22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 13:26

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LES DRAGONS DE LA CITE ROUGE

 


C'est de qui : Jarry & Jouvent

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez B.O BD? Oui pour Jarry, pas le dessinateur par contre.

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Je reste assez admiratif (intrigué serait en fait plus juste) de la capacité de Nicolas Jarry à continuer à écrire des récits de Fantasy sans (trop) se répéter, surtout après une vingtaine de séries sur le créneau chez Soleil.

Bon sur ce coup là, c’est particulier puisqu’il adapte le roman éponyme d’Erik Wietzel. Le pitch est assez classique et pioche des éléments à droite à gauche dans d’autres œuvres du genre puisqu’on y retrouve un héros solitaire qui cache un secret, un jeune prince enlevé, une épée magique demandée en rançon, des dragons asservis par l’homme, j’en passe et des meilleurs. Ce premier tome, si bien rythmé, souffre d’une paire d’ellipses qui rendent l’ensemble parfois assez confus (mais donnera peut être aux fans du genre l’envie de se pencher sur le roman d’origine).

Coté graphisme c’est un brin inégal mais certaines planches laissent admirer de fort bonnes choses.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ?  DRAGON AGE. THE DESCENT/THE TRESPASSER

 

 

C'est de Qui ? Trevor Morris

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Souvent même.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Je soupçonne Trevor Morris d’entretenir une relation particulière à la série vidéo-ludique Dragon Age. Je me dis que ce ne peut pas être que les dollars qui le motivent à revenir mettre en musique jusqu’aux DLC (contenus supplémentaires à des jeux vidéo, le plus souvent téléchargeables) du chapitre Inquisition sorti il y a une paire d’années.

Ou alors je vis dans un monde de bisounours et ce n’est qu’un boulot alimentaire de plus pour l’ex-élève d’Hans Zimmer, mais quand on voit l’enthousiasme qu’il met dans la (courte) demi heure de B.O de ces deux extensions, on se dit qu’il y a longtemps (le très oubliable Immortals en 2011)qu’il ne s’était pas autant lâché dans le registre fantasy héroico-épico bourrine, à base d’envolées de cordes et autres charge de cuivres enfiévrées. Certes ce n’est pas son boulot le plus intéressant (on est très loin des scores de Vikings ou des Tudors par exemple) mais certains passages sont très sympas et, sur de la fantasy basique comme l’album du jour, c’est tout désigné.

 

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Une chronique de Fab

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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 16:14

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : HOLLY ANN. QUI ARRETERA LA PLUIE ?

 


C'est de qui   Servain et Toussaint

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez nous? Oui sur le tome précédent.

 

 

C’est édité chez Qui ?  Casterman

 

 

Une PLanche:

 

 

 

Ça donne Quoi ? Seconde enquête officieuse pour notre belle héroïne métisse aux pouvoirs mystérieux qui va se voir confrontée à une étrange disparition et à des croyances amérindiennes plutôt effrayantes puisque, depuis peu, elles seraient responsables des trombes d’eau qui s’abattent sur la Nouvelle Orléans.

 

Cette dernière, tout comme dans le tome précédent, est un élément important dans l’ambiance de la série, de par son climat et son histoire, et les auteurs l’exploitent à bon escient dans cette nouvelle aventure au suspense distillé au compte gouttes. Le personnage principal reste toujours aussi mystérieux, même si on apprend qu’elle a des goûts variés en matière de séduction (!) on ne saura pas grand-chose de plus dans ce tome 2 où le folklore indien est également un nouvel élément  intéressant. On aurait peut être aimé que le personnage du flic qui entretient un rapport particulier avec Holly Ann soit un brin plus présent, mais sinon c’est du tout bon.

 

Coté dessin Servain fait une fois de plus un bon boulot et livre quelques cases magnifiques (qui ne sont pas sans faire penser à du Rossi), un léger bémol sur les yeux et bouches de ses protagonistes, un peu trop épais à mon goût.

