturée et tourmentée qu’à pu l’être son sujet pour un résultat parfois saisissant.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LA NUIT TRANSFIGUREE

 

 

C'est de qui ? A. Schoneberg

 

 

La Couv':

 

Cycle Bd érotique  /  Mécaniques du Fouet  Vs.  La Nuit transfigurée

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Œuvre contemporaine de l’époque à laquelle vécut Eugénie Guillou, la Nuit Transfigurée, écrite pour un sextuor de cordes, est probablement une œuvre charnière chez Schoenberg.

Celle où il s’affranchit de l’ombre imposante de ses maîtres à penser – Brahms, Wagner – et où il s’inscrit dans un post-romantisme où les passions sont exprimées plus farouchement, où le lyrisme un brin pompier des anciens est mis à mal par un jeune artiste de 25 ans qui n’hésite pas à aller jusqu’aux limites de la tonalité (Schoenberg sera d’ailleurs plus tard un fervent amateur du dodécaphonisme).

 

L’alternance entre passages tout en retenue et envolées mélodiques poignantes fait de cette Nuit Transfigurée, ode à l’amour envers et contre tout, une pièce très en phase avec Mécaniques du Fouet.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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