LA BD:
C'est quoi : LES GRANDS SOLDATS
C'est de qui : Rivelaygue & Tallec
La Couv':
Déjà croisé chez nous? Non
C’est édité chez qui ? Gallimard
Une planche:
Ca donne Quoi ? Le roi a décidé qu’il voulait une garde rapprochée de soldats gigantesques afin d’en imposer à tout ces petits camarades couronnés. Ainsi, à des milliers de kilomètres de la Prusse, la petite vie tranquille de Cathal Crann va être bouleversée quand il va se retrouver enrôlé de force pour cette nouvelle armée.
Si sa taille et sa force, toutes deux impressionnantes, vont lui attirer l’attrait royal et les faveurs féminines d’une charmante fille de docteur, elles vont aussi susciter jalousie et atteinte à sa vie.
Voilà, raconté comme ça ça pourrait sonner comme du grand récit d’aventure mais en fait pas vraiment. Tiré d’une vérité historique, on est plutôt là dans le récit doux-amer non dénué d’humour parfois, dans la mouvance, que ce soit dans le ton ou les graphismes, de l’école David B/Christophe Blain (comment ça il n’y a pas d’ « école David B/Christophe Blain » ? bon, vous avez saisi l’idée), ce qui, pour une collection dirigée à l’époque par Sfar, n’était pas surprenant.
Un one-shot qui aurait pu, avec quelques modifications, devenir un premier tome de série d’aventures décalées intéressant mais qui, en l’état, et malgré des qualités, laisse un peu une impression de « Et puis ?... »
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? TOM JONES
C'est de Qui ? J. Addison
La couv'
Déjà entendu chez nous ? A une poignée de reprises oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? A contre courant de la mode de l’époque, Tom Jones, adaptation pas très fortunée d’Henry Fielding, fait un véritable carton à sa sortie en 63 que ce soit public ou critique et remporte, entre autres prestigieuses récompenses, l’Oscar de la meilleure B.O.
Suite naturelle d’une fructueuse collaboration entre Tony Richardson, le réalisateur, et John Addison, le score de Tom Jones est probablement en partie responsable du succès du film.
Proposant un mélange éclectique de romance et de gaieté tapageuse, via des thématiques aussi nombreuses qu’originales, Addison utilise des instruments d’époque, comme le clavecin qui ouvre le film, mais également des choses moins conventionnelles voire inattendues sur de la musique d’époque comme un saxophone, un piano désaccordé ou une guitare sautillante.
Là où il excelle c’est dans le mélange des thème principaux (et parfois pourtant fort éloignés) au sein d’une même piste, finissant de donner une belle unité à une partition aussi aboutie qu’audacieuse.
Une B.O qui a apporté un petit brin de folie délirante à un album qui en manquait hélas.
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Une chronique de Fab