20 octobre 2021 3 20 /10 /octobre /2021 13:12

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES VACANCES DE DONALD

 

 

C'est de qui ? Brrémaud et Bertolucci

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Donald, en tout cas c’est ce que dirait l’Oncle Picsou, est un fainéant qui aime dormir par-dessus tout ; mais quand on habite en plein centre de Donaldville avec les bruits de la rue dés le matin, ceux des éboueurs, ceux des gens qui partent travailler, des voitures qui klaxonnent, des chiens qui aboient et j’en passe, la grasse mat’ c’est pas gagné !

Alors le sang de notre canard ne fait qu’un tour et le voilà parti pour des vacances bucoliques loin de la civilisation !

 

Mais ce que Donald ne sait pas c’est que parfois la nature et ses habitants ça peut être un véritable calvaire et il va passer l’un des pires séjours de sa vie.

 

 

Avec aux commandes le duo passé maître dans l’art difficile de la BD muette (pour ceux qui ne l’ont pas lu, leur série Love est un modèle du genre) il y avait fort à parier que ce nouvel opus de la collection Disney chez Glénat serait une réussite.

 

C’est le cas avec l’un des albums les plus drôle que l’on ait eu pour l’instant, véritable clin d’œil/hommage qui rend à merveille l’esprit des courts métrages burlesques d’antan et leur rythme effréné, mais également Madeleine de Proust pour les lecteurs qui, comme votre serviteur (et le scénariste de son propre aveu) ont grandi avec le journal de Mickey et autre Picsou Magazine.

 

Certains gags sont certes parfois attendus mais restent toujours efficaces, et l’ensemble permet à Federico Bertolluci de renouer avec ses débuts chez Disney Italie et, surtout, de se frotter à Carl Barks, son maître à penser. La filiation est évidente et le talent de l'artiste italien est juste un régal sur une histoire aussi fun!

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MICKEY MOUSE SHORTS

 

 

C'est de qui ? C. Willis

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui et non.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Comme il est de mise à Hollywood de recycler et remaker sans cesse, au début des années 2010 les studios Disney produisent une série de courts métrages reprenant les personnages iconiques de l’univers de la Souris la plus célèbre de l’histoire du cinéma dans leur design d’origine (ou presque) pour de courtes séquences burlesques, le tout traité de façon à faire plus actuel (et ça fonctionne plutôt pas mal vu que les épisodes sont relativement courts)

 

Pour la musique là aussi on est dans le revival mais avec un certain sens de la reprise. Christopher Willis, dont l’essentiel de la carrière s’est déroulé dans l’ombre de pairs plus prestigieux (il a participé entre autres aux scores de certains films des franchises Twilight, Xmen ou encore Shrek) fait ici cavalier seul et est comme un poisson dans l’eau.

 

Faisant appel entre autres aux codes des musiques d’accompagnement du cinéma muet, de la musique de fanfare voire de cabaret, il écrit des partitions aux thèmes entrainants où le piano est souvent l’instrument lead, appuyé quand c’est nécessaire par des cuivres expressifs (on pense sur certains épisodes à l’utilisation qu’en a fait Prokoviev sur Pierre et le Loup) et des cordes que le compositeur n’hésite pas à utiliser pour faire des « bruitages » souvent délirants.

 

 

 

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1 octobre 2021 5 01 /10 /octobre /2021 09:09

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DANS LA TETE DE SHERLOCK HOLMES 2

 

 

C'est de qui ? Lieron & Dahan

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur le tome 1.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Fort de ses méthodes d’observation et d’analyse, le génial détective de Baker Street remonte le fil (rouge !) des enlèvements liés au théâtre chinois et met à jour un lugubre projet ourdi par la vengeance de son magicien.

 

Le « bad guy » de ce Ticket Scandaleux est un bel exemple d’écriture qui sait s’éloigner du pastiche et ses motivations en feraient presque la victime de l’histoire si son plan machiavélique n’était pas si sordide !

