15 mars 2017 3 15 /03 /mars /2017 07:56
Jeunesse:  un mercredi spécial filles! :  Les Amies de Papier  /  Lilli Clochette

 

 

 

Une fois n’est pas coutume, c’est à l’intéressée directement que nous allons demander son avis sur les BD jeunesse du jour :

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LES AMIES DE PAPIER

 


C'est de qui : Cazenove, Cécile et Chabbert

 

 

La Couv' :

 

Jeunesse:  un mercredi spécial filles! :  Les Amies de Papier  /  Lilli Clochette

 

Déjà croisés chez B.O BD? Chabbert et Cazenove oui.

 

 

C’est édité par qui ? Bamboo

 

Jeunesse:  un mercredi spécial filles! :  Les Amies de Papier  /  Lilli Clochette

 

Ca donne Quoi ? Alors Mathilda, de quoi parle ces Amies de Papier ?

 

« A la mer, où ils sont en vacances, le papa de Mei a oublié ses cadeaux d’anniversaire à la maison et, du coup, pour se rattraper, il lui offre du papier à lettre acheté à la boutique. Elle rencontre Charlotte a qui il est arrivé presque la même chose (sauf que elle c’est pour sa fête !).

 

Les deux filles vont devenir copines et, en se quittant, décider de s’écrire des lettres « comme les vieux » dit même Mei. Et on va vivre avec elles plein de choses et même lire les lettres qu’elles s’envoient ! »

 

Album généreux de 80 pages de BD entrecoupées des lettres des protagonistes (intelligente idée –si pas nouvelle- pour inciter les lectrices à…lire justement !), le pari des Amies de Papier, était risqué à l’époque où les écrans sont absolument partout et où les jeunes (pas les miens cependant, trop…jeunes justement, entre autre) ne vivent que par eux, écrivant de plus rarement avec tout les dégâts que ça peut faire sur leur maîtrise de la langue !  

 

Pourtant le trio d’auteurs de cet album le réussit haut la main –le pari- même si, ne rêvons pas, il y a fort peu de chances que les relations épistolaires reviennent à la mode. Je conclurai d’ailleurs par une petite anecdote perso édifiante : suite à la lecture de l’album, durant les dernières vacances scolaires, ma fille (8 ans) a eu envie d’écrire des lettres à ses copines et copains.

 

Louable intention s’il en est mais qui s’est soldée par l’incompréhension (quand ça n’a pas été carrément la moquerie) pour la plupart des destinataires qui n’ont pas compris la démarche… je sais pas où on va avec la génération qui arrive, mais c’est pas gagné*

 

 

*Oui, oui  je réalise bien  qu’en écrivant cette dernière phrase je passe pour un vieux réac’ !

 

 

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LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LILI CROCHETTE

 


C'est de qui : Supiot & Chamblain

 

 

La Couv':

 

Jeunesse:  un mercredi spécial filles! :  Les Amies de Papier  /  Lilli Clochette

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

C’est édité chez qui ? La Gouttière

 

 

Une planche:

 

Jeunesse:  un mercredi spécial filles! :  Les Amies de Papier  /  Lilli Clochette

 

Ca donne Quoi ? De Peter Pan à Polly et les Pirates, enfants et flibustiers ont toujours fait bon ménage (allez savoir pourquoi !?). Joris Chamblain l’a bien compris puisqu’il nous propose, accompagné au dessin du talent d’Olivier Supiot, décidément à l’aise dans tous les genres, de découvrir une nouvelle héroïne aussi téméraire qu’espiègle.

 

Elizabeth, fille d’un gouverneur  s’étant mis en tête de se débarrasser de Viggo Barbelongue, son ennemi juré, en a assez d’être chaperonné par sa nounou. Lors d’une de ses punitions, elle fait le mur et va, en compagnie de Mouche, son colibri, se frotter au corsaire et à son équipage…aux dépends de ce dernier !

 

Ce premier tome d’une nouvelle série jeunesse, pleine de pep’s et d’humour, et aux graphismes cartoony très colorés, (" Mais il se lit un peu trop vite ") a de bien beaux atouts pour plaire à un public de 2 à 8 ans ("Très bien avec mon petit frère!") sans problèmes.

 

 

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Des chroniques de Mathilda et Fab

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 11:25

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LES GUEULES ROUGES

 


C'est de qui : Dupont et Vaccaro.

