Et donc deuxième partie de notre mini cycle Indés avec la première BD d'un nouvel éditeur. Quand on connait la situation du marché en France on ne peut que saluer la démarche surtout quand l'album est aussi soigné (et réussi!)
LA BD:
C'est quoi : L’INSOUMISE. LES EAUX DE LUNE.
C'est de qui : D. Haziot & F. Baranger.
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Non
C’est édité chez qui ? La Mare Aux Loups.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Un puissant duc éperdument amoureux de sa toute jeune épouse va rapidement se retrouver pris au piège de la jalousie maladive jusqu’à lui en faire concevoir un stratège machiavélique pour punir l’infidélité de la duchesse.
Si leur précédente série se déroulait dans l’Egypte Antique, c’est l’Italie de la Renaissance qu’à pour cadre L’Insoumise, véritable tragédie shakespearienne du scénariste David Haziot et du dessinateur/peintre François Baranger.
Ce qui frappe de prime abord c’est la beauté formelle et l’élégance des illustrations de ce dernier, véritable peintures dans l’esprit des artistes de l’époque évoquée, souvent rehaussées par de grandes cases occupant des demi pages et qui donnent encore plus de force à un récit où grande et petit histoire se mêlent à merveille. L’esprit de l’ensemble est assez hors du temps et des modes (et c’en est d’autant plus appréciable), l’Insoumise est une série qui n’est pas sans faire penser à certaines de ses vénérables ancêtres dans une ambiance old school qui m’a ravi.
Le second volet, paraîtra en début d’année prochaine ; gageons que d’ici là, la toute jeune et prometteuse maison d’édition La Mare Aux Loups, saura nous surprendre à nouveau.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? ANGELIQUE
C'est de Qui ? N. Mechaly
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Il faut savoir que la série des Angélique, la vieille avec Michèle Mercier et Robert Hossein, est synonyme de traumatisme pour moi tant elle m’a été imposée en long, en large et en travers dans ma prime jeunesse ...et probablement, c'est vrai aussi synonyme de premiers émois vu que la sus-citée Michèle Mercier n'hésitait pas à montrer à l'écran ce que dieu lui avait donné, mais bon bref, passons.
Du coup, et même si elle aurait été peut être plus adaptée, il était hors de question que je m’inflige la B.O de Michel Magne pour ma lecture de L’Insoumise.
C’est donc vers celle du remake (que je me suis bien gardé de visionner vous vous en doutez) que je me suis tourné. Le nom de Nataniel Mechaly au générique (c’est le cas de le dire !) m’amusait aussi beaucoup, le monsieur étant connu pour œuvrer dans les franchises estampillées Besson, de Revolver à Transporter en passant par Taken.
La surprise est plutôt agréable sur une grande partie de la galette, avec des thèmes pour cordes qui rappellent les grandes heures du cinéma de capes et d’épées, les vents ne sont pas oubliés et un souffle romanesque bienvenue plane sur certaines pistes. Ce classicisme inattendu fait tout de même parfois la place à des passages bien plus contemporains, voir anachroniques où on imagine presque Liam Neeson en papa d’Angélique courant après Joffrey de Peyrac pour lui coller une bastos ! Cette anicroche mise à part, la B.O d’Angélique cuvée 2013 s’écoute plutôt bien avec la BD de Haziot et Baranger.
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Une chronique de Fab