Et, puisque l’on est sur B.O BD, les amateurs auront reconnu le titre emprunté à Creedence Cleerwater Revival, tout comme celui du  prochain volet : Né dans le Bayou.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE STARWHEEL

 

 

C'est de Qui ? Kammarheit

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu par ici ? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? La Nouvelle-Orléans, depuis quelques années, est intimement liée entre autres  à l’univers de séries TV comme True Blood ou, à l’autre extrémité du prisme, True Detective (même si elles se veulent toutes les deux « vraies »). Si la première met en avant un coté redneck, Amérique profonde bien décalé, la seconde joue plus sur l’atmosphère étrange voire quasi surnaturelle que peut avoir la ville et ses environs. D’atmosphère il est donc question dans The Starwheel du norvégien derrière le concept Kammarheit, pointure du Dark ambiant dans son pays (et peut être même ailleurs, allez savoir avec ce genre de musique ?!). Et même si l’album s’inspire plus des paysages froids de la contrée d’origine de son géniteur que du bayou louisianais, on y retrouve l’aura sonore inquiétante chère à la série de Pizzolatto.

Jouant avec des sons synthétiques personnifiant une nature âpre et désolée, le musicien fait planer un sentiment de violence sourde ou de suspense étouffé constamment à l’affut qu’il tempère parfois avec de longues plages planantes mais clairement dérangeantes. Si parfois trop conceptuel sur Qui arrêtera la pluie ? l’album se révèle bien souvent indispensable pour enfoncer le clou du surnaturel.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 17:28

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : THE TIME BEFORE

 


C'est de qui   C. Bonin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

Edité chez qui ? Grand Angle

 

 

Une  planche:

 

 

Ça donne Quoi ? Et si vous pouviez voyager dans le temps et changer quelque chose dans votre existence, le feriez-vous ? D’Un jour sans fin à Retour vers le futur, ce genre de scénario a déjà été exploré, et en bien, on le sait. Mais Cyril Bonin le sait aussi et il propose avec The Time Before une agréable variation sur le thème.

Walter, son héros va se voir remettre par un vieil homme qu’il vient de secourir d’une agression, une sorte d’amulette ayant le fantastique pouvoir de faire revenir en arrière dans son existence. Voilà notre homme qui saute à tout va dans sa propre vie, multipliant conquêtes féminines et effaçant les anicroches éventuelles…jusqu’à ce qu’un violent  accident de la route et un repos couché forcé qui le laissent éclopé, sans pouvoir avoir accès à son talisman, lui fasse rencontrer l’infirmière qui va devenir la femme de sa vie…et là dilemme : recommencer au risque de passer à coté du grand amour ?

On reste dans un registre romantico onirique avec ce one-shot  très réussi, qui m’a autant emballé que l’avait fait au moment de sa sortie  La Belle Image du même auteur.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? CATCH ME IF YOU CAN

 

 

C'est de Qui ? J. Williams

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD ? Oui

 

 

On peut écouter? En regardant la sympathique séquence d'ouverture (aussi connu sous le nom de générique en effet)

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? 2002 fut une grosse année pour John Williams puisqu’il livra pas moins de quatre scores et non des moindres, du binoclard sorcier amateur à un Assaut de clones en passant par un Tom Cruise chasseur de « précogs ». Pour conclure cette valse de blockbusters plus ou moins intéressant (et il en va de même pour leurs B.O) il revient vers son collaborateur préféré (une bonne vingtaine de films ensemble), Steven Spielberg, qui s’essaye à la comédie enlevée.

Optant des accents de jazz très rétro – l’action du film se déroule dans les années 60- Williams soigne sa partition peut être plus qu’à son habitude (et en tout cas plus que, par exemple, sur les travaux sus-cités) en accordant un soin tout particulier notamment aux divers solos d’instruments. Peut –être trop d’ailleurs, et l’auditeur peu rompu au style ne percevra que peu cette attention perfectionniste, la B.O plongeant rapidement d’une fausse légèreté vers une mélancolie un peu plombante et pas du meilleur effet. Comme quoi, une fois encore le trop est l’ennemi du bien.

Reste une œuvre musicale bien tournée et plus en accord avec le scénario de Cyril Bonin qu’avec celui du film de Spielberg, chose que nous ne regretterons donc pas.