 

 

La Couv' :

 

Peaux ...Noires  /  Les Gueules Rouges  Vs.  Return of the Gunfighters

 

Déjà lu chez B.O BD? Oui, les deux.

 

 

C’est édité par qui ? Glénat.

 

 

Une planche:

 

Peaux ...Noires  /  Les Gueules Rouges  Vs.  Return of the Gunfighters

 

Ca donne Quoi ? Idée audacieuse et originale qu’a eu Jean Michel Dupont de proposer un scénario digne d’un film hollywoodien de l’Age d’Or (des indiens faussement accusés d’un crime) en le faisant se dérouler dans la région Valenciennoise dont il est originaire.

 

Si le scénario peut vous sembler tiré par les cheveux, il faut savoir qu’il est « justifié » par la venue du show de Buffalo Bill, au tout début du siècle dernier, dans le Nord de la France.

 

Ainsi on va suivre l’aventure de Gervais jeune garçon dont le niveau intellectuel pourrait sortir de la fatalité de finir à la mine, comme son père et son grand-père avant lui, mais dont le paternel ne veut rien savoir.

 

Un beau soir il fugue pour assister clandestinement au spectacle de Buffalo Bill et va se lier d’amitié avec deux peaux-rouges qui le ramène chez lui. La même nuit une fillette est retrouvée assassinée et tout pointe vers le duo d’indiens. Gervais réussira-t-il à disculper ses nouveaux amis ?

 

Peaux ...Noires  /  Les Gueules Rouges  Vs.  Return of the Gunfighters

 

Les Gueules Rouges  est un one-shot réussi et prenant qui valse sans cesse entre la chronique socio-historique, le western et même le roman noir en empruntant à ces genres ce qu’ils ont de meilleur. Imaginons un instant  une adaptation de Germinal par John Ford, elle aurait probablement la même ambiance que les peintures d’Eddy Vaccaro, qu’on suit chez nous depuis Championzé , et qui a encore évolué dans son style et magnifie ici les paysages miniers, faisant ressembler les collines du Nord aux Black Hills américaines (comme le dit l’un des indiens de l’histoire).

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? RETURN OF THE GUNFIGHTERS

 

 

C'est de Qui ? Salter

 

 

La couv'

 

Peaux ...Noires  /  Les Gueules Rouges  Vs.  Return of the Gunfighters

 

Déjà entendu chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Western de seconde zone réalisé à la fin des années 60 et qui sortira d’ailleurs directement à la télévision Return Of The Gunfighters permet à Salter, stakhanoviste de la B.O à Hollywood (et dont la malchance aura été d’arriver au moment où les studios étaient sur la pente descendante), de sortir un peu de la SF et des films d’horreur où il abattait les partitions les unes après les autres.

 

On sent que le compositeur se fait plaisir en jouant avec les codes du genre même si une grosse poignée de pistes semblent issues de travaux précédents (ce qui était encore monnaie courante comme pratique à l’époque, nous l’avons évoqué quelque fois) et c’est tout un panel d’ambiances et d’émotions qui est exprimé ici.

 

Alors certes pas de grand orchestre symphonique, pas de thématiques compliquées ou de mélodies très originales mais de l’ouvrage honnête et bien foutu qui, grace à sa variété faite de bricolages fait bien l’affaire sur notre western nordiste !

 

 

 

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Une chronique de Fab

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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 13:34

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : GANT BLANC

 


C'est de qui : Chabaud et Monier

 

 

Une Couv':

 

Sans prendre de gants  /  Gant Blanc  Vs.  La Bête aux Cinq Doigts

 

Déjà croisé sur le site? Non.

 

 

Une planche:

 

Sans prendre de gants  /  Gant Blanc  Vs.  La Bête aux Cinq Doigts

 

Ca donne Quoi ? Tout ceci ne partait pas trop mal, avec cette histoire de naufragé au corps recouvert de signes étranges, recueilli par un navire dont l'équipage va être possédé par les signes en question et dont seul notre héros réchappe, non sans avoir eu la main frappée de la malédiction.


Usurpant l'identité de son défunt employeur, il va alors chercher à découvrir la nature du mal qui l'habite.


Et c'est à partir de là que ça se gâte. On sent que le scénariste avait envie d'une saga pleine de ramifications mystiques mais qu'il a peut être eu les yeux plus gros que le ventre et qu'à vouloir tout condenser et mélanger sur moins de 80 pages il rend son intrigue limite confuse mais surtout trop pleine de voyages et rebondissements pour qu'on y adhère vraiment.


