13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 14:39

 

 

Et donc deuxième partie de notre mini cycle Indés avec la première BD d'un nouvel éditeur. Quand on connait la situation du marché en France on ne peut que saluer la démarche surtout quand l'album est aussi soigné (et réussi!)

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : L’INSOUMISE. LES EAUX DE LUNE.

 


C'est de qui : D. Haziot & F. Baranger.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? La Mare Aux Loups.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un puissant duc éperdument amoureux de sa toute jeune épouse va rapidement se retrouver pris au piège de la jalousie maladive jusqu’à lui en faire concevoir un stratège machiavélique pour punir l’infidélité de la duchesse.

Si leur précédente série se déroulait dans l’Egypte Antique, c’est l’Italie de la Renaissance qu’à pour cadre L’Insoumise, véritable tragédie shakespearienne du scénariste David Haziot et du dessinateur/peintre François Baranger.

Ce qui frappe de prime abord c’est la beauté formelle et l’élégance des illustrations de ce dernier, véritable peintures dans l’esprit des artistes de l’époque évoquée, souvent rehaussées par de grandes cases occupant des demi pages et qui donnent encore plus de force à un récit où grande et petit histoire se mêlent à merveille. L’esprit de l’ensemble est assez hors du temps et des modes (et c’en est d’autant plus appréciable), l’Insoumise est une série qui n’est pas sans faire penser à certaines de ses vénérables ancêtres dans une ambiance old school qui m’a ravi.

Le second volet, paraîtra en début d’année prochaine ; gageons que d’ici là, la toute jeune et prometteuse maison d’édition La Mare Aux Loups, saura nous surprendre à nouveau.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? ANGELIQUE

 

 

C'est de Qui ? N. Mechaly

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Il faut savoir que la série des Angélique, la vieille avec Michèle Mercier et Robert Hossein, est synonyme de traumatisme pour moi tant elle m’a été imposée en long, en large et en travers dans ma prime jeunesse ...et probablement, c'est vrai aussi synonyme de premiers émois vu que la sus-citée Michèle Mercier n'hésitait pas à montrer à l'écran ce que dieu lui avait donné, mais bon bref, passons.

 

 

Du coup, et même si elle aurait été peut être plus adaptée, il était hors de question que je m’inflige la B.O de Michel Magne pour ma lecture de L’Insoumise.

C’est donc vers celle du remake (que je me suis bien gardé de visionner vous vous en doutez) que je me suis tourné. Le nom de Nataniel Mechaly au générique (c’est le cas de le dire !) m’amusait aussi beaucoup, le monsieur étant connu pour œuvrer dans les franchises estampillées Besson, de Revolver à Transporter en passant par Taken.

 

La surprise est plutôt agréable sur une grande partie de la galette, avec des thèmes pour cordes qui rappellent les grandes heures du cinéma de capes et d’épées, les vents ne sont pas oubliés et un souffle romanesque bienvenue plane sur certaines pistes. Ce classicisme inattendu fait tout de même parfois la place à des passages bien plus contemporains, voir anachroniques où on imagine presque Liam Neeson en papa d’Angélique courant après Joffrey de Peyrac pour lui coller une bastos ! Cette anicroche mise à part, la B.O d’Angélique cuvée 2013 s’écoute plutôt bien avec la BD de Haziot et Baranger.

 

 

---------------------

 

Une chronique de Fab

Repost0
10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 17:24

 

 

 

Retrouvez après la chronique une interview "Musique et BD" d'Alex W.Inker l'auteur d'Apache.

 

 

 

LA BD:

 

 

C'est quoi : APACHE

 

 

C'est de qui ? Alex W. Inker

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lus chez nous? Non, et pour cause !

 

 

C’est édité chez qui ? Sarbacane.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Foin de western et d’indiens ici malgré le titre de ce fort sympathique album à l’italienne puisque l’Apache en question est le nom par lequel on désignait les voyous parisiens du début du siècle dernier.

 

Eddy, ancien légionnaire et pensionnaire à Cayenne s’est rangé et tient un petit bar dans Paname. Un soir de 1934 un couple mal assorti se pointe dans son rade. Un richard bedonnant à binocles, de mauvais poil et peu amène et une jolie poupée dont notre dur à cuire ferait bien son quatre heures. Le gras du bide a parié aux courses, en entendant que son bourrin vient de finir premier, le vl’a t’y pas qu’il nous fait une attaque ! Se pointe alors le chauffeur du couple, un grand malabar qui flaire le bon coup en se disant qu’ils vont toucher le pactole avec le ticket gagnant du macchabé. Mais avec un trio aussi mal assorti, et autant de fric à la clé, y a fort à parier que tout ne va pas se passer comme sur des roulettes !

