LA BD:
C'est quoi ? LA CHAIR DES DIEUX
C'est de qui ? Emka & Winona
La Couv':
C’est édité chez qui? Tabou
Déjà croisés sur le site? Non
Une planche:
Ca donne Quoi ? Nous voici à la fin des temps, le Ragnarök du panthéon viking, provoqué par Loki et sa terrible engeance et perpétré par les hommes avides.
Mais les dieux et déesses du Nord ne partiront pas sans lutter même si c’est avec la ruse et…leurs corps!
Et de ces derniers ils ne sont pas avares, ainsi que ce soit Freyja ou Sif chez les déesses ou Thor et son père Odin chez les dieux (et le rusé Loki…dans les deux cas!), tous se laissent aller aux plaisirs de la chair dès qu’ils en ont l’occasion, bien que ce soit parfois pour arriver à leurs fins!
Divisée en courts chapitres centrés sur un protagoniste à chaque fois La Chair des Dieux conjugue un scénario qui tient la route -chose ô combien importante qui fait, à mon sens, la différence entre une bonne et une mauvaise BD érotique- et un dessin original qui sert bien le propos épique et érotique de la BD.
Mélange de genres, le trait de Winona n’est pas sans faire penser à quelques pointures du médium d’ici et d’ailleurs, dans un spectre qui va de France Renonce (dans la tétralogie de L’Anneau du Nibelung) à Walter Simonson (Ragnarok) en passant par James Jean (Fables) -j’ai d’ailleurs pensé à un clin d’oeil à ces deux derniers sur une très belle planche en fin d’album) même si à mon avis, ce ne sont pas tous forcément des influences de l’artiste.
Un one-shot réussi qui plaira aux amateurs de mythologie mais seulement aux plus avertis, les scènes de sexe étant clairement explicites (sans tomber dans la vulgarité, loin s’en faut!)
LA MUSIQUE:
C'est quoi : SYMPHONIE N° 3
C'est de qui ? Glière
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Une fois encore, dans sa troisième symphonie, Glière sonne parfois comme certains de ses prédécesseurs, Borodine ou Scriabine en tête.
De nature clairement épique, cette œuvre s’inspire de la légende d’ Ilya Muromets, l’un des plus grands héros Russe, décrivant ses batailles terribles comme ses festins gargantuesques via des tour de force instrumentaux, dans une suite de quatre tableaux à la composition travaillée et intéressante.
Si l’ensemble est empreint d’un certain romantisme qui sonne désuet et décalé parfois, cela reste de la musique fort efficace pour illustrer la version tragico-érotique du Ragnarok de Winona et Emka.