A la manière de ces séries B américaines des années 50/60, le scenar de Gant Blanc enchaîne péripéties et scènes choc d'un bout à l'autre de la planète (ou presque) sans toujours se soucier de réalisme voire simplement de logique.


Côté dessin c'est également parfois un peu bancal, certaines planches sont très soignées tandis que d'autres font plus hésitantes, pas toujours aidées par les choix de couleurs.
Au final je sors assez déçu de ce premier tome au pitch pourtant intéressant et ne serait probablement pas de la suite.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est Quoi ? LA BETE AUX CINQ DOIGTS

 

 

C'est de Qui ? M. Steiner

 

 

La couv'

 

Sans prendre de gants  /  Gant Blanc  Vs.  La Bête aux Cinq Doigts

 

Déjà entendu chez nous?  Pas mal oui.

 

 

On peut écouter ? Dans un extrait du film oui:

 

 

Ca donne quoi? Je vous avouerai que j’ai, au départ, retenu le score de ce film de genre plutôt réussi pensant que la BD focalisait son intrigue sur la main de son héros (ce qui est en grande partie le cas remarquez), et, aussi tout de même hein, parce que Max Steiner sur du film d’épouvante psychologique, ça vaut le détour.

 

Il s’avère que ce choix fût plus que judicieux puisqu’il a permis, grâce aux variations constantes de la Chaconne de Bach opérées par le compositeur, de mettre l’emphase sur le trouble psychologique du personnage principal victime de sa malédiction. Le pathos un peu grandiloquent des compositions de Steiner a également conforté cette impression de scénario à l’ancienne où l’ambiance et le suspense prenait souvent le pas sur le réalisme.

 

Comme cela arrive plus souvent que vous pourriez le penser, l’association du score de La Bête aux Cinq Doigts et de Gant Blanc a rendu la lecture de ce dernier plus attrayante qu’elle ne l’aurait été seule. 

 

 

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Une chronique de Fab

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11 mars 2017 6 11 /03 /mars /2017 13:30

 

Avec cette chronique Gen débute une série d'articles "de fond" qui, ponctuellement, viendront compléter agréablement les chroniques musicales.

Pour ce premier essai c'est la rubrique "Nostalgie" qui est à l'honneur:

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : OLIVIER RAMEAU 

 

 

C'est de qui ? Dany et Greg

 

 

Une Couv':

 

Séquence Nostalgie: Olivier Rameau.

 

Déjà croisé sur le site? oui

 

 

 

Une planche

 

Séquence Nostalgie: Olivier Rameau.

 

Ca donne Quoi ? Au moment de sa création dans l'hebdomadaire Tintin, dans les années 1970, Olivier Rameau a apporté un souffle nouveau à la revue, un souffle poétique! Olivier Rameau n'est pas un espion ou un enquêteur hors pair, pas plus un cow-boy ou un marin ou un aviateur, autrement dit pas un aventurier classique… C'est un clerc de notaire! Pas vraiment le genre de profession que l'on imagine pour un héros de BD, mais c'est avant tout un grand rêveur, un poète et c'est pour cela qu'il est reçu au pays des rêves : Rêverose dont la capitale est Hallucinaville.

 

 

Reprenons la série dans l'ordre :

 

 

Tome 1 = La merveilleuse odyssée d'Olivier Rameau et de Colombe Tiredaile

 

Le lecteur découvre ici les personnages principaux de la série : Olivier Rameau, son collègue M. Pertinent et Colombe Tiredaile. S'y ajoutent des seconds rôles redondant dans la série : les trois ziroboudons, Labanquise (le phoque garde-champêtre), le général Particulier, Majestor le lion, le nain Kolossal, la danseuse étoile et le ramoneur. Les adversaires de nos héros, il en faut même dans un monde de rêves, sont l'oiseau Razibus (qui deviendra un allié) et les méchants Poyoutouffus.

 

Emmenés à Rêverose par le tramway trait-d'union, Olivier et M. Pertinent découvre la jolie Colombe. L'oiseau Razibus, mangeur de cheveux, enlève Olivier Rameau. Une expédition part à son secours et se fait enlever par les Poyoutouffus… Mais tout finira bien.

