31 mars 2019
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08:10
LA BD:
C'est quoi ? LAZY COMPANY 2.
C'est de qui ? Ullcer & Philip
La Couv':
Ca donne Quoi ? Notre équipe de bras cassés a fort à faire à Vera Cruz où les nazis ont eu la démoniaque idée de s’acoquiner avec les cartels, le poussant à attaquer les Etats Unis avec, à la clé pour les mexicains, la terre promise de l’Oncle Sam.
Heureusement que la Lazy Company est là pour sauver les meubles…ou pas !
A l’inverse de Kaamelott, j’ai trouvé que Lazy Company fonctionnait mieux en BD qu’en version live. La bonne impression du premier tome s’est confirmée avec celui ci, toujours rempli de répliques qui font mouche et de scènes hautes en couleur avec, une fois encore, des incursions fantastiques bienvenues.
On le sait, le neuvième art permet des excès dont le petit écran ne pourrait même pas rêver coté budget, et ce second volet, après le Tibet dans la précédent, qui nous emmène au Mexique avec même un temple ancien en prime, le prouve encore une fois !
Coté dessin le style et la colo d’Ullcer collent parfaitement à l’ambiance fun et décalée de l’adaptation.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE MONUMENTS MEN.
C'est de qui ? A. Desplats
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui, pas mal.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Pour cette comédie militaire au casting quatre étoiles, Alexandre Desplats convoque l'esprit des grands de la profession, revisitant les classiques du genre, en pastichant Bernstein, Goldsmith mais aussi des choses plus proches de nous et plus surprenantes puisque l'on peut reconnaître des thèmes de Giacchino sur... Medal Of Honor (oui, oui, la franchise vidéo ludique).
Le tout est réemployé avec brio et, surtout, humour, avec des variations aux cuivres ou aux percussions qui passent du martial héroïque à la franche comédie.
Si pas le travail le plus marquant de Desplats, loin s'en faut, on appréciera le mélange des genres et l'ambiance classique de la partition (au bon sens du terme) qui rajoute au coté grand spectacle décalé de ce second tome de Lazy Company.
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Une Chronique de Fab
25 mars 2019
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15:01
LA BD:
C'est quoi ? TRAP
C'est de qui ? M. Burniat
La Couv':
Couv' de l'édition spéciale à paraître ce vendredi.
Déjà croisés chez B.O BD? Oui
C’est édité chez qui ? Dargaud
Une planche:
Ca donne Quoi ? Le héros de ce conte hors du temps est un homme ayant la capacité de se transformer en n’importe quel animal dont il possède la peau.
Il évolue dans un monde aux allures de fantasy où, avec son fidèle compagnon, un chien à la peau bleue, il chasse pour sa survie.
Leurs pérégrinations vont les amener a faire la rencontre d’une sorte de sorcier/chaman pas très clair, d’une jeune femme dot il va tomber amoureux et, surtout, d’une sorte de dragon cracheur de feu terrible avec lequel va s’engager un féroce combat.
Burniat change radicalement de genre avec cet album conceptuel entièrement muet, au scénario certes assez fin mais prétexte à des scènes parfois aussi épiques que burlesques, Trap est un exercice de style aux couleurs psychédéliques accrocheur, dans un style graphique à mi chemin entre Jason et Jim Woodring.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :ICE AGE : THE MELTDOWWN
C'est de qui ? Powell
La Couv':
Déjà entendu sur le site? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Je vous avoue que deux choses me laissent dubitatif : l’attrait que des séries de films d’animation à succès aussi creux que l’Age de Glace peut avoir sur les enfants (les miens en particulier quand je leur donne la permission d’en regarder une vingtaine de minutes, ma patience n’allant pas au delà !), et la capacité des studios US à générer les dits-films en ne proposant quasiment rien de novateur dedans.
John Powell, homme à tout faire à Hollywood, capable du meilleur comme du pire, s’est fadé la quasi totalité des musiques de la franchise (qui se classent dans la deuxième catégorie de ses travaux soit dit en passant).
Là aussi je suis toujours surpris de la quantité d’énergie déployée, du recyclage d’idées musicales et des passages obligés que le compositeur arrive à placer dans ses partitions.
