9 août 2021 1 09 /08 /août /2021 09:19

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE MANOIR SHERIDAN 1

 

 

C'est de qui ? Lamontagne et Ma Yi

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Début du siècle dernier, alors qu’il traverse à toute vitesse la campagne québécoise avec sa cariole, Daniel, un jeune homme se retrouve pris au piège d’un lac gelé.

 

Sauvé in extrémis par le serviteur gargantuesque d’un propriétaire terrien, notre héros malchanceux est emmené au manoir de ce dernier où il passe quelques temps à se remettre d’une jambe cassée. Angus, le maître des lieux, se révèle énigmatique jusqu’à la suspicion et Daniel découvre une jeune femme cataleptique qui n’est autre que la nièce d’Angus.

Elle serait dans cet état depuis que le frère d’Angus aurait fricoté avec une créature d’un monde parallèle infernal.

 

 

On apprend rapidement que Daniel fuyait en fait les autorités après avoir dérobé la caisse d’un magasin et son hôte va le forcer à passer un portail infernal afin d’aller lui chercher les artefacts que son défunt frère y aurait emporté.

 

 

De Barbe Bleue à Crimson Peak en passant par Edgar Alla Poe, Stranger Things ou Lovecraft, Jacques Lamontagne explore avec ce premier volet tout un pan de l’horreur gothique à travers les époques, dont il reprend des éléments clés et livre un scénario au final fort classique mais que les amateurs d’épouvante pourront apprécier.

 

 

Il a laissé au dessinateur chinois Ma Yi le soin de mettre son histoire en image et force est de reconnaître que l’artiste s’en sort avec les honneurs !

 

Mélangeant des personnages au style inspiré à la fois de l’animation occidentale et orientale à des décors très détaillés criants de réalisme aux couleurs bien choisies (quoi que très informatiques) il apporte un peu de l’originalité qui faisait défaut à ce premier tome du Manoir Sheridan.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :UN ANGELO PER SATANA

 

 

C'est de qui ? De Masi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? A la fin des années 60 les films d’épouvante est au pinacle de sa notoriété des deux cotés de l’Atlantique et, tout comme avec le western spaghetti et le péplum, l’Italie n’est pas en reste coté productions à la chaine de séries B d’horreur.

 

Néanmoins Un Ange Pour Satan affiche un peu plus d’ambitions que ses congénères. Mastrocinque, le réal’,  qui, sur la fin de sa carrière vient piétiner les plates-bandes de Mario Bava - qui a défini le genre depuis une décennie- s’entoure d’un casting un peu plus haut de gamme (avec en tête la belle Barbara Steele dans son dernier film du genre), et choisit l’adaptation d’un roman à clés qui donne lieu à un scénario plus recherché que ce que le public a l’habitude d’aller voir.

 

Last but not least le studio embauche Fransesco De Masi pour écrire la musique. Si le compositeur n’est dans la profession que depuis quelques années et n’a qu’une dizaine de films de gladiateurs à son actif, son bagage classique et son sens de la mélodie font des merveilles, surtout qu’il s’éloigne sciemment des canons du genre pour mieux y revenir quand l’auditeur s’y attend le moins avec un effet souvent saisissant.

 

Aux cordes langoureuses et mélancoliques il ajoute des notes éparses de harpe pour créer une ambiance onirico-irréelle qu’il contre balance par des montées en puissance où les cuivres amènent une couleur sombre bienvenue.

 

Un bel ajout musical à ce premier volet du Manoir Sheridan.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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13 mai 2021 4 13 /05 /mai /2021 16:53
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BASKETFUL OF HEADS

 

 

C'est de qui ? J. Hill & Leomacs

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Urban Comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? C’est la fin de l’été pour June et Liam, deux jeunes amoureux qui comptent bien profiter un peu, surtout que Liam termine son contrat avec le sheriff du coin.

Mais voilà que des prisonniers évadés du pénitencier voisin enlève le jeune homme pour semble-t-il lui faire avouer quelque chose, avant de s’en prendre à June.

 

Piégée par l’un des malfrats, cette dernière se sert d’une hache, un vieil artefact viking, pour se défendre et décapite son agresseur…mais voilà que la tête coupée se remet à parler. Notre héroïne va passer la pire nuit de sa vie alors que son palmarès de têtes parlantes s’agrandit et qu’elle découvre qu’elle est au centre d’un coup monté.

 

Le rejeton de Stephen King, sans être aussi populaire que son géniteur, a déjà établi son nom dans le domaine du roman fantastique comme dans celui du comics puisqu’il est entre autre le scénariste de la très bonne série Locke and Key que Netflix a d’ailleurs adapté l’an passé.

 

Il joue ici sur un registre classique de l’horreur en injectant dans son scénar une bonne grosse dose de macabre et un peu de gore. Dans la lignée de classiques du genre, de Evil Dead à Beetlejuice en passant par les Contes de la Crypte, Basketfull Of Heads se lit comme un plaisir coupable vite oublié mais agréable.

 

Le trait de Leomacs manque un peu d’épaisseur à mon goût et le choix de la colo du vétéran Dave Stewart n’aide pas ici, à mon avis ; le noir et blanc de Batailles servait mieux le style de l’artiste italien.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :I KNOW WHAT YOU DID LAST SUMMER

 

 

C'est de qui ? J. Debney

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? I know what you did last summer sort sur les écrans alors que la mode des slashers /teen movies bat son plein. Au casting on retrouve le who’swho des idoles des teenagers de l’époque, de Sarah Michelle Gellar à Jennifer Love Hewitt en passant par  Freddie Prinze Jr.

 

Tout comme le film, la B.O, confiée à John Debney, ne fait pas dans l’originalité, alignant pas mal de poncifs du genre et joue essentiellement sur le principe de la surprise.

 

Ainsi la partition regorge de coups de tonnerre musicaux à grands renforts de cuivres et de cordes survoltés, arrivant sans crier gare sur des parties pleines de tension et de suspense où le compositeur mélange instruments à cordes et nappes électroniques sourdes.

 

Tournant essentiellement sur des variations autour d’une paire de thèmes, la musique de Debney – faiseur honnête qui n’a aucun véritable coup d’éclats dans sa filmo- fait un contrepoint idéal à un film uber calibré mais se révèle fun par son coté cliché avec le comics de Hill et Leomacs.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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13 mai 2020 3 13 /05 /mai /2020 15:00

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LE CŒUR REVELATEUR ET AUTRES HISTOIRES.

 

 

C'est de qui ? A. Breccia

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quand l’un des artistes les plus doués et intéressants du medium s’attaquait à l’un de plus grands écrivains de fantastique !

 

De la vengeance mortelle et surnaturelle d’un chat maltraité à l’épidémie qui frappe sans discernement les pauvres abandonnés dehors  et les riches enfermés pour une orgie, en passant par cet homme mourant qui, hypnotisé, va tromper la Faucheuse, le potentiel horrifique des écrits d’Edgar Allan Poe n’a rien perdu de sa force !

 

Par delà l’intérêt intrinsèque de la vision de Breccia des récits de Poe, c’est tout un pan du talent du dessinateur argentin que l’on peut apprécier ici. Etalées sur une décennie, les histoires couvrent les styles majeurs auquel l’artiste s’est frotté.

 

 

D’un noir et blanc expressif à la narration répétitive innovante (je mettrais ma main à couper que le Cœur révélateur a été une source d’inspiration majeure de Frank Miller période Sin City !) aux expérimentations de matière que Breccia a développé sur ses adaptations magistrales de Lovecraft, en passant par des peintures colorées, burlesque,s osées et suggestives (Le Masque de la mort rouge et ses ambiances dignes du Fellini période Roma), ce recueil est un véritable catalogue du talent de Breccia et de son apport manifeste à la Bande dessinée mondiale.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE BLACK BELLY OF THE TARANTULA

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas mal de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Au milieu d’une discographie pantagruélique, Ennio Morricone a su, entre gros projets et autres westerns spaghettis formatés, se faire plaisir sur des films moins importants dont une impressionnante collection de giallo.

 

Ce Ventre Noire de la Tarentule, thriller psychologique plutôt réussi avec au casting la superbe Barbara Bach, fraye par exemple avec le jazz fusion que des gens comme iles Davis explorait à l’époque, donnant naissance à des pistes où le suspense et la peur sont exprimés via des phrasés saccadés et assonants, à la limite de l’impro, qui leurs confère une ambiance aussi inattendue que malsaine.

 

Si les compositions du maestro italien peuvent sonner difficiles d’accès et peu écoutables en tant que telles, leur coté expérimental et dérangeant partage beaucoup de points communs avec les travaux graphiques de Breccia sur ses adaptations de Poe, faisant du duo BD/B.O du jour une expérience artistique des plus prenante !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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25 septembre 2019 3 25 /09 /septembre /2019 09:12
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : BRAM STOKER’S DRACULA

 

 

C'est de qui ? Mignola adapte Coppola (qui lui-même adapte Bram Stoker)

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt Comics

 

 

Déjà croisés chez B.O BD? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Si le roman de Bram Stoker, petite merveille d’horreur gothique, inspirateur de générations de suiveurs plus ou moins inspirés, a connu moult adaptations au grand écran, peu ont la teneur de celle de Francis Ford Coppola sortie il y a déjà un quart de siècle!

 

Relativement fidèle au texte de Stoker, à quelques exceptions notables près, véritable lettre d’amour au 7° Art via des références multiples, fort d’un casting solide emmené par un Gary Oldman habité, le Bram Stoker’ s Dracula est unique en son genre.

 

Pour le passage au comics le futur papa d’Hellboy, avec son style graphique déjà unique peaufiné chez Marvel et DC, s’imposait.