 

 

Tome 2 = La bulle de si-c'était-vrai

 

Une grave épidémie de zozotalazaunisse frappe Halucinaville. Qui, entre Olivier Rameau et le chevalier Grinssan des Samankeduile, arrivera le premier au gouffre de l'incompréhension où se trouve la bulle de si-c'était vrai, seul remède connu?

 

De nouveaux personnages récurrents apparaissent : Pazunbrin l'épouvantail ami des oiseaux et l'homme-gâteau. Adversaires à vaincre : une sorcière accompagnée de dragons et un ogre.

 

Toutes les difficultés sont dépassées et une révélation inattendue sera faite à la fin.

 

Séquence Nostalgie: Olivier Rameau.

 

 

Tome 3 = Le château des 4 lunes

 

2 escrocs farfelus arrivent par hasard à Hallucinaville où ils sont pris pour les 2 poètes attendus. Ils vendent n'importe quoi aux rêverosiens (la tour Eiffel, le château de Versailles…). Pour convaincre ses concitoyens que ce sont des menteurs, le Grand Pas Sage Ébouriffon va leur proposer de vendre son château peuplé d'objets magiques qui haïssent l'argent et les travers qui y sont liés.

 

Bien sûr, tout finira bien pour les 2 artistes… et pour les 2 escrocs aussi.

 

Cela donne un album totalement délirant avec le sublime Grand Pas Sage Ébouriffon qui est la quintessence du rêverosien en logique absurde et loufoquerie.

 

 

Tome 4 = La caravelle de n'importe où

 

Quand il y a pénurie de graines de zénobisou, les ziroboudons font appel au capitaine Héondizèque, forban et mercenaire, pour en ramener de l'île hypothétique. Mais pour cela, il a besoin de six hallucinaciens volontaires pour être dévorés par les monstres de l'île… L'expédition a lieu et, cette fois-là, les volontaires reviennent en vie et avec les graines.

 

Le moyen pour aller de la vasque où apparaît la caravelle à la mer libre est une invocation accompagné d'un "cuba libre" (cocktail au rhum et coca)… un nouveau scénario délirant de Greg et de belles images de Dany.

 

 

Séquence Nostalgie: Olivier Rameau.

 

 

Tome 5 = Le grand voyage en Absurdie

 

Le jeune poète Aimé Detousses, futur rêverosien, est bloqué dans le vrai-monde-où-l'on-s'ennuie ou Absurdie. Olivier propose une expédition pour le délivrer dont il fera partie avec M. Pertinenent et Colombe plus la danseuse, la dompteuse et le ramoneur qui ressemblent à des humains. Majestor le lion s'y ajoute après tonte de la crinière pour ressembler à un gros chien. Mais Aimé a été appelé au service militaire et l'expédition de secours devra se joindre au régiment sur un champ de manœuvres.

 

Le lecteur découvre ici la porte de sortie de Rêverose sous la forme d'une porte tournante, objet absurde dans le cadre rêverosien.

 

Greg s'est gentiment moqué des manœuvres militaires où tout imprévu tourne vite à la catastrophe et a glissé quelques pointes acérés sur le vrai-monde-où-l'on-s'ennuie, autrement dit le nôtre.

 

 

 

Tome 6 = L'oiseau de par-ci, par-là

 

L'avion transportant un grand patron, accompagné de sa secrétaire et d'un collaborateur, est détourné par 2 truands en plein cœur d'une tempête qui les fait échouer à… Rêverose! Olivier va être ébranlé dans ses convictions en entendant le commandant Pétanque dire que la bouillabaisse est poétique et l'homme d'affaires Bryan-Lastusse que les sous c'est poétique… Une méga crise foie plus tard entraînera les ziroboudons à interdire la nourriture non rêverosienne et les hallucinaciens à trouver le travail malsain

.

La réparation de l'avion par le Grand Pas Sage Ébouriffon est étonnante et l'image de fin est grandiose (ce n'est pas tous les jours que l'on voit un avion battre des ailes!).

 

Séquence Nostalgie: Olivier Rameau.

 

 

Tome 7 = Le Miroir à Trois Faces

 

Il y a aussi des endroits dangereux à Rêverose comme la forêt-de-pas-permis. On y trouve des miroirs à 3 faces qui créent des doubles malfaisants de ceux qui s'y mirent. Même le Grand Pas Sage Ébouriffon s'est laissé prendre au piège. En tant que héros reconnu, Olivier va avoir la lourde tâche de détruire le miroir maître qui crée des copies ayant 3 fois la taille de l'original. Grâce à l'aide du vampire Courandaire, il y arrivera…

 

Un album d'une tonalité un peu plus sombre que les précédents où Dany a du se régaler à dessiner la forêt maléfique.