 

Pour un premier album, Alex Inker, qui enseigne la BD et le cinéma, prouve qu’il maîtrise l’un comme l’autre avec ce récit de genre jubilatoire, à la trame certes classique, mais fort bien ficelé et surtout dessiné  dans un style old school des plus détonnant, qui n’est pas sans faire penser à celui d’un Lucas Varella ou de certains artistes des débuts du médium, le tout avec quelques clins d’œil bienvenus.

 

Cerise sur le gâteau, le bouquin est très beau (on a évoqué le format), et le choix de la bichromie rajoute autant à l’ambiance qu’à l’originalité de l’album.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? IN BETWEEN

 

 

C'est de Qui ? E. Truffaz

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si il est vrai que l’on vous propose de temps à autre des accompagnements musicaux qui ne sont pas de vraies B.O, l’album concept In Between du Eric Truffaz Quartet a une telle aura cinématique que c’est à s’y casser le nez. Jouant la carte du vintage via des instruments dont les noms mythiques parleront aux connaisseurs : orgue Hammond  Leslies, Rhodes Fender plus évidement la trompette à effets du leader, une batterie aux multiples équipements et une contrebasse langoureuse  parfois remplacée par un banjo.

Les influences sont multiples mais le spectre de Miles plane sur pas mal des compositions de cette galette concept, des  réminiscences du fantastique Bitches Brew parcourent Mechanic Cosmetic , d’autres d’Ascenseur pour l’Echafaud se cachent dans la piste qui donne son titre à l’album, tandis que The Secret Of The Dead Sea, long morceau d’introduction de plus de dix minutes, est une ode au film noir qui s’ignore…mais que B.O BD a bien reconnue, raison pour laquelle on vous conseille l’écoute d’In Between avec Apache, résultat surprenant garanti.

 

 

------------------------------

 

 

 

Bonjour Alex et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

 

Commençons par un classique :

 

 

 

Tes Cinq Cd de chevet ?

 

 

  • Talking Timbuktu d’Ali Farka Touré & Ry Cooder
  • American IV : The Man Comes Around. J. Cash
  • Future Islands (tous leurs albums!)
  • The Spirit of India. Ravi Shankar
  • You better run The Essential de Junior Kimbrough

 

 

 

 

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

  • Akira d'Otomo
  • Vater und Sohn d'Erich Ohser
  • Gasoline Alley de Frank King
  • Jimmy Corrigan, the smartest kid on earth de Chris Ware
  • La Famille Fenouillard de Christophe

 

 

 

 

 

Les influences et les goûts :

 

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

 

Il y en a beaucoup. La B.O. d' O'Brother Where Are Thou des frères Coen est peut-être celle que j'ai le plus écouté. Sinon, la B.O. de la première saison de True Detective  m'a souvent accompagné quand je travaillais sur Apache

 

 

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 

 

Quand j'étais petit les dessinateurs des vieux recueils Spirou et de Tintin de mon père.

Ado, Robert Crumb.

La découverte du travail de Chris Ware définitivement a été un tournant et m'a donné envie de consacré ma vie à la bédé. 

Formellement les encrages de Milton Caniff, de Seth et de Charles Burns. 

Adulte, étudiant en art, je me suis intéressé de près aux dessinateurs de la fin du 19ème et des premières décennies du 20ème siècle, ce qui m'a beaucoup fait réfléchir sur ma pratique. Christophe synthétise beaucoup de découvertes graphiques de l'époque. 

 

 

 

 

 

Ton travail :

 

 

Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessine, et plutôt quoi ?

 

Oui, bien sûr, c'est même nécessaire. Mais je ne cherche pas à me mettre dans l'ambiance de ce que je dessine. Je ne me suis pas mis à écouter du caf' conç' en dessinant Apache. En dehors de ce que j'ai déjà cité, pour Apache il y a eu beaucoup de Delta blues. Je suis aussi souvent branché sur la radio, pas forcément musicale, je crois que j'ai écouté toutes les émissions de Guillaume Gallienne en podcast sur France Inter.

 

 

 

Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

Je n'en dis pas beaucoup, c'est encore tout frais, je travaille sur le scénario d'une histoire de boxe. Je lis beaucoup, je me documente.

 

 

 

Et si…

 

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

 

J'aurais vendu mon âme au diable pour être un bon guitariste..

 

 

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées ! 

