18 septembre 2019 3 18 /09 /septembre /2019 08:28

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SOUS LES ARBRES. L’AUTOMNE DE MONSIEUR GRUMPF

 

 

C'est de qui ? Dav

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les éditions de la Gouttière.

 

 

Déjà lu sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’hiver arrive ! (oui, j’avoue je l’ai fait exprès) Monsieur Grumpf a fort a faire avec toutes ces feuilles mortes à balayer devant sa maison mais les écureuils tête en l’air, le hérisson gourmand ou encore le mulot maladroit, pas évident d’être tranquille !

 

L’héritage disneyen de Dav sur le premier tome de cette nouvelle série est évident, que ce soit dans son graphisme superbe qui rappelle les grands classiques ou dans l’ambiance très Winnie L’Ourson de ce Monsieur Grumpf.

En lieu et place de l’ours c’est donc un blaireau taciturne et renfrogné qui tient le rôle principal de cette jolie fable. Sous ses airs bourrus notre Grumpf n’en cache pas moins un cœur gros comme ça et n’hésites jamais à aider ses voisins dans le besoin, qui le lui rendent d’ailleurs bien.

 

Un entrée en matière des plus réussie,  L’automne de Monsieur Grumpf est donc le premier de quatre albums destinés aux jeunes lecteurs qui, si la qualité reste la même (et il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas), pourrait bien devenir un classique de la BD jeunesse.

 

 

 

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LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  VENUS POP

 

 

C'est de qui ? Man & Migoya

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? J’avais bien aimé le dessin de Man sur Le Client avec Zidrou, mais le sujet de Vénus Pop ne m’emballait pas plus que ça.

C’est par l’intermédiaire de mon ainée, qui a flashé sur l’album, que j’ai fini par y jeter un œil.

 

Si effectivement je ne suis pas la cible visée, voyons voir ce que l’intéressée en a pensé :

 

« J’ai trop aimé cette histoire de chanteuse qui hésite entre deux amoureux, même si je n’ai pas aimé quand l’un des deux l’enferme dans une maison avec de la drogue ; le dessin est sympa et les couleurs super mais je trouve les visages bizarres des fois (un peu lisses).

Ca donne une idée de ce que doit être le monde des stars qui vivent pas comme nous et on croit qu’elles ont de la chance et tout mais en fait ça doit être dur des fois de pas vivre une vie normale »

 

 

 

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Deux chroniques de Fab

 

 

 

 

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7 septembre 2019 6 07 /09 /septembre /2019 16:46

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LOUISE PETITBOUCHON. JAZZ, GOUPILLONS ET MACCHABÉES.

 

 

C'est de qui ? Dupelley et Albert

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur le premier volet.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Revoilà notre inspectrice de choc pour deux enquêtes. Si la première, sur un crime dans un club de jazz, est un peu expéditive et plus matière à bons jeux de mots que vraiment prenante, la seconde, elle aussi pleine d’humour et de réparties qui font mouche, a plus de matière.

Louise y part à la recherche d’une paire de gants religieux qui vont se révéler être la clé d’une énigme vieille de plusieurs siècles, carte au trésor convoitée par la pègre.

Ce second volet confirme le bien que laissait présager le premier et fait de Louise Petitbouchon une série qui rend hommage autant aux classiques de la ligne claire qu’aux films noirs français d’après guerre (on a même droit à un cameo de Lino Ventura!)

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE KILLERS

 

 

C'est de qui ? J. Williams

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A mon humble avis d'afficionado ces Tueurs là ne valent pas ceux de Siodmak, de vingt piges son aîné, pas plus que la partition de John « Star Wars » Williams, n'a la force d'évocation de celle de Rosza.

 

Néanmoins, ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit, le score de Williams, qui s'inscrit dans la tradition jazzy du film noir, popularisée par des B.O comme Man with the golden Arm (Bernstein) ou Anatomy of a Murder (Ellington) est une réussite du genre avec ses cuivres endiablés, des rythmiques aux percussions dignes d'une partition de Mancini et ses passages en underscoring pleins d'un suspense chaloupé typique du Noir.

 

Pour l'un de ses premiers efforts pour le grand écran, la superstar de la discipline rendait un hommage appuyé à ses glorieux ainés tout en laissant entr'apercevoir ce qui allait faire de lui un incontournable de la musique de film.