 

 

C’est le vieux briscard Roy Thomas - qui s’est déjà frotté au personnage- qui s’attèle à l’adaptation.

Il suit à la lettre ou presque le scénario du film, en en gardant la substantielle moelle gothique ce qui permet à Mignola de livrer des compositions  magistrales aux grands à plats de noirs et autres zones d’ombres expressionnistes.

 

Pensées pour la couleur (quoique puisse en croire les lecteurs persuadés que le travail de l’artiste en noir et blanc), ses compositions sont superbement mises en valeur par Mark Charello.

A l’occasion du 25° anniversaire de cet album culte (et depuis longtemps introuvable), Delcourt en propose une version retravaillée fort soignée qui rend hommage au talent des artistes impliqués !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : DRACULA

 

 

C'est de qui ? W. Kilar

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Ce n’est qu’à soixante ans, dont plus de la moitié à composer des musiques de films dans sa Pologne natale essentiellement (avec une ou deux exceptions comme la musique du Roi et L’Oiseau, qui lui vaudra le prix Louis Delluc) que Wojciech Kilar connait enfin la renommée internationale grâce à la B.O du Dracula de Coppola.

Le réalisateur voulait au départ Witold Lutoslawski compatriote de Kilar, indisponible et malade qui conseillera son ami.

 

N’y allons pas par 4 chemins, la musique de Kilar, forte de trois thèmes aux variations infimes, est responsable d’une grande partie de la réussite du film. En effet son utilisation des cordes à la fois romantique et terrifiante, ses cuivres grondants aux montées en puissance  implacables, ses chœurs éthérés ou lyriques d’outre-tombe, le tout agrémenté de sons issus du film sur certaines pistes, est en quelque sorte la quintessence de 40 ans de bande son de film d’épouvante.

 

Mélangeant les influences des grands maîtres du genre, les James Bernard et autres Harry Robinson, à ses propres origines musicales, le compositeur écrit là ce qui reste parmi ses plus marquants opus, toutes catégories confondues, qui marquera quelques grands de la discipline, à commencer par Howard Shore.

 

Bonheur cinéphilique, la B.O de Kilar est ressortie il y a peu dans une version ultra complète de plus de 3h qui permet d’en apprécier les multiples variations et où l’on pourra piocher avec délice pour accompagner la lecture du comics de Thomas et Mignola !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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3 septembre 2019 2 03 /09 /septembre /2019 11:28

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  B.P.R.D. UN MAL BIEN CONNU

 

 

C'est de qui ? Mignola & Allie au scénar, Campbell, Sale, Fiumara aux dessins.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt Comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour certains.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Autant commencer par vous dire qu’il y a un bail que j’ai laissé l’équipe du B.P.R.D affronter l’apocalypse et les grosses bestioles qui ont peuplé la Terre, lassé par un univers dont j’ai pourtant été grand fan.

Le retour au sein du Bureau a donc été un peu abrupt, puisque j’ai appris dés le début de ce Mal bien connu que Kate Corrigan et Johann Kraus étaient morts, tout comme l’ Ogdru Jahad, entité cosmico infernale qui menaçaient la planète depuis des éons.

 

Pourtant les survivants, Liz Sherman en tête, ont encore fort à faire avec les créatures encore présentes un peu partout et divers mouvements sectaires inquiétants, celui initié par Varvara en tête.

 

Heureusement, au fil des presque 300 pages de ce nouvel arc, c’est un atout de taille qui va rejoindre le camp des agents en la personne de Hellboy himself, revenu d’entre les morts.

Il ne sera pas de trop vu les tensions au sein du B.P.R.D et, surtout, l’autre grand retour annoncé en cliffhanger de ce généreux volume, complété d’ailleurs d’un cahier graphique fourni.

 

Si je n’apprécie pas des plus le trait réaliste sombre et assez chargé de Laurence Campbell je suis beaucoup plus client de celui de Seb Fiumara, l’unité graphique étant, comme toujours, assuré par la colo de Dave Stewart.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : XPERIMENTS FROM DARK PHOENIX

 

 

C'est de qui ? H. Zimmer

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? En marge de son score assez calibré (euphémisme quand on parle de Zimmer?!) pour le dernier long sur les X men en date, le boss de Remote Control propose une seconde galette où, accompagné d'une grosse poignée d'autres compositeurs (lire : de sbires!) il détourne, brode, étend, mélange, … ses compositions originales pour leur donner une nouvelle identité musicale.

 

Certains titres se révèlent pour le coup plus intéressants que leur versions d'origine. Le thème principal X Men par exemple, plus utilisé et décliné sur la longueur, et, si dans l'ensemble les sonorités restent souvent trop électroniques et mélangées à mon goût (les tics de rock par exemple), cette longue galette aux atmosphères plutôt sombre et aux réels moments d'action survoltée fait un compagnon techno ide et crépusculaire juste comme il faut à ce nouveau chapitre du B.P .R.D

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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