 

Son erreur ? Avoir voulu se frotter au cerveau quasi infaillible de Sherlock Holmes.

 

C’est dans ce cerveau que nous plongent à nouveau le duo derrière ce diptyque aussi original que bien écrit où la forme se met en quatre au service du fond sans quasiment jamais le desservir.

 

 

Alors autant le dire d'emblée, c'est vrai que l'on pourra trouver que, le trop étant l’ennemi du bien, les trouvailles graphiques et narratives de Benoit Dahan donnent parfois le tournis et n’aident pas toujours à suivre un scénario pourtant limpide mais le plaisir de lecture n’en n’est pas gâché pour autant, loin s’en faut.

Mais le concept même colle tellement bien au héros, avec ce décorticage en règle du fonctionnement de son raisonnement, que le plaisir de bédéphile est indéniable.

 

Un mot d'ailleurs sur le maîtrise du « sujet ». Elle est aussi profonde qu’admirable, on sent en effet qu’au delà du background historique, solidement ancré dans le contexte géopolitique de l’époque et bien exploité, les auteurs ont une connaissance et un amour de l’œuvre de Conan Doyle que les amateurs (dont votre serviteur fait partie de très longue date) apprécieront à leur juste valeur.

 

Comme on l’espérait lors de la chronique du tome précédent, une nouvelle enquête est déjà prévue, en un tome, et c’est une excellente nouvelle !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SHERLOCK HOLMES ATTAQUE L’ORIENT EXPRESS

 

 

C'est de qui ? J. Addison

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ecrire un bon pastiche est au moins aussi difficile que d’écrire un récit « canon », surtout en ce qui concerne des monuments culturels comme Sherlock Holmes.

 

La solution à 7 pour cent (devenue donc en VF à l’époque une « attaque de l’Orient Express » !!) voit le célèbre locataire de Baker Street accompagné par son fidèle Watson à Vienne afin que Freud le guérisse de son addiction à la cocaïne.

 

Le voyage sera bien entendu l’occasion pour Holmes de mettre ses talent à exécution.

Le vétéran John Addison qui a presque trois décennies de carrière derrière lui, et a écrit pour des pointures comme Hitchcock ou Mankiewickz, s’amuse ici comme un petit fou à singer à la fois les codes du genre, avec quelques belles pistes dédiées au suspense (on y retrouve des idées développées sur le Rideau Déchiré d’ailleurs), mais aussi les styles folkloriques des différentes contrées traversées par le duo.

 

Avec une bonne humeur communicative parfois digne d’un film d’animation et, of course, un violon bien mis en avant, cette B.O est aussi agréable avec le film de Ross qu’avec le second volet de Dans la Tête de Sherlock Holmes !

 

 

 

 

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 09:21

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BETTIE HUNTER 1.

 

 

C'est de qui ? Ducoudray & Lechuga

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, le scénariste come le dessinateur.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Recalée de son diplôme -qu’elle aurait dû avoir haut la main- parce qu’elle est humaine (et encore, comme elle n’hésites pas à le rappeler, elle n’est même pas née sur Terre !), Bettie en est réduite à faire chasseuse de primes intergalactique.

 

Et même si sa connaissance étendue des races extraterrestres est un vrai plus, le métier ne paye pas comme il faut, surtout quand l’appartement qu’elle partage avec son robot est saccagé par un visqueux revanchard.

Du coup le nouveau job que vient lui proposer une jeune humanoïde à la recherche de sa sœur, rétribué à pris d’or, tombe super bien.

 

Sauf que la mission va se révéler plus ardue que prévue, sur fond de trafics de bestioles, guerres inter raciales et autres fantômes du passé !

 

 

Dans la veine de son déjà fort fun  Bots, Aurélien Ducoudray repart dans le futur avec cette parodie de SF grand guignolesque à souhaits où le scénariste se lâche pas mal, bien accompagné par Marc Lechuga que nous avions laissé dans les contrées vikings et que l’on retrouve avec plaisir sur ce space-opéra qui lui permet de montrer une autre facette de son talent avec un trait certes plus délié mais bien adapté à l'atmosphère générale.