Donc rien de bien nouveau sous le soleil de l’animation grand spectacle, les cuivres turbulents et les violons héroïques, secondés par des rythmiques et effets électroniques en post prod, en font des tonnes pour sonner comme on attend qu’ils le fassent.
L’auditeur un tant soit peu attentif retrouvera même des phrases quasi identiques sur d’autres scores de Powell, de Dragons à Chicken Run, c’est dire la capacité du compositeur à produire du passe partout.
Alors pourquoi une musique aussi lambda ? Et bien parce que l’atmosphère décalée et délirante de Trap est renforcée par ses thèmes grand spectacle surprenants par ce mélange de qualité et de classicisme attendu.
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Une Chronique de Fab
22 mars 2019
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08:08
LA BD:
C'est quoi ? RICHARD COEUR DE LION
C'est de qui ? Brrémeaud & Bertolucci
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Oui les deux.
C’est édité chez qui ? Place du Sablon.
Une planche:
Ca donne Quoi ? L'Angleterre au temps des croisades, le Roi Richard, dit Coeur de lion, quitte son royaume (qu'il laisse aux mains de son vil frère Jean...mais ceci est une autre histoire!), aux pieds de St Jean d'Acre il va faire la connaissance d'une assassine aussi belle que dangereuse dont il va tomber amoureux et pour qui il va tenter d'arrêter la guerre entre les chevaliers et les hommes de Saladin, tout en croisant la route d'une mystérieux personnage qui lui certifie qu'il est la résurcetion d'un païen qui doit se racheter !
Une poignée d'années avant les excellents Love, le duo Brrémeaud/Bertolucci faisait déjà dans l'animalier avec cette touche graphique disneyenne en diable que les amateurs de Robin des Bois (of course) apprécieront dans réserve !
Place du Sablon la ressort aujourd'hui en intégrale avec une fort belle présentation !
Coté histoire c'est assez original puisque on a droit à une extrapolation de ce qui a pu arriver au roi Richard pendant justement les événements de Robin des Bois.
C'est, comme souvent avec Brrémeaud, plein d'humour et de rebondissements même si, sur cette série, j'ai eu parfois un peu de réticences à la lire à mon plus jeune vu que certaines scènes sont assez violentes (l'héroïne per exemple n'hésitant pas à trancher membres et gorges à grands renforts d'éclaboussures ensanglantées!) ; mais ce n'est qu'un bémol mineur dans cette agréable mélodie en image !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :I FIGLIO DI CLEOPATRA
C'est de qui ? C. Rusticelli
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Dans la pléthore de pélums pondus par la Cinecitta dans les années 60, tout a fini par se ressembler, les mêmes décors et figurants étant utilisés d'un film à l'autre.
Heureusement certains ont vu leur B.O écrites par des grands noms de la discipline italienne, même si ces derniers en abattaient parfois des dizaines dans une seule année.
Au point -peut être- d'en perdre son latin ! Ainsi le score de ce Fils de Cléopâtre, composé par Carlo Rusticelli, avec sa trompette lead dés le thème d'ouverture et ses pistes qui oscillent entre la romance tragique et le suspense grandiloquent, ne sont pas sans faire penser à l'autre grand genre d'exploitation de l'époque : le western.
Du coup ambiance exotiques et mélangées sont au programme de la musique du jour et, avec la comédie historico-burlesque que nous propose cette intégrale ça rajoute au décalage !
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Une Chronique de Fab
17 mars 2019
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13:15
LA BD:
C'est quoi ? INFINITY 8. JUSQU'AU DERNIER.
C'est de qui ? Trondheim et Killofer
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.
C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Point d'héroïne sexy pour cet ultime volet de la saga SF déconnante de Trondheim et ses compères puisque c'est le bedonnant et libidineux lieutenant Refo qui va dévoiler au grand jour le pot aux roses et tenter de sauver les meubles.
Il a découvert que le capitaine Tonn Chars - l'espèce de pieuvre géante au pouvoir de reboot- cherche en fait à se venger du reste de la galaxie pour avoir éradiquer sa race 30 ans auparavant.