 

 

-------------------------

 

 

Une chronique et une interview réalisées par Fab

Repost0
7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 16:23

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : JOURNAL D’ANNE FRANK

 


C'est de qui : A. Ozanam adapte et Nadji dessine

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez B.O BD? Ozanam souvent, on a du couvrir au moins deux tiers de ce qu’il a écrit. C’est une première pour Nadji.

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Comme des générations de collégiens, j’ai lu le Journal d’Anne Franck pendant ma scolarité, et, si c’était il y a me semble-t-il une éternité, le souvenir du décalage entre le propos et la tragédie de la situation m’avait indélébilement marqué, pour diverses raisons. C’est donc avec un certain recul que j’ai abordé l’adaptation en BD que nous proposent Antoine Ozanam et Nadji chez Soleil, pas parce que je doutais du savoir-faire du scénariste que je sais à l’aise dans des genres forts différents, mais surtout par appréhension de replonger dans le trauma de l’œuvre.

Et bien je n’ai pas été déçu. Si Antoine Ozanam n’est pas à l’origine du projet il s’est approprié le récit de cette jeune adolescente juive cachée avec sa famille pour échapper aux rafles nazies, avec une sensibilité rare, quasi féminine par moment, exacerbant  l’innocence perdue face à l’horreur de l’Histoire. J’ai également  trouvé que le style épuré et décalé du dessinateur –choisi par son scénariste- avec des choix de teintes différentes selon les planches et les ambiances, ajoutait à la puissance d’évocation du message.

L’album se conclue sur une frise « historique » montrant le destin des huit personnes cachées dans la maison, quasiment toutes mortes en déportation alors même que les Alliés défaisaient l’Allemagne.

Comme le dit Antoine Ozanam en introduction, espérons que cette adaptation fera découvrir l’histoire d’Anne Franck à un nouveau public, voir le fera se replonger dans un passé des plus sombre que la jeune génération a hélas trop tendance à oublier de nos jours.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE BANISHMENT

 

 

C'est de Qui ? Andrey Dergachev

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Apreté. C’est le premier mot qui vient à l’esprit quand on évoque cette adaptation soviétique de  Saroyan. En même temps dans une histoire où il est question d’isolement, de jalousie, de soupçons, d’avortement, de suicide…bon j’arrête là les frais, vous avez saisi le propos, on ne rigole pas des masses dans The Banishment.

Sa musique, ou plutôt son ambiance sonore, est du même acabit, froide, quasi chirurgicale même par moments. Alors c’est sûr que j’aurais pu choisir quelque chose de moins noir, histoire d’être plus dans l’esprit du choix de l’adaptation qui met en avant les sentiments de la jeune héroïne, l’insouciance bousculée de l’adolescence, mais en filigrane j’ai préféré garder la gravité du propos via un accompagnement musical …âpre.

 

 

-----------------------------------------

 

Une Chronique par Fab

Repost0
7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 09:00

 

 

 

LA BD:

 


C'est quoi : L’HOMME QUI NE DISAIT JAMAIS NON

 


C'est de qui : O. Balez & D. Tronchet

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour Tronchet

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Après ses témoignages bédéphiliques sud américains (déjà chez Futuro ou Casterman), Tronchet semble être passé à autre chose et revient en simple scénariste avec une comédie multi-genres où une hôtesse de l’air aventureuse prend sous son aile passager d’avion devenu complètement amnésique. Au fil de l’intrigue, notre enquêtrice motivée (il faut préciser que la demoiselle veut devenir « profileuse ») va tomber de Charybde en Scylla avec son « sujet » qui, de situation amoureuse compliquée en suspicion de meurtre, lui réserve bien des surprises.

Un scénario fun, qui n’est pas sans faire penser à certaines comédies policières du grand écran (le titre est déjà un joli clin d'oeil à Hitchcock), dans un style graphique coloré et cartoony sympathique (bonne initiative d’avoir laissé les crayons à Balez). Humour psychologie et suspense font bon ménage même si l’ensemble reste assez léger pour être prenant sans être prise de tête, on se serait peut être passé du passage à Quito (rayez ce que j’ai dit en introduction de cette chronique) mais ne boudons pas notre plaisir, le mélange des genres fonctionnant pas mal du tout sur ce one-shot.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? JO

 

 

C'est de Qui ? Raymond Lefevre

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin?  Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Être de la génération X quand on est né en France c’est, entre autre, avoir eu droit à des dizaines de rediffusions des films avec Louis De Funès des années durant ! Ainsi j’ai du voir une bonne dizaine de fois Jo, comédie policière en huis clos assez fine (et entretien depuis une fascination pour les kiosques de jardin, ce qui connaissent le film comprendront).