 

 

Tome 8 = La Trompette du silence

 

Si l'on en croit la légende, le géant Cocon-le-Vilain s'est réveillé et a recommencé à jouer de la trompette. À Rêverose, on n'entend pas cette trompette (d'où son nom), mais le son qu'elle produit paralyse les habitants et les laisse épuisés au réveil. Le Grand Pas Sage Ébouriffon équipe une expédition pour expliquer la situation au musicien… dont font partie Olivier, Colombe, M. Pertinent et quelques amis. On découvrira alors que Pazunbrin, l'épouvantail, sait appeler au secours ses amis les oiseaux et que Cocon-le-vilain n'est qu'une souris mélomane dont les concerts sont amplifiés par la montagne… et tout finira bien évidemment.

 

Greg nous offre un exemple intéressant de la philosophie de vie et de la "politique" rêverosiennes : une émeute commence pour virer les ziroboudons et le Grand Pas Sage parce qu'ils "sont incapables d'assurer la démence" (sic). Mais "impossible d'empêcher nos concitoyens de se rebeller si ça les amuse"… Ce "problème intéressant" finira en gigantesque bataille de tartes à la crème.

 

Séquence Nostalgie: Olivier Rameau.

 

Tome 9 = Le canon de la bonne humeur

 

Horreur, les Poyoutouffus (voir 1e tome) ont leurs poils qui ont repoussé et, en conséquence, leur méchanceté est revenue. Ils ont planté de la chagrinafielle pour tous les rêverosiens deviennent aussi grognons qu'eux. C'est la guerre avec comme armes de défense un rempart autour d'Hallucinaville et un canon à qui il faut raconter des blagues pour qu'il explose de rire et guérisse tous les grognons.

 

Un nouveau personnage apparaît ici : le boxeur Kid Cahot qui peut venir à Rêverose chaque fois qu'il est mis K.O. sur le ring.

 

 

Tome 10 = Le rêve aux 7 portes

 

C'est un album composé de 7 récits courts signés par Dany seul et parus dans divers Hors-Séries de l'hebdo Tintin. De scénarios parfois très classiques (ex : Colombe et le Prince Charmant) et parfois plus originaux (ex : La sortie s'il vous plait?), ce sont les graphismes de Dany qui font le lien entre ces histoires.

 

 

Tome 11 = L'océan sans surface

 

Une fois de plus, Olivier, Colombe et M. Pertinent se retrouvent en 1e ligne pour une mission. Cette fois-ci, ils devront jouer les diplomates auprès du roi Parazar II, souverain de la mer Veilleuse, pour négocier l'acquisition de grandes quantités de sel de l'existence. Kid Cahot sera aussi du voyage. Mission réussie sur fond de tentative de coup d'état déjouée grâce à Kid qui va assommer une pieuvre boxeuse.

 

Colombe va être très vexée car le contact de sa peau va provoquer une terrible allergie au requin Requiem-le-vorace. C'est la première fois qu'elle fait un effet pareil à un individu masculin.

 

Séquence Nostalgie: Olivier Rameau.

 

Tome 12 = Les disparus du Bayou Plalah

 

Les rêverosiens souhaitant aller pique-niquer au petit bois pourlefeu finissent au bayou Plalah sous le forme de créatures végétales malodorantes (voir la Créature des Marais ou Swamp Thing en version originale). Heureusement le Grand Pas Sage Ebouriffon arrive à créer un antidote qui rendra à tous les disparus leur aspect normal.

 

 

 

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Je crois que j'étais encore au collège quand j'ai découvert Olivier Rameau en feuilleton dans l'hebdo Tintin. J'ai été tout de suite séduite par ce ton différent de fantaisie gentille et d'absurde au milieu de séries d'aventures ou d'humours plus ou moins légers.

 

Bien sûr, on peut trouver qu'Olivier Rameau est un "bellâtre" (genre Prince Charmant disneyen) et que Colombe est une vamp sûre de son charme. Mais ils s'aiment sincèrement et cet amour sera un ressort important de leurs aventures.

 

Séquence Nostalgie: Olivier Rameau.

