17 juin 2019
1
17
/06
/juin
/2019
13:39
LA BD:
C'est quoi ? LE RAPPORT W. INFILTRE A AUSCHWITZ.
C'est de qui ? G. Nocq
La Couv':
Ca donne Quoi ? Automne 1940, sous une fausse identité, Witold Pilecki, agent secret polonais, se fait interner dans le camp de concentration d’Auschwitz afin d’y préparer une insurrection.
On retrouve l’auteur de l’étonnant Capitaine Tikhomiroff pour cette glaçante histoire vraie, racontée sans pathos, à la manière d’un récit d’espionnage mais empreint d’une émotion palpable.
Le héros décrit avec une précision qui fait froid dans le dos les conditions inhumaines des prisonniers du camp de concentration et ses multiples stratagèmes pour mener à bien sa mission qui, au final, n’aboutira hélas pas mais permettra à Pilecki de ressortir vivant de ce véritable enfer sur terre.
Le style graphique de Nocq, tout à la main, avec une subtile alternance d’ambiances à la peinture, impressionne là encore de par la force de sa retranscription picturale.
Un auteur complet décidément aussi à part qu’à suivre !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE LEFTOVERS
C'est de qui ? M. Richter
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Comme disait le grand lalo Schifrin la réussite d'un film tient à 70% sur sa B.O.
Les compositions de Max Richter pour le cinéma et les séries télé, amènent de l'eau au moulin de cette affirmation tant le style orchestral du germano-britanique, biberonné autant au classique qu'à l'électro, apporte une vraie valeur ajoutée aux images.
Sur The Leftovers il emploie une technique de musique répétitive datant du XVIII° siècle, déclinée à plusieurs reprises tout au long du score avec un effet de leitmotiv enté^tant voire hypnotique.
Richter sait ménager ses respiration et ses silences, est adepte de l'alternance majeur/mineur et du « less is more » toutes ces composantes donnent à The Leftovers une vraie personnalité et une atmosphère aussi oppressante qu'elle peut être mélancolique.
La musique a parfois crée un certain décalage avec les pages du Rapport W mais s'est révélée fort intéressante.
---------------
Une Chronique de Fab
22 décembre 2017
5
22
/12
/décembre
/2017
13:31
LA BD:
C'est quoi : CAPITAINE TIKHOMIROFF
C'est de qui ? G. Nocq
La Couv':
Déjà lu chez nous? Oui
Une planche:
Ca donne Quoi ? En cette année de centenaire de la révolution Russe, forcément on a vu fleurir quelques albums, et autres diptyques sur le sujet, mais essentiellement axé sur les figures de proue, les icones du mouvement.
Avec Capitaine Tikhomiroff, Gaétan Nocq raconte l’épopée du père d’Alexandre Tikhomiroff, engagé dans l’Armée du Tsar au début du siècle dernier pour faire plaisir au sien –de père- armée qui va vite se retrouver en déroute quand les rouges (et les noirs !) vont prendre le pouvoir.
D’échappées belles dans une nature plus qu’hostile aux changements de casaques en passant par une débandade maritime in-extrémis, notre Capitaine risquera plus d’une fois sa vie avant de se retrouver en Turquie puis de rejoindre la France.
D’abord en Savoie puis à Paris où il s’établira.
Bien moins glamour ou héroique (encore que !) que la vision idéalisée de la révolution Russe que l’on a pu découvrir ailleurs, cette biographie fleuve se lit comme un grand roman d’aventure, avec un humour souvent noir et très présent et des rebondissements nombreux.
Coté graphisme c’est également un régal, Nocq travaille de manière traditionnelle et ça se sent ; ses traits sont expressifs, tout comme ses personnages même quand ceux-ci ne sont qu’esquissés, ses couleurs à l’acrylique changent selon les ambiances et les paysages, on alterne entre des cases assez dépouillées et des choses bien plus détaillées et picturales.
On a droit à quelques doubles pages très réussies où on sent que l’artiste s’est fait bien plaisir. Allez seul mini bémol de mon côté, la police employée pour les dialogues des protagonistes m’a un peu trop rappelé celles des illustrations et journaux d’époque surtout en comparaison de celle pour les passages narratifs.
Mais rien qui n’entache le plaisir de lecture de ce petit pavé puisqu’il se classe dans mon top 10 de cette année (on y reviendra !).
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? SYMPHONIE N° 5
C'est de Qui ? Prokoviev
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Plein de fois.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Ecrite pour 40 instruments, dont toute une batterie de percussions (c’est le cas de le dire !), Prokoviev a mis une quinzaine d’années pour achever cette symphonie. Si sa relation avec le parti de Staline a été compliquée (c’est évidement un euphémisme !), en 1944 –année où il met la note finale à la Cinquième- il est plus ou moins « rentré dans le rang » et sait se plier aux désidératas des dirigeants.
Ainsi, de son propre aveu, c’est une véritable hymne à la nature même de l’Homme, libre, puissant, d’esprit noble ; n’allons pourtant pas jusqu’à y voir une parabole du culte de la personnalité en vogue en URSS à l’époque, mais plutôt la continuité d’une œuvre qui vient de s’enrichir des musiques de grand biopics d’Eienstein, le magnifique Ivan le Terrible et le plus propagandiste Alexandre Nevski.
Débutant par un premier mouvement plutôt calme, le second s’emballe avec un scherzo en toccata avant de redescendre dans quelque chose de plus mélancolique pour conclure dans le quatrième mouvement par des touches assez gaies, l’ensemble est donc particulièrement varié et se marie souvent fort bien avec Capitaine Tikhomiroff.
---------------
Une Chronique de Fab