LA BD:
C'est quoi ? LE DIEU FAUVE
C'est de qui ? Vehlmann & Roger
La Couv':
C’est édité chez qui? Dargaud
Déjà croisés sur le site? Oui.
Une planche:
Ca donne Quoi ? L’aube d’une humanité, une tribu de singes prend en chasse un rhinocéros blessé, Sans Voix, un primate au pelage blanc, achève le monstre et alors qu’ils fêtent leur victoire sur leur proie ils sont capturés sauvagement par des hommes.
Sans Voix assiste au massacre des siens et va être cruellement entraîné pour des combats d’arènes.
Mais Dame Nature va venger le singe et un terrible raz de marée provoque le naufrage des navires humains ainsi que la ruine d’une grande partie de la civilisation.
Alors que les survivants tentent de se réorganiser et de rejoindre leurs semblables, Sans Voix va pouvoir prendre une revanche sanglante sur ses ravisseurs.
Deux salles deux ambiance pour Fabien Vehlmann en ce printemps; après le conte horrifique enfantin, voici un one shot épique et sauvage où il fait s’affronter avec fracas l’homme perverti par sa supposé supériorité et la nature qu’elle soit animale ou organique.
Le trait de Roger, que l’on savait très fort pour les environnements urbains, se révèle tout aussi accompli ici, il donne corps de superbe façon à cette histoire farouche et sanguinaire; que ce soit dans l’expressivité et l’animalité de ses protagonistes ou la magnificence des décors.
Allez, si l’on devait avoir un petit bémol sur ce bel album c’est l’omniprésence de voix-off des différents narrateurs, qui en raconte à la fois trop et pas assez, mais que cela ne vous empêche pas de découvrir ce Dieu-Fauve.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : LA GUERRE DU FEU
C'est de qui ? P. Sarde
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? C’est assez rare pour être noté, et apprécié à sa juste valeur, Phillipe Sarde utilise ici un orchestre conséquent où les instruments classiques sont appuyés par des choeurs, toute une sélection de percussions et même et une flûte de pan.
Avec un tel ensemble le compositeur donne libre cours au souffle épique que requiert le film d’Annaud, qui louera d’ailleurs le travail de Sarde en avançant que sans lui le film n’existe pas.
La majeure partie des pistes fait preuve d’un lyrisme de haut vol avec des arrangements que n’auraient pas reniés les compositeurs de l'âge d’or Hollywoodien, à commencer par le grand Miklos Rosza et Sarde exploite aussi à bon escient les rythmiques quasi tribales.
Une B.O clairement à la hauteur de l’album de Vehlmann et Roger.
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