Comme il avait singé la musique du Pont de la Rivière Kwai pour le Gendarme à St Tropez (autre chef d’œuvre impérissable avec De Funès matraqué sur les chaines nationales à une époque, les deux artistes collaboreront sur une petite dizaine de films en tout)), Lefèvre, pianiste émérite jazzman, compositeur, arrangeur pour le petit écran et j’en passe, adresse un clin d’œil appuyé aux thèmes des polars américains des années 60 avec la B.O de Jo.

Cuivres tonitruants à la John Barry, lignes de basse et de guitare groovy et cordes virevoltantes, l’hommage est « bondesque » en diable et d’autant plus décalé sur une comédie policière française…ou un one shot de BD comme cet Homme qui ne disait Jamais Non.

Pour l’anecdote musicale, Alexandre Astier, en fan inconditionnel de De Funès, a repris le thème de Jo dans son sixième livre de Kaamelott.

 

-----------------------------

 

Une chronique de Fab

Repost0
4 mars 2016 5 04 /03 /mars /2016 08:25

 

 

 

LA BD :

 

 

 

C'est quoi : AXOLOT

 

 

C'est de qui ? Patrick Baud et alii

 

 

La Couv' :

 

 

Déjà croisé chez B.O BD ? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt.

 

 

Une planche :

 

 

 

Ca donne Quoi ? Patrick Baud s'intéresse à l'étrange, au curieux, au bizarre... passion qu'il a d'abord partagée dans le cadre de l'émission de radio Exocet, puis d'un livre, L'Homme qui sauve le monde et autres sources d'étonnement. Plus récemment, dans la continuité de son blog et de sa web-émission Axolot, il a eu l'idée de proposer à différents dessinateurs de venir piocher l'inspiration dans son énorme stock d'affaires « non-classées ».

Un 1er album a ainsi vu le jour en 2014, suivi d'un second tome (illustré par un nouveau collectif) en novembre 2015. Adoptant la forme du cabinet de curiosités, les deux BD proposent chacune une bonne dizaine d'histoires courtes, entrecoupées d'anecdotes qui relatent toute une série de faits plus insolites les uns que les autres. Malgré la diversité des domaines abordés - médecine, biologie, psychologie, histoire… - et l’hétérogénéité de style des illustrateurs, l'ensemble conserve une grande cohérence et ne pâtit jamais de la moindre baisse de qualité. Instructives, drôles, soignées, ces anthologies remplissent haut la main, la mission que leur créateur s'est assigné : « partager son étonnement face à l'étrangeté de l'univers ».

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

C'est Quoi ? PANIQUE SUR FLORIDA BEACH

 

 

C'est de Qui ? Jerry Goldsmith

 

 

La couv' :

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD ? Moulte fois

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne quoi ? La carrière de William Castle mériterait bien de figurer parmi les histoires insolites racontées dans Axolot. Collaborateur d'Orson Welles sur La Dame de Shanghaï, il se spécialise ensuite dans la réalisation et la production de films d'horreur et de westerns à petits budgets. Si le bonhomme fait encore parler de lui aujourd'hui, c'est avant tout pour son utilisation ingénieuse et artisanale de gadgets installés dans les salles où ses films étaient projetés et destinés à accroître l'immersion des spectateurs. Le plus célèbre d'entre eux reste peut-être le percepto, employé notamment pour son film Tinger (1953), qui consistait à placer des vibreurs électriques sous les fauteuils, actionnés par le projectionniste pour faire sursauter le public durant les scènes chocs. 

Situé durant la crise des missiles de Cuba, le film de Joe Dante rend un hommage sensible à Castle, à travers le personnage de Lawrence Woosley (John Goodman) qui vient présenter, dans une petite ville de Floride, sa dernière production en Atomo-Vision et Rumble-Rama : Mant ! ("Half Man ! Half Ant !"). Le réalisateur de Gremlins en profite pour évoquer son amour de tout un pan du cinéma populaire des 50's (Them ! bien sûr, mais aussi Tarantula ou encore La Créature du Lagon noir).

La musique de son film est, comme d'habitude, signée Jerry Goldsmith qui nous livre une oeuvre légère, mais efficace de sa période "je mélange l'orchestre avec beaucoup de synthé". Une BO mineure du compositeur, mais enlevée, qui accompagnera le lecteur d'étonnements en mystères...

 

----------------------

 

Une chronique par Lio

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags