19 avril 2017 3 19 /04 /avril /2017 07:15
Magique jeunesse  /  Sacha et Tomcruz  &  Le Voleur de Souhaits

 

 

Mercredi + Vacances scolaires pour encore une partie de l'hexagone: deux bonnes raisons pour une double ration d'albums jeunesse!

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : SACHA ET TOMCRUZ. 1 LES VIKINGS

 


C'est de qui : Halard & Quignon

 

 

La Couv':

 

Magique jeunesse  /  Sacha et Tomcruz  &  Le Voleur de Souhaits

 

Déjà croisé sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Une planche:

 

Magique jeunesse  /  Sacha et Tomcruz  &  Le Voleur de Souhaits

 

Ca donne Quoi ? La collection Métamorphoses, si elle penche souvent vers le gothique classe, possède aussi une poignée de titres dédiés à la jeunesse.

 

J’en veux pour preuve cette nouvelle série dont le protagoniste principal est un jeune garçon un peu à part, fils d’une antiquaire perchée dont la dernière trouvaille est une authentique épée viking. Par la faute de son chien Tomcruz, qui est allé farfouiller dans le laboratoire du défunt père de Sacha, nos deux héros vont être projetés  dans le monde des drakkars et des clans guerriers.

 

Bastien Quignon dont le trait pastel et hybride nous avait déjà maqué sur Sixteen Express et El Paso, s’adapte à merveille au style jeunesse du scénario et au concept de sa scénariste qui mélange avec réussite chronique de tous les jours, aventure fantastique et fiches « pratiques » rigolotes.

 

Atypique et rafraichissant.

 

 

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LA BD

 

 

 

C'est Quoi ? LE VOLEUR DE SOUHAITS

 

 

C'est de Qui ? Clément et Gatignol

 

 

La couv'

 

Magique jeunesse  /  Sacha et Tomcruz  &  Le Voleur de Souhaits

 

Déjà lus chez nous?  Oui pour le dessinateur.

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt.

 

 

Une planche :

 

Magique jeunesse  /  Sacha et Tomcruz  &  Le Voleur de Souhaits

 

Ca donne Quoi ? C’est le nom de Bertrand Gatignol, dont j’ai adoré le travail sur les deux tomes des Ogres Dieux, qui m’a fait m’intéresser à cet album jeunesse et je dois dire que, si moins « spectaculaire » que sur la série parue chez Métamorphoses, le style graphique de l’artiste est toujours aussi avenant.

 

Il illustre ici une fable sur un jeune garçon qui a  un hobby bien singulier puisqu’il attrape et collectionne …les souhaits !

 

Ceux des autres pour être précis ; à chaque fois que quelqu’un éternue, Félix lance un « A mes souhaits » qui lui permet d’enfermer les vœux des gens dans des récipients de verre. Pourtant un jour il croise la route de l’énigmatique Calliope sur qui son don ne marche pas : la jeune fille ne souhaite rien… ce qui renvoie Félix à sa propre absence de souhait. Les deux enfants ne vont alors plus se quitter (mais où sont donc leurs parents respectifs d’ailleurs ?) afin de découvrir ce qu’ils souhaitent réellement. 

 

Essentiellement récitatif, les bulles étant même parfois remplacées par des images, Le Voleur de Souhaits est un récit poétique et touchant qui, de par ses qualités graphiques et son sujet original, plaira à un large public.

 

 

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Deux chroniques de Fab

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12 avril 2017 3 12 /04 /avril /2017 07:00

 

 

 

Après Olivier Rameau le mois dernier, Gen revient sur une série jeunesse (de saison en plus!) des plus emblématique avec une chronique de fond dont voici la première partie:

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : LES SCHTROUMPFS.  1: Avant 1980.

 

 

C'est de qui ? Peyo avec parfois l'intervention de Yvan Delporte ou Gos pour les scénarios ou les dessins.

 

 

Une Couv':

 

Séquence Nostalgie : Les schtroumpfs (partie 1)

 

Déjà croisé sur le site? non.

 

 

 

Une planche:

 

Séquence Nostalgie : Les schtroumpfs (partie 1)

 

Ca donne Quoi ?

Loin de moi, l'idée de faire une thèse sur les schtroumpfs (d'autres l'ont fait), mais juste de rappeler que la série n'est pas aussi naïve ou gentillette que certains le pensent.

 

Je ne vais pas citer tous les albums mais plutôt reprendre les histoires que je préfère (pour leur scénario ou pour leurs graphismes) dans leur ordre de création sur la base de l'article de wikipédia.

 

La Flute à 6 trous (devenu La flute à 6 schtroumpfs en album) - 1958 :

 

Dans cette histoire, ils apparaissaient comme les fabricants d'une flute à 6 trous, au lieu de 7, qui avait le pouvoir d'obliger les personnes l'écoutant à danser jusqu'à l'évanouissement. Elle était tombée entre les mains d'un malandrin et il avait fallu en refaire une 2e pour combattre à armes égales.

 

Séquence Nostalgie : Les schtroumpfs (partie 1)

 

On ne peut pas dire que les schtroumpfs étaient économes (ni écolos) dans cet album puisqu'ils coupent un énorme arbre pour faire une flute juste avec son cœur!

 

Leurs bonnets étaient encore proches de ceux des lutins, mais ils parlaient déjà schtroumpf.

 

 

Les schtroumpfs noirs – 1959

 

Dans la 1e aventure des schtroumpfs, ils sont confrontés à une terrible épidémie due à la mouche Bzzz. Suite à la piqure ou la morsure d'un ami contaminé, ils deviennent noirs et ne savent plus dire autre chose que "Gnap"… Mais tout finira bien grâce à l'explosion du laboratoire. 

 

L'aspect physique des schtroumpfs est celui que nous connaissons encore. Mais ils ne sont pas encore nommés d'après leurs traits de caractères.

 

Séquence Nostalgie : Les schtroumpfs (partie 1)

 

Si seulement, il existait des remèdes aussi efficaces que le pollen de tubéreuse contre les épidémies surgissant çà et là de par le monde!

 

 

Le voleur de schtroumpfs – 1959

 

Impossible de passer à côté de cette histoire où apparaissent les 2 ennemis récurrents des schtroumpfs : le sorcier Gargamel et son chat Azraël. Le premier veut dissoudre un schtroumpf pour créer la pierre philosophale servant à transformer les métaux en or. Le second a des visées gastronomiques sur ces petits êtres sans défense. Cela se conclura par la 1e grande défaite du sorcier grâce à une belle action commune des schtroumpfs.

 

Notons tout de même que Gargamel est un sacrément bon sorcier qui sait faire des philtres et potions très efficaces… quand ils ne sont pas transvasés dans un autre flacon!

 

Séquence Nostalgie : Les schtroumpfs (partie 1)

 

Comme cela se passe dans beaucoup d'histoires des schtroumpfs, c'est en s'unissant qu'ils arrivent à combattre leur ennemi ou à surmonter une catastrophe plus ou moins naturelle. Gargamel et Azraël ont déjà leurs graphismes bien définis : l'un avec sa robe noire rapiécée d'un morceau blanc et l'autre avec son oreille déchirée.

 

 

L'œuf et les schtroumpfs – 1960

 

Pour faire un gâteau de fête, le grand schtroumpf a besoin d'un œuf. Mais ses 2 envoyés vont ramener un œuf trouvé dans la forêt qui s'avère être magique. En le touchant avec un objet, il résout le vœu de celui qui a frappé. Et voilà que les schtroumpfs demandent tout et n'importe quoi jusqu'à ce que le grand schtroumpf souhaite que tout redevienne comme avant… et qu'un poussin sorte de l'œuf!

 

Séquence Nostalgie : Les schtroumpfs (partie 1)

 

Le lecteur a une drôle de surprise à la lecture de cette histoire qui nous fait découvrir les schtroumpfs sous un jour très humain : avides, jaloux, impatients et même méchants entre eux. Où est la belle harmonie qui règne généralement dans le village?

 

Je pense que c'est une variation voulue par Peyo du conte recueilli par les frères Grimm "Les trois souhaits". C'est la transformation en saucisse du 1e schtroumpf qui m'y fait penser puisque le 1e vœu du bucheron est d'avoir une saucisse, ensuite collée au nez de sa femme en 2e vœu (involontaire) avant que le 3e vœu remette tout en ordre.

 

 

Le Schtroumpfissime – 1964

 

Le grand schtroumpf parti chercher de l'euphorbe, les schtroumpfs s'élisent un chef. Au début chacun vote pour lui-même et il est décidé de laisser passer une nuit avant le vote. Un schtroumpf découvre par hasard  qu'il peut acheter les votes des autres soit an promettant des lois contre les raseurs ou pour un gâteau journalier ou le travail seulement si on veut bien, soit en les flattant, soit en proposant des postes ministériels. Une fois élu, il va s'habiller en doré et demander à être appelé "schtroumpfissime".

Les autres croient à une blague, mais une équipe de gardes est créée et les schtroumpfs vont connaître le travail forcé pour construire un palais. Après l'arrestation du schtroumpf farceur, une révolte est balayée par la garde et un groupe d'insoumis se forme. L'affrontement est inévitable et la bagarre est générale quand le grand schtroumpf revient et calme les esprits avec cette phrase terrible : "Vous vous êtes conduits comme des humains!".

 

Séquence Nostalgie : Les schtroumpfs (partie 1)

 

C'est mon histoire préférée. Elle fait partie de celles où Peyo et Delporte se moquent gentiment de nos travers humains. Cela commence avec la facilité avec laquelle on se laisse séduire par un beau parleur et que l'on est prêt à le croire sur sa bonne mine. Puis cela continue avec le dévoiement d'une fonction élective en dictature. Et cela se finit avec une guerre civile.

 

Le pouvoir peut pourrir ceux qui en ont plus ou moins : depuis le délégué de classe qui oublie qu'il doit représenter tous les élèves et pas ses intérêts personnels aux élus des états démocratiques (enfin pas trop s'il y a abus de pouvoir) en passant par les représentants du personnel en entreprise qui prennent des décisions sans demander l'avis de leurs collègues.

 

 

Séquence Nostalgie : Les schtroumpfs (partie 1)

 

Au dessin, Peyo s'est sans doute bien amusé en faisant évoluer le bonnet du schtroumpfissime en y collant une couronne, puis en le transformant en casque de guerre avec un beau cimier rouge. Au scénario, Delporte s'est amusé à placer quelques phrases assassines du genre : "Il suffit de leur faire des promesses!" ou "Dites-moi vous!"… Il faut lire en entier le discours de veille de vote en remplaçant les "schtroumpf" par des mots habituels du discours politique; je vous garantis qu'il est impossible de ne pas rire ou au moins sourire. Comme au "Schtroumpf" tonitruant répondu à la demande de reddition du dernier carré, d'ailleurs.

 

 

 

La Schtroumpfette – 1966

 

Tout commence par un nouveau sortilège réalisé par Gargamel : la création d'une schtroumfette pour semer la zizanie dans le village schtroumpf. Il ne lésine pas sur les ingrédients : perles pour les dents, saphirs pour les yeux et soie pour la chevelure. Mais sa création ne va pas vraiment séduire les schtroumpfs.

 

Par pitié pour elle, le grand schtroumpf va corriger son physique et en fait une vraie beauté fatale. Tous sont sous son charme et obéissent à ses moindres désirs jusqu'à provoquer une catastrophe. S'en suit un procès dont elle sort acquittée. Mais, ayant compris qu'elle est nocive pour les schtroumpfs, elle décide de s'éloigner du village. Les schtroumpfs se vengeront en créant une humaine (pas très belle) qu'ils envoient à Gargamel.

 

Séquence Nostalgie : Les schtroumpfs (partie 1)

 

Le bain magique à réaliser pour doter une statuette d'une nature féminine est un florilège de tous les défauts attribués par les misogynes aux femmes : coquetterie, hypocrisie, inconscience, perfidie, prodigalité… Mais Delporte et Peyo ont mis une note de bas de page pour engager la seule responsabilité de l'auteur du grimoire!

 

Je pense qu'ils ont choisi aussi de se moquer gentiment de la propension des hommes à se laisser subjuguer par la beauté au point d'oublier la personnalité et l'esprit.

 

Pour le moment, la schtroumpfette vit hors du village mais elle s'y installera dans le futur. Elle évoluera aussi côté caractère mais elle gardera son côté naïf.   