 

 

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Bonjour Cyril  et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

 

Commençons par un classique :

 

 

Tes Cinq Cd de chevet 

 

 

En fait, je n’ai pas tellement d’album fétiche, mais ce sont plutôt des artistes qui m’accompagnent comme Chet Baker, Gainsbourg, Anita O’Day, Jamiroquai, Etienne Daho, Tchaïkovski, The cure, Boris Vian…

Mais si je dois citer 5 albums que j’écoute régulièrement alors je dirais :

 

  •  L’affaire Thomas Crown (la BO) de Michel Legrand
  •  No count Sarah  de Sarah Vaughan
  •  Time for two   de Anita O’day
  • June Christy   de la collection BD Jazz avec les chouettes illustrations de Laura Iorio et Roberto Ricci
  • Du chant à la une  le premier album de Gainsbourg
  •  La flûte enchantée  de Mozart
  •  Staring at the sea  de The Cure

Je sais, j’ai débordé…

 

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

 

J’ai lu beaucoup de bande dessinée lorsque j’étais enfant, adolescent et jeune adulte, mais depuis que j’en fais j’en lis peu…parmi celles qui m’ont marqué, je citerais :

« Trait de craie » et « Venin de femmes » de Prado

« La fièvre d’Urbicande » de Schuitten et Peeters

« Partie de chasse » de Christin et Bilal

« Adèle et la bête » de Tardi

« Violent cases » de Gaiman et Mc Kean

« Azrayen » de Giroud et Lax

Tout Pratt, tout Giraud/Moebius, tout Tardi…

Et puis j’adore Calvin et Hobbes (j’étais comme Calvin quand j’étais enfant, je croyais que je pouvais voler avec une simple hélice sur la tête, j’avais une cabane/ vaisseau spatial en carton…)

 

 

 

 

 

Les influences et les goûts :

 

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

 

Sans hésiter je dirais « La mort aux trousses » d’Hitchcock dont la musique est signée par Bernard Hermann et « L’affaire Thomas Crown » de Jewison dont la musique est signée de Michel Legrand.

 

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 

 

Je n’aime pas trop cette question car être auteur de BD consiste en partie à oublier ses influences pour mieux les digérer. Mais je vais dire en vrac :

Moebius, Prado, John Byrne et Jack Kirby, Tardi, Hugo Pratt, Breccia, Toppi, Lax…

Et maintenant, je vais vite oublier…

 

 

 

 

 

 

Ton travail :

 

 

Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessines, et plutôt quoi ?

 

 

Lorsque je travaille j’écoute souvent la radio, parfois de la musique (plutôt du Jazz des années 50…Anita O’Day, Hellen Merrill, Sarah Vaughan, Chet Baker, Miles Davis…

 (surtout au cours de la réalisation de « The time before ») )

Et parfois je mets un DVD en fond sonore (Laura de Preminger, Le grand saut des frères Coen, Le port de l’angoisse de Hawks…) qui peuvent tourner en boucle, juste pour l’ambiance.

 

 

 

 

Ce sur quoi tu travailles actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

 

Je travaille actuellement sur l’adaptation du roman « La délicatesse » de David Foenkinos…

Et je dois dire que j’y prends un plaisir immense. J’adore l’ambiance de cette histoire et les personnages sont particulièrement attachants… Et puis j’aime l’écriture de Foenkinos, ses mots, son humour, ses aphorismes…

 

 

 

Et si…

 

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée si tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

 

Si j’avais été musicien, j’aurais été musicien de jazz et je pense que j’aurais joué du xylophone/métallophone ou de la contrebasse…

Je ne saurais pas bien expliquer pourquoi, mais ce sont des sonorités qui me touchent des que je les entends…

 

 

Encore merci pour tes réponses et au plaisir de te relire chez nous!

 

 

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Une chronique et une interview réalisées par Fab

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 14:39

 

 

Et donc deuxième partie de notre mini cycle Indés avec la première BD d'un nouvel éditeur. Quand on connait la situation du marché en France on ne peut que saluer la démarche surtout quand l'album est aussi soigné (et réussi!)

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : L’INSOUMISE. LES EAUX DE LUNE.

 


C'est de qui : D. Haziot & F. Baranger.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? La Mare Aux Loups.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un puissant duc éperdument amoureux de sa toute jeune épouse va rapidement se retrouver pris au piège de la jalousie maladive jusqu’à lui en faire concevoir un stratège machiavélique pour punir l’infidélité de la duchesse.

