LA BD:
C'est quoi ? SISYPHE. LE CHATIMENT DES DIEUX.
C'est de qui ? Le Tendre et Peynet
La Couv':
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C’est édité chez qui? Dargaud
Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble.
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Tout le monde ou presque connaît le supplice attaché à la figure mythologique de Sisyphe, à savoir l’obligation de pousser une énorme boule de pierre en haut d’une colline du Tartare, sachant pertinemment qu’une fois en haut le rocher redescendra au bas de la pente et obligera Sisyphe à recommencer.
Le Mythe de Sisyphe ou l’éternel recommencement, d’une tâche inutile que l’on reproduit sans cesse, qui inspirera, entre autre, Camus dans un ouvrage éponyme où il évoque la recherche d’un sens à la vie de l’homme dans une société absurde, a plusieurs origines selon la source à laquelle on se réfère et le duo Le Tendre-Peynet, après s’être penché sur celui du Minotaure et celui de Pygmalion, en livre aujourd’hui une variante.
On y découvre un personnage principal roublard qui, après la tromperie de trop, voit son propre fils frappé d’une malédiction dépérir à vue d'œil.
Pour endiguer ce fléau il accepte d’être à son tour frappé d’un anathème: dorénavant chaque personne qu’il touchera mourra ensuite, laissant ainsi un court répit à son enfant.
Mais Sisyphe ne peut se satisfaire de cette solution et s’enfonce dans la dépression jusqu’à ce qu’il décide de tromper à nouveau son monde …enfin pas tout à fait “son” monde hélas pour lui.
Le Tendre pioche donc dans divers récits pour donner sa version de l’histoire de Sisyphe et Peynet s’en sort toujours avec talent pour mettre tout ceci en image même si, des trois albums du duo, je dois avouer que ce dernier est celui qui m’a le moins emballé.
LA MUSIQUE:
C'est Quoi ? MACISTE DANS LA VALLÉE DES LIONS
C'est de Qui ? R. Ortolani
La couv'
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Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? S’il y a bien un genre qui peut rivaliser avec la pléthore de westerns spaghettis et les giallo produits à la chaîne par la Cinecitta c’est bien le péplum !
Tournés dans des décors interchangeables, avec des acteurs tout aussi passe partout pour la plupart, la qualité des scénarios et du jeu faisaient souvent peine à voir, pourtant une constante plutôt encourageante était à aller trouver du coté des B.O.
Ici c’est Riz Ortolani, alors au début de sa carrière, que l’on retrouve derrière le pupitre d’ un orchestre quasi symphonique.
Après un thème héroïque -voire ronflant !- joué aux cors, les pistes alternent entre action débridée voire violente et aura mystérieuse, ajoutez une pincée de romance et la sauce prend à merveille.
On appréciera notamment les variations de rythmiques inventives et l'utilisation de certains instruments à contre courant de ce qui se faisait à l'époque.
A l'instar d'un Ennio Morricone, toute cette génération de compositeurs transalpins a mis à profit la pléthore de travaux qu'on leur proposait pour, souvent, s'amuser à expérimenter des choses qui défricheront le paysage de la musique de cinéma pour les années à venir.
Au final nous avons donc là une B.O certes surannée mais souvent innatendue et fort agréable avec de Sisyphe.