 

 

 

Pièges à schtroumpfs – 1968

 

Ce n'est peut-être pas leur histoire la plus connue mais je l'aime bien car elle montre encore une fois que Gargamel n'est pas stupide et qu'il est un sorcier efficace à défaut d'être gentil. Pour capturer tous les schtroumpfs, il commence par poser des pièges adaptés à leurs personnalités : fleur soporifique pour le coquet, cadeau coup-de-poing pour le farceur, livre de morale pour celui à lunettes ou gâteau collant pour le gourmand. Puis un grand filet d'oiseleur pour les autres venus à la rescousse des prisonniers… dont le grand schtroumpf arrive à se dégager. Gargamel perdra bien sûr, mais, cette fois-ci, c'est son attrait pour l'or qui va le perdre.

 

Séquence Nostalgie : Les schtroumpfs (partie 1)

 

J'avoue avoir un intérêt pour les méchants des histoires car un héros n'est rien s'il n'a pas un bon adversaire. Considérer Gargamel comme un crétin serait être injuste à l'égard des schtroumpfs souvent héroïques face à lui et devant rivaliser d'ingéniosité. D'accord c'est un perdant, mais ses pièges sont souvent ingénieux. Que voulez-vous qu'il fasse seul contre 100?

 

 

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Une chronique de Gen

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11 avril 2017 2 11 /04 /avril /2017 07:35

 

 

C'est les vacances scolaires pour une partie de l'Hexagone, voici une BD qui devrait plaire aux jeunes ...et leurs parents!

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : IMBATTABLE

 


C'est de qui : Jousselin

 

 

La Couv':

 

In Casable  /  Imbattable  Vs.  Pixar Short Films

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Une planche:

 

In Casable  /  Imbattable  Vs.  Pixar Short Films

 

Ca donne Quoi ? Vous savez que j’affectionne tout particulièrement les BD qui expérimentent sur le médium, et ce depuis longtemps.

 

Des planches/cases  en mouvement du génie méconnu Gianni De Lucca 

 

In Casable  /  Imbattable  Vs.  Pixar Short Films

 

aux expérimentations formelles vertigineuses d’un Marc Antoine Mathieu, je reste persuadé que la BD est propice à l’explosion de ses codes.

 

In Casable  /  Imbattable  Vs.  Pixar Short Films

 

Pascal Jousselin l’a bien compris et propose avec Imbattable une réjouissante variation loufoque de super-héros où son personnage se déplace dans l’espace et le temps au sein même des cases des planches pour défaire les bad guys, ramener pain à sa mémé, récupérer un chat dans un arbre ou empêcher qu’on installe une affiche multimédia hideuse au milieu du jeu de pétanque du village (pas de tout repos la vie de super héros hein !).

 

La plupart des historiettes, dessinées dans un style humoristique/jeunesse très agréable,  fonctionnent sur le système une planche/une historiette même si deux ou trois récits sont décliné sur plusieurs pages. Tout d’abord paru dans le magazine  Spirou, il est évident que le format se savoure plus à petites doses qu’en un album lu d’une traite mais certains gags sont tout bonnement excellents et je me suis surpris à avoir la banane à la lecture  de certains.

 

Je terminerais sur une précision ; si l’album peut sembler directement destiné à un jeune public, je suis persuadé que les adultes l’apprécieront plus du fait de la lecture à plusieurs niveaux (au sens propre) que les plus jeunes auront peut être du mal à concevoir (expérience tentée sur ma fille de 8 ans).

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? PIXAR. LES COURTS METRAGES

 

 

C'est de Qui ? Divers

 

 

La couv'

 

In Casable  /  Imbattable  Vs.  Pixar Short Films

 

Déjà entendu chez nous?  Certains oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? La musique est primordiale dans le dessin animé, de tout temps et quel que soit le format. Néanmoins l’approche est radicalement différente qu’il s’agisse d’un long métrage ou d’un court.

 

Le long nécessite souvent une à plusieurs thématiques et une unité –sans parler des incontournables chansons- voire un éventuel merchandising de CD à coté. Pour le court, paradoxalement, la création est plus libre et souvent plus ardue.

 

Dans le cas  d’œuvres muettes c’est encore plus flagrant. Nous avons croisé chez nous des dessins animés de beaucoup d’époques différentes, que ce soient les Merry Melodies de Disney, les Hanna Barbera ou encore les œuvres plus récentes et subversives de chaines comme Adult Swim, chaque fois leurs B.O se sont révélées parfaites pour l’usage étrange que l’on en fait chez nous.

 

Les courts métrages de chez Pixar, filiale 3D de Disney, sont une mine d’or coté musiques d’accompagnement, la première compil’, retenue ici et essentiellement composée de B.O d’œuvres du début des années 2000, propose des ambiances variées dans des styles souvent fort éloignés où les compositeurs (Giachinno entre autres) se font plaisir : exemple ultime avec ce court ci, un régal musical (et, accessoirement, excellent avec les courtes aventures du super héros passeur de cases !).

 

 

 

 

 

 

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Une chronique de Fab

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9 avril 2017 7 09 /04 /avril /2017 10:19

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LES GRANDS SOLDATS

 


C'est de qui : Rivelaygue & Tallec

 

 

La Couv':

 

Grand par la taille...  /  Les Grands Soldats  Vs.  Tom Jones

 

Déjà croisé chez nous? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Gallimard

 

 

Une planche:

 

Grand par la taille...  /  Les Grands Soldats  Vs.  Tom Jones

 

Ca donne Quoi ? Le roi a décidé qu’il voulait une garde rapprochée de soldats gigantesques afin d’en imposer à tout ces petits camarades couronnés. Ainsi, à des milliers de kilomètres de la Prusse, la petite vie tranquille de Cathal Crann va être bouleversée quand il va se retrouver enrôlé de force pour cette nouvelle armée.

 

Si sa taille et sa force, toutes deux impressionnantes, vont lui attirer l’attrait royal et les faveurs féminines d’une charmante fille de docteur, elles vont aussi susciter jalousie et atteinte à sa vie.

 

Voilà, raconté comme ça ça pourrait sonner comme du grand récit d’aventure mais en fait pas vraiment. Tiré d’une vérité historique, on est plutôt là dans le récit doux-amer non dénué d’humour parfois, dans la mouvance, que ce soit dans le ton ou les graphismes, de l’école David B/Christophe Blain (comment ça il n’y a pas d’ « école David B/Christophe Blain » ? bon, vous avez saisi l’idée), ce qui, pour une collection dirigée à l’époque par Sfar, n’était pas surprenant.

 

Un one-shot qui aurait pu, avec quelques modifications, devenir un premier tome de série d’aventures décalées intéressant mais qui, en l’état, et malgré des qualités, laisse un peu une impression de « Et puis ?... »

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? TOM JONES

 

 

C'est de Qui ? J. Addison

 

 

La couv'

 

Grand par la taille...  /  Les Grands Soldats  Vs.  Tom Jones

 

Déjà entendu chez nous ? A une poignée de reprises oui.

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? A contre courant de la mode de l’époque, Tom Jones, adaptation pas très fortunée d’Henry Fielding, fait un véritable carton à sa sortie en 63 que ce soit public ou critique et remporte, entre autres prestigieuses récompenses, l’Oscar de la meilleure B.O.

 

Suite naturelle d’une fructueuse collaboration entre Tony Richardson, le réalisateur, et John Addison, le score de Tom Jones est probablement en partie responsable du succès du film.

 

Proposant un mélange éclectique de romance et de gaieté tapageuse, via des thématiques aussi nombreuses qu’originales, Addison utilise des instruments d’époque, comme le clavecin qui ouvre le film, mais également des choses moins conventionnelles voire inattendues sur de la musique d’époque comme un saxophone, un piano désaccordé ou une guitare sautillante.

 

Là où il excelle c’est dans le mélange des thème principaux (et parfois pourtant fort éloignés) au sein d’une même piste, finissant de donner une belle unité à une partition aussi aboutie qu’audacieuse.

 

Une B.O qui a apporté un petit brin de folie délirante à un album qui en manquait hélas.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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23 mars 2017 4 23 /03 /mars /2017 08:36

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : INFINTY 8. L’EVANGILE SELON EMMA.

 


C'est de qui : Vehlmann, Trondheim & Balez.

 

 

La Couv':

 

(In)fini de rire?  /  Infinty 8. L'Evangile selon Emma  Vs.  Yor

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour les deux scénaristes.

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres.

 

 

Une planche:

 

(In)fini de rire?  /  Infinty 8. L'Evangile selon Emma  Vs.  Yor

 

Ca donne Quoi ? Dans ce nouveau tome on suit donc une nouvelle héroïne, l’Emma du titre, qui, après s’être débarrassé du commandement du vaisseau mère, va partir dans la nécropole flottante (fil rouge de la série jusqu’à présent) avec une poignée de passagers ayant chacun l’objectif d’y récupérer quelque chose. Les intérêts personnels vont rapidement prendre le dessus et faire éclater (littéralement !) le petit groupe, obligeant notre Emma a essayer de réparer les pots cassés.

 

Troisième fournée de la série concept Infinty 8 (qui comportera donc…8 tomes, oui, bien vu), l’Evangile selon Emma, marque un changement notable à mon sens avec les précédents (surtout avec le premier), à savoir que l’on entre vraiment dans le registre hommage à une certaine SF de série B et moins dans l’aspect « Donjon dans l’Espace » que j’avais pu trouver auparavant.

 

L’humour est certes encore présent de ci de là mais n’est plus la dominante. L’arrivée de Fabien Vehlmann au sein de l’écurie Infinity 8 explique peut être cela, pas que l’auteur de Green Manor n’aime pas la déconne mais, on l’a vu sur des choses comme Satanie, Des lendemains sans nuages ou encore Jolie Ténèbres, il peut et sait aussi proposer des scénarios fouillés et aux parts sombres évidentes.

 

Ici le thème religieux entre en jeu, de façon intéressante, entremêlé aux clins d’œil à quelques classiques du genre, que ce soit dans le look des robots (on pense notamment au Trou Noir de chez Disney) ou leur comportement (2001, HAL version basique).

 

Finissons en évoquant (tout de même !) la partie dessin et colo, si je suis moins fan du style de Balez que de ceux de ses prédécesseurs, il faut reconnaître que le coté graphique reste néanmoins dans cet esprit faussement suranné assumé qui donne son identité à la série pour l’instant.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? YOR THE HUNTER FROM THE FUTURE.

 

 

C'est de Qui ? J. Scott (mais pas que)

 

 

La couv'

 

(In)fini de rire?  /  Infinty 8. L'Evangile selon Emma  Vs.  Yor

 

Déjà entendu chez nous ? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Après des débuts remarqués dans le jazz et comme musicos de studio (il a entre autre bossé avec les Fab Four) des collaborations avec  Mancini et John Barry orientent John Scott vers la musique pour grand écran où il va écrire pas loin d’une centaine de B.O.

 

Parmi quelques perles, on trouve dans sa discographie des choses plus confidentielles, mais toujours intéressantes, comme notre perle du jour (hum !)

C’est le cas de  l’adaptation internationale de ce comics sud-américain qui a vu le jour -le film- via  la volonté des studios de surfer sur le succès du Conan de MiIllius sorti l’année précédente. Si Yor pioche allègrement dans ce dernier tout en lorgnant vers Star Wars, il est à des années lumières (c’est le cas de le dire) de ses imposants modèles.

 

Coté B.O là aussi on frôle des sommets de ridicule. La faute n’en revient pas à Scott, loin de là, qui a composé une musique symphonique de haut vol pleine d’allant, flirtant avec les canons du genre (Williams en tête, mais pas que) et où cuivres sont à la fête, bien secondés par des cordes parfois un brin trop enthousiastes (on dirait presque du Disney sur certains passages, c’est dire !), le tout étant bien amusant avec le troisième volet d’Infinty 8. La production étant au départ plus qu’enthousiaste sur l’éventuel réception du public, les frères  De Angelis sont commissionnés pour rajouter du matériau.

 

Fort mauvaise idée puisque les deux transalpins vont s’en donner à cœur joie dans le registre électronique embarrassant, saupoudré d’arrangements pop malvenus.

 

Inutile de dire que le résultat final, mélange hasardeux des deux B.O tronquées et mixées à qui mieux-mieux, n’arrangera en rien un  long métrage déjà voué à l’échec.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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