 

Un premier tome de diptyque débridé dont la lecture fait du bien en cette rentrée morose !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SUICIDE SQUAD

 

 

C'est de qui ? S. Price

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le film qui devait réunir le gratin des méchants de chez DC se révéla vite un échec de plus dans la longue série du passage sur grand écran des personnages de comics, surtout après le succès de Deadpool qui incita la prod de Suicide Squad à un remontage sauvage confié à…une société spécialisée dans les bandes annonces !

 

Bref, intéressons-nous plutôt à la B.O, signée Steven Price, tout juste auréolé d’une pluie de prestigieuses récompenses pour son travail sur Gravity.

Pensée de façon thématique avec des pistes dédiées aux principaux protagonistes du film, elle s’inscrit dans la lignée des scores de super héros, avec passages pleins d’emphase et moments de gloire pyrotechniques, le tout joué par un orchestre symphonique chargé.

 

Si la partition de Price respect donc le cahier des charges du genre elle ne fonctionne pas toujours bien avec le long métrage qui se veut plus léger que prévu (les studios auront retenu la leçon pour les pseudos suites du film, à savoir, Birds of Prey et The Suicide squad, suite déguisée que nous avons évoqué plus tôt ce mois ci) ; l’ensemble créant un décalage parfois indigeste.

 

Décalage qui fonctionne mieux sur le premier tome de Bettie Hunter qui n’a pas la prétention de Suicide Squad et s’apprécie bien mieux d’ailleurs.

 

 

 

 

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5 septembre 2021 7 05 /09 /septembre /2021 15:44

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  RHAAL-HAN LE FILS DES AGES DES FILLES PAS FAROUCHES.

 

 

C'est de qui ? H. Mc Cock

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui, dans le même registre d’ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Vous l’aurez compris dés le titre de l’album, nous sommes ici en présence d’une parodie légère du Rahan de Chéret…mais pas que.

 

Il faut voir ce one shot plutôt comme un hommage, une lettre d’amour à une série qui a bercé l’enfance de générations de lecteurs dont font partie entre autre votre serviteur et l’auteur de Rhââl-Han.

 

Ainsi les amateurs reconnaîtront certains des récits fondateurs de la série, mais aussi des bons gros clins d’œil à d’autres icones de la BD (Blake et Mortimer, la Famille Pierrafeu) mais pas que puisue l’on croise même notre cher…président !

 

 

Coté intrigue, parce qu’il y en a bel et bien une, le fils de Crado (sic !) croise la route d’une belle femme peu farouche avec qui il copule joyeusement avant de découvrir qu’elle a un rejetton et qu’elle et sa tribu ont été maudits.

 

Dés lors Rh^âl-Han n’aura de cesse, entre deux saillies passionnées, de protéger l’ enfant et sa mère jusqu’au déces de celle ci. Notre héros aux cheveux de feu décidera alors d’aller confier le petit d’homme à une tribu amie (nons sans croiser un homme du futur et quelques dinosaures).

 

Coté graphismes les décors sont aussi détaillés que colorés et les personnages sont volontairement caricaturaux, avec des hommes aux corps musclés et aux tronches démesures et des femmes aux atouts assez dantesques.

 

Un album fun dont les scènes de sexe, relativement sages au final,  ne sont donc clairement pas le seul intérêt.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CAVEMAN

 

 

C'est de qui ? L. Schifrin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? La parodie est un genre hautement casse gueule et ne sont pas les frères Zucker ou Wayans qui veut. Ainsi, surfant sur la vague d’une poignée de films préhistoriques pondus par la Hammer, ce long métrage des années 80 n’arrive jamais à décoller malgré la présence de Ringo Starr et de la superbe Barbara Bach au générique.