 

Une très bonne cuvée pour ce second volet de Louise Petitbouchon !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 09:58
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DIVINE VENGENACE

 

 

C'est de qui ? Migoya & Munoz

 

 

La Couv':

 

La vengeance est mienne  /  Divine Vengeance  Vs.  La Morte ha fatto l'uovo

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec

 

 

Une planche:

 

La vengeance est mienne  /  Divine Vengeance  Vs.  La Morte ha fatto l'uovo

 

 

Ca donne Quoi ? Dans l’Espagne à l’orée de la Guerre Civile, Angeles, une jeune servante, mortifiée par les penchants qu’elle éprouve pour sa patronne, préfère embrasser la religion et passe au service d’un prêtre. Hélas pour elle, quelque temps après les communistes mettent le pays à feu et à sang ; l’église où elle officie est dévastée et elle est violée par deux agresseurs.

 

Laissée pour morte, éborgnée et mutilée, elle ne va avoir de cesse de se venger. Pour arriver à ses fins elle n’hésite pas à se faire enrôler dans les troupes franquistes qui partent en Russie combattre aux cotés des nazis.

 

Les auteurs espagnols de Divine Vengeance n’ont pas peur de la surenchère avec cette double descente aux enfers dans laquelle leur héroïne malheureuse va vivre de terribles moments sur fond de petite histoire entremêlée à la  grande.

Le scénario a une certaine force, à défaut parfois de cohérence et/ou de clarté narrative et le dessin semi réaliste sait se faire original, même si certains visages ont tendance à se confondre.

 

Un album qui, au cinéma, aurait pu être un film d’exploitation comme les italiens des années 70 en avaient le secret.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LA MORTE A FATTO L’UOVO

 

 

C'est de qui ?  Bruno Maderna

 

 

La Couv':

 

La vengeance est mienne  /  Divine Vengeance  Vs.  La Morte ha fatto l'uovo

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que les sixties laissent place à la décennie qui va voir le giallo connaître une considérable augmentation de sa production, Giulio Questi réalise un film en marge des codes, avec un casting classe (un Jean Louis Trintignant en impuissant psychopathe, une Gina Lolobridgida vieillissante et sévère).

 

Cette Mort a fait l’œuf, au titre déjà bien surréaliste, se pare de surcroît d’une B.O composée par un Bruno Maderna dans l’une de ses rares incursions au cinéma et qui met en pratique toute sa science de la musique électronique et expérimentale.

 

Cordes de violons et de guitares quasi dissonantes allant jusqu’aux limites du free jazz, piano martelé de façon rythmique entêtante, on peut dire que le compositeur transalpin n’a pas cherché à faire comme la plupart de ses contemporains qui singeaient les travaux de Morriconne ou Nicolai.

 

Pas de mélodie, il livre une œuvre dérangeante, qui met à rude épreuve l’oreille de son auditoire quand sortie de son contexte.

 

Cela étant sur l’album du duo espagnol et ses scènes tendues, ce score amplifie jusqu’à l’extrême le malaise glauque.

Une expérience, définitivement !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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4 juin 2019 2 04 /06 /juin /2019 09:49
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA VAMPIRE DE BARCELONE

 

 

C'est de qui ? Parra, Ledesma, Gonzalez

 

 

La Couv':

 

Sanglante Barcelonaise  /  La Vampire de Barcelone  Vs.  Silent Hill

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec

 

 

Une planche:

 

Sanglante Barcelonaise  /  La Vampire de Barcelone  Vs.  Silent Hill

 

 

Ca donne Quoi ? Si Londres a eu Jack l'Éventreur, Barcelone, à peu près à la même époque, ne fut pas en reste.

Nous sommes au début du XX° siècle dans la cité espagnole et l’arrestation d’Enriqueta Marti va défrayer la chronique.

 

Cette femme des quartiers pauvres de la ville est supposée avoir enlevée des enfants qu’elle destinait à assouvir les penchants sexuels dépravés de riches clients (on avance même qu’elle en assassinait et récupérait leur sang).

C’est grâce au signalement d’une voisine que la police réussit à sauver une fillette kidnappée, va alors s’enclencher une enquête sordide où le tenace et droit juge De Prat va réaliser qu’il a levé un lièvre trop gros pour lui.

 

Les scénaristes de cette BD n’ont que peu transformé une réalité déjà aussi morbide qu’incroyable pour écrire leur version de l’affaire de la Vampire de Barcelone et proposent une version documentée et à la narration prenante pour laquelle le trait semi réaliste et expressif de Jandro Gonzalez, dans un style cartoony un peu dans l’esprit de son compatriote Jordi Lafebre, amène une distanciation bienvenue.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SILENT HILL 3

 

 

C'est de qui ? A. Yamaoka

 

 

La Couv':

 

Sanglante Barcelonaise  /  La Vampire de Barcelone  Vs.  Silent Hill

 

Déjà entendu chez B.O BD? Peut être

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Puisque nous évoquions plus haut Jack L’’Eventreur, les plus cinéphiles de nos lecteurs se souviennent peut être de l’efficacité de la B.O de Trevor Jones pour l’adaptation (désastreuse) du From Hell de Moore.