 

Mes albums préférés sont : Le château des 4 lunes avec une scène hilarante où M. Pertinent doit être nettoyé d'un reste de rationalisme grâce à l'administration d'un biberon par une machine et La Bulle de si-c'était-vrai qui est un régal de loufoquerie avec un enchaînement de gags à un rythme éblouissant et une sorcière épatante.

 

J'aime moins les derniers où j'ai eu l'impression que les auteurs "poussaient un peu", mais c'était peut-être à la demande de l'éditeur…

 

 

Je recommande cette série à ceux qui ne la connaissent pas encore et qui n'ont pas peur d'une plongée dans un univers complètement fou et farfelu.

 

 

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Une Chronique de Gen

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10 mars 2017 5 10 /03 /mars /2017 07:26

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LA GLOIRE D’HERA  /  TIRESIAS

 


C'est de qui : LeTendre et Rossi

 

 

Une Couv':

 

Le retour des Héros  /  La Gloire d'Héra - Tirésias  Vs.  Solomon & Sheba

 

Déjà croisé sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

Le retour des Héros  /  La Gloire d'Héra - Tirésias  Vs.  Solomon & Sheba

 

Ca donne Quoi ? C’est grâce à la récente intégrale classe regroupant ces deux séries que j’ai enfin pu découvrir les variations mythologiques de Le Tendre et Rossi.

 

La Gloire d’Héra est en quelque sorte le prologue des Douze Travaux d’Hercule, où l’on apprend pourquoi le héros légendaire est maudit et doit se racheter. Fils de Zeus et d’une humaine, Alcée est bien décidé à récupérer le trône de la ville de Mycènes que son propre cousin ne gouverne qu’à cause d’une rouerie d’Héra, désireuse de se venger des infidélités de son divin époux. Peu importe à notre héros si, dans sa quête, femme et enfants (ainsi que frère jumeau, cousin et centaines de guerriers) doivent y laisser des plumes voire leur peau !

 

Tirésias, écrit après mais aux événements pourtant antérieurs (le personnage titre est présent –vieillard- dans La Gloire d’Héra), évoque un guerrier grande gueule et sur de lui qui, suite à un acte en apparence sacrilège va se retrouver transformé en …femme, et découvrir l’existence de l‘autre sexe, celui qu’il a toujours dominé et considéré comme « faible ».

 

Le retour des Héros  /  La Gloire d'Héra - Tirésias  Vs.  Solomon & Sheba

 

Sous leur airs de récits tragi-comiques, portés par un dessin virtuose où stylisation semi-réaliste et caricature soignée se côtoient pour le meilleur, les scénarios de LeTendre tirent la substantifique moelle des récits mythologiques dont ils sont inspirés pour en proposer des très actuels (à l’époque comme aujourd’hui), plein de fraicheurs, d’actions, et, surtout, de grands thèmes classiques : honneur, amour, famille, intervention divine (pour ne pas dire Deus ex Machina !)

 

Plus de vingt ans après (pour Héra), c’est de la BD qui n’a  absolument rien perdu de sa superbe voire qui a passé haut la main l’épreuve du temps.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est Quoi ? SOLOMON & SHEBA

 

 

C'est de Qui ? M. Nascimbene

 

 

La couv'

 

Le retour des Héros  /  La Gloire d'Héra - Tirésias  Vs.  Solomon & Sheba

 

Déjà croisé sur B.O BD?  Pas mal de fois oui.

 

 

On peut écouter ? Certes.

 

 

Ca donne quoi? Celui qui se fera une spécialité des scores de films avec acteurs huilés et en jupettes, et qui sort d’ailleurs tout juste de l’un de ses chefs-d’œuvre, les Vikings de Fleischer, est embauché par rien moins que King Vidor pour mettre en musique la love story de Yul Brynner et Gina Lollobridgida sur fond de récit biblique.

 

Entre des percussions qui, sans aucuns doutes, ont inspirées Poledouris pour la B.O de Conan le Barbare, des chœurs féminins hauts perchés en contrepoint de voix masculines plus graves et, of course, le gros orchestre qui va bien avec rythmiques martiales et cuivres héroïques en veux tu en voilà, Nascimbene met les petits plats dans les grands, livrant de la musique épique s’il en est sans pour autant sacrifier à l’originalité via des arrangements inspirés de mélodies traditionnelles avec l’incursion de ci de là d’instruments folkloriques.

 

Si l’on perd un peu l’aspect humoristique des deux BD, on gagne cependant une certaine majesté musicale bienvenue vu leur coté épique et mythologique.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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