 

Parlons en du générique -et du reste de la B.O- d’ailleurs car c’est bien tout ce qu’il y à a sauver ici, et pas qu’un peu puisque c’est le talentueux Lalo Schifrin qui en est responsable. Le compositeur s’en donne à cœur joie en singeant avec humour et ambition les scores de l’Age d’Or hollywoodien auxquels il insuffle une énergie communicative, une petite dose de suspense léchée et, cerise sur un gâteau déjà fort apetissant, des arrangements quasi funkys dont il a le secret et qui ont fait la réussite de scores comme Bullit, Dirty Harry ou encore Enter the Dragon.

 

C’est donc la bonne humeur potache que se termine ce cycle bd érotique de la rentrée !

 

 

 

 

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21 juillet 2021 3 21 /07 /juillet /2021 09:52

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LUCKY LUKE. UN COW-BOY DANS LE COTON

 

 

C'est de qui ? Achdé et Jul

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisés sur le site? Pas sur du tout.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le poor lonesome cow-boy a la surprise d’apprendre qu’une de ses admiratrices acharnées, propriétaire d’une plantation de coton dans le Sud des Etats Unis, vient de faire de lui son légataire.

 

Peu intéressé par cette forme d’existence sédentaire et par l’appât du gain, Luke décide de se rendre néanmoins sur place afin de faire don de cet héritage inattendu aux ex-esclaves noirs travaillant sur place.

 

Mais notre héros idéaliste ne s’attend pas à tomber sur ses nouveaux voisins, des propriétaires terriens bornés et racistes qui ne voient pas d’un bon œil la grandeur d’âme de l’homme qui tire plus vite que son ombre.

 

Entre méfiance des anciens esclaves et influence violente du Ku Klux Klan, cette virée sudiste réserve bien de mauvaises surprises à Lucky Luke.

 

Alors que l’on fête aujourd’hui les 20 ans de la mort de son créateur, la série Lucky Luke ne s’est jamais mieux portée, avec pas moins de deux « hommages » parus en moins d’un an et ce neuvième tome des « Aventures d’après Morris ».

 

Comme je le disais dans la chronique du Lucky Luke se recycle, je n’avais pas lu d’albums du lonesome cow-boy depuis un bail mais j’ai retrouvé avec un certain plaisir l’esprit de mes lectures de jeunesse avec ce Cow Boy dans le Coton. L’humour de la série est bien là, parsemé de clins d’œil plus actuels aussi malins que bienvenus et le scénario est original et agréable à suivre avec une thématique toujours fort d’actualité même si traitée de façon fort manichéenne avouons-le.

 

Niveau graphisme là aussi, les amateurs ne seront pas décontenancés, Achdé respecte à la lettre un cahier des charges qui suit de près la charte graphique des Lucky Luke originaux et dessine comme Morris.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BITE THE BULLET

 

 

C'est de qui ? A. North

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A l’aube des années 70 le western est sur le déclin à Hollywood et ailleurs, les cow-boys ayant littéralement envahis les grands écrans durant deux décennies, le public, dans une époque partagée entre peace and love, révolte et libération des moeurs, n’ayant plus d’engouement pour un genre souvent trop manichéen.

 

Bite the bullet tente en vain de raviver la flamme moribonde mais accumule trop de défauts pour espérer y arriver. Sa B.O pourtant, signée d’un des plus grands noms de la discipline, tire son épingle du jeu.

 

Dans une ambiance générale dédiée à l’aventure et à l’évocation de grands espaces, via un orchestre fourni, on reconnait évidement les petits « tics » typiques de North, les notes sautillantes de flutes, rejointes pas les cuivres enjoués, qui apportent une légèreté et une bonne humeur imparable ; les passages plus calmes, voire même romantiques de temps à autre où les cordes se font langoureuses et où hautbois et clarinette complètent la partition.

 

Seule véritable réussite de ce chant du cygne d’un genre surexploité à l’époque, le score de Bite The Bullet est une gemme méconnue qu’il est très agréable de redécouvrir surtout avec cette nouvelle aventure réussie du cow-boy solitaire.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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