Sa particularité  résidant dans le décalage de certains thèmes aux accents éthérés voire enfantins, des instruments utilisés et du contraste entre les ambiances évoquées.

 

Tout ces aspects, et d’autres encore (parties chantées par des voix glaçantes, plages atmosphériques) se retrouvent dans le score du troisième volet de Silent Hill, série vidéoludique culte dont les 3 premiers épisodes au moins (je n’ai pas testé les suivants) étaient des modèles de réussite dans le genre flippant et immersifs.

 

Les compositions éclectiques de Yamaoka, qu’elles provoquent le trouble chez l’auditeur ou l’empresse de constamment regarder derrière lui avec un air de terreur, forment un panel d’épouvante musicale parfois sournoise, souvent malaisante, toujours intense !

 

 

 

 

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14 mai 2019 2 14 /05 /mai /2019 12:41
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LOS GUERRILLEROS

 

 

C'est de qui ? J. Blasco

 

 

La Couv':

 

Panorama du Western  /  Los Guerrilleros  Vs.  The Wrath Of God

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec

 

 

 

Une planche:

 

 

Panorama du Western  /  Los Guerrilleros  Vs.  The Wrath Of God

 

Ca donne Quoi ? Dans l’Ouest sauvage, à la fin du XIX° siècle, un cow-boy dur à cuire et droit comme la justice, accompagné d’un jeune indien intrépide, aide au besoin la veuve et l’orphelin, redressant les torts et punissant les bandidos.

 

Si ce résumé peut paraître (à raison) un brin manichéen, il est néanmoins assez fidèle à l’esprit de Los Guerrilleros, délicieuse madeleine de Proust sauce Far West.

Fidèle à sa ligne éditoriale qui alterne découverte de nouveaux talents et réédition de grands classiques de la bande dessinée Le Long Bec nous propose de (re) découvrir cette très bonne série western, parue dans le journal de Spirou entre 68 et 73.

 

Choisie en remplacement de Jerry Spring, Los Guerrilleros, s’il partage des similitudes avec son illustre prédécesseur – Ray Walker est un héros droit et fort, avec un sens aigu de la justice, habile de ses poings et au pistolet, et flanqué d’un compagnon mexicain jovial - se démarque néanmoins par un ton plus adulte, un héros plus dur ...et plus macho aussi, Ray n’hésite pas à remettre à sa place la propriétaire autoritaire d’un ranch qui sent les larmes arriver :« Et pourquoi pas ? A force de donner des ordres vous avez oublié que vous étiez une femme »! (Cela étant, les lecteurs de l'époque n'ont pas du s'en offusquer, l'immense Hal Foster lui même avait semble t-il  déjà posé les bases du rôle de chacun dans le couple!) 

 

Panorama du Western  /  Los Guerrilleros  Vs.  The Wrath Of God

 

Les quatre aventures réunies dans ce gros volume supervisé par Roger Seiter ont des scénarios assez passe partout dans le genre à l’époque (bande de desperados, prisonnier à escorter, …) mais sont bien rythmées, pas dénuées d’humour, riches en action et coups de feux,  et les amateurs de western classiques –dont vous le savez je fais partie- y trouveront largement leur compte.

 

On pourra juste peut être regretter le choix éditorial de la recolonisation de l’ensemble (avec des peaux rouges TRES rouges !) surtout que les dernières aventures des Guerrilleros étaient en effet parues dans un noir et blanc qui  permettait  d’apprécier à sa juste valeur le grand talent de Blasco qui n’avait pas grand chose à envier à celui de Jigé.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE WRATH OF GOD

 

 

C'est de qui ? Lalo Schifrin

 

 

La Couv':

 

Panorama du Western  /  Los Guerrilleros  Vs.  The Wrath Of God

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? On trouve assez peu de westerns dans la filmographie de Lalo Schifrin et c’est plutôt dommage car les quelques-uns qu’il a mis en musique restent des modèles du genre.

 

En effet le début des années 70 voit Schifrin produire probablement le meilleur de ce qu’il a écrit pour le grand écran. The Wrath of God, tout comme le Joe Kidd d’Eastwood, composé la même année, se démarque par exemple franchement des canons de la musique western alors en vogue à l’époque (comprendre: les clones de Ennio Morriconne) dans le fait que Schifrin embellit ses thèmes et mélodies de connotations latinos, utilise des instruments inhabituels (la flute, le piano) et choisit souvent, pour les pistes d’action,  des rythmiques héritées du jazz qui dynamitent ses scores.

 

La guitare n’est pas mise au placard pour autant et The Wrath Of God, dans sa diversité, reste fondamentalement une musique de films de cow-boys dont l’originalité fait contrepoint au classicisme old school de Los Guerillerros.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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