Si leur précédente série se déroulait dans l’Egypte Antique, c’est l’Italie de la Renaissance qu’à pour cadre L’Insoumise, véritable tragédie shakespearienne du scénariste David Haziot et du dessinateur/peintre François Baranger.

Ce qui frappe de prime abord c’est la beauté formelle et l’élégance des illustrations de ce dernier, véritable peintures dans l’esprit des artistes de l’époque évoquée, souvent rehaussées par de grandes cases occupant des demi pages et qui donnent encore plus de force à un récit où grande et petit histoire se mêlent à merveille. L’esprit de l’ensemble est assez hors du temps et des modes (et c’en est d’autant plus appréciable), l’Insoumise est une série qui n’est pas sans faire penser à certaines de ses vénérables ancêtres dans une ambiance old school qui m’a ravi.

Le second volet, paraîtra en début d’année prochaine ; gageons que d’ici là, la toute jeune et prometteuse maison d’édition La Mare Aux Loups, saura nous surprendre à nouveau.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? ANGELIQUE

 

 

C'est de Qui ? N. Mechaly

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Il faut savoir que la série des Angélique, la vieille avec Michèle Mercier et Robert Hossein, est synonyme de traumatisme pour moi tant elle m’a été imposée en long, en large et en travers dans ma prime jeunesse ...et probablement, c'est vrai aussi synonyme de premiers émois vu que la sus-citée Michèle Mercier n'hésitait pas à montrer à l'écran ce que dieu lui avait donné, mais bon bref, passons.

 

 

Du coup, et même si elle aurait été peut être plus adaptée, il était hors de question que je m’inflige la B.O de Michel Magne pour ma lecture de L’Insoumise.

C’est donc vers celle du remake (que je me suis bien gardé de visionner vous vous en doutez) que je me suis tourné. Le nom de Nataniel Mechaly au générique (c’est le cas de le dire !) m’amusait aussi beaucoup, le monsieur étant connu pour œuvrer dans les franchises estampillées Besson, de Revolver à Transporter en passant par Taken.

 

La surprise est plutôt agréable sur une grande partie de la galette, avec des thèmes pour cordes qui rappellent les grandes heures du cinéma de capes et d’épées, les vents ne sont pas oubliés et un souffle romanesque bienvenue plane sur certaines pistes. Ce classicisme inattendu fait tout de même parfois la place à des passages bien plus contemporains, voir anachroniques où on imagine presque Liam Neeson en papa d’Angélique courant après Joffrey de Peyrac pour lui coller une bastos ! Cette anicroche mise à part, la B.O d’Angélique cuvée 2013 s’écoute plutôt bien avec la BD de Haziot et Baranger.

 

 

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Une chronique de Fab

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10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 17:24

 

 

 

Retrouvez après la chronique une interview "Musique et BD" d'Alex W.Inker l'auteur d'Apache.

 

 

 

LA BD:

 

 

C'est quoi : APACHE

 

 

C'est de qui ? Alex W. Inker

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lus chez nous? Non, et pour cause !

 

 

C’est édité chez qui ? Sarbacane.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Foin de western et d’indiens ici malgré le titre de ce fort sympathique album à l’italienne puisque l’Apache en question est le nom par lequel on désignait les voyous parisiens du début du siècle dernier.

 

Eddy, ancien légionnaire et pensionnaire à Cayenne s’est rangé et tient un petit bar dans Paname. Un soir de 1934 un couple mal assorti se pointe dans son rade. Un richard bedonnant à binocles, de mauvais poil et peu amène et une jolie poupée dont notre dur à cuire ferait bien son quatre heures. Le gras du bide a parié aux courses, en entendant que son bourrin vient de finir premier, le vl’a t’y pas qu’il nous fait une attaque ! Se pointe alors le chauffeur du couple, un grand malabar qui flaire le bon coup en se disant qu’ils vont toucher le pactole avec le ticket gagnant du macchabé. Mais avec un trio aussi mal assorti, et autant de fric à la clé, y a fort à parier que tout ne va pas se passer comme sur des roulettes !