Refo se révèle un sacré meneur d'homme, ou plutôt de femmes puisque nos agentes des précédents épisodes vont rempiler pour lui filer un coup de main salvateur.
Bon, voici donc la conclusion du concept Infinity 8 que d'aucuns avaient qualifié de « Donjon, mais dans l'espace ! ». Si cette série s'avère moins aboutie que cet imposant prédécesseur elle ne manque pas d'atouts comme on a pu le voir au fil des tomes précédents et comblera les amateurs du scénariste.
Killofer rend une copie des plus honorable, dans le top 3 de la série; avec des passages assez impressionnants de ci de là, bien mis en valeur par les couleurs de Tanja Cinna.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :ROLLERBALL
C'est de qui ? Previn et divers
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Certains oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Pour ajouter au décalage de cette conclusion d'Infinity 8 j'ai choisi la bande originale de Rollerball qui comporte une poignée d’œuvres classiques plus ou moins célèbres (dont certaines plus que moins, le Tocata en Ré mineur qui ouvre la galette par exemple) alternées avec des compositions d'André Previn qui va d'une musique descriptive aux accents assez baroques à un psychédélisme funky très début des années 70 ou guitares wah-wah et synthé sidéral se côtoient dans un groove des plus planant.
Le contraste entre des pièces de Shostakovitch, Tchaikovsky et le score à proprement, parler, contre toute attente, fonctionne plutôt pas mal, surtout avec un album comme celui du jour.
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Une Chronique de Fab
21 février 2019
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08:33
LA BD:
C'est quoi ? TELEMAQUE. AUX PORTES DE L’ENFER.
C'est de qui ? Kid Toussaint & Kenny Ruiz
La Couv':
Ca donne Quoi ? Le fils d’Ulysse et sa petite troupe hétéroclite (dans le désordre : un cyclope, une princesse en fuite, un être de vent…) se retrouvent sur l’ile de la magicienne Circé.
Cette dernière a la fâcheuse habitude de changer les hommes qui ont le malheur d’achouer sur ses rivages en cochons ! Avec l’aide de la fille de Circé, qui clame être la demi sœur de Télémaque, nos héros s’enfuient de l’ile, échappent de peu aux facétieux –mais mortels- Charybde et Scylla, pour finalement aller dans le plus dangereux des endroits à la recherche du héros de Troie : l’enfer !
Avec ce second volet de Télémaque, Toussaint, décidément en état de grâce ces derniers temps, dépoussière de fort belle manière un texte pourtant aussi vieux que connu, via une narration inventive et originale et des trouvailles scénaristique bienvenue que ce soit dans l’humour ou le mélange des styles.
Le trait de Ruiz fait lui aussi dans le mélange des genres puisqu’il est résolument axé manga avec des couleurs très jeunesse qui ont ravi mes enfants ; ils ont dévoré l’album en s’extasiant, l’un sur les dessins (le plus petit), l’autre sur le lifting mythologique (la plus grande) : carton plein !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE LIBRARIAN : QUEST FOR THE SPEAR
C'est de qui ? J. Lo Duca
La Couv':
Déjà croisé sur B.O BD? Pas mal de fois oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si la carrière de Joseph Lo Duca est en dent de scie, alternant de francs succès critique avec de sombres séries B, voire Z ; la pate du compositeur est néanmoins aussi reconnaissable qu’appréciable surtout dans certains domaines.
Celui de l’aventure en est un, qu’elle soit fantasy (Xéna, Hercules, …) ou contemporaine.
La trilogie télévisée des Librarian en est un bon exemple, dés ce premier volet avec une musique haute en couleur aux cuivres triomphants, aux cordes et percussions dignes d’un bon Disney et à la bonne humeur communicative.
Les différentes mythologies abordées dans la franchise permettent au compositeur d’inclure dans une partition déjà riche des touches d’exotisme certes assez passe partout mais qui donne de la couleur à ses B.O.
On ne s’ennuie pas à l’écoute de ce score qui n’a pas pris une ride et qui se cale quasi parfaitement avec cette suite des mésaventures de Télémaque !
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Une Chronique de Fab