 

Pour un premier album, Alex Inker, qui enseigne la BD et le cinéma, prouve qu’il maîtrise l’un comme l’autre avec ce récit de genre jubilatoire, à la trame certes classique, mais fort bien ficelé et surtout dessiné  dans un style old school des plus détonnant, qui n’est pas sans faire penser à celui d’un Lucas Varella ou de certains artistes des débuts du médium, le tout avec quelques clins d’œil bienvenus.

 

Cerise sur le gâteau, le bouquin est très beau (on a évoqué le format), et le choix de la bichromie rajoute autant à l’ambiance qu’à l’originalité de l’album.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? IN BETWEEN

 

 

C'est de Qui ? E. Truffaz

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si il est vrai que l’on vous propose de temps à autre des accompagnements musicaux qui ne sont pas de vraies B.O, l’album concept In Between du Eric Truffaz Quartet a une telle aura cinématique que c’est à s’y casser le nez. Jouant la carte du vintage via des instruments dont les noms mythiques parleront aux connaisseurs : orgue Hammond  Leslies, Rhodes Fender plus évidement la trompette à effets du leader, une batterie aux multiples équipements et une contrebasse langoureuse  parfois remplacée par un banjo.

Les influences sont multiples mais le spectre de Miles plane sur pas mal des compositions de cette galette concept, des  réminiscences du fantastique Bitches Brew parcourent Mechanic Cosmetic , d’autres d’Ascenseur pour l’Echafaud se cachent dans la piste qui donne son titre à l’album, tandis que The Secret Of The Dead Sea, long morceau d’introduction de plus de dix minutes, est une ode au film noir qui s’ignore…mais que B.O BD a bien reconnue, raison pour laquelle on vous conseille l’écoute d’In Between avec Apache, résultat surprenant garanti.

 

 

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Bonjour Alex et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

 

Commençons par un classique :

 

 

 

Tes Cinq Cd de chevet ?

 

 

  • Talking Timbuktu d’Ali Farka Touré & Ry Cooder
  • American IV : The Man Comes Around. J. Cash
  • Future Islands (tous leurs albums!)
  • The Spirit of India. Ravi Shankar
  • You better run The Essential de Junior Kimbrough

 

 

 

 

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

  • Akira d'Otomo
  • Vater und Sohn d'Erich Ohser
  • Gasoline Alley de Frank King
  • Jimmy Corrigan, the smartest kid on earth de Chris Ware
  • La Famille Fenouillard de Christophe

 

 

 

 

 

Les influences et les goûts :

 

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

 

Il y en a beaucoup. La B.O. d' O'Brother Where Are Thou des frères Coen est peut-être celle que j'ai le plus écouté. Sinon, la B.O. de la première saison de True Detective  m'a souvent accompagné quand je travaillais sur Apache

 

 

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 

 

Quand j'étais petit les dessinateurs des vieux recueils Spirou et de Tintin de mon père.

Ado, Robert Crumb.

La découverte du travail de Chris Ware définitivement a été un tournant et m'a donné envie de consacré ma vie à la bédé. 

Formellement les encrages de Milton Caniff, de Seth et de Charles Burns. 

Adulte, étudiant en art, je me suis intéressé de près aux dessinateurs de la fin du 19ème et des premières décennies du 20ème siècle, ce qui m'a beaucoup fait réfléchir sur ma pratique. Christophe synthétise beaucoup de découvertes graphiques de l'époque. 

 

 

 

 

 

Ton travail :

 

 

Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessine, et plutôt quoi ?

 

Oui, bien sûr, c'est même nécessaire. Mais je ne cherche pas à me mettre dans l'ambiance de ce que je dessine. Je ne me suis pas mis à écouter du caf' conç' en dessinant Apache. En dehors de ce que j'ai déjà cité, pour Apache il y a eu beaucoup de Delta blues. Je suis aussi souvent branché sur la radio, pas forcément musicale, je crois que j'ai écouté toutes les émissions de Guillaume Gallienne en podcast sur France Inter.

 

 

 

Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

Je n'en dis pas beaucoup, c'est encore tout frais, je travaille sur le scénario d'une histoire de boxe. Je lis beaucoup, je me documente.

 

 

 

Et si…

 

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

 

J'aurais vendu mon âme au diable pour être un bon guitariste..

 

 

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées ! 

 

 

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Une chronique et une interview réalisées par Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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